Vivendi poursuit son offensive sur Ubisoft avec 22,8 % de son capital
La boulimie de Bolloré continue
Le 19 juillet 2016 à 08h00
3 min
Économie
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Petit à petit, Vivendi fait son nid. Le groupe présidé par Vincent Bolloré poursuit tout doucement son offensive sur Ubisoft, et vient d'annoncer le franchissement du seuil de 20 % des droits de vote au sein de l'éditeur breton.
La hache de guerre n'est pas enterrée entre la famille Guillemot et Vivendi. Après avoir croqué plus de 95 % de Gameloft, le géant français des médias poursuit ses assauts contre Ubisoft, dont il continue de racheter des actions petit à petit, dans l'espoir d'obtenir un siège à son conseil d'administration.
22 v'la Vivendi
Hier soir, le groupe présidé par Vincent Bolloré a annoncé avoir franchi à la hausse le seuil légal de détention de 20 % des droits de vote d'Ubisoft le 14 juillet dernier. À ce jour, Vivendi dispose de 22,8 % du capital de l'éditeur breton et de 20,2 % de ses droits de vote. Pour rappel, le groupe avait franchi le seuil de 20 % du capital il y a tout juste un mois.
Dans sa déclaration d'intention, la société fait savoir qu'elle a financé ces acquisitions avec sa trésorerie disponible, toujours conséquente même après le rachat de Gameloft, et qu'elle « envisage de poursuivre ses achats en fonction des conditions de marché », la bataille n'est donc pas encore terminée.
Toujours pas d'OPA en vue
Si le bras armé de Vincent Bolloré compte encore renforcer sa position au sein d'Ubisoft, il n'est toujours pas question d'une OPA dans les six mois à venir, ce qui laisse encore un peu de répit aux Guillemot pour trouver une solution permettant de faire barrage à l'envahisseur. Pour rappel, Vivendi sera tenu de déposer une offre publique d'achat dès lors que le seuil de 30 % du capital est franchi à la hausse. C'est d'ailleurs dans ces conditions-là que le géant des médias a pu mettre la main sur Gameloft en l'espace de quelques mois seulement.
Vivendi explique enfin « envisager de demander une recomposition du conseil d’administration d’Ubisoft en vue, notamment, d’y obtenir une représentation cohérente avec sa position actionnariale ». Avec près d'un quart des parts d'Ubisoft en mains, l'entreprise peut en effet légitimement espérer obtenir un siège au sein du conseil d'administration de l'éditeur, mais cette demande n'a toujours pas été formulée de manière officielle. Il n'est toutefois pas certain qu'en accédant à cette demande Ubisoft parviendra à calmer les ardeurs de son turbulent prétendant.
Vivendi poursuit son offensive sur Ubisoft avec 22,8 % de son capital
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Toujours pas d'OPA en vue
Commentaires (51)
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Abonnez-vousLe 19/07/2016 à 13h08
J’avais rien d’autre à dire sur ton post alors j’ai été racler mes fonds de malhonnêteté " />
Le 19/07/2016 à 13h32
C’est l’heure de la retraite pour les Guillemot, trop pauvres ces millionnaires pour survivrent dans la mondialisation " />
Le 19/07/2016 à 13h36
Le 19/07/2016 à 13h53
Moi je me sers de mon cerveau : pas d’achat preco ou day one pour les studio/editeurs qui nous habituent à sortir de l’alpha ou beta comme un produit fini. Pas besoin de se prendre la tête et il suffit d’attendre le retour des joueurs, ne serait-ce que quelques heures après la sortie " />
Et du coup j’ai échappé à tous les drames de nos chers joueurs irréfléchis, et je n’ai même pas besoin de compter “les chances”…
Le 19/07/2016 à 13h59
Moi j’ai pas de cerveau.
Surtout quand on parle jeux vidéo.
Le 19/07/2016 à 14h02
OK, merci , grâce a toi j’ai un peut compris le fonctionnement du truc. Mais c’est quoi ‘l’actionnariat flottant et institutionnel’ ?
Désolé mais je ne connais rien a l’économie, merci.
Le 19/07/2016 à 18h19
Ça me fait doucement rire les gens qui critiquent Ubi (fleuron national) alors que toutes les autres boîtes font strictement la même chose !
Ubi est peu être le plus novateur des éditeurs et tout le monde y crache à la gueule.
Loin de moi l’idée de vouloir le défendre bec et ongle, mais il faut néanmoins ouvrir les yeux et rester objectif.
Si on compte le nombre de jeu un tant soit peu original que sortent les éditeurs … Ubi est devant haut la main.
Le 19/07/2016 à 18h37
Institutionnel ce sont les banques, assurances, fond de pension.
Le flottant c’est tout le reste : c’est à dire le petit actionnaire individuel, l’entreprise à part minoritaire etc…
Le 19/07/2016 à 20h19
Le problème est que ubiqoft a fait pas mal de merde et des que Bolloré a eu de l’intérêt pour eux la famille guillemot a commencé a gesticuler et pour rappel Ubisoft était devenu le nouveau éditeur a haïr a la place de ea.
Mais vivendi a manifesté de l’intérêt et bim Ubisoft commence a se faire belle pour se faire draguer elle annonce son programme sportif et là les joueurs remarquent que vivendi fait du ménage chez canal qui est mourant et du coup ça crie qu scandale, c’est les même types qui ont acheté Charlie hebdo le lendemain des attentats…
Enfin bref, si Ubisoft bouge a chaque fois que un investisseur commence a les regarder, c’est un peu tard…
Le 20/07/2016 à 04h24
Le 20/07/2016 à 07h07
Le 20/07/2016 à 08h46
Le 20/07/2016 à 17h35
Merci, maintenant je peut passer un master en économie :)
Le 19/07/2016 à 08h10
Question toute bête : pourquoi Ubisoft cherche-t’il tant à freiner Vivendi ? Quelles sont les possibles conséquences ? De mémoire, lorsqu’Activision et Blizzard étaient sous leur contrôle, il ne me semble pas qu’il y ait eu tant de problèmes que ça. Certes, c’est agaçant de perdre son indépendance, mais dès que l’on entre sur les marchés boursiers avec un capital flottant important, il ne faut pas se plaindre de ce genre d’opérations.
Le 19/07/2016 à 08h13
Ca se résume en LBO qui revient à piocher dans le capital de la société achetée pour s’enrichir avant de la revendre. C’est d’autant plus efficace que la société en question est saine, dispose de trésorerie et d’un marché solide… Bref quand tu as construit patiemment quelque chose et que quelqu’un dispose de beaucoup de fond, il peut rafler la mise… C’est le grand casino boursier.
Le 19/07/2016 à 08h14
un éditeur de jeux vidéos se fait racheter..
je vois déjà les lancers de tomates sur les bollorés/drahis qu’investissent dans les groupes francais en chute libre..
Le 19/07/2016 à 08h21
Euh côté Blizzard ça s’est tellement bien passé que Blizzard North a disparu.
Le 19/07/2016 à 08h31
Perso j’ai aucun soucis pour moi les guillemot ont tenu Ubisoft comme de la merde sur les trois dernières années entre watchdogs, the division, assassin’s creed, et autre…
Le 19/07/2016 à 08h37
Le 19/07/2016 à 08h40
Sauf qu’ubisoft sauf erreur est loin d’être en chute libre. A part les gens qui n’apprécie pas leur politique de DRM quand il y en a, et ou le manque d’anti cheat comme sur The Division et Rainbow Six, ils ont plutôt le vent en poupe.
Le 19/07/2016 à 08h56
" />
When I’m with you baby
I go out of my head
And I just can’t get enough
And I just can’t get enough
All the things you do to me
And everything you said
I just can’t get enough
I just can’t get enough
" />
On sait ou ca va s’arrêter cette histoire … " />
Le 19/07/2016 à 08h59
Le 19/07/2016 à 09h02
Le 19/07/2016 à 09h08
Le 19/07/2016 à 09h21
Vivendi est français
Le 19/07/2016 à 09h27
Le 19/07/2016 à 09h29
Moi du côtés de chez vivendi, je comprends pas pourquoi avoir quitter le monde du JV en quitta Activision blizzard pour chercher de nouveau à y rentrer surtout que ubisoft s’est même catégorie en dessous pour le coup
Le 19/07/2016 à 09h33
Et si, pour contrer Bolloré, les joueur.se.s s’organisaient pour acheter pleins d’actions Ubisoft ?
Le 19/07/2016 à 09h49
Le 19/07/2016 à 09h52
Je te trouve bien dur avec eux… :rolls:
Ensuite sur les nouvelles franchises dans des genres rarement prisés par Ubisoft…
Franchement, qui aurait cru, voici ne serait-ce qu’il y a 5 ans, quand Ubisoft se contentait d’enchaîner suite insipide sur copie conforme, qu’ils seraient à ce point capables de se diversifier tous azimuts, en termes de genres, de publics cibles et de budgets ? Dit autrement, de prendre des risques ?
Pour moi, Ubisoft est en train de s’assainir pour devenir un vrai bon éditeur de jeux internes ou externes, parce que ses dirigeants ont enfin capté quelques concepts de base du jeu vidéo. Il leur faut simplement encore 2-3 ans à continuer dans le bon sens (notamment pour suffisamment améliorer leur process de dev pour enfin arriver à qqchose de vraiment clean au lancement)…
Que des financiers purs et durs prennent maintenant le contrôle de la boîte serait la pire chose qui puisse nous arriver, parce que l’on retournera inévitablement et immédiatement à la pire époque d’Ubi, coulant la boîte à petit (ou gros) feu… " />
Le 19/07/2016 à 09h59
Le 19/07/2016 à 10h03
Le 19/07/2016 à 10h05
A l’époque vivendi croulait sous les dettes, la survie du groupe en dépendait. Donc ils se sont recentrés sur quelques métiers et ont revendu le reste ( JV et téléphonie).
Mais quand on veut un groupe multimédias, le JV est important.
Le 19/07/2016 à 10h09
Le 19/07/2016 à 10h10
Le 19/07/2016 à 10h13
Tu as raison Citan, ce genre d’opérations, même si on se coordonne, ne serait pas possible à cause de l’effet d’aubaine qu’il générerait… Décidément, le capitalisme est bien pensé pour que ce soit les gros qui gardent le pouvoir…
Le 19/07/2016 à 10h17
Chacun voit midi à sa porte, moi le foutage de gueule j’ai trouvé que c’était trop à Assassin’s Creed Brotherhood qui était à peu de choses prêt une extension du 2 vendue au prix fort, et Far Cry 3 malgré quelques points positifs, était un Ass Creed avec des armes à feu (même concepts de tours pour débloquer les event sur la map etc).
Quand à Watch Dogs, il reste sur la même formule et a gagné une certaine célébrité à son lancement pour des graphismes bien en dessous de ce qu’ils avaient montré à l’E3, et quand il a été trouvé une manière de les activer sur pc, Ubi a vite bloqué le petit “hack” qui le permettait (je n’ai pas suivi si c’était revenu d’ailleurs).
J’ai aussi en travers de la gorge les DRM de bourrins (always online) qui plantent ta partie quand ta ligne saute (Ass Creed 2 me l’avait fait quelques fois), et le fait qu’un jeu Ubisoft acheté sur steam lance quand même Uplay avant de se lancer, mais n’apparaît pas dans l’application Uplay, le profil “normal” et le profil “steam” sont deux comptes distincts.
Après, si tu trouves ton bonheur, tant mieux pour toi, mais j’ai arrêté de me fournir chez eux côté jeux à cause de tout ça pour ma part. " />
Le 19/07/2016 à 10h20
Donc, en gros, t’as cessé de t’intéresser à eux au moment où ils commençaient à changer leur mentalité… C’est bien con pour toi… " /> (Et pour les indés qui ont produit de bons jeux grâce à l’investissement d’Ubisoft cela dit ^^).
Effectivement, tu es tout à fait libre de ton choix et je ne peux que le respecter. En revanche, cela induit évidemment que ton opinion est périmée, puisque tu te bases uniquement sur ton expérience d’il y a 3 ans. " />" />
(EDIT: Far Cry 3 j’avoue que j’ai pas bien compris l’engouement, certes il y a un pseudo-open worlds, mais en fait tu as tellement peu d’influence réelle sur le monde et c’est tellement répétitif que bon… Au bout de 10h, voilà quoi… " />)
Le 19/07/2016 à 10h22
mgnnnnn! J’ai mal à mon petit cœur.
Déjà, classer Child Of Light ou tout autre jeu Ubisoft comme un jeu indé, c’est chaud. Y’a un gros éditeur derrière, un gros budget, des gros noms, une équipe conséquente… Bref, ça n’a RIEN à voir avec de l’indé. Dans le cas de Child Of Light, c’était un projet d’orgueil d’une petite partie de l’équipe de Far Cry 3 qui sortait tout juste de son énorme succès et qui a imposé quelques volontés au prix d’un chantage à la démission.
Ensuite,
Reste The Division pour représenter le “nouvel ubi”, c’est léger. Après, Ubi je m’en cogne un peu, j’étais juste client pour les jeux Michel Ancel, et depuis qu’il est parti j’ignore poliment le reste de leur production. Mais faut pas déconner, c’est pas sexy.
Le 19/07/2016 à 10h32
Et puis ce serait bien d’arrêter de faire comme si Ubisoft était un pauvre petit oiseau en voie de disparition face au vilain chacal affamé, on parle de requins qui se bouffent entre eux.
Le 19/07/2016 à 10h33
Ok, je reconnais que le terme “indé” était mal choisi. Disons petit budget alors : 2 millions pour Child of Light. Comparé à > 40 millions pour n’importe quel jeu labellisé AAA. Le reste de ton argumentaire ne tient pas (ça revient à insinuer que les développeurs dans les grosses boîtes sont forcément meilleurs que ceux qui sont dans les petites).
Le 19/07/2016 à 10h52
A aucun moment j’ai fait de comparaison de qualité entre indé et grosse boite (surtout que, 1) je bosse dans un studio de 7 personnes, 2) je ne joue quasi qu’à de l’indé). Ce que j’ai écrit, c’est qu’aucun critère “indé” n’est utilisable pour les titres ubi.
Pour rester sur Child Of Light, ne compter “que” deux millions, c’est oublier qu’ils ont bénéficier du travail titanesque qu’est le UbiArt Framework…
Pour la suite, donc : Ubisoft, il y a 5 ans, éditait Call of Juarez, de Techland. Donc oui, ubisoft éditait déjà de l’externe. Ils l’ont toujours fait (y’a 6 ans, R.U.S.E. était développé par Eugen Systems par exemple), ça n’a rien de nouveau.
Ubisoft n’a pas changé et n’a aucune raison de le faire : ils sont rentables, avec une mécanique bien rodé et sont fermement fixé à la troisième place du marché du jeu vidéo.
Le 19/07/2016 à 11h09
Tite question pour les économistes. Si Vivendi fait une OPA sur Ubisoft, une autre boite (type chevalier blanc) peut elle faire une contre proposition pour défendre/acquérir cette boite ?
Merci.
Le 19/07/2016 à 11h28
Je suis pas un expert d’acquisition d’entreprise mais une OPA est réglementaire. L’offre publique d’achat peut être supérieur, égale mais aussi inférieur au cour de bourse.
C’est à ce moment seulement que l’actionnariats flottant et institutionnel peuvent faire bloc contre vivendi. Ensuite une entreprise peut venir à la rescousse mais vu que les actions sont limité en nombres, il faudrait racheter des actions à un des gros actionnaires.
Le 19/07/2016 à 11h35
Ah non, j’ai laché l’affaire à Brotherhood, donc il y a bien plus de trois ans ! Après j’ai juste suivi du coin de l’oeil, et vu qu’ils ont toujours une politique de DRM / Launcher / Réchauffé qui ne me convient pas, je ne m’y intéresse pas plus que ça.
Et puis bon, les sortie de portages dégueulasses sur pc avec un “Si on fait de mauvaise ventes sur pc, c’est la faute aux méchants pirates”, honnêtement ça me fidélise pas trop, surtout vu la pléthore d’autres jeux qu’on peut trouver de nos jours. " />
Le 19/07/2016 à 12h12
Le 19/07/2016 à 12h17
Ah oui, je croyais qu’Ubisoft etait une societe canadienne …" />
et vous pensez que Vivendi va creer un vrai studio de développement en France? " />
Le 19/07/2016 à 12h30
Le 19/07/2016 à 12h46
C’est clair, The Division était sensé être LA vitrine Ubisoft.
Bug a foison, aucun contrôle du cheat, modes de jeu pas/mal finis, annonces de DLC a foison pour un jeu déjà à 50€ hors DLC, des hotfixes qui apportent plus de bug qu’ils en corrigent. Ils n’y a aucun mode qui a vraiment un intérêt au niveau max, et le leveling est chiant comme la mort (toutes les missions sont basés sur trois types d’objectifs et c’est tout : 30 heures à faire des missions copiés collés).
Perso, c’était la dernière chance que je laissait à Ubisoft.
Le 19/07/2016 à 13h00
Le 19/07/2016 à 13h04
Roooo quelle intolérance " />" />
-laissait
+laissais
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