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ARCEP : l’usage d’Internet augmente, les prix et les investissements baissent

Quand l'appétit va, tout va (ou pas)

ARCEP : l'usage d’Internet augmente, les prix et les investissements baissent

Le 03 avril 2015 à 06h20

Au quatrième trimestre, la consommation d’Internet en France a bien augmenté, en fixe et en mobile. Le pays compte désormais 26 millions de lignes fixes en haut et très haut débit, ainsi que plus de 40 millions de lignes mobiles connectées en 3G et 4G. Les prix baissent légèrement, tout comme les investissements des opérateurs.

Le régulateur des télécoms, l’ARCEP, vient de publier les chiffres des marchés fixes et mobiles pour le quatrième trimestre 2014. Et si les nouvelles sont plutôt encourageantes pour les consommateurs, elles le sont un peu moins pour les opérateurs. Ainsi, le nombre de lignes fixes augmente de 4,1 % sur un an, pour atteindre 26 millions à la fin 2014, en haut et très haut débit. 3,1 millions sont en très haut débit, dont un tiers connectées en 2014. Pour rappel, le très haut débit comprend la fibre optique, le câble et les lignes VDSL2 (sur réseau téléphonique) qui atteignent 30 Mb/s en téléchargement.

L’effet collatéral est la chute du nombre de connexions haut débit sur l’année 2014, qui atteignent tout de même 22,9 millions de lignes. 330 000 abonnés se sont ainsi séparés d’une connexion haut débit sur le dernier trimestre. Le nombre total de lignes haut débit reste pourtant stable par rapport à 2013. « La part des accès haut débit baisse de 4 points en un an au profit des accès à très haut débit, qui représentent 12% des accès au quatrième trimestre 2014 » résume l’ARCEP. Si la baisse n’est pas encore significative, le mouvement des abonnés semble bien amorcé. Comme nous l’évoquions dans une précédente analyse de ces chiffres, cela cache tout de même de fortes disparités : la fibre optique reste encore réservée aux villes quand la majorité des lignes « très haut débit » n’atteignent pas 100 Mb/s.

80 millions de cartes SIM, dont 10 % non-destinées à des humains

Les nouvelles sont aussi globalement bonnes sur mobile. Au 31 décembre 2014, la France compte 79,9 millions de cartes SIM, soit une progression de 4,1 %, similaire à celle de l’Internet fixe. La moitié de ces lignes utilisent le réseau 3G (42,8 millions de cartes SIM), soit une progression de 17 % en un an. Mais seulement 11 millions sont utilisées en 4G, soit moins d’une ligne sur sept (14 %). Comme le note La Tribune, ce sont 1,7 million de lignes en moins que le nombre cumulé de clients 4G annoncés par les opérateurs. L'ARCEP précise qu'elle compte les lignes utilisées en 4G sur le trimestre, quand les opérateurs parlent des offres commercialisées.

Cette progression est entre autres portée par celle des cartes SIM « M2M », pour la communication entre machines. Elles représentent plus de 10 % du marché au quatrième trimestre, en progression de 1,4 million depuis fin 2013. C’est un des secteurs sur lesquels les opérateurs capitalisent pour l’avenir. Orange compte par exemple multiplier par six les revenus qu’il en tire d’ici 2018, quand Bouygues Telecom lance un réseau à très bas débit et très bas coût.

ARCEP Mobile Observatoire 3G 4G
Crédits : ARCEP

Une consommation mobile en hausse

La consommation de données est elle aussi en forte hausse, doublée par rapport à 2013. Les mobinautes français ont ainsi consommé 96 pétaoctets sur ce trimestre, contre 48 pétaoctets sur le dernier trimestre 2013. Une ligne mobile consomme en moyenne 460 Mo sur l’année, comprenant la moitié des lignes qui n’ont pas accès à la 3G et les clés pour PC.

La hausse de la consommation de données ne signe pourtant pas le déclin des outils plus classiques. Le volume de SMS et MMS envoyés grimpe de 2,4 % sur en un an, pour 51,5 milliards de messages envoyés au quatrième trimestre 2014. Côté téléphonie, le volume monte encore de 5,1 % d’une année sur l’autre. Comme le résume l’ARCEP, « la consommation moyenne est de 3h06 par mois (+ 4 minutes en un an) et 249 SMS par mois (- 2 SMS en un an) ». La téléphonie fixe dégringole tout de même de 10 % sur l’année, même si elle le fait moins rapidement qu’en 2012 et 2013.

Des revenus en légère baisse pour les opérateurs

Au tour de la mauvaise nouvelle : le quatrième trimestre n’a pas été aussi bon financièrement pour les opérateurs. Par rapport à la même période en 2013, ils ont vu leurs revenus baisser de 1,2 %, atteignant 9,4 milliards d’euros. L’ARCEP estime le marché stable sur l’année 2014, malgré la baisse par rapport à 2013. Le prix des forfaits mobiles se stabilise également depuis le début 2014, à 16,2 € en moyenne, « alors qu'elle ne cessait de diminuer depuis la fin de l'année 2010 (où elle atteignait près de 27 € HT » rappelle le régulateur.

ARCEP Observatoire revenus opérateurs fixe mobile
Crédits : ARCEP

Depuis le troisième trimestre 2013, les services fixes rapportent plus que les services mobiles. Les services fixes ont ainsi rapporté 3,69 milliards d’euros (- 0,7% sur un an) au quatrième trimestre, quand les services mobiles ont généré 3,49 milliards d’euros pour les opérateurs (- 1,7% sur l’année).

Les investissements dans les réseaux, eux, ont baissé de 4 %. Sur l’année, 6,9 milliards d’euros ont été dépensés, contre plus de 7 milliards d’euros les trois années précédentes, « un niveau élevé » pour l’ARCEP. Cette dernière estime que c’est sûrement la conséquence de la concentration dans le secteur, à savoir le rachat de SFR par Numericable, sur lequel l’Autorité de la concurrence enquête en ce moment.

Les chiffres de l'emploi attendus

Ce constat de l’ARCEP rejoint donc celui émis par Stéphane Richard, le PDG d’Orange, lors d’un entretien à RTL en février. Les opérateurs ne cachent pas leur crainte que les investissements se réduisent suite au rachat de SFR, qui est l’un des principaux moteurs du déploiement de la fibre optique avec Orange. Cette crainte est également formulée sous forme de menace, les investissements risquant encore de baisser si la régulation ne devient pas plus favorable aux opérateurs, estiment-ils.

Mais l’indicateur le plus sensible n’est pas encore sorti : celui du nombre d’emplois. Fin 2013, les opérateurs employaient directement 125 000 personnes, soit 4 000 de moins qu’en 2012. Le rachat de SFR par Numericable, ainsi que les licenciements chez Bouygues Telecom, ne devrait pas aider ces chiffres à remonter la pente cette année. Ils devront être publiés fin mai, selon l’ARCEP.

Commentaires (39)

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Quand je vois l’avancée de la fibre dans ma ville (65000 habitants) j’ai envie de pleurer…. Lancé en 2013, ils pensent finir en 2018… 5ans, sachant qu’en prévision la ville suite à un accord avec Orange a passé les fourreaux partout où il y a eu des travaux public. Visiblement pas suffisant, pour mon quartier après avoir pleuré des infos auprès de la municipalité, on ma répondu que c’était compliqué, qu’il fallait passer en aérien, donc qu’il allait plus d’accord et que ça serait 2017 au mieux <img data-src=" />

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Dommage que Free n’ait pas de licences 4G en basses fréquences, la couverture 4G ferait un bond et forcerait les autres opérateurs à se bouger un peu. A part Free et un peu Orange , plus rien ne bouge! (même chose en 3G au passage). On dirait que les deux autres attendent juste l’accord de ran sharing pour augmenter artificiellement leur couvertures. C’est assez dommage!

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ActionFighter a écrit :



Il faudrait que retrouve la source, mais les FAIs dégagent assez d’argent pour maintenir les investissement à un niveau suffisant. Le soucis n’est pas vraiment la baisse de prix, mais l’appétit des actionnaires, et concernant Orange, le gouvernement en tête de liste.



Donc on ne peut pas mettre la baisse des investissements sur le dos de Free.







Après il est facile de faire tourner les choses dans le sens que l’on veut

Si l’investissement et les dividendes versées aux actionnaires sont en %, alors l’arrivée de Free fait mécaniquement baisser les deux.

Tu peux très bien dire qu’il est possible de maintenir le même niveau d’investissement en rééquilibrant la répartition et donc en lésant les actionnaires.



De là à dire que la guerre des prix initiée par Free n’est aucunement responsable de la baisse des investissements, je ne m’y risquerai pas.


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les investissements risquant encore de baisser si la régulation ne devient pas plus favorable aux opérateurs



Une des conséquences prévisibles et prévues de l’attrape-nigaud nommé “neutralité du net”.

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En quoi la neutralité du net est-elle un attrape nigaud?

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0rsa a écrit :



Après il est facile de faire tourner les choses dans le sens que l’on veut

Si l’investissement et les dividendes versées aux actionnaires sont en %, alors l’arrivée de Free fait mécaniquement baisser les deux.

Tu peux très bien dire qu’il est possible de maintenir le même niveau d’investissement en rééquilibrant la répartition et donc en lésant les actionnaires.



De là à dire que la guerre des prix initiée par Free n’est aucunement responsable de la baisse des investissements, je ne m’y risquerai pas.





5 milliards de résultat opérationnel pour Orange en 2014. Je pense qu’il y a moyen d’investir un peu plus dans le déploiement très haut débit.


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A-D a écrit :



En quoi la neutralité du net est-elle un attrape nigaud?







Je n’aime pas particulièrement Stéphane Richard, mais sur ce point-là il a raison.


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Je ne suis pas d’accord avec lui sur ce sujet.



&nbsp;Il y a 2 points dans ses propos:



&nbsp;1. il/orange ne veut pas être cantonner au fait de n’être qu’un simple fournisseur de tuyau. Il ne faut pas oublier qu’Orange possède une part de dailymotion. Le fait de faire payer les utilisateurs de Youtube pourrait faire monter les parts de marché de dailymotion entre autre.

De plus en France on a la chance de ne pas être limité en terme de quantité de données sur le fixe. Forcement ça pousse à consommer. Si la quantité de données transportées est tellement énorme que ça pose problème peut être qu’un&nbsp; moyen de financement serait de limiter à une quantité supportable que la large majorité des gens n’atteignent pas et faire payer pour ceux qui en veulent plus. Simple idée.

&nbsp;

&nbsp;2. à propos des américains ce n’est pas parceque certains ne joue pas le jeu que tout les autres doivent faire pareil. Si on retire les contraintes de la loi pour les policiers ils pourraient jouer dans la même cour que ceux qui l’enfreignent au dépend de la population.

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A-D a écrit :



Je ne suis pas d’accord avec lui sur ce sujet.



 Il y a 2 points dans ses propos:



 1. il/orange ne veut pas être cantonner au fait de n’être qu’un simple fournisseur de tuyau. Il ne faut pas oublier qu’Orange possède une part de dailymotion. Le fait de faire payer les utilisateurs de Youtube pourrait faire monter les parts de marché de dailymotion entre autre.

De plus en France on a la chance de ne pas être limité en terme de quantité de données sur le fixe. Forcement ça pousse à consommer. Si la quantité de données transportées est tellement énorme que ça pose problème peut être qu’un  moyen de financement serait de limiter à une quantité supportable que la large majorité des gens n’atteignent pas et faire payer pour ceux qui en veulent plus. Simple idée.

 

 2. à propos des américains ce n’est pas parceque certains ne joue pas le jeu que tout les autres doivent faire pareil. Si on retire les contraintes de la loi pour les policiers ils pourraient jouer dans la même cour que ceux qui l’enfreignent au dépend de la population.







1/ Orange veut surtout avoir la main sur l’utilisation de ses propres tuyaux, ce qui est bien compréhensible puisqu’ils les financent et lui appartiennent. Et faire payer ses utilisateurs (le client final) suivant leur consommation réelle est la solution la plus équitable pour tout le monde (et simple à mettre en œuvre).



J’avais émis cette idée dans le passé sur un article de PCi et la seule réaction obtenue a été l’outrance de devoir payer suivant sa consommation (comme l’eau, EDF, gaz, etc) : personne ne veut renoncer à l’illimité qui va s’apparenter de plus en plus à une tragédie des biens communs, ce que le PDG d’Orange a bien traduit par “le jour où le consommateur n’aura plus d’opérateur pour acheter du spectre, construire la 4G et la fibre, il sera bien avancé. Ce n’est pas du débit bridé qu’il aura, c’est plus de débit du tout”.



2/ Tu ne lui donnes donc pas tort sur ce point (ta comparaison est mal venue puisqu’elle suppose que les stores sont régulés publiquement par l’État comme les policiers, alors que leur seule régulation est privée et contractuelle.), mais je pense pour ma part que son point est discutable.


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  1. bien d’accord, mais hélas sortir de l’illimité à outrance et faire payer à la consommation (ou par pallier) sera difficile à faire passer.





    1. Au contraire, dans un monde idéal il faudrait tout le monde suive les règles (dans ma comparaison j’ai voulu faire le rapprochement loi et les règles d’utilisations, pas entre état et stores)


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@tmtisfree: tu as retenu l’outrance là où certains t’avaient pourtant expliqué les choses.

A noiveau, vouloir faire payer en fonction de la consommation est encore moins juste que de faire des firfaites à prix fixe sans limite de consommation, car les coûts d’infra ne sont pas proportionnels à la quantité de data consommée.

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brazomyna a écrit :



@tmtisfree: tu as retenu l’outrance là où certains t’avaient pourtant expliqué les choses.

A noiveau, vouloir faire payer en fonction de la consommation est encore moins juste que de faire des firfaites à prix fixe sans limite de consommation, car les coûts d’infra ne sont pas proportionnels à la quantité de data consommée.







Et cela ne m’avait pas du tout convaincue. L’enjeu est le financement des infrastructures pour au mieux précéder l’évolution des usages, ou pire les suivre : le seul qui paiera in fine, est le consommateur. Comme pour toute ressource rare, il n’y a pas 36 méthodes économiques pour la gérer et répartir l’addition pour en trouver d’autre : la seule viable et équitable est de faire payer à la consommation.



C’est une analyse économique de base qui est toujours valable, et ce cas n’y déroge pas.


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tmtisfree a écrit :



Comme pour toute ressource rare, il n’y a pas 36 méthodes économiques pour la gérer et répartir l’addition





Faudra que tu comprennes que ce n’est pas parce que toi tu ne vois qu’une solution qu’il n’en existe qu’une.



MAis bon j’arrête là, je dois sûrement encore être dans “l’outrance”.&nbsp; <img data-src=" />

&nbsp;


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brazomyna a écrit :



Faudra que tu comprennes que ce n’est pas parce que toi tu ne vois qu’une solution qu’il n’en existe qu’une.



MAis bon j’arrête là, je dois sûrement encore être dans “l’outrance”.  <img data-src=" />







Dans l’erreur ou l’aveuglement seulement.


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brazomyna a écrit :



les coûts d’infra ne sont pas proportionnels à la quantité de data consommée.







A première vue, oui, mais c’est parce que les coûts réels sont masqués par le modèle économique : une minorité consomme beaucoup pour un coût modique, ce qui est compensé par la grande majorité des internautes qui paie une surprime par rapport à leur utilisation réelle moindre. Ton argument est en fait circulaire et peut être réfuté en regardant en amont.



Les infrastructures sont financées (investissement de départ + maintenance) pour leur capacité, par définition : ce sont les 2 seules constantes utiles à l’opérateur de réseau. Il est donc naturel pour lui de les rapprocher, et donc de rapporter le coût total supporté à la capacité totale. Le coût est donc proportionnel.



Les clients finaux étant les seuls à utiliser cette capacité par leur consommation, on peut donc ramener cette consommation au coût de financement, et donc affirmer que les 2 sont proportionnels (en €/unité de capacité ou en capacité/€.



Le modèle actuel fonctionne parce que la majorité de surprime compense la surconsommation d’une minorité. Un modèle plus égalitaire et équitable, donc quelque chose d’attrayant pour un collectiviste, serait d’établir un paiement à la consommation : la gestion de la capacité en tant que ressource limitée en serait automatiquement réglée par la loi de l’offre et la demande, comme partout ailleurs où le marché fonctionne.



L’idéal économique serait de faire payer à la consommation réelle avec un débit garanti minimal et des options de QoS différentiées suivant les besoins : l’inverse de ce qui est fait. Stéphane Richard a raison de parler d’attrape-couillon.


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La capacité n’a pas un coût fixe, mai très variable d’une zone à une autre.



Mettre une antenne en rase campagne a un coût supérieur à une antenne en pleine ville étant donné que l’antenne va typiquement être éloignée du backbone de l’opérateur, qu’il va falloir louer une ligne pour lui, plus longue pour la relier le point haut au reste de l’infra, le tout pour écouler un trafic bien moindre parce qu’il n’y aura qu’un ou deux péquins qui se connectent de temps en temps dessus.



Dans le même raisonnement, le bourrin qui va downloader des dizaines de Go de DATA à 3h du matin ne gènera personne, puisque de toute façon la capacité à ce moment là est dispo (les coûts d’infra sont fixes, on a de toute façon dû déployer pour assurer la couverture du territoire) et la capacité inutilisée ne sert à rien.

A contrario, le mec qui consomme 10x moins de DATA mais le fait systématiquement dans des zones et à des heures où il y a des pics d’utilisation coûtera plus cher à l’opérateur parce qu’il va entraîner le besoin d’ajouter des antennes supplémentaires, un besoin de quantité de fréquences plus élevé pour l’opérateur, etc…



Donc non, le coût d’un octet n’est pas constant en fonction de la zone, de l’heure, et de moults autres paramètres qui entrent en ligne de compte. Et donc relier le coût à une quantité alors même que le coût est variable en fonction d’autres paramètres est une idiotie.

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Le débit est de toutes façons bridé par l’opérateur (même si le marketing parle d’illimite) : par ex. 20 Mb/s en ADSL



Donc la consommation de chaque abonné ne peut pas dépasser un plafond de consommation de bande passante. A chaque seconde, chaque usager du réseau est bridé dans son utilisation du réseau.



En d’autres termes, c’est négligeable pour un opérateur, que, à un instant donné, un abonné soit un gros consommateur ou qu’il consomme peu (d’autant que la consommation des uns à un instant est facilement compensée par l’absence de conso des autres au même moment).



Mais c’est vrai, pour le consommateur, il serait appréciable d’avoir une tarification qui lui permette de réguler lui-même, individuellement, sa propre conso de bande passante (un peu sur le modèle des tarifs modulo de Prix tel, par ex.).

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brazomyna a écrit :



La capacité n’a pas un coût fixe, mai très variable d’une zone à une autre.







Les coûts totaux et les capacités totales sont connus par les opérateurs pour mener à bien leur business à tout instant (et gérer leurs compte comme toute entreprise). Ils doivent nécessairement aussi connaitre leur coût unitaire en capacité/€ ou en €/unité de capacité afin d’établir un modèle de commercialisation unique (forfait) facilement compréhensible par le consommateur.



Avec ces montants unitaires, ils peuvent aussi se projeter dans le futur pour déterminer leurs investissements, quelque soit la variabilité sous-jacente supposée par zone (et qui est connue d’eux seuls).



Qu’ils choisissent de cacher les coûts unitaires dans leur modèle de commercialisation ne les fait pas disparaitre pour autant, surtout en situation de sous-capacité. Les usages se développant rapidement, on en arrive à un point où le modèle pseudo-illimité n’est plus adapté et des (tentatives de) bridages apparaissent (Free-Youtube, neutralité, etc).



Pour un opérateur avec un réseau national, raisonner à l’antenne ou à la zone est idiot quand leurs coûts sont nécessairement mutualisés. Il faut regarder un peu plus loin que le bout de son nez.


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joma74fr a écrit :



Le débit est de toutes façons bridé par l’opérateur (même si le marketing parle d’illimite) : par ex. 20 Mb/s en ADSL



Donc la consommation de chaque abonné ne peut pas dépasser un plafond de consommation de bande passante. A chaque seconde, chaque usager du réseau est bridé dans son utilisation du réseau.



En d’autres termes, c’est négligeable pour un opérateur, que, à un instant donné, un abonné soit un gros consommateur ou qu’il consomme peu (d’autant que la consommation des uns à un instant est facilement compensée par l’absence de conso des autres au même moment).



Mais c’est vrai, pour le consommateur, il serait appréciable d’avoir une tarification qui lui permette de réguler lui-même, individuellement, sa propre conso de bande passante (un peu sur le modèle des tarifs modulo de Prix tel, par ex.).







1/ Tout à fait, c’est une manière de gérer la capacité.



2/ Je raisonne globalement : un opérateur doit forcément connaitre ses coûts totaux de même que ses capacités totales pour calculer le cout de revient unitaire de son réseau afin déterminer le seuil de commercialisation. Il n’a pas d’autres moyens pour proposer un forfait universel.



3/ Cela permettrait surtout aux opérateurs de gérer leur réseau de manière différentiée suivant les besoins réels (télémédecine par ex.) et d’optimiser la consommation de la ressource limitée qu’est la capacité.


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tmtisfree a écrit :



Les coûts totaux et les capacités totales sont connus par les opérateurs






 Captain obvious est parmi nous       






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tmtisfree a écrit :



pour mener à bien leur business à tout instant (et gérer leurs compte comme toute entreprise). Ils doivent nécessairement aussi connaitre leur coût unitaire en capacité/€ ou en €/unité






 Ben non, ce qui leur permet de gérer leur business, ce sont des indicateurs qui sont pertinents.       






 L'indicateur de la conso moyenne n'est qu'un indicateur parmi des milliers possibles et il se trouve justement qu'il n'est pas pertinent pour évaluer les coûts, tout simplement parce que les deux ne sont pas directement corrélés.       

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Toi tu veux absolument décréter contre toute logique que cet indicateur est l'alpha et l'omega de la représentativité des coûts de l'opérateur. C'est ton problème, mais que tu le veuilles ou non, c'est juste faux. Et donc ton raisonnement qui en découle également.

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Mais suivons ton raisonnement et décrétons qu’un autre indicateur (farfelu) est central pour évaluer les coûts de fonctionnement.




 Par exemple, je décréte arbitrairement que les coûts des opérateurs  fixes sont directement reliés au poids des box qu'ils fournissent à  leurs clients, puisque "les colis des box acheminés par les  transporteurs sont facturés en fonction de leur poids".        

Et donc, dans ce cas là aussi les opérateurs connaîssent le poids d'une de leur box, et donc ils ont la capacité de calculer le poids moyen de box par abonné. Et selon ta logique, puisqu'ils ont la capacité de calculer cette stat, ils s'en servent forcément pour gérer tout leur business.

J'en conclus donc qu'il est urgent de réduire le poids des box pour améliorer leur business (et j'en veux pour preuve Free qui a lancé les box mini, moins lourdes que la moyenne).






 Bref, un raisonnement par l'absurde pour montrer que n'importe qui peut prendre n'importe quel indicateur et décréter arbitrairement qu'il est central et hautement corrélé avec les coûts, et donc en tirer n'importe quelle conclusion. Ca n'en fera pas un raisonnement juste pour autant.      

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Ton blabla hors sujet (critères non pertinents) n’a toujours pas montré selon quelles modalités les opérateurs déterminaient le coût de revient de leur infrastructure, et encore moins démontré comment leur modèle de commercialisation au forfait pouvait être basé sur autre chose qu’un coût moyen dérivé de leur capacité moyenne à soutenir un débit moyen pour un client moyen.



Le lien de causalité doit être trop évident pour le voir.

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tmtisfree a écrit :



Ton blabla hors sujet (critères non pertinents) n’a toujours pas montré







&nbsp;Ne tente pas de renverser les rôles: le rigolo qui prétendait tout savoir et en conclure que “faire payer ses utilisateurs (le client final) suivant leur consommation réelle est la solution la plus équitable pour tout le monde”, c’était toi, pas moi.




Au final, quand on gratte un peu, on ne peut que constater que celui qui affirmait au passage subir "l'outrance" de ses congénères sur NXI (pauv' titi) ne peut finalement démontrer que sa méconnaissance du sujet, et sa capacité à tirer des conclusions hâtives basés sur des postulats erronés. Pas plus.      

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brazomyna a écrit :



Ne tente pas de renverser les rôles: le rigolo qui prétendait tout savoir et en conclure que “faire payer ses utilisateurs (le client final) suivant leur consommation réelle est la solution la plus équitable pour tout le monde”, c’était toi, pas moi.




Au final, quand on gratte un peu, on ne peut que constater que celui qui affirmait au passage subir "l'outrance" de ses congénères sur NXI (pauv' titi) ne peut finalement démontrer que sa méconnaissance du sujet, et sa capacité à tirer des conclusions hâtives basés sur des postulats erronés. Pas plus.









Je ne renverse pas plus que l’ignare que tu es ne démontre qu’il connait le monde de l’entreprise et en particulier comment on établit un prix de vente à partir des coûts et du produit que l’on vend. Economics 101 <img data-src=" />



Il ne suffit pas de battre des bras pour savoir voler, un minimum de physique est requis.


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<img data-src=" />&nbsp; si tu savais.



&nbsp;Allez, cadeau. En bonus, les pages 23 et 25 (si tant est que tu sauras comprendre ce qui est expliqué, ce dont je doute de plus en plus).

&nbsp;

<img data-src=" />

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Ton lien décrit un modèle de coût pour un opérateur mobile et des tests de sensibilité, soit rien de différent du modèle des coûts en téléphonie fixe (COSITU) et encore moins différent de ce que j’avance, à part que les calculs sont rapportés aux critères pertinents pour le secteur. Les coûts de l’opérateur mobile sont d’ailleurs discutés sur les pages précédentes du rapport, si tu l’avais lu.



A propos des FAI, ce qui est le sujet, j’ai aussi de la documentation pour toi. Note les calculs pour établir un prix à partir des coûts et les rapports coût/capacité, exactement comme décrit dans mes commentaires plus haut.



Il vaut donc mieux que tu t’enfuies la queue entre les jambes plutôt que de reconsidérer tes erreurs.

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tmtisfree a écrit :



Il vaut donc mieux que tu t’enfuies la queue entre les jambes plutôt que de reconsidérer tes erreurs.






 Qu'il est beau ton gentil lien qui traite des problématiques de peering, qui n'ont qu'un rapport mineur avec ce dont on parlait ici (la structure de coût des opérateurs). :bravo:  






 Et tu confirmes que tu n'as rien compris non plus au rapport de l'ARCEP qui détaille justement les structures de coûts globaux pour un opérateur moyen français, et montre notamment l'impact anecdotique sur ceux-ci que pourrait avoir une variation du paramètre relatif à la quantité d'usage (+20% d'usage voix+data = +2% de coûts), ce qui ne fait qu'abonder dans le sens que les coûts globaux ne sont que très faiblement corrélés avec ce seul paramètre.       

&nbsp;

Il y a un proverbe de Coluche qui dit "Mieux vaut fermer sa bouche et passer pour un con que l'ouvrir et ne laisser aucun doute à ce sujet". Tu cadres parfaitement dans la deuxième catégorie. :mdr:

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brazomyna a écrit :



Qu’il est beau ton gentil lien qui traite des problématiques de peering, qui n’ont qu’un rapport mineur avec ce dont on parlait ici (la structure de coût des opérateurs).







Où comment imaginer le contenu d’un article à partir du titre du journal. <img data-src=" />



Le 1er article donné en lien discute des différentes approches de coûts pour un FAI parce que la question à laquelle il répond est précisément : How do ISPs cost their network?. Et les coûts sont donnés en $/capacité comme je l’indiquais plus haut. Rien à voir avec le peering.



Le 2nd lien traite de l’évolution des coûts de transit Internet Transit Prices - Historical and Projected et montre que la baisse des coûts n’a pas été répercutée au niveau du consommateur, ce qui est le point central de ma position : le modèle de forfait cache le coût réel de la consommation comme le montre le tableau principal de la page.



Soit tu es de mauvaise foi soit tu ne sais pas lire l’anglais. Les 2 probablement.





Quant au modèle de l’ARCEP, qui n’a rien de définitif selon l’ARCEP elle-même, le test page 24 montre explicitement que le coût final d’appel dépend de la capacité qui dépend elle-même de la part de marché de l’opérateur : “lorsque l’opérateur … a une part de marché plus faible, toutes choses égales par ailleurs, le trafic sur son réseau et donc ses besoins en capacité sont moindres. Dans une logique de coût incrémental, le coût de la prestation de terminaison d’appel est donc plus faible quand la part de marché est moins importante.” Le coût final d’appel dépend donc de la capacité. QED



Ce que les tests de sensibilité à une variation modeste (les prévisions tablent sur ~60%) de l’usage montrent est que le business ‘opérateur mobile’ est relativement un peu plus élastique que le business ‘FAI pur player’ (parce que différents types de réseaux/fréquences/voix et données contre un seul type, ie IP). Ils n’informent en rien sur les modalités de structuration des coûts des FAI, ce qui est le sujet ici, et qui est démontré explicitement dans les liens que j’ai donné plus haut. De plus, au vu des évolutions très rapides du secteur, ce modèle qui date de 2009 est déjà obsolète.



Plutôt que rire bêtement en une parodie d’absurdité, pose-toi les bonnes question et approfondis le sujet, ça te/nous changera.


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tmtisfree a écrit :



Plutôt que rire bêtement en une parodie d’absurdité, pose-toi les bonnes question et approfondis le sujet, ça te/nous changera.





Tu ne lis même pas ce que tu postes.





Au&nbsp; total,&nbsp; pour&nbsp; les&nbsp; réseaux&nbsp; fixes&nbsp; et&nbsp; pour&nbsp; l’ensemble des&nbsp; opérateurs&nbsp; français&nbsp; de&nbsp; réseaux, l’investissement pur lié à la hausse de capacité devrait être&nbsp; de l’ordre de 250 à 300 M€ sur 4 ans.

(…) En&nbsp; 2011&nbsp; les&nbsp; investissements&nbsp; en&nbsp; France&nbsp; des&nbsp; quatre&nbsp; grands&nbsp; opérateurs&nbsp; (Orange,&nbsp; SFR, Bouygues&nbsp; Télécom,&nbsp; Free)&nbsp; se&nbsp; sont&nbsp; élevés&nbsp; à&nbsp; un&nbsp; peu&nbsp; moins&nbsp; de&nbsp; 5&nbsp; milliards&nbsp; d’euros.





2%, tu parles d’une tempête dans un verre d’eau ! Rien que la baisse des coûts des infras et du matos compense très largement les coûts d’évolution des usages ! Je ne parle même pas des non investissements qui ont été faits pendant toutes les années précédentes qui auraient dû servir à provisionner justement une évolution graduelle de l’outil de travail.

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Et le plus rigolo c’est que cette étude propose un chiffage en considérant que les coûts des upgrades sont essentiellement portés par le renouvellement des DSLAM, en prenant l’hyopthèse qu’on ne mutualise aucun coût alors que c’est l’inverse qui se produit (la densification des backbones mixée avec les NGN permet jsutement la mutu des investissements xDSL, FO, mobile).



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brazomyna a écrit :



Je ne parle même pas des non investissements qui ont été faits pendant toutes les années précédentes







Mes contre-arguments n’appellent donc aucun autre commentaire de ta part que l’absurdité de ta réponse ci-dessus qui est à la mesure de ta confusion.



La conclusion du rapport est sans appel :

Compte tenu de profils d’usages très différents d’un utilisateur à l’autre, il pourrait être envisagé, au-delà d’un forfait de base, de faire payer à la consommation réelle et d’appliquer ainsi au service fixe des modalités tarifaires largement répandues dans le service mobile. Cette solution aurait le mérite de permettre de mieux réguler la consommation, sans faire payer à tous les excès de quelques-uns.





La segmentation des prix suivant les usages et la fin de l’illimité sont déjà en route en Allemagne.


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tmtisfree a écrit :



La conclusion du rapport est sans appel :






 Bien tenté, sauf que c'est tout sauf la conclusion du rapport, mais une piste fort logiquement mentionnée dans un rapport dont la lettre de mission (elle est incluse dans ton lien, lis-là !) demande explicitement de catégoriser les types d'usages et de fournir des pistes de financement possibles. A partir de là, difficile d'envisager que la piste du 'on fait payer le client' ne soit pas envisagée.       






 Restent les chiffres mentionnés, qui eux sont têtus:  même pas 20M€ par an et par FAI.    






Sauf que c'est que dalle quand on parle d'un secteur où les investissements annuels sont eux de l'ordre de 5 milliards en vitesse de croisière.        

C'est même tellement que dalle que ça ne représente même pas la conséquence de l'écart type de l'évolution de l'ARPU des abonnés dans le fixe d'une année sur l'autre.






 Mais, je t'en prie: si tu veux continuer à nier la réalité des chiffres, explique-moi en quoi c'est un problème énorme, 25M€ d'investissement annuels pour un FAI pour ce qui constitue leur outil de travail central. Je t'expliquerai à quel point d'autres 'mesures' ont eu un impact financier dix   fois plus important sur les recettes des FAIs, chiffres à l'appui, et pour lesquelles on n'a alors jamais parlé d'une remise en cause d'un quelconque modèle économique (l'évolution des règles pour la    TVA réduite par exemple).      

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Bref, que tu le veuilles ou non, ça contredit complètement ton affirmation du départ comme quoi l'acroissement des besoins en volume devient un problème au point de remettre en cause le modèle économique, et que ça justifierait une quelconque remise en cause du modèle actuel.

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brazomyna a écrit :



Bien tenté, sauf que c’est tout sauf la conclusion du rapport, mais une piste fort logiquement mentionnée dans un rapport dont la lettre de mission (elle est incluse dans ton lien, lis-là !) demande explicitement de catégoriser les types d’usages et de fournir des pistes de financement possibles. A partir de là, difficile d’envisager que la piste du ‘on fait payer le client’ ne soit pas envisagée.





C’est la seule piste in fine, puisque faire payer le fournisseur de contenu revient logiquement à faire payer indirectement l’utilisateur dudit contenu.







brazomyna a écrit :



Restent les chiffres mentionnés, qui eux sont têtus: même pas 20M€ par an et par FAI.




Sauf que c'est que dalle quand on parle d'un secteur où les investissements annuels sont eux de l'ordre de 5 milliards en vitesse de croisière.        

C'est même tellement que dalle que ça ne représente même pas la conséquence de l'écart type de l'évolution de l'ARPU des abonnés dans le fixe d'une année sur l'autre.






 Mais, je t'en prie: si tu veux continuer à nier la réalité des chiffres, explique-moi en quoi c'est un problème énorme, 25M€ d'investissement annuels pour un FAI pour ce qui constitue leur outil de travail central. Je t'expliquerai à quel point d'autres 'mesures' ont eu un impact financier dix   fois plus important sur les recettes des FAIs, chiffres à l'appui, et pour lesquelles on n'a alors jamais parlé d'une remise en cause d'un quelconque modèle économique (l'évolution des règles pour la    TVA réduite par exemple).      

  

Bref, que tu le veuilles ou non, ça contredit complètement ton affirmation du départ comme quoi l'acroissement des besoins en volume devient un problème au point de remettre en cause le modèle économique, et que ça justifierait une quelconque remise en cause du modèle actuel.









Je ne remets pas en cause le modèle de forfait pour la raison que tu avances, mais parce qu’il ne reflète pas l’évolution du coût réel du service offert (d’où l’intérêt de déterminer son prix en fonction de critères quantitatifs pertinents).



Je ne discute pas de l’augmentation incrémentielle de la capacité réseau pour elle-même (quoique là aussi les 100M€ projetés pourraient être rapportés à l’augmentation de capacité prévue, et donc on pourrait obtenir un montant très faible par unité de capacité pas différent de mon point principal), mais relativement aux investissements déjà rentabilisés et dont l’impact financier pour le client final n’a pas évolué. Les FAIs facturent un prix qui semble modique relativement à ce que l’on a connu, mais la baisse des coûts du milieu n’a pas été répercutée en aval parce qu’on est facturé à l’accès plutôt qu’à l’utilisation réelle. Il n’y aurait plus aucune justification au tarif demandé sinon.





  • Si les réseaux sont saturés (dans le temps ou dans l’espace), la seule manière économiquement optimale de gérer la capacité limitée est de faire payer à son utilisation réelle puisque le coût d’un produit ou service doit nécessairement refléter sa rareté.

  • D’un autre côté, si les réseaux ne sont pas saturés, il n’y a aucune raison de ne pas faire profiter les utilisateurs des gains de productivité constatés dans l’industrie (à part utiliser le stratagème du forfait pour les camoufler et donc augmenter ses profits).

    &gt;&gt;&gt; Donc, quelque soit l’état de congestion réel, supposé ou futur des réseaux, le modèle de commercialisation au forfait, qui était sans doute adapté quand celui-ci correspondait aux investissements et aux usages restreints, n’a plus aucune justification actuellement, alors que les coûts ont chuté de manière dramatique et que les usages se développent rapidement.

    C’est sans doute la raison pour laquelle des études sont demandées à ce sujet… et que les Allemands, toujours plus pragmatiques, y arrivent aussi. Je ne vois vraiment pas ce qu’il y a de révolutionnaire à adapter un modèle de commercialisation inadapté quand le contexte change à part l’habitude ou la peur du changement.


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tmtisfree a écrit :



Je ne remets pas en cause le modèle de forfait pour la raison que tu avances, mais parce qu’il ne reflète pas l’évolution du coût réel du service offert (d’où l’intérêt de déterminer son prix en fonction de critères quantitatifs pertinents).





Au “détail” près qu’on vient de voir que l’évolution du coût réel n’est pas significativement corrélée avec l’augmentation des besoins en bande passante puisqu’une évolution franche des besoins se traduit par une variation anecdotique des coûts.



Et on en revient à ce que je disais au départ: “les coûts d’infra ne sont pas proportionnels à la quantité de data consommée” , et donc qu’il n’y a aucune raison de vouloir différencier les tarifs en fonction de l’usage réel en bande passante.



CQFD.

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brazomyna a écrit :



Au “détail” près qu’on vient de voir que l’évolution du coût réel n’est pas significativement corrélée avec l’augmentation des besoins en bande passante puisqu’une évolution franche des besoins se traduit par une variation anecdotique des coûts.



Et on en revient à ce que je disais au départ: “les coûts d’infra ne sont pas proportionnels à la quantité de data consommée” , et donc qu’il n’y a aucune raison de vouloir différencier les tarifs en fonction de l’usage réel en bande passante.



CQFD.







Parce que tu raisonnes en relatif alors que je raisonne en global. Le coût incrémentiel du moment peut ou peut ne pas être corrélé à une capacité donnée, ce n’est pas l’objet. C’est le coût global rapporté à la capacité globale (et leur évolution respective au cours du temps) qui m’intéresse.



A chaque instant le coût global est irrémédiablement proportionnel à la capacité globale (sinon les FAIs ne pourrait pas déterminer leurs charges ni prévoir leurs investissements), mais cette proportionnalité n’est pas constante au cours du temps : l’évolution est à la baisse (comme tout système capitaliste qui se respecte).



C’est cette baisse du rapport (de proportionnalité donc) au cours du temps (diminution des coûts et augmentation de la capacité) qui n’est pas répercutée parce que le modèle de commercialisation, repris par tous les FAIs, le dissimule aux yeux des clients finaux.



Donc tu n’as pas tort quand tu affirmes “les coûts d’infra ne sont pas proportionnels à la quantité de data consommée”. Simplement, c’est parce que le modèle de commercialisation te cache la dynamique de cette proportionnalité sous un nombre figé qui ne reflète pas l’évolution à la baisse des coûts réels (c’est à dire rapportés à la capacité, et donc à l’utilisation).



Je ne vois pas comment l’exprimer plus explicitement. J’en resterais donc là pour ma part.


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Tu mélanges coûts, chiffre d’affaire et business model dans un gloubi glouba indigeste.




Le business model n'impacte en rien les coûts. Quand je montre par différents moyens que "les coûts d'infra ne sont pas proportionnels à la quantité de data consommée", c'est un fait. Que le marketing décide de vendre ça sous forme d'un package fixe, que les coûts fixes augmentent ou baissent dans le temps, tout ça n'intervient en rien dans la liste des paramètres qui interviennent dans le calcul des coûts globaux.      






Et donc non, encore une fois, le coût global n'est toujours pas "irrémédiablement proportionnel à la capacité globale". Le coût global est essentiellement fonction de coûts d'infra quasi fixes quels que soient le nombre d'abonnés et leur consommation.      

Et donc fort logiquement, les FAI déterminent leurs charges en fonction de paramètres différents de l'utilisation réelle puisque ça n'intervient qu'à la marge sur les coûts.





Ce qui varie dans un secteur où les coûts sont fixes et les revenus proportionnels au nombre d’abonnés, c’est la rentabilité. Et la rentabilité est donc fonction du nombre d’utilisateurs, pas (ou très peu) de leur usage. Et donc tout ce qui en découle (capacité de faire baisser les prix, capacités d’investissement, etc…).

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Sms logique, on n’est pas habitué à utiliser l’émail sur nos portable pour le remplacer.

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Ca parait normal, les guerres des prix a lieu pour récupérer un max de client. Les opérateurs rognent les marges et donc les possibles investissements. Or Internet explose, on envoie de plus en plus de données, utilise de plus en plus de service et tout devient connecté… Forcément tout ça nécessite un coût pour supporter ces évolutions ! On se retrouve donc avec un pays sans fibre, des débits pourris etc…

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Merci Free!, on a tout compris!

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Hercule a écrit :



Merci Free!, on a tout compris!





Il faudrait que retrouve la source, mais les FAIs dégagent assez d’argent pour maintenir les investissement à un niveau suffisant. Le soucis n’est pas vraiment la baisse de prix, mais l’appétit des actionnaires, et concernant Orange, le gouvernement en tête de liste.



Donc on ne peut pas mettre la baisse des investissements sur le dos de Free.


ARCEP : l’usage d’Internet augmente, les prix et les investissements baissent

  • 80 millions de cartes SIM, dont 10 % non-destinées à des humains

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  • Des revenus en légère baisse pour les opérateurs

  • Les chiffres de l'emploi attendus

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