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Abstian

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40 commentaires

Le 10/01/2017 à 22h 58

Si je résume les épisodes :




  • L’arcep dit : personne n’a de réseau Fibre, tout le monde est sur la même ligne de départ.. faites vous concurrence par les infrastructures !

  • Le gouvernement dit : les opérateurs n’en ont rien a faire de déployer la fibre, les clients (pas ceux de nextinpact), sont pas forcément interressés par la Fibre, en plus ça fait des trous dans les murs a l’installation.. On va forcer Orange à déployer !

  • Orange dit: je crame mes capex en déploiement Fibre parce que j’ai pas trop le choix, en revanche, le minimum c’est que je rentabilise.. Donc je crame un max en marketing pour faire de la conquête sur la Fibre et me refaire un mini monopole !

  • L’Arcep constate: bon ben, la concurrence par les infrastructures, ça marche pas si bien que ca, ca avantage celui qui a déployé les infrastructures.. Du coup, on s’est planté, on régule !! (En même temps, il faut bien justifier son existence..)



    C’est ca, ou j’ai oublié un truc ? Pas tellement un qui sort du lot par le haut dans cette histoire… :-/

Le 15/06/2016 à 16h 10

“Aujourd’hui le débit alloué est le même pour Netflix que pour Youtube ou un petit site inconnu. ”



Au détail près qu’aujourd’hui seuls un Netflix et un Youtube sont visibles sur le Net le petit site inconnu ne l’est pas. Je n’ai plus le chiffre exact en tête, mais je crois que près que 90% des usagers internet arrive sur le site visité en passant par Google, sachant que Google ne se prive pas pour prioriser le référencement des sites en fonction de ceux qu’ils paient.



Donc au final la notion de neutralité du Net, elle est complètement flouée “dès la sortie des tuyaux” puisqu’un voile est directement posé par des acteurs qui eux ne sont soumis à aucune règle de transparence. Qui dit qu’un jour il n’y aura pas un choix éditorial de la part de Netflix, une censure de la part de Google.



Faire payer aux acteurs les plus puissants (à partir d’une certaine taille critique, pas valable pour les plus petits acteurs) une rémunération au secteur (je ne dis pas forcément aux opérateurs) pour s’assurer qu’il y ait toujours une alternative m’aurait semblé être une vraie neutralité.



Or avec une telle disposition, les américains ont juste gagner le droit de regarder de manière neutre le contenu pas neutre des GAFA. Alors forcément, les GAFA ont le bons rôle, en défendant la neutralité du Net, c’est limite populiste comme position. En fait, ils ne défendent une position visant uniquement à servir leurs propres intérêts.

Le 02/06/2016 à 16h 25







joma74fr a écrit :



De toute manière, la concurrence par les infrastructures est une hérésie économique.







Parce que tu l’as décrété ? Par principe ? En fait tout dépend des modèles économiques que tu peux adosser derrière tes déploiements.



Sur le mobile cela reste jusqu’à preuve du contraire le modèle standard, parce que la concurrence par les infrastructures permet d’obtenir une différenciation en termes de services, dans leur richesse et dans leur qualité.



Sur le fixe, la concurrence par les infrastructures est ce qui a permis à Free de mettre en place ces propres équipements (DSLAM) pour offrir les premières offres 3P.



Enfin, il y a un problème dans ta phase : “Sauf en ce qui concerne les réseaux de distribution, où il existe un intérêt à ce que des opérateurs locaux déploient et entretiennent un réseau adapté aux contraintes du territoire concerné. ” qui laisse sous-entendre que la concurrence par les infrastructures aurait du sens pour les réseaux de distribution où des opérateurs locaux ont compétence pour déployer localement.



Les réseaux de distribution sont justement les réseaux pour lesquels il est le moins raisonnable d’avoir de duplication ( c’est le sens de concurrence par les infrastructures) parce que c’est le plus capillaire et donc le plus coûteux (valable dans les Télécoms, mais aussi les réseaux d’énergie et d’eau). Le fait d’avoir un acteur local ne change rien à ça. (Si tu pensais aux RIPs, il y a bien sélection d’un unique opérateur - donc pas de concurrence par les infrastructures - et l’équation économique est tout à fait particulière puisqu’intervient un investissement publique pour rendre le déploiement attractif à d’autres acteurs que les opérateurs nationaux)


Le 17/03/2016 à 09h 20

+1 la vraie innovation pour l’industrie serait de sortir une box qui marche parfaitement à son lancement, ne serait-ce que sur les fonctionnalités de base.



Sur le papier, cette nouvelle Livebox a suffisamment d’atouts pour être très bien pour 95% de la population (ce qui pour Orange reste plutôt la target). Le problème, c’est que dans la réalité si l’histoire se répète, même annoncé en mars, le truc ne sortira certainement pas avant Aout, et ne fonctionnera peut être pas à hauteur de ce qui est sur le papier..



Dans le même temps, Free aura fait son annonce pour sa nouvelle box prévu pour fin d’année, mais dont les livraisons s’étaleront jusqu’en juin 2017. L’attente sera compensée par l’annonce de killer features qui, elles, ne marcheront réellement qu’à partir de 2018. Mais d’ici là Free aura prouvé que pour une utilisation basique+ d’une box, elle est plus stable que celles du reste du marché.

Le 16/03/2016 à 15h 51

Je répondais à la question de Ventu qui s’interrogeait sur l’absence de prise audio optique…



J’imaginais donc que la question se posait pour une utilisation audio… (pourquoi pas, par exemple, brancher un DAC au cul de la box en espérant qu’il y ait un passthrough de façon à ce que le traitement du signal ne soit pas altéré/réalisé par la box mais par un matériel dédié)



Donc selon l’utilisation, non, le HDMI ne remplace pas tout…

Le 16/03/2016 à 14h 19

Tu as la SPDIF coax pour le numérique audio, pourquoi nécessairement de l’optique ? (si tu as du bon matos audio, je doute qu’il n’y ait qu’une entrée numérique optique ?)

Le 29/01/2016 à 15h 16

Ce que je disais aussi, c’est que jusqu’à maintenant, le million de clients est en grosse partie des clients qui n’ont pas été piqués à la concurrence… donc pour l’instant la concurrence ne concède rien, elle laisse juste Orange donner aux clients l’envie d’avoir la Fibre (ce qui s’est fait à marche forcée, car pendant un long moment les clients préféraient ne pas avoir de trous dans leurs appartements pour faire passer la Fibre, plutôt que d’avoir cette techno même sans surcoût).



Pendant ce temps là, Orange paye les raccordements client (sur le palier).



Et, Free sort une nouvelle box, remet un peu de cash pour aller se raccorder aux immeubles Orange (dont il est également co-investisseur au même titre qu’Orange dans 90% des cas) et récupère a minima les clients qu’il avait perdu (La durée de vie d’un client fixe est d’environ 6 ans (vieille donnée Arcep), donc sachant que cette moyenne tient compte de personnes qui n’ont pas dû bouger de leur offre wanadoo depuis 12 ans, certainement des durées de vie clients plus courtes)

Le 29/01/2016 à 14h 46

“J’ai aussi un peu de mal à comprendre pourquoi les autres mettent aussi longtemps à arriver sur les zones fibrées, mais je pense que c’est du à la techno PON”



??



C’est pas la techno PON qui porte préjudice à l’attractivité du Bitstream Fibre.



Dans les zones très denses, proposer une offre sur du Bitstream ne peut juste pas être compétitive (économiquement parlant), y compris par rapport à une offre dégroupée ADSL. Ajouté à cela l’attractivité très relative du grand public pour la fibre (les commentaires de Nxtinpact ne réflètent pas la réalité), les opérateurs alternatifs seraient bien stupides de se presser d’investir trop vite dans la Fibre, alors qu’ils peuvent largement attendre qu’Orange prépare le terrain sur le plan évangélisation du marché + raccordement du logement qui reste à la charge de l’opérateur commercial.



Et à ceux qui se disent que si les concurrents attendent trop, Orange va leur piquer tous leurs clients… faut pas croire sur le million de clients, il y a certainement une grosse majorité de clients Orange que l’on a poussé vers la Fibre (là-encore, les quelques cas habitués de Nextinpact qui sont allés chez Orange par absence alternative ne sont pas représentatifs du million)

Le 21/01/2016 à 09h 49

Si l’idée est de recycler le message vocal en partage d’extraits musicaux, why not… ça tient la route et ça peut être sympa également !

Le 17/12/2015 à 12h 18

je peux me tromper, mais malgré la citation de vente en dessous du prix d’achat, je maintiens mes doutes sur la qualification de revente à perte (si la vente dudit terminal était liée à la vente d’accès) dans la decision de justice; la vente du terminal en dessous du prix est permise par la vente d’accès avec une offre de couplage commerciale ou de subvention croisée, ce qui est répréhensible dans le cas d’acteur en position dominante. (Ça vaut peut-être pas le coup d’ouvrir un débat, mais sur le plan juridique, la revente à perte est une pratique assez clairement définie, qui ne me semble pas s’appliquer ici, après je ne connais pas toutes les jurisprudences qui sont très importantes en droit concurrentiel, je peux me tromper, mais il y a souvent un abus de langage sur la notion de revente à perte)

Le 17/12/2015 à 11h 13







JoePike a écrit :



OK vous confirmez ce que je pensais

( je pense qu’il manque un truc… les dommages et interêts )





Sur la base de la décision de justice qui vient d’être rendue SFR pourra faire valoir son droit à indemnité qui fera l’objet d’une autre décision.



Dans l’article il est fait mention “pour faire bref” à une pratique de revente à perte, je pense que c’est faux. Dans le droit concurrentiel français, cette pratique s’applique surtout à l’achat et revente de produits finis, et beaucoup plus difficile a démontrer sur des bundle dont le modèle economique inclus la vente de services. Ici il s’agirait plus de subvention croisée s’appuyant sur une position dominante, et donc un abus de cette dernière.


Le 16/12/2015 à 10h 44

En france, Il y a pas mal d’offres Data sur le modèle d’un godet puis débit réduit au-delà. Donc avoir la possibilité de faire de l’illimité sur 9 SIMs, même avec un débit réduit, ça chamboule un peu le modèle économique, on peut comprendre que les opérateurs français soient un peu plus frileux..

Le 11/12/2015 à 13h 03

Miracast / DLNA, je ne crois pas que ces alternatives soient multiroom ? (ou dans le cas contraire, ça signifie que je suis passé à côté d’une solution plus simple que celles vers lesquelles j’ai cherchées)

Le 11/12/2015 à 12h 23

D’accord avec toi, sur le fait que ce n’est pas la philosophie du chromecast audio, mais dans la mesure où il n’y a pas forcément de solutions alternatives avec le même rendu (pour un lien direct source -> multiplayers), la question de Vekin est légitime.



Il me semble que l’application Bubble uPnP (ou peut être une autre) permettait de rediriger directement la sortie audio d’un device compatible vers la chromecast, sans altération.

Le 11/12/2015 à 10h 58

Merci Jack, mais effectivement, le soundblaster ne remplit pas exactement le cahier des charges (qui n’était pas clairement explicité, je te l’accorde): (i) pouvoir transmettre sans perte une source audio de qualité CD (au-delà mes oreilles ne font pas la différence, mais en-dessous, cela peut s’entendre sur certains morceaux) (ii) pouvoir diffuser la même musique simultanément à plusieurs players ; (iii) que la solution ne soit pas sensible ni au type de système source, ni au type de système player.



Dans le cas du chromecast audio, l’avantage est que la source émettrice est directement sur le web, et que le chromecast va la chercher sans altération de la qualité, donc pas de contrainte d’appareil émetteur, juste besoin d’un controleur de chromecast. On peut brancher le chromecast audio quasiment la totalité des systèmes audio ayant une entrée audio (ça ça répond au point (iii). On peut avoir la diffusion simultanée sur autant de chromecast audio que l’on possède (ii), et donc la sortie jack numérique et la prise en charge du 2496 assure la qualité audio.



Typiquement le bluetooth Apt-x aurait pu être une solution pour mon besoin (il aurait fallu équiper mes sources en dongle, mes players en recepteur BT Apt-x, mais ça restait jouable), en revanche, à ma connaissance, pas de possibilité d’arroser plusieurs récepteurs Bluetooth à partir d’une seule source émettrice Bluetooth.

Le 11/12/2015 à 10h 06

Je viens de découvrir que la sortie Jack était dual analogique / numérique, ce qui veut dire que l’on peut brancher en numérique sur un DAC avec une sorte de mode passthrough qui permet de ne pas avoir de perte de qualité entre le signal récupéré en 24bits/96Khz par le chromecast audio et le signal transmis au DAC, am I right?

Parce que - corrigez moi si je me trompe - si on sort du chromecast en analogique, c’est le chromecast qui fait la conversion numérique / analogique, et pas sûr que la qualité permette d’exploiter le 24bits/96Khz ?



EDIT: Dommage de devoir attendre que google fasse un truc du genre pour avoir une solution sans fil de qualité et multiroom “agnostique” (indépendant du système audio), depuis le temps bluetooth et autres systèmes wireless auraient pu se pencher un peu mieux sur le sujet, plutôt que de laisser les industriels faire leur protocole propriétaire et non interopérable, et au final, c’est encore google qui va devenir incontournable..

Le 03/12/2015 à 11h 14

Ils sont c* quand même chez Orange, ils ont une position qui ne les oblige carrément pas à se mettre à risque sur le marché Entreprise.



Par contre pour ceux qui s’empressent de tirer à boulets rouges sur Orange: truand, bandit ! etc. Soit ils n’ont pas lu la newz, soit ils ne l’ont pas comprise, soit ils connaissent pas la réalité du marché Entreprise : ce qui est reproché à Orange c’est de faire des cadeaux tarifaires à ses clients Entreprise, ça reste bénéfique pour le client..

Alors certes, ça limite la concurrence possible, mais encore faudrait-il que les concurrents eux-mêmes cherchent à proposer quelque chose qui répond aux besoins des entreprise.

Le 17/11/2015 à 11h 46

En fait tu as exactement la même attitude que celle que je m’imagine des gens de l’Arcep (j’espère à tort), avec de telles convictions, qu’une pensée plus nuancée est nécessairement fausse:







“dans ta réflexion, tu restes toujours dans l’instant t. Ce qui est vrai aujourd’hui sera faux dans 5 ans.”

Parce que tu sais ce que sera l’évolution des techniques à horizons 5 ans, et surtout tu peux prédire ce que va être la stratégie des opérateurs d’ici à 5 ans. Je reprends encore l’exemple de la 4G, lorsqu’il s’est agit d’aller très vite sur le déploiement, ils n’ont pas hésité, alors dire que si l’Arcep ne tort pas le bras aujourd’hui des opérateurs, il n’y aura pas de Fibre dans le pays dans 5 ans, ou en tout cas quand les besoins et usages seront vraiment là, cela me semble être discutable.







“à ta phrase “tu verras que fournir ce service à un coût”, j’ai envie de te répondre : te rends tu comptes que ce service a un coût négligeable par rapport au prix de détail que les clients paient ? “



Sur ce point je ne suis pas sûr que l’on arrive à progresser, je ne vois pas de coûts négligeables en regard d’une offre de détail sur-tarifée, on serait aux US, oui, je te le concèderais, mais en France… regarde la rentabilité de Bouygues Telecom lors de ses dernières comm fi, je n’ai pas l’impression que les marges soient démentielles.. donc ta rente de situation, je ne la voie pas (que l’on s’interroge concernant Orange dont le réseau cuivre serait déjà amorti, etc. à la limite, mais pour le reste des opérateurs, “situation de rente” ou “rente de situation” les deux termes me paraissent inappropriés lorsque tu regardes les investissements consentis ces dernières années dans les réseaux fixes et mobiles).



“l’ARCEP est bien un arbitre, mais ce n’est pas l’ARCEP qui change les règles tout seul : l’ARCEP obéit aux Lois et aux Directives européennes et agit en concertation permanente avec les différents opérateurs télécom. Ton appréciation est fausse.”



L’Arcep dispose d’une marge de manœuvre quant à l’application des reco communautaires, c’est d’ailleurs me semble-t-il le cas pour le présent projet de régulation de la boucle locale. S’agissant de la concertation permanente avec les opérateurs, compte tenu de la prise en compte de certains avis des opérateurs, j’aurais plutôt tendance à parler de consultation, qui est d’ailleurs généralement le terme consacré. Mais bon, au final mon appréciation est fausse, et ça c’est quand même ton plus bel argument.



Pour terminer, une précision, car j’ai l’impression de passer pour un anti-régulation (un peu à la manière d’un précédent commentaire qui critiquait l’intervention des autorités publiques avec une telle vigueur que s’en était ridicule), alors que je suis favorable à une réglementation équilibrée, lorsque la concurrence ne permet pas de parer aux défaillances de marché… Mais je comprends que pour l’Arcep, dire qu’il y a besoin de moins de régulation, c’est dire qu’il y a moins besoin de son existence, et que nécessairement d’un point du vue égo s’est plus compliqué.

Le 17/11/2015 à 09h 33

En phase avec toi, sauf sur l’impact que tu penses être la réduction de l’investissement dans le FTTH. Au final les opérateurs iront quand même vers le FTTH à marche forcée parce qu’ils n’auront pas le choix, mais cela obérera d’autant les capacités financières des opérateurs sur les autres tableaux (innovation, Box, etc. voire impacts RH) ou sera répercuté in fine sur le consommateur final..

Le 17/11/2015 à 09h 28

“La vérité est que SFR, Free et Bouygues possèdent une situation de rente sur la boucle locale en cuivre”

Il faut que tu m’expliques ce qu’est cette rente sur la boucle locale cuivre, qu’ils louent eux-mêmes à Orange. Si tu parles des revenus tirés des abo Internet, je pense que le terme rente est assez mal choisi, ces revenus correspondent à un service fourni, et si tu regardes les résultats financiers de certains opérateurs, tu verras que fournir ce service à un coût.



Alors parler de la suppression d’une rente en les obligeant à passer sur la Fibre… Je vois pas bien.



Pour moi l’Arcep, c’est l’arbitre d’un match de foot qui trouve que la rencontre n’est pas assez belle, alors il en change les règles ; avec pour légitimité le fait que c’est supposé plaire au public. Le bémol étant qu’il a la conviction de savoir de ce qui est bon pour tout le monde, sans se remettre en question.



Encore une fois, je ne vois pas sur quel fondement l’Arcep s’appuie pour s’immiscer dans la stratégie des opérateurs et forcer l’orientation de cette dernière. Lorsque Bouygues a obtenu le droit de refarmer, les opérateurs se sont mis en ordre de bataille pour répondre présents à la course à la 4G ; parce que derrière il y avait des enjeux business avec une vraie attente du consommateur et une vraie bataille entre opérateur. Et dire que les opérateurs continuent de se regarder en chiens de faience lorsqu’il y a opportunité d’acquérir de prendre une avance concurrentielle, je ne crois pas que ça correspond aux mouvements opérés sur le marché ces dernières années.



Concernant la Fibre, les besoins et nouveaux usages restent limités… à prix équivalents, si tu avais une idée du nombre de personnes qui préfère rester sur le cuivre parce que l’installation de la Fibre impose de faire passer un cablage dans l’habitation. Alors pourquoi mettre la pression sur les opérateurs avec une sur-régulation lorsque le consommateur lui-même n’en voit pas l’intérêt ? (bien sûr, c’est compliqué d’expliquer ça sur un site technophile, et encore certainement plus, le faire entendre à des gens de l’Arcep ou du gouvernement en charge du numérique, pour qui la Fibre est une fin en soi…)



A la limite, (et je ne suis personnellement pas fan de cette option) mais si L’Arcep veut avancer sur le sujet de la Fibre, qu’elle le fasse en allant dans le sens de l’histoire, c’est à dire, plutôt que d’accentuer la pression réglementaire, au contraire, qu’elle sorte des tarifs régulés de la boucle locale. Ainsi elle laisse les opérateurs convenir eux mêmes des prix les plus justes pour la location de cette dernière.

Les obligations pesant sur Orange, transparence, proportionnalité et non-discrimination au niveau du marché de gros, combinés aux contraintes sur le marchés de détail (prohibition des tarifs d’éviction + ancrage relativement forts des tarifs actuels) pourraient être assez contraignants pour ne pas bousculer le jeu concurrentiel (pas plus que l’intervention autoritaire de l’Arcep sur une régulation à 2 ans des tarifs de la boucle locale), tout en incitant les opérateurs tiers à s’affranchir de la boucle locale cuivre d’Orange.



En plus, plutôt que d’aller se chercher de nouvelles missions de régulation, ça conviendrait aussi à son budget qui se réduit d’année en année.

Le 13/11/2015 à 15h 03

Effectivement la Fibre on en parle depuis longtemps, mais le projet s’est trouvé face à une réalité: pendant longtemps il n’y a pas eu d’usage justifiant la Fibre, c’est à peine le cas aujourd’hui, donc au final pas de réel appétence des clients (je ne parle pas pour le lectorat de Nextinpact, et encore moins vu de l’Arcep), donc pas d’enjeu concurrentiel pour les opérateurs.



Aujourd’hui, le marché est tout de même assez concurrentiel, avec des acteurs assez solides pour décider si ils vont ou non vers la fibre, sans qu’il y ait besoin d’une marche forcée qui peut plus avoir tendance à mettre en difficultés certains opérateurs, que de les inciter à investir.



Et les RIPs… ces réseaux vides pour lesquels un investissement équivalent aurait pu permettre tellement plus de montées en débit… alors oui, les logements en zone arrière de NRA monté en débit ne vont certainement pas tutoyer les 200mbps pour le moment, mais rétrospectivement, cette précipitation et cet investissement dans les RIPs (pour une fibre qui - je le dis encore - ne me semblait pas encore indispensable)

Le 13/11/2015 à 13h 09

“D’ailleurs, ce ne sont pas les opérateurs privés qui font la politique industrielle de la France et de l’Union européenne, fort heureusement.”



Alors sur ce point, je pense que ça se discute largement. Je n’ai personnellement pas d’opinion tranchée sur le sujet, mais laisser entendre que la politique industrielle est forcément mieux orientée lorsqu’elle n’est pas laissée aux mains des acteurs privés.. hum… j’imagine très bien cette idée prospérer au sein d’une Autorité qui comme je l’ai dit dans mon précédent message, semble se prendre pour l’Oracle des Télécoms, néanmoins permet moi d’en douter.



Les industries ont besoin d’encadrement et de remèdes lorsque cela est nécessaires, ok ; de gourous qui dictent leur conviction, cela me semble moins légitime.

Le 13/11/2015 à 09h 58

En fait il existe beaucoup de pays pour lesquels les prix de marché (plus souvent les tarif de gros) sont régulés. Sors la tête de tes lois physiques et éco, et jette un oeil au monde réel.

Le 13/11/2015 à 09h 48

Il y a des règles pour réguler un marché, la régulation ne s’applique pas à tout bout de champs: celle-ci intervient lorsque l’environnement d’un marché, du fait de ses caractéristiques, ne permet pas d’obtenir les conditions suffisantes pour faire émerger un jeu concurrentiel.



La boucle locale serait restée à 20€, France Telecom aurait accru son revenu et sa domination sans qu’aucun acteur ne puisse jamais entrevoir la possibilité de déployer son propre réseau - quelque soit la technologie - la barrière à l’entrée constituant un coût trop important.



C’est la régulation qui a permis le franchissement d’un palier intermédiaire pour le déploiement d’un début de réseau propre, et aujourd’hui



Ca c’est pour le passé… pour le présent, je ne comprends pas qu’un régulateur se donne le droit de définir qu’elle doit être l’orientation technologique à suivre et imposer le timing dans lequel ça doit se faire, se faisant l’oracle de ce qui est bon pour le consommateur, et empiétant sur la stratégie des opérateurs.

Le 23/10/2015 à 13h 10

Euh… ben si, c’est justement ce qui explique (au moins en partie) le surcoût des offres DROMs vs Métropole. La location d’un STM1 (155 Mbps) peut coûter plusieurs dizaines de milliers de dollars, que tu multiplies par le nombre nécessaire pour sustenter ton besoin de capacité… à un moment il faut bien que tu récupères ton argent quelque part.



Là où Niel peut gagner c’est en terminaison d’appel pour ses forfaits illimités vers les DROMs. , mais pour avoir des tarifs iso métropole, Niel aussi fort soit-il, cela me parait difficile. Après comme dans les commentaires, certains semblent le voir comme un dieu, tous les espoirs sont permis !!

Le 23/10/2015 à 12h 58

Relis plus attentivement mon message.. je m’interrogeais sur l’intérêt perso de Niel (NJJ) d’avoir recours à une association douteuse pour enchérir sur la licence Comorienne à un prix plutôt élevé pour un business sur lequel il n’avait a priori pas de vu ; il y a à peu près 10 jours de ça.



Je comprends maintenant qu’en contre-partie, le cher ami Hiridjee lui concédait une part d’OMT, et là, ça fait plus de sens… bref, peu de personne s’intéressent aux coulisses de l’histoire, mais s’associer à 50% avec Hiridjee, ça peut avoir son importance…

Le 22/10/2015 à 16h 45

Bon, au moins ça a le mérite d’éclairer sur la motivation de Niel de co-investir (via sa holding perso) sur la licence aux Comores aux côtés de son nouvel ami très influent Hiridjee…



Pour les prix, l’achat de capacité sur câbles sous-marins reste incontournable et engendrera toujours un surcoût incompressible entre les prix Métro / DROMs… à moins de subventionner par les revenus Métro la compensation du surcoût, mais cela me paraît difficilement envisageable.

Le 28/07/2015 à 13h 46

Joma, pas tout à fait en phase avec toi.. la concurrence et l’innovation passe aussi par les infrastructures. Ne déployer qu’un seul réseau revient à condamner les opérateurs à une certaine homogénéité dans leurs offres, et de mon point de vue ce n’est pas forcément souhaitable..



Aussi, dans un précédent billet, il y avait eu pas mal d’émotion autour du sujet Orange vs. RIP. Je n’avais pas réagi car je ne suis pas expert, et peut-être quelqu’un l’avait fait pour répondre aux messages dénonçant le trainage de pied d’orange freinant l’action des RIP. Mais beaucoup n’ont pas en tête que l’enveloppe pour les RIP c’est peanuts pour le déploiement national. Si instantanément on fibre toutes les communes éligibles aux RIP dans la limite de l’enveloppe du plan national THD ou de ce que sont prêtes à s’endetter les collectivités locales, il y aura toujours autant d’insatisfaits parce qu’au final, je ne pense pas que cela représente grand chose.



Je ne pense pas que l’on ait les finances publiques nécessaires pour rivaliser avec le business model des opérateurs qui prévoit une rentabilité du réseau sur 50 ans…

Le 28/07/2015 à 13h 21

Juste pour plus de précisions, ce sont essentiellement pour des raisons concurrentielles qu’il y a effectivement eu séparation des activités Orange pour Internet, et FT pour le fixe.



Ainsi Orange, pour ses services Internet, n’était pas censé tirer de bénéfices de l’activité préexistante d’opérateur de réseau du fixe FT. Il y avait donc des process (parfois à la limite de la schizophrénie) qui empêchait / FTde faire ce qu’ils voulaient : dans ton exemple de la voiture FT qui venait réparer le fixe, le technicien, n’avait pas le droit de vendre une offre internet Orange au passage. Mais si le même client le rappelait le lendemain pour un problème sur son abonnement Internet Orange, alors là il avait le droit delui vendre de nouvelles options au passage…



Normalement, tout était fait pour que d’un point de vue expérience client, le réseau d’FT ne puisse pas bénéficier illégitimement à l’internet Orange, y compris d’un point de vue tarifaire, contrairement à ce que martèle JS2802.. Maintenant, le système a quand même ses limites, ne serait-ce qu’au niveau de l’image de marque dont à bénéficier Orange…





Pour le reste, puisque tout le monde y va de son retour d’experience perso : après 4 ans sur fibre chez free (avec pas grand chose à reprocher, si ce n’est le prix et youtube pendant un bon moment), je suis passé chez la Fibre de Sosh sans TV, et économies substantielles + et très bonne stabilité de la lb3, je suis supposé avoir un débit moindre que chez free, mais honnêtement, je ne fais pas trop la différence, au contraire fini les soucis youtube et canal a la demande qui ramait parfois séverement..



En revanche, dernière fois que j’ai vu tourner le décodeur Play d’Orange, ca restait pour moi en dessous de la revolution.

Le 24/07/2015 à 09h 01

Pas encore vu ce que ça donne à l’usage, mais soundiiz répondrait à un gros défaut de Qobuz : l’impossibilité de mélanger sa bibliothèque perso avec le catalogue streaming (loin d’être exhaustif).

L’agrégation des divers contenus sur les différentes plateformes peut être assez puissant, j’ai hâte de voir ce que ça donne… et je trouve étrange que les autres plate-formes laissent faire.

Le 15/05/2015 à 14h 44

Beaucoup plus en phase avec ton analyse qu’avec celle de Braz.



Et s’agissant du Single Market européens des Télécoms, je pense que l’on n’y est pas encore, et que les économies d’échelle à réaliser en étant un acteur pan européen restent limitées : je me souviens qu’au moment de rumeurs de rapprochement Orange - Deutsch Telekom, Stéphane Richard avait déclaré qu’en termes d’économies à aller chercher, ils étaient déjà allés au plus loin qu’ils pouvaient en créant une JV servant de plateforme d’achats groupés..



Sans juger la validité absolue des propos, je pense qu’il y a quand même pas mal de vrai : pas d’économie dans les réseaux de distrib, pas d’économie dans le déploiement de réseau (avec des technos pas toujours harmonisées, surtout dans le fixe), spécificités locales rendant difficile de trancher dans les effectifs, harmonisation des SI <= certainement un vrai calvaire… et au final, se retrouver à piloter un mastodonte beaucoup moins agile et efficace qu’un acteur local.



Bref, pas convaincu, après, chacun sa boule de cristal.

Le 15/05/2015 à 08h 35

Pas complètement en phase avec ton analyse :

Dans les Télécoms, avant rachat, on valorise souvent le parc et bien sûr on regarde l’Ebitda/CA.

Mais l’Arpu est souvent vu comme le levier sur lequel va devoir jouer le repreneur pour faire monter son parc en valeur. C’est notamment ce qu’avait fait SFR en bradant ses offres avant rachat pour faire gonfler son parc.



Pour moi NC poursuit une stratégie de montée en valeur, qui est fatalement assez coûteuse en terme de clients, mais qui est nécessaire pour pouvoir faire face aux dettes qu’il a accumulées : il subit une réduction du parc à faible valeur mais en parallèle réduit les coûts de gestion associés pour dégager plus de rentabilité.



De mémoire, Drahi s’était laissé 2 ans pour “redresser” la situation d’SFR. Même si tout peut toujours arriver, je suis pas sûr que la revente soit ce qui est visé par la stratégie actuelle.

Le 12/03/2015 à 17h 41

…“I’m your daddy, and you’re my bitch now”, finit par dire Google à Free…

Le 09/03/2015 à 10h 59







labs a écrit :



C’est pas une fausse box mais c’est juste un ONT, c’est caractéristique d’un réseau GPON. Tous les opérateurs ont ça (sauf Free). Il sert à séparer (et déchifffer) les données des 64 potentiels clients qui arrivent sur ta fibre et envoyer les tiennes quand c’est ton tour.







Euh… non, l’ONT est une élément de réseau qui permet de communiquer avec l’élément actif (OLT) situé dans le NRO afin de communiquer un signal optique en signal compréhensible pour ta box. Free avec sa technologie Point-à-Point est également obligé d’y avoir recours, la différence étant - me semble-t-il - qu’effectivement l’ONT d’Orange fait en plus le travail de dispatcher les données au bon utilisateur final situé sur l’arbre GPON.



Je ne sais pas si cette différence technique est à l’origine d’une deuxième différence notable (ou si Free a juste fait du meilleur boulot que les autres opérateurs…) l’ONT de Free est enfichable et auto-alimenté par la box, là où les autres ONT sont plutôt disgracieux et nécessitent une alimentation externe.







brazomyna a écrit :



Proposer la TV par ADSL sur les lignes non dégroupées, c’est faire totalement exploser la quantité de données moyenne consommée par abonné non dégroupé, et donc le coût moyen pour l’opérateur de cet abonné. Or ce coût pour un non dégroupé est déjà peu voir pas rentable à 30-40€ par mois.







Même si sur le principe ce que tu dis est juste (surcoût de collecte qui permettrait de transporter des flux TV), je complèterais en disant aussi qu’une telle offre de gros permettant de transporter les flux TV d’autres opérateurs n’existe pas.

Lorsque les opérateurs tiers n’ont pas dégroupé une zone, ils se voient proposer par Orange une offre Bitstream (qui est une offre activée, contrairement au dégroupage qui est une offre passive, sorte de tuyau), l’opérateur ayant recours au Bitstream n’ayant alors pas la possibilité “d’injecter” ses flux TV.


Le 28/02/2015 à 12h 21

Alors Oui !

Les opérateurs de contenus paye déjà “leur part” pour l’acheminement du trafic, néanmoins ne devrait-il pas aussi payer une part de l’achemeinement sur le réseau des opérateurs de réseau ?



Dit comme ça, la réponse parait évidente : pour quelle raison les OTT devraient-ils payer pour les opérateurs de réseaux alors que ces derniers se rémunèrent déjà auprès des clients finals.



Pourtant, je vais tenter une comparaison (certainement pas la meilleure, mais j’espère qu’elle sera assez parlante, et elle a le mérite de rester dans la filière). Lorsqu’un développeur veut proposer une application sur l’AppStore, celui-ci doit payer une licence de développeur auprès d’Apple, et ensuite il se verra prélever une commission sur les revenus perçus grace à ladite application. Alors qu’Apple se rémunère déjà plutôt chèrement auprès de l’utilisateur final qui achète l’IPhone et alors même que ces applications contribuent aux ventes des téléphones Apple.



Pourquoi Apple fait-il cela ? parce que le gros de la valeur se trouve côté du contenu/application, et qu’il cherche à s’en accaparer une partie.



C’est aussi ce que cherche à faire les opérateurs de réseau avec les fournisseurs de contenus, en facturant une priorisation aux gros acteurs pour reprendre un peu de valeur dans la chaine de valeur. Au final une guerre d’intérêts économiques.. qu’ils se débrouillent… sauf que..



Sauf que les opérateurs européens ont construit un business model (largement emmené par un pionnier français qui a “révolutionné” le marché en sortant la première box 3P), qui se rémunérait  sur les abonnements, mais aussi sur les services qui y étaient adjoints : bouquets TV, hors forfait VoIP, régie pubs, jeux, etc. permettant de proposer des abonnements Internet bas tarifs tout en conservant des marges confortables.



Mais le jour où ils n’ont plus ces revenus complémentaires, car dépassés par des acteurs OTT meilleurs qu’eux, Netflix, Whatsapp, Google, Apple… le business model en prend un coup, et donc on en revient aux 2 alternatives déjà évoquées : augmenter le prix des abonnements pour compenser la perte de tous les revenus et ne devenir plus qu’un opérateur de tuyaux (modèle américain avec des abo qui piquent) ; ou ils diminuent simplement leurs marges.. après tout, les opérateurs sont blindés…



Sauf que là encore, à mieux y regarder, avec la forte tendance à la concentration des opérateurs en Europe, la forte rentabilité que l’on loue aux opérateurs est peut-être aujourd’hui moins évidente. Bien sûr que la santé financière d’Orange et Free est certainement loin d’être en danger.. en revanche si on regarde les résultats de Bouygues Telecom, SFR avant son rachat… Et que ceux qui parlent de marges opérationnelles considérables sur un abonnement sec me disent comment ils ont accès à une telle information. Certainement pas dans les comm’ Fi, ni d’ailleurs dans aucun autre document publique…



Alors, oui, plutôt que de sacrifier la qualité de nos réseaux ou de leur déploiement (ou pire de les laisser un jour opérés par les opérateurs les plus puissants, type Google… malgré l’admiration que j’ai pour Google, je ne suis pas encore prêt à tout leur confier), ma vision strictement personnelle est que la garantie de neutralité de nos réseaux passe par la priorisation payant du trafic des plus gros acteurs.



Le risque est alors, comme tu le faisais si justement remarqué, pour les petits acteurs qui ne pourraient se payer cette priorisation : un début de réponse serait prévoir une sorte de Fair use qui permettrait à tout acteur d’accéder dans les mêmes conditions et gratuitement à la priorisation de trafic jusqu’à ce qu’ils deviennent assez gros / rentable pour  se payer de la priorisation et ainsi contribuer au développement des réseaux.



 Je n’ai pas la prétention d’énoncer des vérités mais d’exposer ma vision des choses, qui reste donc très discutable. A contrario, je ne pense pas avoir, ni dans ce message ni dans le précédant, énoncé des choses fausses.

Le 28/02/2015 à 00h 49

 Peut-être que cela parait contre-intuitif, mais la net neutralité implique le renforcement de la suprématie des GAFA, et au final limite donc la libre information (et surtout la privacy, quand on connaît les règles en la matière de ces grandes entreprises, sans  vouloir tomber non plus dans la diabolisation) en ce qu’elle est réduite aux contenus de google & co.



Ainsi, lorsque l’on croit défendre la net neutralité, avec l’accès à tous les contenus dans les mêmes conditions, en fait on défend surtout l’accès au contenus qui ont me plus de moyens pour les diffuser, ceux des GAFA.



Quand on voit le soutien / lobby des Gafa sous couvert de défense des libertés, on imagine l’enjeu pour ces sociétés.



D’une certaine manière, les opérateurs tentent jouer le contre pouvoir.

 

 Bien loin du philanthropisme, l’intérêt des opérateurs est bien sûr avant tout économique : en refusant la net neutralité dans tous ses aspects, l’enjeu est de pouvoir faire payer certains flux plutôt que d’autres, les prioriser moyennant finance. Et les premiers visés sont bien sûr les OTT qui portent le gros de la valeur de la filière.



Ainsi les opérateurs, free et orange en france, souhaiterait proposer a google de payer plus pour avoir accès à l’autoroute plutot qu’à la route nationale. Il y a bien sûr gros risque que les petits fournisseurs de contenus n’aient pas les moyens de payer l’autoroute, il faudrait alors que l’autoroute soit gratuite pour ceux qui n’ont qu’une petite voiture a faire passer (c’est déjà ce qui se fait un peu via les accords de peering).



En l’état, la full net neutralité ne permet plus de “taxer” la surcharge de contenu, l’opérateur doit donc l’assumer solo, avec plusieurs conséquences possibles, sachant que tous les contenus doivent être logés à la même enseigne : 1) l’opérateur n’investit pas dans ses infra réseau car il n’est pas rémunéré par les opérateurs de contenus pour le faire => nivellement par le bas avec baisse de la QoS pour tous les contenus, 2) il répercute sur le client final le cout pour faire passer les contenus => abonnement à 90$+ comme aux etats unis, 3) il absorbe le coût et réduit ses marges=> même pour des opérateurs qui margent à l’aise combien de temps cela tient, notamment quand il s’agit d’investir dans de nouveaux réseaux, et renforcement d’autant plus important de la position des OTT.

 

J’espère que ces quelques lignes auront permis de donner un éclairage plus nuancé sur les saintes vertus que l’on voue à la Net Neutralité.

Le 18/12/2014 à 10h 39







GvLustig a écrit :



Trop tard et trop cher pour moi (a 200€ il y a deux mois, je l’aurais choisi)





Euh, je comprends que ce soit un avis personnel (moi aussi personnellement à 50€ je l’aurais bien pris), mais un positionnement tarifaire à 429€ me parait complètement pertinent : tout à fait dans les tranches de prix de terminaux que les boites visent pour leur flotte mobile. Accessible au grand public attiré par la marque mais pour qui le Passport haut de gamme était trop cher. Et enfin, pour les usagers d’anciens BB (visés par le Classic) qui ont payé leur terminal 400~550€ à l’époque et qui attendent depuis 2-3 ans un mobile qui se rapproche de ce qu’ils ont, 429€ est un moindre effort.

 S’ils avaient voulu un Android à 200€, ils auraient déjà sauté le pas…


Le 01/12/2014 à 17h 59

Petit soucis de mon côté : j’étais abonné jusqu’à Avril prochain, j’ai voulu prolongé => je me retrouve en soutien (non Abonné) jusqu’en Avril 2014 :-(

Résultat : plus accès à l’article Qobuz que je m’étais mis de côté…

Le 26/11/2014 à 09h 27

And the Winner is….  ORANGE !!!!



Même si Bouygues Telecom a certainement raison, et que contrairement aux Echos, je n’ai pas les écritures de de l’assignation sous les yeux, l’accusation me paraît bancale et difficilement soutenable devant un tribunal.



 Néanmoins, l’affaire aura certainement pour effet de demander son avis à l’Arcep (qui a plusieurs fois déclaré que ni Free, ni Orange ne l’avaient saisie sur le dossier, sous-entendant que la situation ne dérangeait pas outre mesure les 2 protagonistes), et donc de faire sortir publiquement le fait que Free, effectivement, bride les débits sur itinérance Orange pour réduire sa facture. (je suis toujours impressionné de lire que des personnes arrivent à se convaincre que le bridage puisse venir d’Orange, c’est presque faire insulte à Xavier Niel, qui n’est pas exactement réputé pour se faire entuber sur des contrats).



Au bout du bout, Bouygues touchera difficilement ces 100M€ de préjudice, mais obtient une image ternie de l’offre Free, qui aura juste à se fendre d’une petite intervention de T. Reynaud sur BFM pour dire que de toute façon d’ici fin 2014 et quelques, la part d’itinérance sur le réseau Orange sera anecdotique, et ainsi gommer quasi instantanément l’affront fait par Bouygues.



Et le grand gagnant, Orange qui, baillonné par ces accords commerciaux avec Free, n’a jamais pu se défendre publiquement sur l’accusation qui lui était faite de brider l’itinérance sur son réseau…



Affaire à suivre !

Le 23/10/2014 à 20h 57

Pas la peine de se renseigner bien loin, la boucle locale cuivre est bien la propriété dont Orange a hérité de son statut d’opérateur historique.



Sinon, le problème de monsieur Richard, qui pour le coup est commun à celui de monsieur Niel, c’est que dans le modèle économique français des Telcos, les opérateurs se finançaient sur les services et contenus qu’ils fournissaient à leur client en plus de leur accès. Si bien que l’aspect réseau/tuyaux a été dévalorisé (tarifairement parlant), pour être placé plus facilement aux clients qui derrière, se voyaient refourguer de nombreux services.

Sauf que maintenant, les OTT qui ont grossi outre atlantique, proposent un contenu plus attractif que celui des opérateurs. Donc un revenu qui s’effrite sur le réseau/tuyau, et plus moyen de se refaire la cerise sur les services additionnels, nos très chers opérateurs qui n’ont plus moyen de revaloriser leur réseau en pleine guerre des prix, n’ont plus que pour seule solution de faire payer les OTT… et c’est pas gagné !!