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En France, l’efficacité du blocage administratif ou judiciaire de sites web s’avère aléatoire

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En France, l’efficacité du blocage administratif ou judiciaire de sites web s’avère aléatoire

Ciseaux par Ivan Radic, licence Creative Commons By

Un nouveau site documente l'histoire du blocage, judiciaire ou administratif, de sites et d'applications web en France. On y découvre que si la « censure » des sites à caractère terroriste, pédocriminel ou liés aux jeux en ligne s'avère opérante, le blocage des sites accusés de violer la propriété intellectuelle, de streaming en ligne et de propagande russe varie selon les FAI.

Le 02 décembre à 16h30

Après un peu plus d’un an et demi de travail, deux défenseurs des libertés sur Internet viennent de lancer censxres.fr, dont l'objet est d’« éclairer le plus grand nombre sur les pratiques de censure d’Internet en France » :

« Les lois se succèdent depuis des années, avec de moins en moins de débats et de moins en moins d’intérêt politique. Notre but est de faciliter les débats sur les enjeux de ces pratiques (liberté d’expression, vie privée, protection de l’enfance) en rappelant les différentes étapes et le contexte qui ont mené aux lois de censure actuellement en place. »

Le site est l'œuvre de taziden, membre de la FFDN (Fédération des fournisseurs d’accès à Internet associatifs) et co-fondateur d’un FAI associatif en Corrèze, et Etienne “Tek” Maynier, chercheur en sécurité informatique travaillant pour Human Rights Watch, par ailleurs cofondateur et membre actif de l’association Echap de lutte contre les cyberviolences sexistes.

Ils remercient Marc Rees qui, après avoir couvert les problématiques juridiques et légales liées à Internet pour Next INpact, continue à le faire chez L'Informé, « dont le travail de suivi sur ce sujet est inestimable » et qui leur a permis de recueillir les décisions judiciaires afférentes.

Sur leur blog, ils précisent avoir « lancé ce travail en binôme en 2023 en voyant les évolutions drastiques de la censure en France et en voyant le peu d’intérêt médiatique pour ce sujet » :

« En faisant un site, nous avons voulu rendre accessible l’état des lieux de cette censure imposée aux FAI en France en décrivant à la fois l’histoire et l’évolution des réglementations, mais également leur implémentation dans la réalité par les différents opérateurs. »

Leur analyse technique repose en majorité sur les outils mis à disposition par le projet OONI (pour Open Observatory of Network Interference). Créé par des développeurs du Projet TOR en 2011 afin de mesurer différentes formes d'interférences sur le réseau, il permet depuis lors de surveiller et documenter la censure sur Internet, dans le monde entier.

OONI propose en effet une application permettant de découvrir quels sites sont bloqués dans quels pays, et de le partager à la communauté.

Une histoire de la censure du web en France

Dans un éditorial intitulé « La Censure de sites web en France » publié sur sa page d'accueil, censxres.fr rappelle que « la possibilité pour un juge d’ordonner aux fournisseurs d’accès à Internet d’empêcher l’accès à un site web » avait été introduite dans la Loi pour la Confiance dans l’Économie Numérique (LCEN) en 2004 :

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Commentaires (14)

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allez à Thouars c'est vraiment pas une bonne idée !
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J'ai une anecdote excellente par rapport à ce jeu de mots : un enseignant avait dit à des parents que trouver un apprentissage en boucherie était aléatoire (c'était début des années 80 du côté d'Angers) ; les parents ont mal compris, sont allés à Thouars et ont trouvé un boucher qui a pris leur fils en apprentissage.
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"Colifichets, par exemple, qu'est-ce que c'est pour vous ? Comment vous vous le représentez ?"
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La fin de l'article est en effet étonnant et pose des questions? Est ce que la différence entre les FAI se fait sur le nombre de moyen alloué par le FAI pour répondre à l'exigence ou alors que chaque FAI fait sa propre politique de sensure par dessus ce qui est demandé?
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Quand voit le niveau technique de la justice en France ...
On va bloquer xhamster.com en france, donc blocage administratif de fr.xhamster.com
Mais le domaine principal est OK.
Et puis ... on redirige le fr sur fra, et hop, fra.xhamster.com, ça fonctionne nickel 😅
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Alors pour le coup, le "fr." a été mis là par l'association portant plainte : arrêtons de toujours taper sur la Justice, qui essaye de faire son job avec un financement de brics et de brocs...
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Ce sous-titre :yaisse:

retourne lire l'article
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seule une censure par résolveurs DNS menteurs est appliquée en France
Exact, il suffit d'avoir un résolveur local pour que le "filtrage" n'opère pas.
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Ou d'utiliser un résolveur distant autre que celui du FAI. Ne pas être chez un gros FAI doit fonctionner aussi je pense.
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Avec un autre résolveur, tu dépends toujours du bon vouloir d'un tiers.
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La complexité n'est pas la même non plus. A chaque situation sa solution.
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Oui, ceci dit, la complexité n'est pas très élevée pour déployer un bind chez soi (on n'est pas du tout dans les mêmes niveaux que pour un serveur mail).
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Ca implique d'avoir déjà quelque chose où le faire tourner. Moi j'ai ce qu'il faut mais la majorité des gens n'en ont pas, n'ont pour tout équipement réseau que la box du FAI, et pour eux c'est plus facile de changer le DNS que de leur installer un appareil dans un coin et le raccorder au réseau.
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J'abuse un peu. Il faut évidemment être un minimum geek et avoir un RPi ou qqch dans le genre chez soi, et faire un peu de système.
pour eux c'est plus facile de changer le DNS
Exact, et encore, ça ne dit rien de la faisabilité réelle pour la majorité des utilisateurs :-p

En France, l’efficacité du blocage administratif ou judiciaire de sites web s’avère aléatoire

  • Une histoire de la censure du web en France

  • Les listes des sites censurés par décisions judiciaires

  • Censure administrative : plus de 96 % des contenus retirés

  • La majorité des sites de propagande russes restent accessibles

  • Aucune preuve de censure recourant au DPI à ce jour

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