Une vieille boussole posée sur un plan en boisBoussole par Aaron Burden / Unsplash

Qui va fact-checker les bases de données ?

La Commission européenne et Google proposent deux bases de données de fact-checks

Une vieille boussole posée sur un plan en boisBoussole par Aaron Burden / Unsplash

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D’un côté, nous avons le service communautaire d’information sur la recherche et le développement (CORDIS) de la Commission européenne, qui propose sa Database of Known Fakes. De l’autre, le Fact Check Tools de Google.

Déjà 130 000 « debunks »

La « Base de données des faux connus » (Database of Known Fakes, DBKF en anglais) va bientôt dépasser les 130 000 « debunks » par des fact-checkeurs signataires du Code de bonnes pratiques de l'International Fact-Checking Network (IFCN). Dans le lot, plus de 30 000 émanent de l'AFP, près de 4 000 en français, et pas moins de 1 500 concernant la France. Une recherche multilingue renvoie cela dit plus de 7 000 « debunks » associés au mot France.

CORDIS, le site d'information consacré aux projets de recherche et développement financés par la Commission européenne, précise que le projet a d'abord été porté par WeVerif. Cette dernière est connue pour son plugin de vérification et de recherche image (et vidéo) inversée InVID. C’est ensuite vera.ai qui a pris le relais, y compris pour le plugin.

AFP, Deutsche Welle, EU DisinfoLab…

Y figurent notamment comme partenaires l'AFP, qui fut le principal développeur et concepteur du plugin InVID-WeVerify, l'unité d'innovation de la Deutsche Welle (DW) allemande, l'ONG EU DisinfoLab et plusieurs start-ups et laboratoires de recherche universitaires européens.

Des fonctions de recherche, au-delà des mots clés

« En s’appuyant sur l’analyse de texte, la similarité visuelle et les technologies sémantiques, la DBKF offre de puissantes fonctionnalités de recherche (au-delà de la recherche par mot-clé) et permet de mieux comprendre les campagnes de désinformation », explique un article de présentation de la Database of Known Fakes.

Les utilisateurs peuvent effectuer une recherche à l’aide d’une phrase clé, filtrer par langue, par source de vérification des faits, par auteur, par lieu ou via d’autres concepts, et trier les résultats par date ou par pertinence.

CORDIS souligne que la base de données se concentre principalement sur le démenti d’informations censées émaner de sources de l’Union européenne. Néanmoins, elle « s’efforce également de couvrir les contenus de vérification des faits à travers le monde (par exemple, en Amérique du Nord, en Afrique, en Asie) afin de garantir une diversité de contextes et de points de vue ».

AfricaCheck, Fact Check Tools

AfricaCheck, première organisation indépendante de vérification des faits en Afrique, figure ainsi en huitième position des plus importants contributeurs de la plateforme avec près de 5 000 fact-checks.

DBKF propose aussi un moteur de recherche d'images et vidéos (en mode bêta). La base de données du Fact Check Tools de Google (qui ne fournit pas de statistiques) propose par ailleurs un formulaire d'inscription pour bêta-tester son moteur de recherche image inversé dédié lancé cet été.

Commentaires (3)


Ça existe les systèmes automatisés de debunk ? ^^'
Utilité indéganble et pourtant je reste sceptique sur la capacité de la chose à absorber tant de fausses informations. Si je devais paraphraser un célèbre barbu-moustachu : Un imbécile peut poser à lui seul dix fois plus de questions que dix sages ensemble ne pourraient en résoudre.
L'idée de l'extension de navigateur est top. Ce serait encore mieux que des applis comme Instagram, SnapChat, Tik Tok et consort adoptent le principe de ces extensions de navigateur pour fact-checker directement dans la-dite appli car je doute que certains fassent la démarche de switcher de leur appli vers un browser web juste pour fact-checker.
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