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« Made with AI » : des deepfakes volent les corps d’influenceuses, Meta ajoute une étiquette

"Faked with AI"

« Made with AI » : des deepfakes volent les corps d’influenceuses, Meta ajoute une étiquette

Alors que Meta vient d'annoncer l'ajout d' « étiquettes contextuelles » sur les contenus « Made in IA », des escrocs ont commencé à voler les vidéos d'influenceuses et travailleuses du sexe, pour les cloner en y rajoutant des visages générés par des IA.

Le 10 avril à 11h25

404Media a découvert des comptes Instagram qui volent les vidéos d'influenceuses et travailleuses du sexe, avant de les cloner en substituant leurs visages par des deepfakes générés par des intelligences artificielles, afin de pouvoir monétiser les contenus dérobés.

Vrais corps et décors, faux visages

Certains comptes auraient ainsi accumulé « des centaines de milliers de followers et des millions de vues » en utilisant « presque exclusivement » du contenu volé, tout en renvoyant à des profils payants (de 5 à 20 dollars par mois). 404Media a aussi trouvé plusieurs tutos sur YouTube expliquant comment procéder.

Deux exemples de DeepFakes générés à partir de vraies vidéos
404Media & Instagram

De quoi pouvoir constituer, à peu de frais, un volume important de contenus d'autant plus « crédibles » que les corps sont humains, les décors réels, et que seuls les visages sont générés par IA. Et a priori plus difficiles à identifier comme ayant été générés par des IA, contrairement aux « influenceuses virtuelles » entièrement générées de façon « artificielle ».

Meta va ajouter un « made with AI »

Contacté, Meta a fermé les comptes signalés. L'entreprise vient par ailleurs d'annoncer qu'elle allait commencer à étiqueter les contenus vidéo, audio et image « made with AI » sur Facebook, Instagram et Threads. Jusqu'à présent, Meta ne labellisait que les seuls contenus manipulés pour « donner l'impression qu'une personne dit quelque chose qu'elle n'a pas dit ».

Meta précise que sa politique relative aux médias manipulés avait initialement été rédigée en 2020, « à une époque où les contenus réalistes générés par l’IA étaient rares et où la préoccupation majeure concernait les vidéos ».

L’étiquette « Made with AI » sera ajoutée via une détection automatique des contenus ou bien si des personnes indiquent d’elles-mêmes qu’elles téléchargent du contenu généré par l’IA. « Nous avons déjà ajouté « Imaginé avec l’IA » aux images photoréalistes créées à l’aide de notre fonctionnalité Meta AI », ajoute le réseau social.

« Nous prévoyons de commencer à étiqueter les contenus générés par l'IA en mai 2024, et nous cesserons de supprimer des contenus uniquement sur la base de notre politique relative aux vidéos manipulées en juillet. Ce calendrier donne aux internautes le temps de comprendre le processus d'auto-divulgation avant que nous ne cessions de supprimer le sous-ensemble plus restreint des médias manipulés. »

Meta, les étiquettes contextuelles et la liberté d'expression

Son Conseil de surveillance a également fait valoir que « nous risquons inutilement de restreindre la liberté d'expression lorsque nous supprimons des médias manipulés qui ne violent pas autrement nos normes communautaires », et recommandait donc une approche « moins restrictive » des médias manipulés avec le rajout de telles « étiquettes contextuelles ».

« Si nous déterminons que des images, des vidéos ou des sons créés ou modifiés numériquement présentent un risque particulièrement élevé de tromper le public sur un sujet important, nous pouvons ajouter un label plus visible afin que les gens disposent de plus d'informations et d'un meilleur contexte. »

Meta a également mené une enquête d'opinion auprès de plus de 23 000 personnes dans 13 pays, leur demandant notamment comment les entreprises de médias sociaux devraient aborder les contenus générés par l'IA sur leurs plateformes : « une grande majorité (82 %) est favorable à l'apposition d'étiquettes d'avertissement sur les contenus générés par l'IA qui montrent des personnes disant des choses qu'elles n'ont pas dites ».

IA ou humain, la règle est la même

« Nous supprimerons le contenu, qu'il soit créé par l'IA ou par une personne, s'il enfreint nos politiques contre l'ingérence dans les élections, l'intimidation et le harcèlement, la violence et l'incitation, ou toute autre politique de nos normes communautaires », souligne Meta.

Commentaires (10)

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C'est parti, tout est potentiellement probablement faux.

Vive le progrès. :transpi:
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C'est pas faux. :D
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C'est "Progrès" que tu ne comprends pas ?
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Demandons à Arthur! Il a participé à une table ronde sur l'usage de l'IA dans le cinéma (véridique ^^)
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J'ai pas compris, ce qui est faux c'est les visages ou le corps ?
/Je suis déjà loiiiiin :byebye:
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les deux mon capitaine :D
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Simple: les corps sont faux pour de vrai, et les visages sont faux pour de faux :p
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C'était déjà du faux avant, maintenant ils font du faux avec du faux :D
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des deepfakes volent les corps d’influenceuses
Ils n'allaient pas voler les têtes, il n'y a rien dedans. :fumer:
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Sur le premier exemple, franchement, je me demande comment on détectera que le visage a été fait par IA et que c'est un simple filtre comme il en existe à la pelle pour "embellir" le visage.

Dans ce cas il y a en plus le vol d'image, certes mais quelqu'un qui utilise un filtre actif pour avoir l'air "manga-ifié" ou "maquillé" aura-t-il un tag "made by ia" ?

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