Entre retard à l'allumage, problèmes de connectivité et promesses non tenues, le lancement de Driveclub, le dernier jeu de course de Sony a été des plus difficiles. Alors que la plupart des soucis sont maintenant résolus et que la version PS Plus se prépare enfin à faire son retour, le studio à l'origine du jeu doit faire face à une restructuration se traduisant par plusieurs licenciements.

Lancé en octobre dernier, Driveclub a connu une gestation difficile. Initialement, le titre développé par Evolution Studios devait faire partie du catalogue de lancement de la PlayStation 4, mais Sony a préféré retarder son lancement de presque un an, afin de permettre au studio de revoir sa copie.

Driveclub et ses nombreux loupés 

Ce délai, bien qu'important, n'a pas permis aux équipes d'Evolution Studios de proposer une expérience satisfaisante aux joueurs lors de son lancement et des semaines qui ont suivi. Pris d'assaut, les serveurs ont connu de nombreux déboires pendant un peu moins d'un mois et il était difficile pour les joueurs de s'y connecter pour jouer en réseau. Au-delà de ça, le titre n'a pas reçu un accueil très chaleureux de la part des critiques, comme le laisse entendre son score de 71 /100 sur Metacritic, ce qui est plutôt moyen dans le milieu du jeu vidéo.

Enfin, Sony et Evolution Studios avaient promis qu'une version allégée de Driveclub serait proposée aux abonnés PlayStation Plus, afin qu'ils puissent profiter d'une partie du jeu dans le cadre de leur abonnement, avant de pouvoir acheter la mouture complète à tarif réduit. Cette version PS Plus du titre fut disponible pendant seulement quelques jours, avant de disparaître du PlayStation Store, suite aux problèmes de saturation des serveurs de jeu. Ces problèmes sont depuis résolus, mais la version PS Plus se fait toujours attendre.

Un contexte difficile, qui force une restructuration

De son côté, Sony fait également face à d'importantes difficultés financières, et même si la branche jeu vidéo du groupe affiche une belle rentabilité, le géant nippon cherche à faire des économies partout. Pour rappel, Sony prévoit d'afficher une perte nette de 170 milliards de yens, soit 1,32 milliard d'euros sur l'exercice fiscal en cours, alors que la société avait déjà perdu 128,4 milliards de yens (993 millions d'euros) l'an passé.

Dans ce contexte difficile à la fois pour le studio et pour l'ensemble de l'entreprise, Sony a tout simplement décidé de trancher dans le vif. Le constructeur ne précise pas exactement combien de personnes sont concernées par des licenciements chez Evolution Studios, mais il confirme que « malheureusement quelques licenciements sont nécessaires ».

Concernant l'avenir de Driveclub, il semble encore assuré pour le moment. Sony a en effet précisé à nos confrères d'Eurogamer que le studio « va maintenant se concentrer sur Driveclub en tant que service, et s'occuper tout particulièrement de la version PlayStation Plus qui nous est importante ». Le studio peut de toute façon prendre son temps, après 6 mois d'attente, les joueurs ne sont probablement plus à quelques semaines près.