Élections européennes : TikTok dévoile ses mesures pour lutter contre la désinformation
Éducation aux médias et modération
« Centres électoraux », modération, éducation aux médias : Tiktok détaille son plan d'action pour faire face aux manipulations d'information et à la désinformation en amont des échéances électorales européennes.
Le 14 février à 11h57
5 min
Internet
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Le 8 mars prochain, l’Irlande votera par référendum pour amender sa Constitution. Du 6 au 9 juin, ce sont les membres des 27 pays de l’Union Européennes qui devront se rendre aux urnes pour élire leurs représentants parlementaires.
En amont de ces échéances politiques, TikTok détaille ce 14 février les mesures qu’elle prévoit pour lutter contre la désinformation et les opérations d’influence clandestine.
Des « centres électoraux » dans l’application
En pratique, la plateforme prévoit d’étendre le travail qu’elle avait déjà mené en 2021, alors que la Grèce, les Pays-Bas, la Pologne, la Slovaquie et l’Espagne se rendaient aux urnes. À l’époque, le réseau social avait lancé des « centres électoraux » dans son application, espaces censés aider les internautes à « différencier les faits de la fiction ».
Dans le cadre des élections européennes, TikTok prévoit de lancer ce type d’espace dans chacun des 27 pays de l’Union en mars. Le contenu qui y sera présenté est élaboré en collaboration avec les commissions électorales de chaque pays, et contient aussi bien des éléments directement relatifs aux élections que d’autres relevant de l’éducation aux médias, avec des conseils pour réussir à identifier les fausses informations ou les éléments trompeurs.
Le contenu présenté dans le cadre irlandais est déjà accessible, dans l’application pour les personnes concernées, ou par ici.
Lutte contre la désinformation et les manipulations
Si elle n’en précise pas la répartition, TikTok indique par ailleurs avoir 6 000 personnes dédiées à la modération dans les langues de l’Union Européenne. Au troisième trimestre 2023, elle déclare que 99 % des contenus de désinformation relatifs à des élections ou des questions civiques ont été supprimés avant que quiconque ait eu à les signaler.
La plateforme déclare aussi avoir des experts dédiés à détecter et empêcher les comportements suspects. Pour identifier ces derniers, elle s’intéresse notamment à la coordination de comptes dédiés « à diffuser un récit spécifique », aux techniques de tromperies des systèmes ou des utilisateurs (par exemple en modifiant l’origine géographique d’un compte ou via des usurpations d’identité), et aux indices de « tentatives de manipuler ou de corrompre le débat public dans le but d’influencer des prises de décisions, des croyances et des opinions ».
TikTok indique qu’elle publiera dans les prochains mois des rapports sur les opérations d’ingérences qu’elle aura détectées. Elle mentionne aussi un travail spécifique autour des contenus générés par intelligence artificielle, qu’elle « interdit » lorsqu’ils peuvent être trompeurs. Pour les autres productions de ce type, elle demande aux créateurs d'indiquer que les contenus sont générés par IA.
Investissement dans l’éducation aux médias et le fact-checking
Comme elle le fait depuis plusieurs années dans plusieurs régions du monde, l’entreprise indique aussi travailler sur des campagnes d’éducation aux médias, ce qu’elle considère faire partie intégrante de sa « stratégie de lutte contre la désinformation ».
En l'occurrence, elle collabore avec neuf entités de fact-checking en Europe (dix-sept dans le monde), parmi lesquelles l’Agence France-Presse (AFP), l’allemande dpa (Deutsche Presse-Agentur) ou l’association polonaise Demagog.
En 2023, elle indique ainsi avoir collaboré avec ces partenaires pour lancer des campagnes d’éducations aux médias dans 18 pays européens, dont la France n’a pas fait partie. Neuf campagnes similaires doivent être lancées en 2024, mais les zones dans lesquelles celles-ci seront diffusées ne sont pas détaillées.
TikTok intègre par ailleurs les « centres électoraux » à cette démarche, puisque ceux-ci sont pensés pour fournir simplement des informations vérifiées aux utilisateurs.
Enfin, contrairement à un X/Twitter, TikTok se déclare en faveur des comptes vérifiés pour les personnalités politiques comme pour différents autres acteurs « qui jouent un rôle unique dans le discours public » (partis politiques, gouvernements, médias, etc). Un an quasi pile après l’interdiction de TikTok prononcée par la Commission européenne à l'intention de ses membres, l’entreprise indique que du côté du Parlement, 30 % des représentants européens possèdent des comptes sur sa plateforme.
Elle signale leur importance pour aider les citoyens à accéder à des informations de confiance. Et rappelle l’interdiction, pour ces comptes comme pour ceux de partis politiques, de faire de la publicité ou de gagner une autre forme de rémunération grâce à leurs activités sur le réseau social.
Élections européennes : TikTok dévoile ses mesures pour lutter contre la désinformation
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Des « centres électoraux » dans l’application
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Commentaires (8)
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Abonnez-vousLe 14/02/2024 à 13h38
Le 14/02/2024 à 14h00
ED ?
Le 14/02/2024 à 14h06
Le 14/02/2024 à 14h26
Le 14/02/2024 à 14h05
Par contre, il est vrai que l'ED est plus mobilisée (pour le moment au moins, toujours pas de tête de liste pour Renaissance dont les partisans sont les seconds en intention de participation). Il faut encourager tout le monde à voter vu l'importance de plus en plus forte des décisions de l'UE sur les états membres.
Et ce n'est pas un discours défaitiste comme le tien qui pourra changer les choses.
Modifié le 14/02/2024 à 14h22
Le 14/02/2024 à 14h12
La raison est que les mêmes règles doivent s'appliquer à tous et que le CE indiquait que l'ARCOM n'appliquait pas les bonnes modalités pour juger du cas de CNews.
Le 14/02/2024 à 14h30