Google veut toujours plus séduire les développeurs sur Android et Chrome
Applications web, applications pas web
Le 20 novembre 2015 à 14h00
6 min
Logiciel
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Google tenait cette semaine son Chrome Dev Summit pour faire le point sur les technologies proposées aux développeurs web. L'éditeur a également publié la version 1.5 de son Android Studio. Qu'il s'agisse d'applications web ou non, Google veut se tenir prêt.
En termes de développement, Google avait changé la donne en publiant son Android Studio. Plutôt que de s‘appuyer sur l’IDE (integrated development environment) Eclipse et ses multiples modules, la firme avait fini par proposer son propre environnement, conçu spécifiquement pour créer des applications Android, avec une interface évidemment dédiée. Depuis hier, Google propose la version 1.5 de Studio, avec de multiples améliorations à la clé, même si la plupart se situent sous le capot.
Android Studio 1.5 : fiabilité et détection des fuites
Google met donc en avant une plus grande fiabilité générale, de meilleures performances ainsi que la correction de certains soucis gênants. Parallèlement, quelques nouveautés bienvenues font quand même leur apparition, surtout pour simplifier le travail des développeurs. C’est particulièrement le cas du Memory Profiler qui effectue une analyse automatique du code pour signaler quand des fuites de données diverses pourraient avoir lieu. Bien entendu, un tel outil ne peut pas trouver tous les cas possibles, mais il devrait faire gagner du temps au développeur en lui indiquant au fur et à mesure les problèmes les plus courants.
Android Studio 1.5 introduit également de nouvelles vérifications pour l’analyseur syntaxique. Google ne les décrit pas toutes, mais aborde l’exemple d’un développeur qui essaierait d’outrepasser les ressources décrites dans le manifeste.
La mise à jour peut être téléchargée directement depuis Android Studio. Le poids dépend de la version déjà installée, mais ne devrait pas dépasser les 80 Mo. Ceux qui veulent se lancer dans le développement d’applications Android peuvent également récupérer l’environnement depuis son site officiel.
Conseils et bonnes pratiques pour les développeurs
Plus tôt dans la semaine, Google tenait également son Chrome Dev Summit, sa grande conférence dédiée aux développeurs et liée à Chrome. Même si le navigateur et le système Chrome OS étaient évidemment à l’honneur, plusieurs des annonces concernaient l’ensemble des développeurs, y compris ceux qui s’attèlent surtout à créer des jeux et des applications Android. La conférence montrait en effet que la boutique Google Play devait à présent être considérée comme une plateforme complète, et des décisions comme celle d’indiquer la présence de publicités n’est donc pas une surprise.
Google a par exemple publié la version 2 de son « playbook » destinée aux développeurs d’applications. La seconde édition de « The Secrets to App Success on Google Play » peut être récupérée gratuitement depuis la boutique et contient un ensemble de règles et de conseils pour maximiser les chances de succès. Augmentation de la qualité, règles de bonne tenue, conseils pour plaire aux utilisateurs et les retenir ou encore tout simplement pour augmenter les profits sont ainsi au programme.
L’éditeur propose également deux nouvelles vidéos pour aider les développeurs sur des thèmes particuliers. On retrouve par exemple une série de dix astuces pour maîtriser pleinement la Developer Console de Google Play. Dix vidéos sont prévues en tout et Google en publiera deux par semaine.
Pour Google, les applications web « progressives » sont une partie du futur
Mais Google joue sur deux tableaux à la fois. Les applications Android sont évidemment un élément très important, mais l’éditeur se concentre également sur les applications web. Chrome Dev Summit oblige, plusieurs annonces visaient ce deuxième environnement, Google se dirigeant vers des applications web « progressives » : bâties avec des technologies du web uniquement, elles se présentent comme des applications classiques. Et d’annoncer plusieurs nouveautés pour aider les développeurs à se diriger vers cette formule.
Google met ainsi en avant les service workers pour aider les applications web à être plus stables, surtout en cas de mauvaise connexion. Deux nouvelles bibliothèques ont donc fait leur apparition, sw-precache pour l’App Shell et sw-toolbox pour le contenu dynamique. Le modèle de développement RAIL est lui aussi poussé sur le devant de la scène pour mesurer les performances réelles des applications web.
Les développeurs sont invités à surveiller certains paramètres particuliers, comme des temps de réponse qui ne devraient jamais dépasser les 100 ms, des animations qui devraient toujours se faire à 60 images par seconde, ou encore des temps de pause qui devraient être mis à contribution pour réaliser en arrière-plan des tâches secondaires, réparties par tranches de 50 ms.
Google indique que le fait de se concentrer sur un seul de ces critères peut parfois améliorer l’expérience utilisateur de manière très importante, avec une satisfaction pouvant grimper jusqu’à 16 %. Notez que le modèle RAIL est l’un des points sur lesquels se concentre la bibliothèque Polymer, dédiée justement aux applications web « progressives ».
Conseiller et former les développeurs de demain
Les progrès se font également sur les ressources disponibles pour les développeurs. Google continue d’enrichir ainsi ses Web Fondamentals, mais abreuve toujours le Mozilla Developer Network, qui rassemble une très copieuse documentation sur tout ce qui touche aux technologies du web.
En outre, Google s’est associé à Udacity pour proposer un nouveau programme d’apprentissage baptisé Nanodegree. Il n’ouvrira ses portes que le 8 décembre, mais on sait déjà qu’il se destinera surtout aux étudiants pour s’initier puis parfaire leur savoir-faire dans la création d’applications web. Le programme est copieux puisqu’il est conçu pour proposer 8 à 10 heures de travail par semaine sur une période allant de 9 à 12 mois. Le contenu de ce programme sera plus ou moins chargé en fonction de la formule retenue, qui peut être gratuite comme payante. Service workers, composants web, Gulp et autres font partie de ce cursus.
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Pour Google, les applications web « progressives » sont une partie du futur
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Commentaires (22)
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Abonnez-vousLe 20/11/2015 à 14h16
« Plutôt que de s‘appuyer sur l’IDE Eclipse et ses multiples modules, la firme avait fini par proposer son propre environnement […] »
Vous êtes sûrs ? Il me semble qu’Android Studio est construit par-dessus IntelliJ. Ou alors j’ai mal compris la phrase.
Le 20/11/2015 à 14h25
Y’a que moi qui a les poils qui ce hérissent des qu’on me parle de faire des appli web au lieu de faire des applis natives ??? " />
Je comprend que y’ai des avantages etc … mais franchement le “web” a toutes les sauces c’est du n’importe quoi je trouve … surtout avec 50000 technos differentes pour faire des trucs qui en natif ne te demande pas plus d’un ou 2 technos/framework …. bon c’est sur c’est plus “portable” mais quand meme, le web c’est a la base une techno statique a laquelle on a ajouté 50 layer pour faire du dynamique dans tout les sens, c’est degueu par moment je trouve. Enfin, c’est que mon opinion de dev …
Le 20/11/2015 à 14h29
Sans besoin de perf particulière, et si une des contraintes est de faire une app pour toutes les plateformes, les appli web sont la solution la plus pragmatique …
D’autant plus avec Firefox OS " />
Le 20/11/2015 à 14h33
Quand on parle d’application web, c’est comme pour Firefox os ? Genre des appli codé en HTML ? Ou alors des appli qui nécessitent une connexion web ? (Ps : J’y connais rien et j’me disais que si c’est comme les applis Firefox ça peu avoir du bon, genre portages faciles).
Le 20/11/2015 à 14h35
Le 20/11/2015 à 14h44
Je suis d’accord avec toi mais c’est quasiment toujours le temps et donc l’argent qui priment. Une webapp c’est plus rapide à coder, et une appli native n’est pas toujours la garantie d’un code plus sain/plus propre ni d’une appli plus stable.
C’est d’autant plus vrai pour les applis basées sur des services complètement en ligne.
Le 20/11/2015 à 14h45
Des applis codées en HTML+javascript+ tout un tas de frameworks scotchés par dessus qui permettent de se rapprocher d’un comportement natif (gestion de notifications, cache des données et calculs en local, etc).
Le 20/11/2015 à 14h46
Oui c’est le cas, mais pour Eclipse ils avaient bidouillé un simple plugin alors qu’Android studio est plus une grosse surcouche à IntelliJ.
Et puis IntelliJ est quand même nettement meilleur !
Le 20/11/2015 à 14h53
Dans un monde où chaque constructeur va vouloir faire les choses à sa sauce, j’ai du mal à voir le soucis quand les devs (ceux qui font le boulot au final donc) cherchent à rationaliser le process.
Et pour les frameworks, je suis pas sûr de comprendre, le web c’est pas 50000 technos, surtout si on se focalise sur la partie “client”. Par contre des framework il y en a, mais pour du natif aussi il y en a. Tout le monde ne bosse pas de la même manière, chacun va avoir ses avantages/inconvénients, avoir le choix des outils, difficile de considérer ça comme un problème, non?
La seule question c’est la performance, pour le reste…
(et pour les perfs, Facebook sort React Native, qui permet de faire du natif à partir des technos web -je simplifie un peu " />-)
Le 20/11/2015 à 15h24
Pour du dev d’appli métier, news, réseaux sociaux, c’est essentiellement des listes d’objets, avec éventuellement un formulaire. Il n’y a aucun besoin de faire du natif.
C’est tout de suite différent quand on parle de jeux, accès à la caméra, ou dès qu’on a besoin d’un service persistent…
Le 20/11/2015 à 16h07
Le 20/11/2015 à 16h28
Le 20/11/2015 à 16h30
Le 20/11/2015 à 16h36
Je vois vraimetn pas la différence entre du XAML/.NET (pour prendre le cas de Windows 10 par exemple)
Que tu charges des libs tierces pour te faciliter le boulot, quel est le problème ? Si c’est un problème il suffit de ne pas les utiliser. Tu fais une webapps avec AngularJS ou EmberJS, ça reste du JS/HTML/CSS (3 technos donc " />) du début à la fin, tu peux y ajouter 600 plugins parce que t’as pas envie de recoder tel ou tel truc, comme avec n’importe quel techno. Tu dois bien faire la même chose sur tes projets .NET non?
Et aujourd’hui il y a de très bons outils pour gérer les dépendances sur des webapps, sur le même principe qu’un NuGet sur VS.
edit: Enfin je veux pas avoir l’air de défendre ces technos par rapport au natif, les deux ont leur avantages, perso si j’ai le choix je préfère le natif, mais le choix de faire du web ne me choque pas, loin de là.
Le 20/11/2015 à 16h52
Le 20/11/2015 à 17h10
Le 20/11/2015 à 17h16
Le 20/11/2015 à 19h31
Le 20/11/2015 à 19h46
Le 20/11/2015 à 21h42
Le 20/11/2015 à 23h03
Le 21/11/2015 à 23h20
J’aurais plutôt dis rageux :-) Y’a du vrai la dedans, mais ça ne s’applique pas qu’au web, mais à tous les devs, d’un erp bancale à un jeu vidéo en passant par un soft de graphisme. C’est pas le langage qui fait le mauvais code hein, c’est ce qu’il y a entre le clavier et le fauteuil!