Opera insiste : l’Europe doit nommer Edge comme contrôleur d’accès
Et toujours le poing levé
L’entreprise vante les mérites du DMA. Opera n'est cependant pas d'accord avec la décision de la Commission européenne de ne pas faire d'Edge un « gatekeeper ». La société déclare avoir fait appel devant le Tribunal de l'Union.
Le 15 juillet à 09h09
5 min
Droit
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Le monde des navigateurs doit beaucoup à Opera, comme les onglets. La situation a cependant bien changé depuis l’époque où le trublion était une référence de la navigation, avec un nombre gigantesque de fonctions pour les « power users ». Ce créneau est aujourd’hui rempli par Vivaldi, fondé d’ailleurs par d’anciens d’Opera qui regrettaient cette époque. Lors du passage à Chromium en 2013, Opera avait certes gagné en légèreté et performances, mais en sacrifiant de très nombreuses fonctions.
Depuis, la part de marché du navigateur, que ce soit sur mobile ou desktop, est minime. L’éditeur a beau soigner l’interface de son produit et avoir été le premier à intégrer un bloqueur de publicités au sein de son moteur (et pas sous forme d’une extension), de nombreux internautes ignorent jusqu’à son existence.
L’éditeur souhaite que cette situation change. Et puisqu’elle a évolué favorablement sur les plateformes mobiles, pourquoi ne pas la reproduire sur les ordinateurs.
Le DMA fonctionne sur les smartphones, pourquoi pas ailleurs ?
Opera semble particulièrement apprécier le Digital Markets Act en Europe. Et pour cause : « Nous avons constaté l'impact substantiel du DMA sur les smartphones, les utilisateurs exprimant leur choix de navigateur et choisissant de plus en plus des navigateurs alternatifs comme Opera, ce qui démontre l'efficacité de cette approche ».
Qualifié de « grand pas en avant pour la concurrence loyale », le règlement européen fait de certaines entreprises et/ou de leurs produits des contrôleurs d’accès. Ce statut particulier impose des obligations spécifiques face à la concurrence.
Le cas le plus emblématique est probablement celui d’Apple. Le statut lui a été imposé, ainsi qu’à l’App Store et à Safari. On connait la suite, surtout pour l’App Store : de nombreuses adaptations fournies par Apple dans iOS 17.4, la possibilité de publier des boutiques tierces, du « sideloading »… Mais de nombreuses raisons de froncer les sourcils à la Commission européenne, tant Apple se plaint du DMA et affiche une mauvaise volonté dans ses adaptations. Seuls les engagements pris sur l’accès à la puce NFC des iPhone a convaincu la Commission.
Et si Apple est l’exemple le plus visible, il n’est pas le seul, comme nous l’avons vu plus tôt. Le DSA et le DMA fonctionnent et l’Europe a désormais une réputation à tenir. Les entreprises n’hésitent pas à y faire appel. Spotify et Epic ne s’en sont pas privés par exemple.
Edge devrait être un contrôleur d’accès !
« Comme Edge n'a pas été désigné comme contrôleur d'accès dans le cadre du DMA, le très populaire système d'exploitation Windows est toujours en mesure d'empêcher les utilisateurs de choisir et de continuer à utiliser un autre navigateur comme navigateur par défaut du système et il continue à traiter son propre navigateur, Edge, de manière préférentielle », fustige Opera.
La décision d’écarter Edge – ainsi que d’autres services comme Gmail, Outlook.com ou encore iMessage – était une erreur, selon Opera. Microsoft occupe une position forte et a une incidence importante sur le marché européen, tout en étant présente dans la totalité des pays membres. Windows est présent sur l’immense majorité des PC et Edge y est inclus. Il est le premier navigateur que les internautes vont utiliser. À moins bien sûr qu’ils ouvrent le Store de Windows pour y récupérer un autre navigateur, mais cette manipulation est sans doute rare. Opera compare d’ailleurs cet état de fait à la grande époque d’Internet Explorer.
Pour Opera, l’Europe a mal évalué la situation. La société estime qu’Edge répond « à tous les seuils quantitatifs du DMA », ce qu’il est difficile de juger sans chiffres précis donnés par Microsoft et vérifiés. Si l’on jette un coup d’œil à StatCounter, la part de marché d’Edge sur ordinateur est d’environ 14 %. Un score qui grimpe lentement, mais toujours très loin derrière Chrome et ses 65 % de parts de marché, qui ne faiblissent pas.
Opera fait appel devant le Tribunal de l’Union européenne
Pour Opera, les « navigateurs tiers ne sont toujours pas traités sur un pied d’égalité ». En conséquence, Opera dit faire « appel de la décision de la Commission européenne parce que nous pensons que vous devriez avoir le même choix de navigateur sur Windows que sur Android ou iOS ». Le choix de la Commission européenne avait été annoncé le 12 février, à la suite d’une enquête. Cet appel va se faire devant le Tribunal de l’Union européenne, mais ne donne aucun autre détail sur la procédure. Nous avons demandé des précisions à l'entreprise et mettrons à jour cette actualité en cas de réponse.
Les ambitions d’Opera sont claires bien sûr. Car au-delà de promouvoir le choix pour les utilisateurs, il s’agit de pousser son navigateur et de gagner des utilisateurs. L’entreprise ne s’en cache d’ailleurs pas, avec une référence directe à l’impact positif du DMA sur les environnements mobiles. En clair, Opera aimerait forcer Microsoft à intégrer un « ballot screen », un écran de sélection mettant en avant d’autres navigateurs. Comme, une fois encore, à la grande époque d’Internet Explorer.
Opera insiste : l’Europe doit nommer Edge comme contrôleur d’accès
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Le DMA fonctionne sur les smartphones, pourquoi pas ailleurs ?
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Edge devrait être un contrôleur d’accès !
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Opera fait appel devant le Tribunal de l’Union européenne
Commentaires (18)
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Abonnez-vousLe 15/07/2024 à 09h32
C'est une stratégie d'affaiblir un concurrent déjà fait faible.
Mais même avec un ballot screen, dès que l'utilisateur ira sur Google il aura un joli message "Passer à Chrome. Masquez les annonces indésirables et protégez-vous des logiciels malveillants sur le Web", le tout avec le "oui" joliment entouré pour inciter à cliquer dessus par réflexe.
Le 15/07/2024 à 10h17
Le 15/07/2024 à 10h45
Le 15/07/2024 à 10h54
Le 15/07/2024 à 21h41
Le 15/07/2024 à 12h31
Le 15/07/2024 à 11h09
Les 7 contrôleurs d'accès sont des entreprises citées dans le dernier article de Sébastien (du 12/07 à 13h37 !). Ils le sont pour un certain nombre de leurs services.
En ce qui concerne Microsoft, il s'agit de Windows OS et LinkedIn. Que Edge ne soit pas un service de plateforme essentiel (core platform service) me semble normal vu sa part de marché (Startcounter dit 14 %).
En fait, le vrai problème pour Opéra n'est pas Edge mais Chrome. Il faut donc attaquer sous 2 angles :
- Windows OS qui préinstalle Edge : demander le ballot screen. C'est Windows OS le service de plateforme essentiel qu'il faut donc attaquer sur le fondement du 3 de l'article 6 du DMA.
-Google search (et éventuellement d'autres de ses services de plateforme essentiels) qui incitent à installer Chrome : demander d'interdire cette pratique qui s'appuie sur une position dominante. Cela éviterait ce que disait @Narm dans le premier commentaire. Sur ce point, je ne suis pas sûr que ça soit sur le DMA qu'il faille s'appuyer (je n'ai pas trouvé un texte précis, mais je le connais moins bien que le RGPD), dans ce cas, c'est un problème plus général d'abus de position dominante qu'il faut traiter en tant que tel.
Le 15/07/2024 à 13h30
C'est donc un problème pour tout navigateur tiers et aussi pour les applications dans une moindre mesure.
Nous ne somme pas dans une situation ou l'on ouvre un logiciel dédié à l'installation et de choisir un navigateur (qui sera téléchargé comme un paquet linux). C'est le navigateur par défaut qui le permet. C'est donc la porte d'entrée. Donc l'homme à abattre pour tout navigateur tiers.
A titre d'exemple le soft de "portableApp" (qui ma foi est pas mal) est plus que démonstratif du principe que je décris. On n'ouvre rien de plus qu'une interface qui n'est pas un navigateur et qui permet d'installer ou de retirer les applications. Tu as bien plus le pouvoir du "vrai choix" que dans d'autres situations (navigateur de base de l'OS).
Et c'est le fait de proposer un choix qui fait la différence. Enorme différence. Quand ça marche comme ça les gens ne vont pas chercher à installer un deuxième navigateur. C'est une toute autre démarche.
La démarche d'Opéra qui est certes à s'aider lui même n'en est pas moins intéressante. La concurrence dans ce domaine permettrait éventuellement de voir des navigateurs plus soucieux de la vie privée émerger (et pas seulement par des extensions optionnelles). Eventuellement de voir des services en ligne (car c'est bien eux le gros problème) évoluer aussi si ces nouveaux navigateurs commencent à signaler que X ou Y est pas funky sur ces points. On ne compte plus le nombre d'extensions du genre dans chaque navigateur.
Le 15/07/2024 à 13h51
Le 3 de l'article 6 dispose que : C'est donc bien à l'OS de proposer le choix du navigateur Internet à la première utilisation.
Edge n'est pas du tout un frein à l'installation d'un autre navigateur, la prédominance de Chrome le démontre.
Edge service de plateforme essentiel voudrait dire que Edge doit proposer à sa première utilisation un choix du moteur de recherche et ce n'est pas ce qu'Opéra veut en fait.
Le 15/07/2024 à 15h48
Donc cette autre démarche consiste à dire "faites un programme qui permet de sélectionner son navigateur". Çà veut dire soit dans l'installateur. Soit de développer une nouvelle solution post installation. Et si c'est valable pour Windows c'est valable pour les autres (Apple, ChromeOs, Linux, etc.).
Et tu en verras plus d'un (OS manufacturer) se tordre de douleur par terre en hurlant "ça brule, haar!!!!" avant que ce genre de chose n'arrive. Tant qu'ils ne seront pas contraints... mouala.
Changer le comportement du navigateur est le plus simple techniquement. Et surtout : si on voit dire "c'est pas possible" alors que ces navigateurs sont devenus des machines à laver de la données dans tous les sens (et qui ne lavent pas plus blanc que blanc)... On ne pourra que conclure que ce n'est pas une position tenable.
Donc la démarche d'Opéra est la bonne à mes yeux. Ils attaquent un truc existant sur un OS dominant (en plus).
* Le pire : ça marche pas.
* Le moyen : Ça fait changer le comportement du navigateur à la première utilisation (grosse victoire en fait) et prépare le terrain et les mentalités pour le "cherry on top".
* Le cherry on top : On obtient une solution dans les OS type Windows qui donne des choix. Et ce par obligation de l'application du droit, pas que pour le navigateur... hmmm.. sweet.
Une solution qui permet de faire cela sort et tous les éditeurs claquent des moulinettes. Ils aiment a être les seuls et premier choix sur un OS. Si on introduit un truc façon portableApp.com (ou un système de paquet façon Linux/Unix) par défaut... oula... PopCorn party !!! L'utilisateur "Mme michu" reprendrait du pouvoir sur sont OS.
C'est quand même une belle farce de voir les instances européennes qui sont d'habitude fanatiques de la sacrosainte concurrence, trainer les pattes la dessus.
Le 15/07/2024 à 16h35
Je maintiens que Edge n'est pas un service de plateforme essentiel vu ses parts de marchés (en utilisation, pas juste théorique en nombre de navigateurs installés).
Le DMA a obligé Apple à développer plein de logiciels qui n'existaient pas sur iOS, il n'y a aucune raison que Microsoft ne puisse pas développer rapidement un choix de navigateurs à la première utilisation de Windows. En plus, ils avaient déjà cette fonction à une époque, donc ils savent faire.
Le 15/07/2024 à 18h27
Edge est déjà intégré avec Teams (W11). Regardes ta RAM quand Teams (le nouveau) est en service. Whoooo : Tout plein de msedgevebview2.exe qui jouent à saute mouton. Ha tiens???!!!
Moi qui n'utilise pas les produits Office de Microsoft j'en ai 6 pour une 10aine de Mo dans la RAM.
Et c'est le même scénario qu'avec
explorer.exe
des années 90/2000. La ligne de Microsoft est toujours la même. C'est la stratégie de Microsoft pour dire qu'Edge n'est pas qu'un navigateur (en tout cas pas seulement) et que de fait il reste dans le système quoi qu'on dise.
Tiens d'ailleurs quelqu'un a essayé récemment de désinstaller Edge dans que cela perturbe le système ? Juste pour voir. Pour le fun ? hmmm... On a tous plus ou moins laissé tomber parce qu'on a autre chose à faire que de le désinstaller à chaque patch. Ou alors de scripter... On se comprend ?
Le DMA dit :
"permettre de désinstaller facilement sur son téléphone, son ordinateur ou sa tablette des applications préinstallées ;"
C'est bien le cas mais en surface seulement. Voir msedgevebview2.exe. Si tu installe une fonctionnalité Windows qui nécessite Edge en tant que librairie, tu peux être sur qu'il revient. On est habitué à voir Microsoft jouer au chat et à la souris depuis des lustres sur la thématique. Donc Edge fait partie du système de fait que cela te plaise ou non.
Et pour le coup les parts de marché n'ont plus rien à voir. Edge n'a pas a être choisi comme navigateur puisque qu'il arrive dans le système comme un "composant" qui comme Internet Explorer à son époque permet de naviguer... dans les fichiers... ouf... (ma langue a failli fourcher)
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Apple...
Bon c'est risible et pas un bon exemple.
Évidement qu'il se sont fait remonter les bretelles. Il me semble avoir commenté la dessus il y a quelques mois. Mais bon, quand on demande des camouflets comme Apple on finit par les obtenir. Toujours est-il que c'est dans une approche de rétorsion (amende) / obligation (règlement) plutôt que "fair use" et de démarche saine. La même que Microsoft mais en plus bourrin.
Déjà "démarche saine... Apple" C'est un oximore...
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Opéra del arte
Que Edge soit indispensable ou pas sur la plan technique n'est pas pertinent pour l'attaque d'Opéra. Opéra cherche un point faible pour taper là ou cela peut faire mal. Il s'éloigne donc du pur technique qui va immanquablement amener la thématique "Edge = lib" pour rester sur le concret de l'expérience utilisateur. Concret qui lui a plus de chance de fonctionner que de faire de la rhétorique au sein d'un tribunal sur comment on devrait pouvoir choisir un outil sur un ordinateur.
Ou encore "ho c'est pas Microsoft il est pas gentil de pas respecter le DMA". Et microsoft de répondre bin le DMA on le fait bien.
Cela plus d'effet d'attaquer Edge que d'attaquer la démarche globale de l'OS quand bien même le DMA est présent et qu'on souhaite s'appuyer dessus. Ou qu'on serait légitime de le faire. Opéra n'est pas un troupeau d'idiot qui embauche des avocats plus idiot encore.
Part de marché navigateur ordinateur de bureau ou pas. Microsoft a serti Edge dans Windows et n'en démordra pas de si tôt. La même histoire que dans les années 90. Je n'y vois aucune différence si ce n'est les noms...
Et ça risque de durer un moment, la justice étant ce qu'elle est avec tout ces recours possibles. Comme dans les années 90.
Le 15/07/2024 à 20h28
Sinon, désolé, je ne peux pas faire les expériences que tu me proposes, je suis sous Linux mais tes conclusions vis-à-vis du DMA sont aussi fausses un logiciel Microsoft (Teams ici) a bien le droit d'utiliser un moteur de rendu Microsoft et encore heureux !
Fais comme moi, libère-toi de Microsoft si tu ne supportes pas leurs produits.
Le 15/07/2024 à 20h58
La lib c'est Edge. pas "libMoteurDeRenduMs.so", c'est juste Edge.
Pas de souci je suis libéré depuis presque 30 ans... ça commence à faire.
Le 16/07/2024 à 12h51
Les deux sont séparés.
Le 17/07/2024 à 01h27
allons chez Microsoft:
1er lien: Microsoft
Cette fiche laisse de coté la thématique "navigateur"
Part contre le 2eme : Microsoft
(28/05/2024)
Microsoft 365 Apps commence à fournir des fonctionnalités nouvelles ou améliorées qui s’appuient sur Microsoft Edge WebView2. Par exemple, la recherche de salles et les fonctionnalités Meeting Insights dans Outlook. WebView2 utilise Microsoft Edge comme moteur de rendu pour afficher les fonctionnalités web dans une application de bureau.
Et elle est ou la lib??? Hé bin c'est Edge... Tadaaa!
C'est quand même Microsoft qui le dit...
Ce n'est donc toujours pas une question technique! Microsoft reprend, comme il l'a déjà fait, la même méthode pour rendre flou les lignes de démarcation et fondre dans le décor Edge... le navigateur... lib... heu framework aussi... et même kernel module s'il le faut !
Plus il l'incruste dans le système moins une décision de justice fera sens. Donc Opéra ne se trompe pas de cible.
Le premier épisode Win95 a duré 3 - 7 ans suivant comment on regarde la chose... ~2000... 2013 rebelote avec IE pour une petite amende. 2024 c'est que le début.. y'a le temps.
Du grain:
https://www.lesechos.fr/1998/06/microsoft-est-autorise-a-integrer-son-navigateur-internet-explorer-a-windows-95-794565
https://www.zdnet.fr/actualites/le-bras-de-fer-judiciaire-autour-d-internet-explorer-s-intensifie-39126275.htm
https://www.standblog.org/blog/post/2009/01/17/Internet-Explorer-et-la-Commission-Europeenne
https://www.quechoisir.org/actualite-internet-explorer-microsoft-condamne-n8155/
Modifié le 17/07/2024 à 10h56
Le 17/07/2024 à 14h45
C'est vrai. Factuellement Webview2 n'installe pas Edge. Microsoft à raison. Mais c'est mal connaître le margoulin.
C'est juste Windows Update qui le claque en dur dans le système à chaque patch. D'ailleurs on ne peut pas l'enlever du système depuis le panneau de configuration (W11 / adm lvl). Les options de menus sont grisées et pour Edge, et pour "Microsoft Edge WebView2 Runtime" (toute une sinécure). Y compris Edge updater. Y'en a un en plus pour être bien sûr de l'incruster... le sertir.
Donc en fait Edge est quand même présent sur le système sans intervention de l'utilisateur à part de redémarrer pour mettre à jour.
C'est le déroulé de la même pratique / stratégie de Microsoft qui a bien éprouvé le principe vu sa longue histoire juridique.
Et en fait ce sera le cas tant que la balance commerciale entre l'amende et le gain est bonne pour eux. Bref ça fait 30 ans que Microsoft se rince bien...