En perte de vitesse, Yahoo botte en touche au sujet de son rachat
En attendant des jours Mayer
Le 20 avril 2016 à 10h12
4 min
Économie
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Yahoo vient de présenter ses résultats pour le premier trimestre de 2016. Le bilan n'est pas spécialement positif, et pendant ce temps, le processus de revente des activités web de l'entreprise patine.
Ce serait un doux euphémisme que de dire que la situation de Yahoo n'est pas des plus reluisantes. L'ancienne gloire de la recherche en ligne peine toujours à retrouver le chemin vers la croissance et les signes de reprise tardent à se montrer. La dernière vague de licenciements orchestrée en février n'a pas encore fait effet et le mobile ne suffit toujours pas à compenser la chute des revenus issus de l'utilisation de ses services sur PC.
Revenus en berne
Au dernier trimestre, Yahoo a ainsi réalisé un chiffre d'affaires de 1,087 milliard de dollars, en baisse de 11 % sur un an. La chute atteint même 18 % si l'on se penche sur ses revenus, soustraits des coûts d'acquisition. L'EBITDA plonge quant à lui de 36 % sur un an pour atteindre 147 millions de dollars. Le résultat net de l'entreprise sur le trimestre est négatif, à hauteur de 99 millions de dollars.
Seule donnée positive dans le bilan financier : une augmentation de 127 millions de dollars des réserves de liquidités de l'entreprise, mais elle provient surtout d'un crédit d'impôt de 190 millions de dollars qui a été versé au dernier trimestre. En dehors de cela, le reste est plutôt terne.
Il est à noter que le plan de licenciements lancé en février se déroule par contre comme prévu. Les effectifs sont passés de 10 400 personnes au moment de l'annonce à 9 400 personnes au 31 mars et même à 9 200 au 19 avril. L'objectif de cette restructuration était selon Marissa Mayer, la PDG de l'entreprise, de passer sous la barre des 9 000 personnes, soit une réduction de 14 % des effectifs de la société par rapport à fin 2015, « et 42 % de moins qu'en 2012 », se félicitait même la dirigeante. Rappelons que sous la direction de Marissa Mayer, Yahoo a fermé 27 de ses bureaux dans le monde entier et licencié plus de 5 000 personnes.
Le mobile grimpe, mais toujours pas assez vite
Pour retrouver le chemin de la croissance, Yahoo compte sur ce que la direction appelle les « Mavens ». Il s'agit en fait de plusieurs piliers : le mobile, la vidéo, la publicité native et les aspects sociaux de ses services. Ceux-ci doivent prendre le relais sur les activités traditionnelles de la société, notamment la recherche en ligne depuis un ordinateur.
Ces fameux Mavens ont représenté un chiffre d'affaires de 390 millions de dollars au dernier trimestre, contre 365 millions de dollars un an plus tôt. Pendant ce temps les autres revenus de la société passaient de 742 millions à 644 millions de dollars. Le nouvel Eldorado de Yahoo ne suffit donc toujours pas à compenser sa chute dans son domaine historique.
Le mobile, fer de lance de ces activités, a d'ailleurs toutes les peines à décoller. Le chiffre d'affaires de Yahoo sur mobile a ainsi augmenté de 11,1 % pour atteindre 260 millions de dollars au dernier trimestre. Sur le segment desktop, la baisse est du même ordre (- 11,3 %) mais avec des revenus passant de 873 millions de dollars à 774 millions. Aie.
Les prévisions pour le prochain trimestre sont également assez ternes. L'ancien géant de la recherche en ligne s'attend à une stagnation de son chiffre d'affaires et de son EBITDA, la barre ne sera donc pas redressée tout de suite.
Pas de nouvelles concernant un rachat
L'autre sujet chaud pour Yahoo avait trait à la mise en place de procédures afin de préparer l'entreprise à un rachat de ses activités sur le web. Aux dernières nouvelles, une quarantaine de sociétés ont pris la température, mais une seule serait restée jusqu'au bout du processus de candidature : l'opérateur américain Verizon, déjà acquéreur d'AOL, une autre vieille gloire des années 1990 - 2000.
Yahoo n'a pas confirmé la présence de Verizon dans la suite du processus, mais assure que « la direction travaille avec diligence afin d'engager des discussions avec des partenaires intéressés sur le plan stratégique et financier ». Nous n'en saurons pas plus pour le moment.
En bourse, le cours de l'action Yahoo n'a pas connu de variation notable suite à ces annonces. Il faut dire que depuis plusieurs mois, la valorisation de l'entreprise est calquée sur celle de ses participations dans Alibaba et Yahoo Japan ainsi que sur ses réserves de cash. Les investisseurs estiment en effet que les activités web de Yahoo n'ont intrinsèquement aucune valeur, voire moins.
En perte de vitesse, Yahoo botte en touche au sujet de son rachat
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Revenus en berne
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Le mobile grimpe, mais toujours pas assez vite
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Pas de nouvelles concernant un rachat
Commentaires (18)
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Abonnez-vousLe 20/04/2016 à 10h48
ils avaient pas embauché un mes de 18 ou 19 ans l’an dernier qui devait remonter la boite avec une appli de ouf ??
Le 21/04/2016 à 11h50
J’ai l’impression de lire que Yahoo va se faire racheter depuis 10 ans, que ça arrive une bonne fois pour toute histoire d’être tranquilles.
Le 20/04/2016 à 10h55
Ce sous titre ^^ " />
Le 20/04/2016 à 11h02
J’adore aussi ;)
Le 20/04/2016 à 11h36
Tu ne confondrais pas ? il y a quelques années ils avaient racheté pour plusieurs millions une appli à un mec qui avait effectivement 18 ou 19 ans, mais c’était une espèce d’appli de flux RSS avec croisement de données, je n’ai jamais compris pourquoi ils avaient payé aussi cher.
Le 20/04/2016 à 11h55
Parfait comme souvent !
Le 20/04/2016 à 12h07
Les investisseurs estiment en effet que les activités web de Yahoo n’ont intrinsèquement aucune valeur, voire moins.
A part quelques brevets donc.
Devant big G rien de subsiste?
Quid de Bing
Le 20/04/2016 à 12h21
Le 20/04/2016 à 12h44
Je ne sais plus à hauteur de combien ils étaient actionnaire d’Alibaba mais ils auraient du le rester, la seule pépite du groupe.
Le 20/04/2016 à 14h30
Difficile de concurrencer le monstre Google, ou Baidu pour la Chine :/
Le 20/04/2016 à 15h27
tu veux dire Alphabet/Google (des chiffres et des lettres)
Le 20/04/2016 à 18h36
ou Nt/Docomo au japon.
Yahoo s’est tiré tout seul une balle dans le pied en n’investissant plus sur ses technologies de départ (je rapelle : moteur de recherche + mail) et en les laissant pourri sans proposer d’offres plus évoluées pour les pros (domaines, hébergement, data) ou alors des années plus tard. Là la pente ne peut plus être remonté, même dans les pays ou ca marchait bien (japon usa …) le déclin s’amorce nettement.
Le problème n’a jamais été dans le manque de brevet hein; le problème a été dans le manque de dev / r&d / maintenance / évolution.
Le 20/04/2016 à 18h56
Microsoft n’est plus intéressé pour la partie moteur de recherche ?
Le 20/04/2016 à 20h56
Ah Yahoo, mon premier chat et ma première boite mail… j’ai tout lâché une fois que je suis passé chez MS. Ils rejoindront bientôt Lycos, Altavista, Caramail et les autres.
Le 21/04/2016 à 05h45
Pendant que Yahoo s’enfonce, Lycos remonte la pente. Ils ont fait des annonces hier.
Le 21/04/2016 à 09h11
What??? " />
Le 21/04/2016 à 09h13
Oui, Yahoo News Digest, et son “créateur” est Nick D’Aloisio qui avait créé une app, Summly.
Wikipedia
Le 21/04/2016 à 09h36
Ca a bien change, Yahoo…
J’avais l’habitude de regarder leurs pages d’actus, en plus des mails, mais eux aussi sont devenus des ptes a clics avec leurs agrégations de sites de ce genre. Sans compter l’infestation rampante de commentaires racistes de la fachosphere.