Facebook explique la « défaillance structurelle » de son drone Aquila
Bientôt des aérofreins pour jouer à Top Gun ?
Le 20 décembre 2016 à 13h00
3 min
Sciences et espace
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Si le premier vol d'Aquila s'est déroulé sans problème, il n'en est pas de même de l'atterrissage qui a été douloureux pour le drone. Alors que le régulateur américain des transports aériens dévoile les conclusions de son enquête, Facebook s'explique.
Pour connecter le monde à son réseau social, Mark Zuckerberg a des idées. L'une d'entre elles est d'utiliser un drone qui diffusera du réseau aux personnes situées dessous. Après deux ans de développement, un premier vol de 90 minutes a eu lieu cet été. L'opération a été un succès pour ce qui est de la mission dans les airs, mais pas pour l'atterrissage.
Quand une « défaillance structurelle » conduit à un crash
Suite à l'ouverture d'une enquête officielle du National Transportation Safety Board (NTSB) en novembre, on apprenait en effet que le drone avait rencontré « une défaillance structurelle » juste avant de se poser. Dans un message publié récemment, le réseau social explique qu'à cause du protocole du NTSB, il ne pouvait pas donner tous les détails tant que l'enquête n'était pas terminée. Maintenant que le rapport est disponible, Facebook revient sur cet épisode.
L'équipe en charge du projet Aquila explique que, lors de la phase d'atterrissage, le vent était plus important que prévu. Cela a eu pour conséquence de modifier l'inclinaison du drone lors de sa phase d'approche, ce que le pilote automatique a corrigé en baissant le nez de l'appareil, ce qui a pour conséquence d'augmenter la vitesse au-dessus des 40 km/h, la limite qui était normalement prévue.
Vitesse ou trajectoire : le pilote automatique n'a pas fait le bon choix
Alors que le drone était revenu dans sa trajectoire optimale, il a levé les élevons (volets de profondeur). Problème, avec la vitesse trop élevée, cela a conduit à « plus de flexion et de torsion que la structure ne pouvait le tolérer, entraînant une déformation et une défaillance de l'aile droite ». Le drone n'était alors qu'à quelques secondes de l'atterrissage, à moins de 6 mètres d'altitude et à une vitesse de moins de 50 km/h.
Bref, l'autopilote n'a pas su gérer correctement la situation, déclare Facebook. Alors qu'il ne pouvait pas maintenir la vitesse et l'inclinaison, il a donné trop d'importance à sa trajectoire et pas suffisamment à sa vitesse, avec les conséquences que l'on connait. Bien évidemment, ce point sera corrigé dans la prochaine version de l'autopilote.
L'équipe technique affirme qu'elle compte également ajouter un aileron ou un aérofrein afin que l'ordinateur de bord puisse baisser la vitesse du drone si besoin. Une seconde version du drone est d'ailleurs d'ores et déjà à l'étude et devrait donc arriver prochainement, sans plus de détails pour le moment.
Facebook explique la « défaillance structurelle » de son drone Aquila
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Quand une « défaillance structurelle » conduit à un crash
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Vitesse ou trajectoire : le pilote automatique n'a pas fait le bon choix
Commentaires (47)
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Abonnez-vousLe 21/12/2016 à 22h27
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Bon, aujourd’hui on aura du réseau sur le flan est de la vallée de la vésubie de 12h à 14h, Guinnness voulant tenter un surf sur “la pointe brumeuse”.
Le 20/12/2016 à 18h21
@Guinnness
500 kg et l’envergure d’un 737, tout est dit…
Moi je suis stupéfait que le PA ne connaisse pas le domaine de vol de la machine " />
En tout cas avec de telle plumes l’oublie des AF est une co… magistrale.
Le 20/12/2016 à 19h30
Le 20/12/2016 à 22h33
Le 20/12/2016 à 22h49
Le 21/12/2016 à 07h43
En tant que pilote privé :
Pendant l’approche il faut surveiller en gros 3 paramètres :
_le plan de descente (~5% suivant les pistes et les consignes du terrain)
_l’alignement avec l’axe de piste
_la vitesse
Gardez ces paramètres proches de leur valeur optimale et vous avez une approche dite “stabilisée”. Une approche doit être stabilisée longtemps avant le seuil de piste (ie : on ne fait pas le cake et on ne s’aligne pas 100 m avant la piste, on le fait longtemps avant).
Si on n’arrive pas à maintenir ces paramètres ou si on n’arrive pas à les atteindre suffisamment tôt on remet les gaz et on recommence.
D’après mon instructeur (à l’époque) 95% des accidents/incidents à l’atterrissage venaient d’une approche non-stabilisée et d’un refus de refaire un tour.
Le 21/12/2016 à 08h21
Le 21/12/2016 à 08h39
Le 21/12/2016 à 09h11
comme sa fonction première n’est pas d’atterrir mais de voler sur de grandes durées (mois/années), c’était peut-être voulu de ne pas mettre d’aérofreins. un pari trop risqué semble-t-il…
Le 21/12/2016 à 09h17
t’as combien de passagers dans un A320 comparé à ton drone?
à ton avis les normes sont les mêmes?
Le 21/12/2016 à 09h28
Oui, un chassis qui n’est pas rigide et se deforme, c’est ingerable avec des a-coups - de vent ou de commande.
Oui, se disloquer a 50km/h avec une commande, c’est chaud; mais je sais pas si tu peux braquer a fond a 50km/h avec une voiture sans risque, par exemple.
Pour les volets, c’est comme pour le train d’atterrissage; l’objet est prevu pour voler, pas pour se poser.
D’ailleurs, je sais pas comment il est cense se poser en fait, a 40km/h?
Un grand matelas geant pose sur des camions qui roulent a 40km/h sur le tarmac? et une fois a 2m au dessus il coupe les moteurs?
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Le 21/12/2016 à 12h53
Hauteur des établis en arrière plan, ou des parpaings du murs, au choix " />
Le 21/12/2016 à 19h19
Ils ont posté des vidéos du décollage à partir d’un gros chariot tracté par un véhicule mais rien sur l’atterrissage donc je me pose aussi la question de comment c’est censé se dérouler. (j’ai du mal à imaginer qu’il se repose sur le même chariot, c’est pas impossible techniquement mais gros respect aux ingés de FB si ils ont réussi ça)
Sinon avec un peu de vent se poser à 40km/h, vitesse air, peut vouloir dire se poser comme une fleur quasi à l’arrêt en vitesse sol " />(bon là j’admet c’est relativement facile à faire avec un planeur RC de 2m mais je n’envisagerais même pas de le tenter avec un machin de la taille de leur joujou " />)
p.s. pour le coup du coup de volant brusque à 50km/h(un peu plus en fait) j’ai eu l’occasion de tester sur circuit à bord d’une Gallardo Superleggera, disons pour résumer que t’as intérêt à être bien calé au fond de ton siège et bien attaché si t’as pas envie d’apprendre à voler dans l’habitacle " />
Le 21/12/2016 à 20h40
J’ai déjà vu ces planeurs faire du sur place en haut d’une bute, c’est magnifique!
Mais avec cet engin, " />
p.s. bah si tu prend une biscotte c’est sur que c’est plus dur à faire rouler qu’un cube. " />
C’est une question de catégorie là je pense:
Autant en RTF et en compet 3D tu peux envoyer les ordres que tu veux, l’engin (chassis surtout) doit les supporter;
autant pour un planeur high perf, si tu le fais voler trop vite en piqué, et que tu balances des ordres contradictoires à 2s d’intervalle il va piailler un peu, voire justement se tordre pour refuser l’ordre.
L’extrême étant la déchirure, et là du coup il faut prévoir des filtres pour lisser ces ordres à haute vitesse.
Genre la direction assistée qui se raidit sur autoroute.
Bref, à voir comment ils corrigent et affinent leur proto.
Avoues, tu as imaginé ce jouet avec une telco, a surfer sur les ascendants!
Le 21/12/2016 à 21h42
Tu peux le faire moins sérieusement sous prétexte que c’est un drone, mais après il ne faut pas s’étonner que ça se crashe.
Mais je n’ai pas l’impression qu’ils prennent le truc à la légère, sinon il n’y aurait pas enquête du NTSB.
À partir du moment où le truc fait la taille d’un avion, est réglementé comme un avion, est soumis aux autorités de l’aviation civile, ça ne semble pas déconnant de simplement utiliser les systèmes d’avionique existants plutôt que de chercher à réinventer la roue.
Le 21/12/2016 à 21h47
Le 21/12/2016 à 22h00
Le 20/12/2016 à 13h35
Sinon en vrai ça sert à quoi? Vu l’engin il ne doit pas avoir une autonomie de fou. Si il doit se poser toutes les 5mn c’est à peu près inutile pour relayer de la data, non?
Quel avantage par rapport à un satellite probablement pas tellement plus coûteux qu’une armée de drones en plus d’être une technologie éprouvée?
Le 20/12/2016 à 13h48
Il est couvert de panneaux solaires pour l’alimenter le jour et recharger des batteries pour l’alimenter la nuit : il a au contraire une très grande autonomie, qui se compte en mois voire en années.
Son altitude étant beaucoup plus basse qu’un satellite, les communications depuis le sol ne demandent qu’une faible puissance.
Le 20/12/2016 à 13h49
Il est solaire !
Edit: grillé
Le 20/12/2016 à 13h55
Bon allez Facebook ! Le hivemind de NXI a déjà tout analysé l’incident Schiaparelli, appelez-nous, on va régler ça en moins de 2.
Le 20/12/2016 à 14h01
Le 20/12/2016 à 14h12
vu la taille du bouzin, il doit y avoir des forces de torsion assez costaud sur les ailes!
Le 20/12/2016 à 14h22
Le 20/12/2016 à 14h43
Le 20/12/2016 à 15h36
Le 20/12/2016 à 15h40
Ainsi qu’un temps de latence fortement réduit (sachant qu’un aller-retour via satellite implique un ping autour de 600 ms)
Le 20/12/2016 à 15h40
Si le drone trouve qu’il y a trop de vent à 6 mètre d’altitude, comment ça va se passer si la météo dans les air n’est pas optimal ? " />
Il risque de se briser et de tomber comme lors de cette manœuvre ? je suis très sceptique sur la fiabilité de l’engin
Le 20/12/2016 à 16h19
En condition réelle, le drone ne se posera jamais, alimenté au solaire, il tournera 24⁄24 7⁄7, jusqu’à ce que l’électronique tombe en panne. Imaginons dans 100ans, après la 3ième guerre mondiale, les derniers humains chantant les louanges du grand oiseau noir dans le ciel, vénéré comme un dieu " />
Le 20/12/2016 à 16h20
plus de vent que prévu -> besoin de plus de vitesse pour maintenir trajectoire -> trop de vitesse pour l’atterrissage => crash.
c’est juste un mauvais pilotage, rien à voir avec la structure de l’appareil.
en vol aucun souci.
de toute manière en général les soucis en aéronautique sont en général au décollage ou à l’atterrissage, rarement en vol.
et le machin vole à 20000m, bien au delà des phénomènes météo les plus dangereux pour un aéroplane (orages par exemple).
Le 20/12/2016 à 16h37
Ah ok, vu la taille du machin en plus de la nécessité de faire de la transmission de données en permanence je n’aurais pas cru que de simples panneaux solaires auraient suffis. Bon ça se défend du coup, mais je reste sceptique quand même " />
Le 20/12/2016 à 17h16
Le 20/12/2016 à 17h36
Le 20/12/2016 à 13h04
Ca fait cher l’oublie de ligne de code.
Le 20/12/2016 à 13h11
A quand les fusées pour offrir Facebook aux extra-terrestres ?
Ah j’oublié, il y a eu un fail aussi sur ça " />
Le 20/12/2016 à 13h13
Sur la première photo je me disais “ouai un drone quoi”, sur la deuxième c’est passé à “ah ouais, un ÉNORME drone” lol
Pourquoi pas, après j’ai des doutes sur la viabilité d’un projet pareil sur le long terme, c’est sans doute plus un soutien qui peut être mis en place rapidement sur du court terme.
Le 20/12/2016 à 13h14
Je pense que c’est au dela de la ligne de code " />
Quelqu’un du “milieu” connaitrait il la procédure dans ce genre de cas au commandes d’un aéronef ? en cas de trajectoire défaillante et/ou de vitesse trop élevée, c’est “abort” et on recommence ?
Mais dans l’idée, un rupture de l’aile alors que la vitesse n’est que de 50km/h me semble quand même “problématique”, c’est plus la construction qui me semble en cause que la programmation (avis d’amateur extérieur, je n’y connait absolument rien)
Le 20/12/2016 à 13h15
Prouve moi que le drone est énorme et que c’est pas le garage qui est miniature ! " />
Le 20/12/2016 à 13h16
Bientôt chez vous:
Le piratage de drône avec piqué suicide de celui-ci BANZAÏÏÏ
Le 20/12/2016 à 13h18
vu sa conception tu m’étonne qu’il est fragile le machin !!
Le 20/12/2016 à 13h18
Reste que ça fait cher :o
Le 20/12/2016 à 13h23
Atiiila !!! " />
Le 20/12/2016 à 13h32
la problématique est que le drone fonctionne au solaire. du coup le rapport poids/puissance est déterminant.
plus t’es lourd, plus il te faut des moteurs puissants, donc plus lourds. bref c’est la course au poids.
partant de là lors de la conception tu définis forcément des limites théoriques de contraintes au niveau de la structure: ça sert à rien de fabriquer un truc qui résistera à des contraintes qu’il ne rencontrera jamais.
après le seul moyen de vérifier c’est de tester en conditions réelles.
on y est, ce souci sera réglé dans la prochaine version.
mais comme le montre l’article, le souci c’est le pilote, qui a forcé la structure à prendre des contraintes qui n’étaient pas prévues.
Le 20/12/2016 à 13h32
Erreur de débutant, alors que le pilotage automatique d’aéronefs, ce n’est quand même pas quelque chose de nouveaux.
Heureusement que le logiciel d’Airbus prend de meilleures décisions que celui de Facebook !
Le 20/12/2016 à 13h33
Ça dépend à quel moment ça t’arrive, si c’est trop tard tu ne peux pas “abort”. Mais les procédures sont justement faites pour que ça n’arrive pas. Entre autres choses, les aéronefs pilotés disposent de volets qui améliorent la portance et/ou d’aérofreins justement que le pilote peut commander.
Concernant la vitesse de 50 km/h, il faudrait déjà savoir si c’est la vitesse sol ou la vitesse air ainsi que la position du drone par rapport à cette vitesse linéaire au moment de la rupture.
A titre de comparaison et juste pour avoir un ordre de grandeur, en planeur une vitesse air d’atterrissage “conventionnelle” peut se situer vers les 80-90km/h; mais on ne peut pas arriver dans n’importe quelle position " />
Le 20/12/2016 à 13h34
ça fait un gros batarang ça " />
Le 20/12/2016 à 13h35
ouais enfin tu compares un bus avec un voiture radiocommandée, là. ^^