Le fichier des empreintes digitales sera interconnecté avec huit autres fichiers
FAED y verse
Un décret vient de modifier les dispositions réglementaires relatives au fichier automatisé des empreintes digitales (FAED) afin de permettre des interconnexions avec huit autres fichiers français et européens. Il porte également à 40 ans la durée maximale de conservation des données, pour tenir compte de la prescription de 20 ans.
Le 26 avril à 17h24
13 min
Droit
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Le ministère de l'Intérieur explique que le décret modifie les dispositions réglementaires relatives au traitement FAED, précise les finalités du FAED et les catégories de données pouvant être enregistrées, actualise les catégories de personnes pouvant accéder au traitement ou être destinataires des données, ainsi que les durées de conservation des données relatives aux infractions les plus graves, et modifie les droits des personnes concernées pour les mettre en conformité avec le RGPD.
Dans son avis, la CNIL relève que le fichier contenait, fin décembre 2022, plus de 6,5 millions d'empreintes de personnes identifiées en tant que mises en cause (contre 4,8 millions en 2014, et 2,25 en 2004), ainsi que 293 831 empreintes d'origine inconnue et non identifiées.
Elle note que le décret met fin à l' « interdiction de principe » des mises en relation qui prévalait jusqu'alors, dans la perspective d'une interconnexion des fichiers de police aux niveaux national et international.
Sont en particulier concernées les mises en œuvre du système d'information Schengen (SIS) et du système ECRIS-TCN (pour European Criminal Records Information System – Third Country Nationals, un système centralisé de concordance/non-concordance destiné à compléter la base de données existante des casiers judiciaires de l'UE – ECRIS – sur les ressortissants de pays tiers condamnés dans l'Union européenne).
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Comme nous l'avions déjà rapporté, il est prévu que le FAED fasse l'objet d'interconnexions, de rapprochements ou de mises en relation avec plusieurs autres fichiers français et paneuropéens :
- le traitement d'antécédents judiciaires (TAJ), qui comportait en 2018 les données de près de 19 millions de personnes « mises en cause » ;
- les logiciels de rédaction des procédures de la police nationale (LRPPN) et son équivalent de la gendarmerie nationale (LRPGN) ;
- le dossier pénal numérique (DPN), qui vise à rassembler les données et informations collectées tout au long du processus judiciaire pénal ;
- le système national d'information Schengen (N-SIS) qui, en 2019, répertoriait 91 millions de « signalements » et avait fait l'objet de 6,6 milliards de recherches par les États membres ;
- le fichier des personnes recherchées (FPR), qui répertoriait en 2019 « environ 642 000 fiches actives pour 580 000 personnes », une même personne pouvant faire l’objet de plusieurs fiches ;
- le casier judiciaire national (CJN), qui dénombrait 5 119 654 personnes condamnées en 2017 ;
- le système d'entrée et de sortie (EES, pour Entry/Exit System), qui vise à remplacer la pratique actuelle de tamponnage manuel des passeports par l'enregistrement électronique dans une base de données centrale des informations biographiques et biométriques.
La CNIL relève cela dit que, depuis 2015, des exceptions étaient déjà prévues par le décret en vigueur :
- concernant le traitement CASSIOPEE (pour Chaine Applicative Supportant le Système d’Information Oriente Procédure pénale Et Enfants, qui contient des informations relatives aux plaintes enregistrées dans le cadre de procédures judiciaires), pour permettre la mise à jour du FAED lorsque l'autorité judiciaire demande l'effacement des données ;
- dans le cadre de la coopération internationale en matière de police judiciaire.
Le ministère de l'Intérieur précise qu'à ce jour, l'interconnexion avec le N-SIS ne permet qu'une alimentation manuelle des fiches de signalisation, mais que ce processus sera à l'avenir automatisé. De même, la transmission d'informations dans le TAJ sera réalisée ultérieurement au moyen d'une interconnexion pour automatiser les fusions de dossiers.
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Plus d'interconnexions de fichiers = plus d'erreurs
La CNIL rappelle que toute mise en relation « doit être conforme aux finalités, aux catégories de données et aux accédants ou destinataires fixés » par leurs actes réglementaires respectifs. De plus, le transfert de données d'une base vers une autre doit, lui aussi, « concourir aux finalités poursuivies » par les bases associées pour être licite. Après vérification, la CNIL « estime possibles et légitimes les mises en relation indiquées ».
Eu égard à la sensibilité du fichier, au volume de données traitées et aux durées de conservation particulièrement longues, la CNIL « recommande vivement » au ministère d'être transparent vis-à-vis du public, et donc d'expliciter l'ensemble des interconnexions sur son site web.
La CNIL rappelle par ailleurs que, compte tenu de la sensibilité des données biométriques et leur vocation à faciliter l'identification d'auteurs d'infractions, « d'éventuelles erreurs sont susceptibles d'avoir de lourdes conséquences pour les personnes concernées ».
Dès lors, elle insiste pour que toute mise à jour des données contenues dans le FAED soit répercutée dans les autres traitements auxquelles elles ont été transmises.
Le FAED repose sur des briques technologiques « obsolètes »
Compte tenu de la sensibilité des données concernées « et des risques associés à l'utilisation de briques technologiques obsolètes », la CNIL estime que « le FAED devrait disposer d'une homologation de sécurité préalablement à toute interconnexion avec d'autres traitements nationaux ou internationaux ».
Et ce, d'autant que la politique de sécurité des systèmes d'information de l'État (PSSIE) exige que « tout système d'information de l'État [fasse] en principe l'objet d'une décision d'homologation avant sa mise en exploitation », et qu'il soit par la suite « maintenu en condition de sécurité ».
De plus, un décret de 2022 relatif à la sécurité numérique du système d'information et de communication de l'État précise que les systèmes antérieurs à son entrée en vigueur doivent faire l'objet d'une homologation de sécurité « dans un délai de deux ans ».
Or, créé en 1987, « le FAED repose aujourd'hui sur un système d'information ne répondant pas aux exigences actuelles d'une homologation de sécurité ». Et la mise à jour du système « n'est prévue qu'en 2025 », l'homologation de sécurité ne pouvant avoir lieu qu'après.
Le ministère a répondu à la CNIL que le FAED ne disposera, jusqu'à cette mise à jour, que d'une « autorisation provisoire d'emploi (APE) ». L'ANSSI précise qu'une APE peut en effet être prononcée pour une courte durée (de trois à six mois), « si elle est assortie de conditions strictes et d'un plan d'action précis destiné à supprimer les risques trop élevés pour permettre une homologation ».
La CNIL ajoute que les systèmes avec lesquels le FAED sera mis en relation, ainsi que les interconnexions elles-mêmes, devraient faire l'objet d'une homologation de sécurité elles aussi. Mais son avis, pas plus que le décret, ne mentionne ce qu'aurait décidé le ministère en la matière.
Des empreintes conservées jusqu'à 40 ans
Le décret prévoit également un allongement des durées de conservation des empreintes « recueillies dans un cadre criminel » et des informations associées, qui étaient jusqu'alors conservées pendant 25 ans. Elles pourront désormais être conservées 40 ans, « ou vingt-cinq ans si elles ont été collectées sur une personne mineure, sauf si le procureur de la République s'y oppose » :
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- pour les empreintes d'origine inconnue, celles des cadavres ou des personnes découvertes grièvement blessées, non identifiées ou disparues, la durée de conservation ne pouvant être allongée que sur décision du procureur de la République ou du juge d'instruction ;
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- pour les empreintes des personnes mises en cause dans une procédure pénale et des personnes détenues, cet allongement des durées peut a contrario intervenir « sans la décision du procureur de la République ou du juge d'instruction ».
Le ministère justifie cette modification par :
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- un alignement sur les durées de conservation du fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG) qui peuvent, « dans certaines hypothèses », être conservées pour une durée de 40 ans ;
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- l'allongement du délai de prescription de l'action publique en matière criminelle, qui est passé de 10 à 20 ans en 2017. Une durée de 40 ans permettrait dès lors de « tenir compte des actes d'enquête et de l'instruction préparatoire qui interrompent le délai de prescription », mais également des points de départ différés pour certaines infractions (« notamment, les infractions sexuelles sur mineur »).
La CNIL précise qu'il peut aussi s'agir de la résolution d'affaires anciennes non élucidées (dites « cold cases »). Le ministère souligne que cela permettra en outre l'identification des cadavres plusieurs années après leur découverte ou l'identification ultérieure d'auteurs d'infractions en cas de récidive.
En l'espèce, la CNIL estime que cette durée de conservation allongée est « proportionnée » et « justifiée par les besoins de la procédure pénale ». Seuls la relaxe ou l'acquittement, comme pour toutes les empreintes, conduiront d'autre part à l'effacement anticipé du fichier.
Immatriculation des véhicules, identité des victimes
Le décret prévoit en outre la collecte de nouvelles informations, précise la CNIL :
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- l'immatriculation, la marque, le type de véhicule « faisant l'objet de relevés d'empreintes d'origine inconnue » ;
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- les nom et prénom de la victime de l'infraction « lorsque les nécessités de l'enquête ou de l'information le justifient ».
Afin d'encadrer leur usage, le ministère indique mettre en œuvre les garanties suivantes :
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- aucune de ces informations ne pourra faire l'objet d'une requête dans le FAED ;
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- la collecte des nom et prénoms de la victime ne sera pas systématique, n'interviendra que si elle est nécessaire (« par exemple si l'adresse de la victime ne suffit pas »), et « n'est prévue que pour les seules empreintes digitales et palmaires d'origine inconnue collectées dans le cadre judiciaire ».
Le ministère précise qu'il s'agit de se repérer sur la scène d'infraction, « par exemple, lors d'une série de cambriolages dans plusieurs appartements, avec différentes victimes sans numéro de porte pour les distinguer autrement que par le numéro d'étage ».
La CNIL « reconnaît l'utilité de la collecte de ces nouvelles données », et prend acte de ce que le ministère « présente des garanties afin d'éviter tout détournement de finalités » et « notamment, qu'aucune recherche de personnes n'est possible sur ces champs ».
Collecte et identification de la nationalité
Le décret prévoit aussi le recueil de la nationalité des personnes dont les empreintes sont collectées et traitées. Le ministère précise que cette donnée « n'est pas enregistrée en base active du FAED », mais stockée directement dans la base d'archivage, qui n'est accessible qu'à un nombre restreint de personnes.
De plus, la nationalité ne sera dès lors ni « consultable » ni « requêtable », ni directement « exploitable » par les utilisateurs du FAED. Elle ne sera relevée que pour être transmise au casier judiciaire national, qui est lui-même « nécessaire au fonctionnement du traitement européen ECRIS-TCN ». Une collecte qualifiée de « légitime » par la CNIL.
Le décret prévoit par ailleurs que les empreintes collectées dans le cadre d'une vérification d'identité, ou pour permettre l'identification d'un étranger, « peuvent être comparées avec celles des personnes mises en cause, détenues, disparues et collectées » dans le cadre judiciaire ou transmises dans le cadre de la coopération judiciaire internationale, « sans toutefois que ces empreintes ne puissent être conservées » dans le FAED.
La CNIL accueille « favorablement » cette garantie qu'il ne s'agit que d'une comparaison avec les empreintes digitales et palmaires ne pouvant pas donner lieu à un enregistrement des empreintes dans le FAED. Le résultat de cette consultation sera présenté « sous forme de rapport de rapprochement qui ne contient pas d'empreintes ».
Des données effacées automatiquement ou manuellement
La CNIL relève enfin que l'analyse d'impact relative à la protection des données (AIPD) fournie par le ministère précise que les données contenues dans le FAED font l'objet d'un « effacement automatique quotidien » à l'issue des délais réglementaires de conservation, « sauf pour les empreintes d'origine inconnue », pour lesquelles le système propose une liste d'affaires qui arrivent à expiration et que l'opérateur doit valider manuellement.
FAED peut aussi faire l'objet d'un « effacement manuel anticipé » :
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- en cas d'identification de la personne à laquelle elles se rapportent (auteur d'infraction, personne grièvement blessée ou décédée, etc.) ;
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- à réception de l'avis de la découverte de la personne disparue, sur instruction du procureur de la République ou du juge d'instruction ou, à leur demande, de l'officier de police judiciaire si la prescription de l'action publique est acquise ;
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- dès réception d'une information émanant du procureur général ou du procureur de la République (en cas de décision de relaxe ou d'acquittement devenue définitive, de classement sans suite ou de non-lieu sur ordonnance du juge d'instruction) sauf si l'autorité judiciaire en prescrit le maintien ;
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- ou à la demande du magistrat chargé du contrôle du fichier ou de l'intéressé, lorsque l'autorité judiciaire estime que la conservation n'apparaît plus nécessaire.
Pour rappel, la CNIL avait par ailleurs sanctionné le ministère de l'Intérieur en 2021 pour avoir, notamment, conservé plus de 2 millions de fiches au-delà de la durée de conservation maximale de 25 ans (dont certaines datant de… 1962), mais également 7 millions de fiches au format papier, sans base légale, alors qu'elles auraient dû être détruites.
Le fichier des empreintes digitales sera interconnecté avec huit autres fichiers
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Plus d'interconnexions de fichiers = plus d'erreurs
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Le FAED repose sur des briques technologiques « obsolètes »
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Des empreintes conservées jusqu’à 40 ans
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Immatriculation des véhicules, identité des victimes
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Collecte et identification de la nationalité
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Des données effacées automatiquement ou manuellement
Commentaires (13)
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Abonnez-vousLe 26/04/2024 à 18h42
Modifié le 26/04/2024 à 21h27
« le système d'entrée et de sortie (EES, pour Entry/Exit System), qui vise à remplacer la pratique actuelle de tamponnage manuel des passeports »
Ha ouais, ça existe ça ? Les différents souvenirs que j’ai à CDG, c’est un douanier un peu (beaucoup) achavi au fond de sa chaise, les yeux à moitié ouverts (ouais 6h du mat, c’est dur pour tout le monde aussi) et quand voyant que c’est un passeport français, c’est limite si l’on pouvait juste l’agiter devant la vitre pour passer (et je crois que c’est déjà arrivé).
Des fois, il ouvrait quand même la 1ere page, mais l’avoir vu scanner le machin, et en plus un lecteur d’empreinte digitale à coté, pas souvenir… Aucun.
.
Oui, EXCELLENT le sous-titre !
Le 27/04/2024 à 08h40
Il y a maintenant des cabines paraphes qui numérise la photo de ton passeport européen et qui compare la photo de ton visage avec celle que la machine a numérisé de ton passeport.
L'avantage pour les porteurs de passeport européen, c'est que la fil avance plus vite.
Modifié le 28/04/2024 à 15h18
Non ici je parlais de la guérite avec un vrai douanier dedans.
Le 27/04/2024 à 17h41
Modifié le 28/04/2024 à 15h15
Le 29/04/2024 à 13h33
En revanche maintenant plus besoin de démarche préalable. Je l'ai testé dernièrement en rentrant d’Asie:
1) on pose son passeport sur un scanner
2) la caméra analyse notre visage
3) la deuxième porte automatique du sas s'ouvre
Le 30/04/2024 à 02h02
Le 27/04/2024 à 09h42
Le 29/04/2024 à 11h42
C'était il y a une bonne quinzaine d'années, et à l'époque ce truc tenait avec du scotch, tant et si bien qu'il y a eu de grosses tensions avec le client étatique.
Vu comment ça se passait en interne, je serais étonné qu'il y ait eu un véritable choc technologique depuis.
En tout cas, la dernière fois que j'ai vu une station d'enrolement FAED, c'était pour déclarer un vol à la roulotte en 2018 et la station m'a paru... très très familière ;)
Le vrai problème que cela posera, c'est l'interco.
Outre la nécessaire standardisation des données pour espérer une interopérabilité technique, je leur souhaite bien du courage pour passer l'étape de l'homologation.
L'article survole ce point: de mon expérience, c'est LE truc qui fera que ce projet de mutualisation des données va prendre des années avant de voir le jour.
Le 27/04/2024 à 22h53
Modifié le 28/04/2024 à 16h22
Et puis comme tu as du bien bien le remarquer, surtout en France, le pouvoir judiciaire est quand même bien bien indépendant du pouvoir législatif. Donc si la Police fait un peu trop zèle dans la recherche du coupable au cours de son enquête, il y aura forcément un avocat grassement payé par le mise en cause pour le dire haut et fort devant le juge, juge qui, sûrement, va acquiescer de la tête et va classer l’affaire en nullité pour vice de procédure.
Enfin, un rappel on ne vit pas dans un monde de Bisounours (malheureusement) mais on n’est pas non plus en "1984".
Le 29/04/2024 à 10h14