Sinon ça me fera toujours rire, ces propos affirmant qu’on n’a jamais le besoin de plus. Quand on était en 56k, ça suffisait alors ? Les usages à l’époque étaient en accord avec les débits proposés. Et pourquoi il faudrait toujours être à 100% d’un débit pour en profiter pleinement ? Qui peut le plus peut le moins…
Enfin bon, là faut pas exagérer, les débits ont augmenté tellement vite qu’on sait plus quoi en foutre. À peine le temps de s’habituer à la fibre et à ses 100-300Mbps qu’on nous a collé du 1Gbps. Je me plains pas, mais honnêtement j’en demande pas tant, et du 10Gbps c’est complètement hors de proportion, seul un petit nombre de très grosses boîtes (qui ont largement les moyens de passer sur des solutions dédiées et personnalisées) peuvent avoir l’utilité de débits pareils pour le moment. Ça évoluera peut-être à terme, peut-être qu’un jour 10Gbps ça paraîtra même short, mais à l’heure actuelle même les SSD ont du mal à suivre, seuls les modèles NVMe sont capables d’atteindre ces débits et encore, je suis pas sûr que tous les tiennent en pratique.
Donc bon la course à l’armement c’est rigolo 5 minutes, mais perso, je préfère que les FAI se concentrent sur des offres pérennes, internettiquement neutres, sans peering payant, avec un backbone qui tient la route et un transit suffisant vers le reste du monde, plutôt qu’un jeu de grokiki à 1000Gbps mais Youtube qui rame en soirée “parce que hé 1000Gbps pour tout le monde c’est dur à financer donc si Youtube ils nous payent pas notre backbone bah on les boycotte” (suivez mon regard).
Au vu de la définition d’un outrage, il me paraît difficile de faire tenir l’accusation.
Code Pénal a écrit :
(Constituent un outrage puni de 7 500 euros d’amende les paroles, gestes ou menaces, les écrits ou images de toute nature non rendus publics ou l’envoi d’objets quelconques adressés à une personne chargée d’une mission de service public, dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de sa mission, et de nature à porter atteinte à sa dignité ou au respect dû à la fonction dont elle est investie.
Rappel : le Code Pénal est d’interprétation stricte. Ça ne s’interprète pas “à peu près, vite fait ça passe” mais chaque mot doit être pesé pour lui faire dire exactement ce qu’il dit, et rien de plus.
Ici, l’aspect important est “adressés à une personne chargée d’une mission de service public” : si ça a été tenu dans le cadre d’un groupe Facebook qui n’est pas réputé avoir des policiers/gendarmes en son sein, ça me paraît difficile de prétendre qu’il y a outrage.
La seule exception que je vois est si le gars a tenu un propos du style “Aux bleusailles qui me lisent, parce que je suis sûr qu’il y en a dans ce groupe, allez bien vous faire mettre”. Dans ce cas ça peut éventuellement passer et encore, à condition qu’on interprète “une personne chargée d’une mission de service public” comme n’importe-quelle-personne-même-non-spécifiquement-désignée. Si on considère que ça doit être une personne précise, désignée, même ça, ça n’est pas un outrage.
Bref il y a un gros coup à jouer et à mon avis, le gendarme et le procureur parient sur le fait que le gars ne va pas comprendre ce qui lui arrive, ne pas prendre d’avocat ou alors un avocat naze qui s’en branle, et que bref il ne va pas se battre correctement pour défendre ses droits.
Il y a de forte chance que le RT perce assez rapidement:
gros gain de qualité
Ça reste à voir. Tu as vu de très belles démos dont on t’a dit qu’elles tournaient en temps réel sur un GPU Turing non-cité (pour ce qu’on en sait, ça peut être un Quadro à 20 000 boules) et sans que tu saches trop dans quelles conditions…
Dans les jeux, pour l’instant, ça saute pas aux yeux. IGN a pu jouer et streamer le nouveau Tomb Raider avec le RT activé, ben… le saut générationnel saute pas aux yeux, et le tout ramouille sur une 2080Ti en 1080p.
Sachant que les cartes qui se vendent le mieux ne sont pas les modèles xx80Ti, ni les modèles xx80, ni même les modèles xx70, mais bien les modèles xx60…
Le RT pourrait percer mais à mon avis il faudra attendre 2-3 générations, voire un peu plus, le temps que les perfs soient acceptables dès le bas-milieu-de-gamme et y compris chez AMD. Si c’est pour que ça ne tourne que sur la poignée d’acheteurs qui opte pour le modèle très-très-haut-de-gamme-de-nvidia-seulement et encore, seulement à 30fps en 1080p, ça risque de représenter un surcoût de dev important pour une trop petite base utilisateurs. Ou alors on se contentera de proposer quelques gimmicks qui ne révolutionnent pas les graphismes.
Le
21/08/2018 à
16h
47
Ils sont devenus complètement fous. 1200 balles pour une carte graphique. 650 balles pour un modèle milieu de gamme !
Il y a quelques années, le milieu de gamme se payait entre 200 et 300 Euros… les prix ont été multipliés par 2,5 en quelques années.
Je comptais me prendre une 2070… à ce tarif là, certainement pas. Je veux bien être pris pour un con mais jusqu’à un certain point seulement. On a sa dignité.
Je pense que Free reste un opérateur de seconde zone malgré cette “réussite commerciale”. " />
Ils essaient de faire comme un grand, mais la réalité ce n’est pas comme dans les pubs avec Rodolphe.
Il n’y a qu’à voir la couverture mobile, en surface et en déploiement, de Free.
Et non, je ne pense pas que “Free défend mes valeurs”, merci de ne pas me prêter des idées qui ne sont pas les miennes " />
Sur le réseau mobile oui ils ont encore du retard à rattraper (il faut compter 10 ans si pas 15 pour monter un réseau complet sur tout le territoire), mais sur le backbone, non, ils font aujourd’hui partie des gros, et la seule raison pour laquelle ça rame chez eux sur le fixe, c’est qu’ils radinent sur les interconnexions, même pas pour faire des économies (assez faibles) mais parce qu’ils font du chantage aux autres opérateurs : “je transmettrai pas tes données à mes abonnés si tu me donnes pas des sous. Paye-moi ou assieds toi sur mes X millions d’abonnés, because I can”. Certains ont décidé de payer très vite (Dailymotion, dès le milieu des années 2000), d’autres, d’importance mondiale et pour qui Free n’est qu’un FAI parmi des centaines d’autres, résistent davantage au chantage.
Le
15/05/2018 à
13h
29
bingo.crepuscule a écrit :
Normal que tout le monde se tire, depuis le début de l’année, le peering est devenu monstrueux, j’ai la fibre 1Gb/s chez eux, et suis pas le seul, et en dehors de quelques rares sites (Steam, Shadow…) ou serveurs perso, en soirée j’ai des débits de 200Ko/s sur beaucoup de sites/services, y compris en France. Toutes leurs noeuds de transit sont saturés et ils extorquent les gros sites pour leur faire payer leur réseau afin d’avoir un peering prioritaire.
Même avis. J’ai quitté Free pour l’agrume car à l’époque c’était les seuls à me proposer la fibre, puis récemment Free est venu s’installer. À ce moment là j’ai sérieusement envisagé de retourner chez Free, mais… quand je vois que imgur/reddit rame en soirée, que Netflix tient pas la route, que Twitch c’est la galère, que YouTube ça marche une semaine sur deux, bah… non quoi. Tant pis je reste chez Orange, c’est plus cher et c’est “que” 300Mbps, mais au moins c’est 300Mbps sur l’ensemble d’internet, y a pas de ralentissement à 3Mbps pour les réseaux avec lesquels mon opérateur est pas copain.
Si Free veut récupérer des abonnés, et notamment des abonnés qui sont prêts à payer une vraie offre plein tarif, il va falloir investir un peu dans le réseau et arrêter de jouer le pourrissement avec la moitié des opérateurs internet mondiaux.
Hipparchia a écrit :
Il y a moyen de trouver un équilibre entre les deux je pense. Déjà une offre “simple” à 10 ou 15 euros avec juste internet (pas de téléphone, pas de TV, pas de HDD, enfin internet quoi) ça s’alignerait sur des offres agressives, particulièrement de chez Bouygues.
Les gros consommateurs (typiquement ceux qui prennent le full pack chez Orange) seraient comblés avec une offre Révolution réaménagée.
C’est pas si simple : fournir internet c’est précisément ça qui coûte cher. Le téléphone et la TV, ça coûte quasiment rien et même ça rapporte à l’opérateur (parce que tu fais des appels hors-forfait, parce que tu t’abonnes à une ou deux chaînes payantes ou à un service de replay…). Et en *DSL, rien que la location de la boucle locale à Orange c’est déjà facturé au moins 10€ HT/mois aux opérateurs comme Free, donc bon…
Déjà l’offre à 20€ d’Alice (et Bouygues doit en avoir une aussi), je pense que c’est +/- du prix coûtant.
Un gestionnaire de mot de passe c’est aussi un mot de passe unique qui t’ouvre les portes de 300 sites, ca ne répond aucunement à sa problématique.
Bah d’autant que dans l’absolu, on pourrait dire que FranceConnect, c’est pour ainsi dire un gestionnaire de mot de passe, mais compatible qu’avec les sites du service public.
Le tout est de ne pas utiliser le même mot de passe pour FranceConnect que pour son compte xhamster et son compte caramail, mais le problème se pose plus ou moins à l’identique avec un gestionnaire de mot de passe : si ton master pass lastpass est le même que ton mot de passe Adobe, t’es pas plus avancé.
La différence entre du 128kbps et du 512 est pas négligeable, une fois le fair use consommé. À 512kbps, on peut continuer à parler vaguement de haut-débit. On peut écouter une webradio de bonne qualité tranquillement et même regarder une vidéo youtube en 360p. À 128kbps, à part consulter ses emails on peut rien faire, c’est vraiment du bas-débit.
D’ailleurs il y à quelques semaines un mec de 40 ans et quelques à fouré une gamine de 11 ans consentante et n’a eu aucun problème avec la loi… Quand même nimp alors que la pornographie est interdite à cet age et qu’il faut au moins 13 ans pour créer un compte fb…
Il a eu des problèmes avec la loi : il a été poursuivi pour atteinte sur mineur de quinze ans, il risque cinq ans de prison, comme dit par un autre commentaire.
skankhunt42 a écrit :
Donc j’ai le droit de sodomiser une gamine de 15 ans sans avoir d’emmerde vis à vis de la loi ? Dans ce cas pourquoi elle ne peuvent pas s’inscrire sur les sites de rencontre et même regarder du porno ?
Si elle est consentante, que tu n’es pas un ascendant légitime naturel ou adoptif (parent, beau-parent, oncle etc.) et que tu n’as aucune position d’autorité sur elle (prof, entraineur sportif, pion ou autre), oui, vous pouvez faire toutes les galipettes que vous voulez. Sur le plan sexuel, elle est, peu ou prou, majeure. Elle ne peut pas s’inscrire sur des sites de rencontre ni regarder du porno parce que, euh… euh… parce que c’est comme ça, c’est tout.
darkweizer a écrit :
Justement non. Faut lire ce qu’on cite ! ;).
Si. À partir de 15 ans, sous réserve de consentement et d’absence de position d’autorité, c’est open-bar. C’est en dessous de 15 ans que c’est interdit quoi qu’il arrive (même avec son consentement).
La branche mémoire de Toshiba ça inclut les disques durs ? Parce que de mémoire, lors du rachat d’HGST, WD avait déjà été obligé de vendre une part non-négligeable des lignes de fabrication de disques durs d’HGST à Toshiba pour que le rachat soit autorisé par les régulateurs internationaux. Si WD rachète la branche mémoire de Toshiba et que ça inclut les disques durs, ça risque de pas passer chez les régulateurs…
A la lecture de certains commentaires, je m’aperçois que certains pensent que nous sommes toujours sous les Trente Glorieuses. Les acquis de hier, comme le repos dominical, régit par la loi de 1906, ne devrait pouvoir connaître aucune dérogation. C’est avoir des oeillères et ne pas vouloir s’apercevoir que la donne à changer.
Donc les trente glorieuses commencent en 1906 d’après toi ?
Commence par réviser les maths niveau CP avant de venir donner des leçons…
Le
05/09/2017 à
14h
58
tmtisfree a écrit :
en supposant qu’il sait de quoi il parle.
C’est un tort. Si tu commences à prendre les journalistes au sérieux et à les croire compétents en droit, tu vas dans le mur.
Le droit des obligations suisse fait un peu plus de 400 pages. C’est généralement ce qu’on appelle le “code du travail suisse”, à tort. La “Loi helvétique sur le travail” (en réalité la Loi fédérale sur le travail dans l’industrie, l’artisanat et le commerce) n’est ni de près, ni de loin un “code du travail”. C’est une petite loi parmi d’autres dans la fourmillière de lois helvétiques régissant le travail.
Même sur le reste, le journaliste de la TDG a tort : les ordonnances font, à elles seules, 145 pages, mais ce ne sont pas les seuls ajouts au droit du travail suisse : je t’en ai cité une autre de plus de 40 pages, il y en a d’autres encore comme la loi sur les assurances-accidents (60 pages), la loi sur le service de l’emploi et la location de services (22 pages), la loi sur l’assurance chomage (78 pages - hé oui ça aussi en France c’est dans le Code du Travail), et ainsi de suite.
Le droit du travail Suisse se compte au minimum en centaines de pages et dépasse probablement le millier. C’est toujours moins que la France, certes, mais on est loin des chiffres annoncés.
De plus, il ne faut pas oublier que la Suisse est une confédération : aux lois fédérales viennent s’ajouter des lois cantonales. Le Canton de Genève, pour citer l’un des plus prisés des frontaliers français, en a des dizaines sur le travail et ce qui tourne autour.
Le
05/09/2017 à
14h
28
Ramaloke a écrit :
dans les sciences humaines, il n’y a pas de vrai ou de faux et personne d’idiot.
Si si et si. Dans les sciences humaines il y a du vrai ou du faux. Il est plus difficile à approcher et à démontrer, mais il y a des réalités quand-même. Sinon c’est pas de la science du tout, ni humaine ni autre.
Faut arrêter avec cette idée à la con selon laquelle en sciences humaines on dit un peu ce qu’on veut et il suffit d’avoir une théorie cohérente pour qu’elle soit valide. Il existe une réalité objective. Une théorie est correcte si elle est conforme à la réalité, point.
Le
05/09/2017 à
14h
14
tmtisfree a écrit :
Même si on retire tous les commentaires, la comparaison avec la Suisse est édifiante (100 fois moins).
La comparaison avec la Suisse est surtout bidon : la Suisse ne dispose pas d’un Code du travail. Ses lois sur le travail sont éparses, éclatées dans diverses lois. La France rassemble tout ce qui concerne de près ou de loin le travail dans un livre unique. Y compris des trucs aussi divers et variés que les conditions de sécurité, le débit minimal d’air pour la ventilation, les valeurs limites d’exposition de l’œil aux lasers, la formation des tribunaux des prud’hommes, les cotisations des travailleurs indépendants (non-salariés), etc.
En Suisse par exemple, la formation professionnelle fait partie d’un texte à part (la LFPr). En France c’est un chapitre du Code du Travail. Idem pour la sécurité et les accidents du travail (loi LAA + ordonnance OPA en Suisse, Code du Travail en France). Idem sur les assurances sociales (LPGA en Suisse, Code du Travail en France). Et ainsi de suite sur tous les sujets que tu veux.
Ce qu’on appelle typiquement le “code du travail” suisse, qui n’est pas un code, ne contient grosso-modo que les règles sur l’établissement d’un contrat entre le salarié et l’employeur. Ce n’est qu’une petite partie du Code du Travail français.
Du reste, dire que le droit du travail français est “100 fois plus gros” est ridicule. Le Code du Travail français complet, avec toute la partie réglementaire + l’ancienne numérotation + les règles spécifiques aux DOM-TOM + les annexes avec les tableaux des répartitions géographiques des juridictions et tout ce que tu veux d’autre = 3000 pages en tout et pour tout. 100 fois moins, ça ferait 30 pages de droit du travail. Rien que l’ “Ordonnance sur la prévention des accidents et des maladies professionnelles”, qui ne représente qu’une toute petite partie du droit du travail suisse, fait déjà 44 pages.
Bref, tu montres que tu recraches sans savoir, et sans avoir fait 10 minutes de recherche, des vieux poncifs éculés et complètement faux, parce qu’ils t’arrangent. Le problème, c’est qu’il te faut 1 minute pour balancer cette connerie avec un air sûr de toi. Moi ça prend une demi-heure à démonter tes affabulations. Au jeu du bullshit, tu seras toujours gagnant.
tmtisfree a écrit :
La loi française est surtout réputée pour prévoir un maximum d’éventualités et de cas possibles afin de ratisser le plus largement. Cela ne vient pas en contradiction avec mon point.
Pas tout à fait, mais nous avons une traduction juridique (comprendre: un fonctionnement, un mode de fonctionnement de la loi) qui laisse moins de place à la jurisprudence que d’autres systèmes comme les pays de common law ou le système germanique, c’est un fait. Nous écrivons dans la loi une bonne part de ce que d’autres systèmes écrivent dans la jurisprudence.
tmtisfree a écrit :
Toutes « ces lois de flexibilisation » qui, semble-t-il désavantagent maintenant le pauv’ prolétaire exploité, n’auraient-elles pas été justement mises en œuvre parce que le dit pauv’ prolétaire exploité est finalement surprotégé et que l’ossification du marché du travail qui en résulte nuit au dynamisme des entreprises et donc de l’économie et donc des finances (du mammouth en particulier) ? La mauvaise foi voudrait qu’on réponde : Non.
Depuis le temps qu’on flexibilise, c’est quand-même étrange qu’on ait pas vu l’ombre d’un progrès. Ça fait plus de trente ans que vous nous répétez la même antienne. Y a 31 ans, Gattaz père promettait, de mémoire, 300 000 emplois si on supprimait l’obligation de demander une autorisation administrative pour licencier. L’année suivante, l’obligation de demander une autorisation administrative sautait. Nul besoin de préciser qu’on n’a pas vu la couleur de ces emplois. Depuis, loi de flexibilisation après loi de flexibilisation, baisse d’impôts après baisse d’impôts, on nous promet 100 000, 300 000 voire 1 Million d’emplois. On prend loi sur loi. Effet sur l’emploi : zéro, nul, nada, naze. Encéphalogramme plat. Au final la seule mesure qui ait vaguement réussi à faire un peu d’emploi en France ces 30 dernières années, ce sont les 35 heures. Un comble !
Le
05/09/2017 à
12h
20
tmtisfree a écrit :
tout le monde ne travaillera pas le dimanche, seulement ceux qui veulent
On aurait en France un Code du travail épais pour protéger l’employeur alors ? Tu comptes convaincre qui avec cette drôlerie ? Si le Code du travail n’est pas pour protéger (relativement plus) l’employeur, alors il existe pour protéger (relativement plus) l’employé puisqu’il n’existe que 2 parties dans cette affaire (je ne compte pas les tiers juridico-politiques qui profitent du système).
Le Code du Travail est particulièrement épais parce que :
Le gros livre qu’on te montre contient des décennies de jurisprudence commentée. Ce n’est pas juste la loi elle-même. Et bien évidemment la jurisprudence augmente mécaniquement d’années en années, au fur et à mesure que des litiges arrivent devant les tribunaux.
De manière générale, la loi française est écrite de façon très verbeuse. Suffit de comparer d’autres codes, comme le Code Pénal, à des équivalents étrangers. Il ne vient à personne l’idée de dire que “meugneugneu le code pénal est trop complexe meugneugneu il faut l’alléger de moitié meugneugneu c’est à cause du Code Pénal s’il y a tant de délits et de crimes en France”, c’est marrant…
Comme l’a précisé ActionFightR, et il a raison, pratiquement toutes les lois de flexibilisation alourdissent le Code du travail. Tout simplement parce que ça prend moins de place d’écrire “il est interdit de licencier” que “il est interdit de licencier SAUF dans les 10000 cas suivants :”.
Au fait, vous voulez un exemple de pays où on travaille pas le dimanche ? L’Allemagne. Ah c’est fou, ce pays est l’exemple préféré des libéraux quand ça les arrange, ils nous la ressortent à tout bout de champ, et puis d’un seul coup, pfiut, oubliée l’Allemagne, disparue. Gênés aux entournures ?
Le
05/09/2017 à
12h
01
Romaindu83 a écrit :
Plutôt que d’être dans une réflexion archaïque, il faut s’attaquer au vrai problème. Celui du chantage : certains employeurs n’ont aucun scrupule à mettre la pression à leurs employés afin qu’ils travaillent le dimanche. D’autant plus que la loi ne prévoit pas de majoration de salaire pour les travailleurs du dimanche. Ceux sont les conventions collectives qui mettent en place cela. Sous entendu que certains employés sont moins payés que moi les dimanches, voir même sont payés comme les autres jours.
Sauf que ce chantage existera toujours, en tout cas dans les métiers où il y a une faible barrière à l’entrée et où donc il y a concurrence entre travailleurs. Tout simplement parce que le patron est en position de force et qu’il a aucune raison de se priver de faire ce chantage. La seule situation dans laquelle tu es en position de force pour refuser ce chantage, c’est quand t’es dans un métier où les boîtes s’arrachent ta présence et où, si tu te barres, le patron mettra des mois à te remplacer. Là il ose pas trop. Sinon, ce chantage existe et existera toujours.
Le
04/09/2017 à
17h
12
Tiens une question à tous ceux qui se réjouissent de voir Chronopost le dimanche “sur la base du volontariat”, une question.
Vous vous êtes jamais demandés pourquoi les livreurs Chronopost, une fois sur deux ils sonnent même pas chez vous, ils lâchent un avis de passage et se barrent en courant en faisant mine que vous étiez pas là ?
La réponse est simple : parce qu’ils sont payés une journée de 7 heures, mais que leur tournée, ils auraient besoin de 9 heures pour la faire correctement en entier. Du coup, trois choix s’offrent à eux :
Ils bossent effectivement 9 heures, payés 7. Donc deux heures gratuite pour vos beaux yeux et ceux de leur patron.
Ils bossent 7 heures, font leur tournée correctement : à la fin de la journée, un quart des colis n’a pas eu le temps d’avoir été livré. Au bout d’un mois à ce rythme, ils sont virés pour insuffisance professionnelle.
Ils trichent un peu, gagnent du temps en ne sonnant pas chez vous, disent que vous étiez pas là en espérant pour que vous vous plaignez pas (la plupart des gens ont la flemme de faire une réclamation écrite officielle), pour faire tenir 9 heures de taf dans 7 heures. ==> C’est la solution qu’ils privilégient.
La réalité du monde du travail dans une boîte comme celle des sous-traitants standard de Chronopost, c’est celle-là.
Et dans ces circonstances, vous croyez vraiment que pour le travail de dimanche et leur jour de congé dans la semaine, on va leur demander leur avis et se contenter des vrais volontaires qui adorent ça ?
Le
04/09/2017 à
16h
47
letter a écrit :
C’est sur, sur 13 des 14 points, tu répête la même chose.
Mais non, le patron n’est pas celui qui décide de toute et fait ce qu’il veut. C’est son client qui dicte tout.
Oui et non : le client veut le meilleur service possible pour le moins cher possible, ce qui en bout de chaine se répercute sur le salarié. Sauf qu’à un moment donné c’est justement là que la loi a son rôle à jouer : en disant “non c’est pas possible, tu iras pas acheter ta boîte de clous un dimanche après-midi” la loi protège(ait) le salarié père divorcé qui voudrait passer son dimanche à profiter de sa fille qu’il ne voit que 4 jours par mois plutôt qu’à aller bosser. Parce que sinon en gros cons de consommateur, on réclame tout, tout de suite, sauf que le monde n’est pas forcément obligé de tourner autour de notre nombril.
letter a écrit :
Tu t’oppose à tout envisagement du changement car c’est forcément pire. Ma femme a 1 weekend par mois et pourtant oui, on le vit bien. Le fait qu’elle finisse tard la moitié du mois, on vit bien aussi avec. Au final, on s’organise.
Tant mieux pour vous, vous êtes pas seuls au monde.
letter a écrit :
Le suicide, c’est rarement le PDG qui le pousse mais le petit manager. Que les gens aillent voir leur RH, ils sont là pour ça. Ils ne servent en général pas à grand chose, mais leur boulot c’est la vie du salarié et quand tu en arrives à penser à te suicider, ils t’écoutent. Au final, ce sont les discours comme le tiens qui poussent les gens à ce genre d’acte. Quand on leur met dans le crâne que leur patron veut les exploiter jusqu’à la mort, que personne ne peut les aider et qu’ils n’ont qu’à sauter par la fenêtre car ils n’ont aucune options.
Non, ce qui les pousse à la fenêtre, c’est la réalité de leurs conditions de travail. Et les conditions de travail, dans les grosses boîtes et un grand nombre de petites, sont aussi pourries que ce que la loi permet. Parce que ça permet de générer plus de fric pour les actionnaires (qu’ils soient eux-même patrons de la boîte, dans les TPE, ou pas). D’où l’importance d’avoir des lois protectrices générales.
letter a écrit :
Et merci de ta conclusion, je ne me sens pas du tout insulté. Oui j’ai des diplômes.
Tant mieux pour toi, moi aussi. Maintenant que tu as bien pensé à toi, tu pourrais penser un peu aux autres ?
letter a écrit :
Mais non je n’ai pas un boulot que je jugerais de facile. Je pense aussi que si il y a une pénurie de main d’oeuvre dans mon secteur (l’informatique… oh wait, so hard) c’est peut être parce que les gens préfèrent faire de la psycho ou l’histoire de l’art alors que les places sont bien plus limitées.
Alors, j’ai une mauvaise nouvelle pour toi : si tout le monde devient diplômé en informatique, demain, ton job est au smic dans les pires conditions qui soient. C’est le principe de l’offre et de la demande : quand y a plus de gens qui demandent du travail que de travail disponible, les gens se font concurrence. Et sont donc contraints d’accepter des conditions de travail de plus en plus merdiques, juste pour pouvoir bosser.
Hors d’une économie de plein emploi, la réalité est celle-là : la concurrence entre les travailleurs fait que les conditions de travail sont aussi merdiques que la loi le permet. C’est pas parce que tu appartiens à une toute petite minorité de travailleurs appartenant à un secteur où il y a pénurie de main d’œuvre que tu peux généraliser le truc. Et même là méfies-toi : dans 10 ans, ce sera ptèt toi qui sera sur la sélette, à accepter une n-ème baisse de tes conditions de travail parce que “c’est ça ou tu prends la porte”. J’en ai connu. J’en connais un, même. Un ingénieur de chez Alsthom, au placard depuis 10 ans parce qu’il a pas voulu partir, et qui compte les minutes qui le séparent de la retraite depuis 10 ans. Hé ouais c’est ça la réalité. Elle est brutale.
letter a écrit :
A l’usine, on embauche des mecs post-brevet, on les forme et ils ont un boulot sans diplôme.
À l’usine, on fait les 3x8, on accepte de travailler plus pour gagner moins, on est forcé d’accepter des baisses de salaire, tout ça pour se faire virer à la fin (demande aux Contis). Tu parles d’un exemple… c’est exactement ce que je décrivais : à l’usine, tu fais ce qu’on t’ordonne de faire, sinon tu jartes, parce qu’il y a 40 mecs qui sont prêts à prendre ta place.
letter a écrit :
On peut aussi parler du modèle anglo saxon où les gens sont plombier, puis un beau jour ils vont faire agent immobilier, pour ensuite devenir électricien et au final faire 5 carrières dans leur vie. Pourquoi? Car les gens n’ont pas un raisonnement aussi borné que le tiens en pensant que leur patron contrôle leur vie.
Non, parce que c’est loin et que donc tu fantasmes complètement leur vie. Figure-toi qu’on devient pas électricien en claquant des doigts…
letter a écrit :
Oui, ma réalité est loin de celle de la caissière. Non je ne connais pas son quotidien. Mais je connais celui du compagnon à l’usine, du sous traitant,
Ça a pas l’air.
letter a écrit :
du mec en SSII
L’ingénieur en informatique quoi… tellement représentatif du salarié moyen en France…
letter a écrit :
Donc la caissière, si elle n’est pas bien sur son siège à passer ses articles, qu’elle bouge son cul et qu’elle vienne postuler chez nous. On sera ravi de lui apprendre un autre métier et d’avoir quelqu’un de motivé… mais encore faut-il qu’elle en ait envie!
Arrête ton char veux-tu. Il y a quinze ou vingt pourcent de chômeur dans ce pays (chiffre réel non traffiqué par des stages, des temps partiels à 4 heures/semaine, des formations bidons etc.) , et c’est pareil dans toutes les économies comparables (Royaume-Uni : zero hour jobs. Allemagne : mini-jobs et femmes aux foyer, etc.) Si toutes les caissières venaient postuler chez toi, tu te retrouverais en slibard demain matin sur le bord de la route. Ouvre les yeux.
Le
04/09/2017 à
15h
48
gjdass a écrit :
Tout à fait d’accord, ça ne sert à rien de généraliser à tous les corps de métiers. Un prof qui bosse le Dimanche je vois pas l’intérêt. Mais tu penses pas qu’il y a débat typiquement pour un livreur ? … C’est tout l’objet de mon commentaire en fait. C’est un service à la personne qui ne peut être rendu à 100% que quand les gens sont chez eux.
C’est pour ça que La Poste fait partie de ces entreprises à livrer 6 jours sur 7 déjà, alors que la population a en général deux jours de repos. Maintenant pour Chronopost en particulier faut pas se foutre du monde : leur fond de commerce c’est la livraison à J+1, pour pas avoir à attendre. Si tu dois attendre spécifiquement ton jour de repos en fin de semaine pour te faire livrer, Chronopost est déjà pas le service qu’il te faut au départ (c’est beaucoup plus cher et ton temps d’attente devient égal ou supérieur à celui d’un autre service si tu commandes un autre jour que le samedi).
gjdass a écrit :
Le patron ne fait pas ce qu’il veut. C’est dingue ces idées reçues sur le patronnat en France.
Le patron fait ce qu’il veut dans la limite des lois et des conventions collectives. C’est pour ça qu’il y a des lois et des conventions collectives. Et c’est pour ça que supprimer petit à petit des lois et conventions collectives de ce type, ça revient à donner encore plus de lattitude au patron pour organiser sa boîte comme il l’entend. Les salariés, dans l’histoire, n’ont pas leur mot à dire, parce que ça aussi, c’est dans la loi : tu fais ce que ton patron te dit, tant que c’est légal.
gjdass a écrit :
La réponse que tu fais est typique : un patron ça fait ce qu’il veut, et il s’enrichit quand ses salariés travaillent, mais les salariés n’y gagne (globalement) rien eux. Whaou, si seulement ! Des patrons qui prennent des risques et s’apauvrissent ça existe pas ?
Bien-sûr que ça existe, mais là n’est pas la question.
Tu ne fondes pas une boîte pour t’appauvrir, tu la fondes pour t’enrichir. Des fois ça marche, des fois ça marche pas. Mais le but c’est celui-là. Et pour l’atteindre on te donne un certain nombre d’outils, de libertés mais aussi d’inconvénients.
Quand tu deviens salarié en revanche, tu ne t’enrichis pas par la boîte, tu t’enrichis par ton salaire. Et pour ce faire on te donne un certain nombre d’outils, de libertés et d’inconvénients, qui ne sont pas les mêmes que pour le patron.
Les salariés sont globalement mieux protégés que les patrons parce que :
ils sont en situation de subordination : c’est à dire que légalement et contractuellement, c’est eux qui obéissent à leur patron, et pas le contraire. Il y a un donneur d’ordre (le patron) et un exécutant (le salarié). Il est donc important de les protéger pour que le patron ne puisse pas leur donner d’ordres qui leur rende la vie trop impossible. Parce qu’on s’est aperçu du temps où on ne le faisait pas que ça donnait des situations déplorables.
l’entreprise ne leur appartient pas et ils ne peuvent donc pas toucher le jackpot. Le patron, s’il se plante, il se plante et il perd sa mise. Et s’il gagne, il gagne et c’est le jackpot. Le salarié, lui, n’a ni l’un ni l’autre : pas de grosse mise à perdre mais pas de jackpot possible. L’équilibre doit demeurer : le salarié ne peut pas toucher le jackpot, ce n’est donc pas à lui de prendre les risques, que ce soit financiers ou en matière d’y laisser sa santé à bosser comme un forcené. Parce que le jour où la boîte est rachetée par Google ou par Renault ou que sais-je, le patron touche le jackpot et peut prendre sa retraite. Le salarié touche quedalle et doit continuer à bosser.
Chacun ses avantages, chacun ses inconvénients. Mais on peut pas demander à ce que le salarié se tape toutes les emmerdes sans les avantages.
gjdass a écrit :
(et les garde-fou c’est une bonne chose).
C’est justement ça le fond de l’affaire : le patron fait ce qu’il veut dans la limite des garde-fous en question. Sauf qu’au nom de la “liberté” on n’arrête pas de dépioter petit à petit les garde fous. C’est là que je dis stop: ces garde-fous sont indispensables parce qu’ils fixent les limites de ce qu’un patron peut imposer ou pas à ses salariés. Et que petit à petit, on est en train de déséquilibrer totalement la balance en défaveur des salariés. Mais sans leur donner les avantages (la part de la richesse qui part dans les salaires par rapport à la part qui part dans le capital est même en baisse).
gjdass a écrit :
La part de la population pouvant choisir le métier qu’elle veut faire ? Pas loin de 100%. Ça se passe à l’école souvent au début, l’orientation etc.
À la naissance peut-être, et encore, on ne nait pas tous égaux là-dessus. A 16 ans, c’est déjà fini, t’as des tas de môme pour qui certaines carrières sont déjà exclues. A 30 ans, t’as une bonne partie de tes possibilités de choisir derrière toi. À 50 encore plus…
gjdass a écrit :
Est-ce que parfois c’est pas nous qui sommes réfractaires à tout changement ?
J’ai rien contre le changement, à partir du moment où il améliore significativement la vie des individus dans leur ensemble. Ici je vois qu’on tape encore une fois sur le confort de travail des salariés et qu’on déstabilise encore davantage le noyau familial de la société.
Ce sont les mêmes qui veulent faire bosser les mères de famille et les pères divorcés le dimanche, et qui se plaignent ensuite que les gosses sont élevés par la télévision et deviennent illettrés et violents… Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes.
Le
04/09/2017 à
15h
29
letter a écrit :
1- Encore une fois, on propose, on ferme directement le débat. Si tu veux ton jour de repos avec toute ta famille, tu choisi de prendre ton samedi/dimanche. Et tu laisse ceux qui préfèreraient le mercredi pour garder leur enfant par exemple le faire.
C’est pas moi qui décide, et c’est pas le salarié non-plus. Là est le problème. C’est le patron qui décide des horaires. Ou la DRH, dans les grandes boîtes. C’est pour protéger le plus grand monde qu’on emmerde parfois un peu les petits. C’est pour ça que tu as pas le droit de bosser 70 heures par semaine même si “mais moi je veux faire des heures supp-euuuuh” ou que tu peux pas bosser à 13 ans même si “mais moi je veux faire de l’argent de poche”. Arrêtez de vous regarder le nombril.
letter a écrit :
2- Si je préfère les voir un autre jour de la semaine, en quoi ça pose problème? Pas pour consommer, juste parce que par exemple il est impossible de faire une démarche administrative un samedi ou un dimanche.
Tes enfants ? Ils sont à l’école, le reste de la semaine. Quant à la famille et aux amis, ptèt que comme toi ils bosseront le dimanche seulement… tu as aucune garantie qu’ils auront leurs congés en semaine en même temps que toi. Si toi tu as le mardi et ta femme le jeudi, vous allez être bien…
PS : C’est hyper chiant ta façon de quoter. On sait pas à quoi tu réponds après coup il faut se retaper le post original.
letter a écrit :
3- Va regarder comme marche l’organisation du travail dans une entreprise et renseigne toi sur ce qui peut être négocié. Tu serais surprit. Entre les 4/5èmes, le télétravail, l’organisation en équipes avec toutes ses variantes. Les syndicats savent en négocier des choses quand ils veulent. Et au cas par cas, en général on peut s’aranger. Dans ma boite peu de gens ont eu des soucis à vouloir avoir des horraires décallées.
Je te retourne l’invitation : les 4/5èmes sont un enfer à avoir même pour les mères de famille, le télétravail est quasi-inexistant en France, les syndicats sont quasi-totalement absents dans les TPE et rares dans les PME (soit plus de 60% de l’emploi salarié en France)…
letter a écrit :
4- Si, ceux qui le voudraient et le choisiraient.
Non, parce que c’est pas toi qui choisit. Comment on fait dans un lycée de 2000 élèves pour satisfaire les besoins de week-ends des élèves dont les parents ont des jours de congés étalés sur les 7 jours de la semaine ? Et dans une boîte, tu crois vraiment que si tu veux le mardi mais que le patron préfère te donner le vendredi, tu vas avoir le choix ? Dans quel monde vis-tu ? Chez les sous-traitant de Chronopost comme à Carrefour en tout cas, c’est pas comme ça que ça se passe. Le principe c’est : “tes jours de congés c’est tel et tel jour, tu viens bosser le dimanche, t’es volontaire. Si t’es pas volontaire on te prend pas. Si t’as déjà signé on trouvera un moyen de te licencier ou de te faire partir, y en a 40 qui attendent ton poste dehors.”
Tu planes à 10000 avec tes histoires de choix. Le salarié choisit quedalle parce qu’il n’est que ça, salarié, et qu’il doit obéir à son patron, ça fait partie de son contrat.
letter a écrit :
5- Je n’ai pas parlé de productivité mais de temps de production. Il faudra bien embaucher pour être ouvert ou pour produire pendant ces période selon les cas.
Non, c’est un faux problème. C’est assez rare les cas où tu aimerais pouvoir produire plus mais ce qui te manque c’est le temps. La plupart du temps, si t’as besoin de produire plus, tu peux embaucher plus de monde, et le cas échéant tu agrandis ton lieu de production. De plus la plupart des métiers ne sont pas des métiers de production car la France est un pays amplement désindustrialisé. Il s’agit donc de vendre plus, seulement comme le portefeuille des gens n’est pas extensible à l’infini, en fait tu ne fais que déplacer le chiffre d’affaire. Au lieu de faire 10000 le samedi, tu fais 6000 le samedi et 4000 le dimanche. Et comme tu as moins de monde le samedi, tu as moins de travailleurs nécessaires le samedi aussi.
Le travail le dimanche peut favoriser quelques embauches malgré tout pour diverses raisons, mais ça reste marginal comme effet.
letter a écrit :
6- Commentaire différent. On est pas dans la projection proposée, mais dans le cas concrêt du présent. En l’état, ce n’est pas la norme, cela n’a pas disparu.
C’est pas quand t’es déjà dans la merde jusqu’au cou qu’il faut commencer à t’inquiéter du fait que ça pue la merde. Être capable d’anticiper les dérives d’un système, c’est un peu le B-A-BA… en pratique, on a déjà commencé à réduire voire à supprimer les bonifications du dimanche dans certains secteurs où c’est devenu progressivement la norme, comme la grande distribution.
letter a écrit :
7- En quoi le fait que je travaille le dimanche, parce qu’un client me le demande, empiète sur la liberté des autres de rester chez eux? Faut-il interdire Amazon le dimanche avec cette logique?
Le fait que tu travaille le dimanche empiète sur la liberté de tes concurrents de rester chez eux en restant compétitif, déjà… Et le fait que tu fasses comprendre à ton patron et à la société toute entière, que c’est okay de bosser le dimanche, parce que pour toi perso c’est okay, oblige petit à petit les autres à en faire de même et à perdre le seul jour qu’ils avaient en commun avec le reste de leur famille.
letter a écrit :
8- Est-ce un mal? Si au final cela permet de lisser la semaine et éviter les soucis des gens qui se battent justement pour ces postes le dimanche. Car oui, certains se battent. Ma compagne essaie d’avoir un maximum de jours fériés. Mes collègues un maximum d’astreinte. Pourquoi? Tout simplement car tu es payé plus à faire le même travail.
T’inquiète ça durera pas, bientôt vous aurez plus à vous battre car ce serait payé tout pareil.
letter a écrit :
9- Réalité négociée. Les 8€ de plus, c’est pas le patron seul qui l’a validé. Les syndicats et autres salariés de l’enseignent ne semble pas être plus géné que ça d’avoir signé ou de bosser à leur place.
Mais oui, le vilain patron du CAC40 il n’attend que cela, de faire travailler tout le monde au salaire chinois. Tu devrais aller en rencontrer un, ça te changerait un peu les idées. Pour avoir discuté avec le mien un jour, ils sont bien plus préocupés par leurs salariés que tu ne le penses. Mais c’est bien d’entretenir le mythe.
11- Elle ne fixe pas le taux horraire mais toutes les prestations et les couts de déplacement, comme expliqué dans un autre commentaire. Et du coup, vu que tu ne peux faire qu’un certain nombre de patient par heure, elle en fixe mécaniquement le taux selon les soins que tu as à faire.
Les dépassements d’honoraires sont permis hein. Maintenant effectivement dans la mesure où c’est elle qui doit payer les remboursements, elle fixe jusqu’à combien elle rembourse, parce que elle non-plus son portefeuille est pas extensible à l’infini. Donc elle prévient que si certains veulent payer plus cher leur toubib, ils devront le faire de leur poche parce que là elle joue plus. Mais je vois pas trop le rapport avec le sujet…
letter a écrit :
12- Peux être que quand tu rend un service, ce serait pratique de le faire dans les horraires où les gens sont disponibles? Ca t’a peut être échapé mais si tu dois être chez toi quand tu es au bureau, tu vas avoir un problème. Comme il l’a déjà dit, le souci n’est pas d’être livré dans les 3,4 voire 10j, mais d’être livré quand tu es chez toi. Raison pour laquelle on bénit de ne pas bosser certains jours de semaine.
Ça tombe bien la poste livre 6 jours sur 7 et normalement tu as droit à deux jours de repos par semaine. Vous devriez réussir à vous croiser. Pour le reste, il y a les relais colis etc.
letter a écrit :
13- Quasiement tout quand tu dépasse une certains taille est négocié, du coup non, il ne fait pas ce qu’il veut.
Et il faut arrêter de faire croire aux gens qu’ils sont enchainé dans leur boite. On est le pays avec un des turnover les plus faibles. Si les gens bougeaient un peu plus, les mentalités changeraient beaucoup!
La négociation elle est vite vue : les syndicats sont en position de faiblesse et de toute façon, plus de 60% de l’emploi en France se fait via des PME. Même Chronopost, groupe La Poste, tu crois que c’est une grosse boîte, peut-être même du service public ? Perdu. En réalité ce sont des petites PME en sous-traitance.
letter a écrit :
14- Ceux qui ont un peu de couilles et qui se rendraient compte que quand tu as de l’expérience, ce n’est pas si difficile de trouver un boulot. Mais cf. 13. En France personne ne veut bouger et du coup, le marché n’est pas du tout fluide. On peut caricaturer dans les deux sens. Tout le monde n’est pas un vilain exploité qui ne sait rien faire.
Ouais c’est bien ce que je pensais : encore un qui a de bons diplômes, un boulot facile dans lequel il y a pénurie de main d’œuvre, et qui croit que c’est généralisable à la caissière de chez Leclerc. Ta réalité et la sienne n’ont rien de commun, mets-toi ça dans le crane.
Le
04/09/2017 à
15h
01
Faith a écrit :
Pour cimenter la vie de famille, le dimanche est inutile si ton conjoint travaille en soirée 6j/7 (notamment parce que le dimanche lui sert à dormir)
En général, ceux qui travaillent en soirée dorment la nuit et/ou le matin, et ceux qui travaillent la nuit dorment la journée. Ils attendent rarement le dimanche pour dormir. Pour avoir eu des potes qui travaillent la nuit, niveau vie de famille c’était même pas mal, notamment pour les enfants puisqu’ils étaient au boulot quand les gosses sont au lit, mais avaient du temps à leur accorder dès la sortie de l’école (alors que quand tu quittes à 18h et que tu as du transport, ton gosse a fini l’école depuis 2 ou 3 heures quand tu rentres).
En revanche, le travail de nuit est mauvais pour la santé, entraînant notamment une augmentation des risques d’accident cardiovasculaires etc.
Faith a écrit :
Alors les pleureuses du dimanche chômé, ça fait rire.
De mieux en mieux. Après avoir utilisé ceux qui bossent déjà le dimanche pour justifier la généralisation du truc, maintenant tu justifies tous les inconvénients du boulot par tous les inconvénients. “ Ya des gens qui bossent la nuit, alors on peut bien travailler le dimanche. Y a des gens qui bossent le dimanche, alors on peut bien bosser dans le bruit. Y a des gens qui bossent dans le bruit, donc on peut bien s’esquinter la santé. Y a des gens qui s’esquintent la santé, alors taisez-vous les pleureuses du travail de nuit…”
C’est pratique, comme ça, tu peux défendre sans effort tous les inconvéniants de tous les boulots en suggérant qu’ils soient généralisés à tous. Comme ça les gens pourront travailler la nuit, le dimanche, en mauvaise condition de santé, en mauvaise condition de sécurité, dans le bruit, dans la pénibilité ET mal payé en même temps. “Après tout y a déjà des gens qui ont des inconvéniants alors hein, vous allez pas faire vos pleureuses hein…”
Sauf toi, bien-sûr. Toi tu continueras à faire ton petit boulot bien tranquille d’ingénieur informaticien. Les emmerdes, c’est surtout bon pour les autres. Et comme ils en ont déjà, ça justifie bien qu’on leur en rajoute deux ou trois au passage, c’est logique…
Le
04/09/2017 à
13h
35
Faith a écrit :
Autant que celle des employés de bar, de resto, de cinéma, des infirmiers, des chauffeurs de bus, des transporteurs routiers, des employés de centrale électrique, des vendeurs sur le marché…
Les fans du dimanche chômés oublient un peu rapidement tous ceux qui travaillent déjà.
J’adore ce concept : “y a des gens qui bossent le dimanche, bossons tous le dimanche. Y a des gens qui bossent de nuit, bossons tous de nuit. Y a des gens qui bossent dans le bruit, bossons tous dans le bruit. Y a des gens qui font des métiers dangereux, mettons-nous tous en danger, y a des métiers mal payés, soyons tous mal payés.”
Ça va être tellement bien quand 90% des métiers seront dangereux, aux trois huits, le dimanche, dans le bruit, loin de chez soi et mal payé…
… mais pas vous hein, bien entendu. Vous, vous resterez le cul vissé sur votre chaise dans un bureau climatisé à faire de l’informatique 9h-17h 5 jours par semaine du lundi au vendredi, parce que vous le valez bien, contrairement à tous ces pouilleux qui ont qu’à se bouger le derche.
Le
04/09/2017 à
13h
32
letter a écrit :
Oui, ma compagne étant infirmière libérale, je sais ce que c’est que les gens qui travaillent le samedi, le dimanche, le jour de noël, à 5h du matin ou à 21h. Voire tout cela en même temps.
Pour ma part, les astreintes je connais aussi, avec impossibilité de partir à plus d’1h de chez sois, soir et weekend.
On a apprit à vivre avec ces contraintes et au final, on s’en porte bien.
Tant mieux pour vous, mais apparemment, ça vous laisse pas beaucoup de temps pour regarder autre chose que votre nombril. Vous êtes pas seuls au monde, essayez de réaliser ça. Des tas de gens ont besoin d’un jour de repos commun pour des tas de raisons : pour se retrouver, pour se parler, pour faire des trucs ensemble, pour voir leurs enfants qui ont école, pour les pères divorcés qui ont leurs enfants un week-end sur deux épicétou, et qui aimeraient bien qu’au moins ces deux week-ends par mois où ils peuvent voir grandir leurs enfants, ils passent effectivement la journée avec eux… et ainsi de suite.
letter a écrit :
Mais si on arrêtait de se braquer, on pourrait réfléchir à ce que ça pourrait donner.
Qu’au lieu de tous avoir le jour de repos, on pourrait prévoir d’avoir tout d’ouvert 7j/7.
Super. Au lieu de voir sa famille, ses amis et regarder ses enfants grandir, on pourrait consommer encore et toujours plus, parce que 6 jours par semaine à consommer, c’est vraiment pas assez…
letter a écrit :
Ce qui permettrait un peu d’embauche, une organisation plus libre.
Plus libre pour qui ? Pas pour le travailleur en tout cas, lui est pas libre.
letter a écrit :
Est-il si hérétique d’imagine un monde avec deux jours de congés définis dans les offres d’emploi et du coup les contrats de travail? Que les écoles n’aient pas toutes les mêmes weekend afin de pouvoir tourner sur les activités, les sorties (un combo école/collège/lycée qui permette d’avoir sur une même famille des horraires identiques). Pour moi, ce n’est pas si simple, mais ça aurait des bénéfices et y rééfléchir ne semble pas forcément absurde.
Oui c’est parfaitement hérétique et absurde. Ça veut dire que plus personne n’a de congés communs, que les familles ne peuvent plus se retrouver, parfois même les parents avec les enfants. Quant aux écoles, avec en moyenne quelque chose comme 5 écoles primaires pour 1 collège et 5 collèges pour 1 lycée, je te raconte pas le bordel…
letter a écrit :
Au final, cela permettrait également 20% de temps productif en plus pour les entreprises/administrations et potentiellement un peu d’emploi en plus.
De la productivité pour quoi faire, au juste ?
letter a écrit :
Avant d’en arriver là, déjà accepter que certains veulent pouvoir bosser le weekend, tout simplement car c’est payé plus, ou parce qu’ils sont content avec leur congés le repos en semaine.
Ça ne sera pas payé plus si ça devient la norme, ce qui est ce que tu es en train de défendre. Si le dimanche devient un jour comme un autre, pourquoi diable voudrais-tu que les patrons continuent à le payer plus ? C’est parce que l’ouverture le dimanche est exceptionnelle et que le dimanche est un jour particulier, que c’est pour l’instant un peu mieux rémunéré (et encore, pas toujours…).
letter a écrit :
Mais au final, vouloi imposer un modèle pour tous parce que c’est comme ça, ou ça arrange certains, ce n’est pas vraiment l’idée que je me fais de la liberté.
La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres. C’est de l’ECJS de niveau CM1 là quand-même… dans la vie on n’a pas toujours ce qu’on veut, des fois on doit faire quelques menus sacrifices pour protéger le plus grand nombre.
letter a écrit :
On en est pas à supplier d’avoir un job le dimanche. On a le choix entre travailler un mercredi et travailler un dimanche, mais l’autre est rémunéré 50% de plus.
Déjà le rémunéré 50% de plus tu peux oublier, dans la grande distribution par exemple c’est déjà mort. Et le peu de surrémunération qui reste encore ne durera pas si le phénomène se généralise.
letter a écrit :
Quand tu vis loin de ta famille, sans encore avoir d’enfant, pourquoi se priver?
Parce que tu crois que si le truc se généralise, les patrons du CAC40 ou le gérant du Leclerc du coin vont limiter le travail le dimanche aux “gens qui vivent loin de leur famille sans avoir d’enfants” ? redescend sur terre, la vérité c’est celle-là.
letter a écrit :
De quel droit imposer à certains de ne pas travailler comme ils le désirent?
Du droit que dans la vie on fait pas toujours ce qu’on veut et que la société doit parfois protéger les personnes en situation de faiblesse ou de subordination.
letter a écrit :
Et quand c’est la sécu qui fixe la rémunération horraire, regarde toi dans une glace avant d’accuser la société capitaliste, mais plutôt la société socialiste où l’état fixe le prix.
C’est pas la sécu qui fixe la rémunération horaire, je sais pas où tu as été chercher ça.
gjdass a écrit :
Ouai enfin y’a un tas d’autres salariés qui bossent le Dimanche et jusqu’ici on en faisait pas tout un drame et ça préoccupait personne. Idem pour le 24 décembre, le 1er janvier, et tous les autres jours fériés (nombreux)/veille de noel qui existent. Taxis, vtc, flics, pompiers, pilotes, hotesses … On peut continuer très longtemps.
Oui certains métiers impliquent de bosser pendant que les autres ne travaillent pas, par principe. Ça ne veut pas dire qu’il faut généraliser le truc. Les livreurs chronopost, c’est pas des pompiers, ça t’a peut-être échappé mais le métier n’est pas le même.
gjdass a écrit :
Le patron de la TPE du coin (la majorité des patrons français) il bosse 15h/24 7j/7 bien souvent mais son Dimanche, pareil, on s’en fout (mais j’oubliais … les sales patrons sont tous des eslavagistes millionaires " />). La différence c’est que lui en plus il donne du boulot à des gens.
Le patron fait ce qu’il veut, par définition. C’est sa boîte, il ne prend d’ordres de personne sinon de lui-même, parce que c’est lui le patron. C’est la définition du patron. S’il veut bosser le dimanche ça ne regarde que lui parce que c’est lui le patron et qu’il ne décide que pour lui-même. Le principe du salarié en revanche, c’est justement qu’il doit obéir à son patron (on dit qu’il est subordonné). C’est pour ça qu’il existe un code du travail qui fixe des limites à ce que le patron a droit de demander à son salarié. Genre en matière d’heures et de jours de travail, par exemple. Ceux qui préfèrent la vie de patron peuvent toujours devenir patron. Ceux que ça emmerde de bosser comme un patron peuvent toujours devenir salarié.
Seulement l’autre différence que tu as vaguement zappé entre un patron et un salarié, c’est qu’un patron, en enrichissant sa boîte, s’enrichit lui-même parce qu’elle lui appartient, c’est un bien, un patrimoine. Le principe d’être chef d’entreprise, c’est que tu as moyen de t’enrichir significativement, le succès de ton entreprise signifiant automatiquement ton propre succès. Ce n’est pas le cas du salarié, qui n’est pas propriétaire de la boîte de son patron.
gjdass a écrit :
Donc c’est une question de choix en définitive. Alors ok parfois on doit prendre le premier boulot qui nous tombe sous la main c’est vrai c’est le cas de certaines personnes. Mais pour beaucoup ça reste un choix de faire tel ou tel métier, que ce soit infirmière, taxi ou pompier.
D’après toi, quel part de la population peut avoir n’importe quel job en claquant du doigt ? Quelle part de la population peut vraiment se permettre de dire “vtff” aux patrons qui voudraient le faire bosser le dimanche, a fortiori si ça devient un truc généralisé ?
Un indice : très peu.
Le
04/09/2017 à
12h
15
dineptus a écrit :
Dans plein d’endroit au contraire il y a TROP de gens qui veulent travailler le week end. C’est mieux payé et c’est les seuls jours ou les étudiants sont libres.
Non-seulement c’est faux (et arrête de réfléchir en jeune célibataire urbain habitant une grande ville : si tu vas à Marolles-les-Breaux, des étudiants y en a juste pas, parce que toutes les villes ne sont pas des villes universitaires), mais même si c’était vrai, le “c’est mieux payé” n’est valable que tant que le dimanche reste un jour majoritairement chômé et différent des autres. Le jour où ce sera normal de bosser le dimanche, tu peux oublier le salaire plus élevé. C’est juste un petit susucre temporaire pour vous faire avaler la pillule, cette histoire de dimanche mieux payé. D’ailleurs certaines boîtes ont déjà commencé à y renoncer.
dineptus a écrit :
Livreur chronopost le week end c’est un job étudiant parfait. J’aurais largement préféré ca pendant mes études que me retrouver à une caisse de Monoprix entre 18 et 22h tous les soirs de la semaine !
C’est super. Seulement l’immense majorité des salariés de chronopost ne sont pas étudiants, l’immense majorité du territoire ne peut pas être couverte par des étudiants, et tu es pas seul au monde.
(en plus avec l’espérance de vie actuelle, il y a de bonnes chances qu’ils n’en aient plus besoin au moment où ça arrive)
Clair que de nos jours, les héritages, tu les touches à 50-60 balais en moyenne, donc “la vie meilleure à tes enfants”… j’espère qu’à 60 balais les enfants ont déjà bien fait leur vie tous seuls quand-même.
Le
17/06/2017 à
11h
46
KP2 a écrit :
Si ils font autour des 32K€ (déclarés), ça vaut vraiment pas le coup de passer sur un autre statut. C’est beaucoup trop cher… Il faut doubler son CA juste pour retrouver le même niveau de rémunération, ça fait un sacré cap à passer.
Après, si ils ont un marché susceptible que leur amener 70-80K€ de CA mini, ça le fait…
C’est du cas par cas, ça dépend vachement aussi de tes dépenses. Être taxé sur son CA plutôt que sur ses bénefs, ça avantage pas tout le monde.
wanou2 a écrit :
Aujourd’hui la très grande majorité des auto-entrepreneurs sont en fait des salariés du bâtiments, des SSII (en fait tout secteur qui peut permettre un découpage en mission) qui le font sous la contrainte pour obtenir du travail.
Il va falloir sourcer cette affirmation. Elle me semble incompatible avec le fait que :
Un auto-entrepreneur sur trois est déjà salarié à côté
Le revenu moyen d’un auto-entrepreneur c’est 440€/mois (500€/mois pour les seuls AE qui ne sont pas salariés à côté)
90% gagnent moins que le smic
Je ne vois pas quel informaticien irait accepter un statut d’auto-entrepreneur pour une SSII mais vu les plafonds de CA il se fait baiser puissance 10000 : ça limite grosso-modo son revenu mensuel net à 2000€/mois sans congés payés ni chômage (ni aucun autre avantage style ticket resto ou frais kilométriques s’il vient bosser sur place). Il me semble que les SSII ont normalement recours à des individus dont les compétences permettent de réclamer assez rapidement une rémunération un peu plus élevée que ça. Et de manière générale d’ailleurs, je ne pense pas que les SSII opèrent dans un domaine où le chômage représente un problème tel que les postulants sont prêts à accepter de se faire payer en AE faute de mieux.
Je suis content qu’ils soient toujours en vie, mais je ne m’explique pas que l’abandon du format chaîne musicale ne soit pas à l’ordre du jour vu la situation de la société.
Ils te diront qu’ils aiment la chaîne telle qu’elle est actuellement, je crois que c’est plus ou moins l’explication officielle, mais à demi-mots, ils ont déjà expliqué à l’une ou l’autre occasion que le problème était ailleurs : le conventionnement “chaîne musical” est le moins coûteux, notamment parce qu’il dispense des obligations (légales) de financement du cinéma français (et sans doute aussi parce que la musique, ça remplit une grille pour très peu cher par rapport à du contenu frais). Ils n’ont pas les reins assez solide pour changer de conventionnement, et surtout pas justement pendant qu’ils sont en difficulté (à la limite ça aurait pu s’envisager à l’apogée de leurs moyens, ce qui de mémoire correspond à 2013).
Je pense qu’à terme si un jour ils arrivent à se trouver un équilibre financier et à retrouver une bonne solidité et tout, et une nouvelle période de croissance, la question pourra peut-être se poser un jour. Mais dans l’immédiat, c’est clairement pas envisageable.
Par contre j’ai eu peu (ou aucun je ne sais plus) problème du genre depuis Vista (puis 7 et 10 maintenant)… !
Normal : c’est un des seuls vrai progrès de Vista et ses successeurs sur le plan de la stabilité : les drivers graphiques (entre autres) ont été placés en espace utilisateur plutôt qu’en espace noyau. Ça fait qu’un plantage du driver n’entraine pas avec lui le plantage de tout le système. Après un plantage du driver graphique, à moins d’un gros pépin, t’es pas censé en voir un tous les jours non-plus, mais pour les cas où ça arrivait, alors effectivement sous XP c’était l’écran bleu, alors qu’avec Vista et supp, t’as juste un écran-noir pendant une petite seconde le temps que Windows le relance, puis retour de l’image et une petite infobulle en bas à droite de Windows qui t’avertit que le driver a planté et qu’il l’a relancé.
C’est l’un des quelques progrès significatif apporté par Vista sur le plan de la stabilité. M’enfin c’est pas un bond de géant par rapport à ce qu’a apporté XP pour ceux qui venaient de Windows 98.
Cela dit, des écrans bleus sous Windows 7 ça m’est arrivé. C’est très rare (comme sous XP), mais ça arrive. Des Kernel Panic sous Linux et sous Mac OS X aussi, d’ailleurs, pas de jaloux.
Le
13/04/2017 à
14h
45
Ced-le-pingouin a écrit :
J’avais déjà été traumatisé par WinME, comme beaucoup. Surtout que celui-là, c’était à l’époque des Win9X, donc le multitâches foirait si une appli se comportait mal.
Pas vraiment, le multitâche préemptif est là depuis Windows 95. Le multitâche coopératif c’était sur les Windows 16-bits (3.x et inférieur). Il y avait même une protection (imparfaite mais bon) de la mémoire (d’où les fameux plantages de logiciels avec la fenêtre “Ce programme va être arrêté car il a effectué une opération non conforme.”)
Le
13/04/2017 à
14h
41
abitbool a écrit :
Y’avais quand même très souvent des drivers qui faisaient planter XP
L’autre problème majeur c’était IE6…
Boarf, si t’avais des drivers graphiques vraiment foireux en particulier, ça pouvait être un soucis, m’enfin non c’était pas “très souvent”. Des écrans bleue sous XP, j’ai du en voir à peine une demi-douzaine en 8 ans. Et pourtant j’étais du genre à bidouiller et à installer des trucs et des machins propres à pourrir le système (WindowBlinds et compagnie).
Le
12/04/2017 à
22h
24
Antonio59200 a écrit :
C’est ça, l’interface chaise-clavier n’était pas le seul à constater l’instabilité d’XP, même en l’utilisant correctement, après, c’est sur qu’on peut très bien garder et faire tourner des années un XP, ça n’empechera pas d’avoir des BSOD et plantage récurrents…
Nan nan, on est tous là à te le dire, et je me joins aux autres : Windows XP était stable et si tu étais incapable de le maintenir stable, il faut t’interroger sur ce que tu lui faisais subir de délirant par manque de connaissances élémentaires.
Windows XP avait de sérieux problèmes de sécurité, mais il était stable et ne plantait qu’exceptionnellement quand il était pas vérolé jusqu’à la moelle. Comme tous les Windows basés sur un noyau NT. Seuls les noyaux Windows 9x (ME compris) et 3.x avaient de réels problèmes de stabilité même lors d’un usage normal.
Le
12/04/2017 à
22h
19
Tohrnoriac a écrit :
c’était aussi un des grands changements de vista par rapport à XP, la gestion des droits d’écriture et cie, et la localisation des fichiers dans des endroits bien spécifié
Aka l’effet, “comment ça je peux plus enregistrer les paramètres de mon programme dans C:\Program Files\.ini ? Qu’est-ce que vous voulez dire par là ? Ou c’est que je suis censé les enregistrer alors ?” (quand c’était pas carrément C:\Windows.ini).
J’y vois un refus des idées de Le Pen bien plus qu’un refus de l’idée de la licence globale.
Cela dit, ces débats sont un peu d’arrière-garde de nos jours maintenant que tout le monde récupère sa musique à peu près à volonté sans pirater via Youtube, Spotify, Deezer etc. Le temps du p2p paraît loin.
Sinon, on voit que globalement les idées floues qui n’engagent à rien ont la côte, alors que les idées concrètes dont on connait exactement les effets, pas trop. Sans doute parce que dans les premières, on projette un peu ce qu’on veut y voir et ça reste un peu porteur d’espoir, alors que les idées concrètes on a vite fait de se dire “mouaip, c’pas ça qui va changer ma vie”.
Donc tu peux certifier qu’il n’y a absolument aucune raison technique ? Tu fais parti des devs du kernel Windows ?
Bah c’est pas très compliqué : Windows 7 fonctionne à l’heure actuelle sous Kaby Lake. Or, il est en phase de support étendu donc ne subit plus d’amélioration, de bugfix ou de modification significative. Juste le patchage des habituelles failles de sécu.
Donc a priori s’il tourne aujourd’hui, il y a aucune raison qu’il devienne soudainement incompatible demain. Si Microsoft bloque les mises à jour, c’est par choix et non par nécessité. Parce que bon, tu me feras pas croire que c’est le patchage d’un buffer overflow dans notepad.exe qui va rendre soudainement Windows 7 incompatible avec Kaby Lake hein, sachant que comme le dit la niouze, ça reste du x86/x64 derrière donc compatible au niveau binaire.
Par exemple une relation “numérique” avec une fille ça veut dire que c’est platonique et à travers un écran, alors qu’une relation “digitale” c’est quand tu l’emmènes au cinéma par exemple.
Donc digital c’est plus moderne.
Pour moi une relation digitale c’est quand tu tentes de la faire jouir avec l’index et le majeur.
Le
06/03/2017 à
13h
26
tazvld a écrit :
Je ne comprend pas trop cette volonté d’inventer de nouveaux termes, il en existe déjà un pour “quantified self”, c’est “hypocondrie”.
" />
Le
06/03/2017 à
13h
25
J’avais jamais entendu parler de text neck, mais je les trouve pas mauvaises ces francisations cette fois.
Tu sais que le CA d’une entreprise n’est pas linéaire d’une année sur l’autre ?
Et bien mon année N a été “commerciale” et quasi pas productive, mon année N+1 a été bonne (ha oui, là, j’avais du cash comme jamais vu !), et l’année N+2 a été pourrie … j’y ai consommé tout ce que j’avais économisé en N+1.
Donc, au final, si, je me retrouve avec 1⁄3 de ce que je gagnais sur les 3 premières années d’existance.
Et heureusement qu’en N+1 je me suis versé le smic, ça m’a permis aussi de me le verser en N+2.
Ben, ouais… c’est la vie de chef d’entreprise. Mais tu sais aussi que c’est pas grave et que c’est normal, parce que normalement ta boîte grossit, tu investis dedans, elle développe une clientèle, ou encore elle acquiert une expérience et un savoir faire, bref… elle prend de la valeur. Et cette valeur, si tu es l’unique actionnaire de la boîte, tu en es l’unique propriétaire. C’est une forme de capital au même titre que les billets de banque, même si dans l’immédiat tu peux pas acheter de sandwich avec. Donc c’est normal aussi que tu te payes relativement peu le temps de la lancer pleinement, parce que tu te développes une autre forme de capital, on peut pas tout avoir.
Le
02/03/2017 à
13h
36
luxian a écrit :
urssaf, RSI, cipav, ça te dis quelques chose ?
Oui, je connais.
luxian a écrit :
Déclaration année N, savoir ce que tu vas vraiment payer en année N+2 avec rattrapage … tu comprends pourquoi il faut éconoliser ?
Oui oui, je connais les règles. Charges forfaitaires, régularisation à la hausse ou à la baisse 2 ans plus tard… un des vrais freins à l’entrepreunariat en France dont on parle jamais parce que c’est pas assez polémique et que ça permet pas à la gauche de taper sur la droite ni à la droite de taper sur la gauche.
N’empêche que l’argument “c’est scandaleux, depuis que j’ai ma boîte je me paye moins que pour faire le même boulot en tant que salarié” est bidon. Tu te payes moins parce que tu cherches à développer une entreprise qui t’appartient et qui représente aussi une forme de richesse, même si elle est pas sous forme de liquidités immédiatement utilisables. Ta boîte, c’est du capital au même titre que le pognon sur ton compte en banque. Donc ouais tu te payes moins, mais ton capital total augmente quand-même si ta boîte fonctionne normalement. Et ça, t’as oublié de le préciser à ceux qui, contrairement à toi et moi, n’ont pas les notions économiques pour s’en rendre compte, et sont prêts à te croire quand tu laisses entendre que t’as monté ta boîte pour être payé 3 fois moins juste par pur esprit de sacrifice…
Le
01/03/2017 à
16h
42
luxian a écrit :
Par contre, le travailleur indépendant chef d’entreprise te propose de créer ton activité, de payer tes charges sociales pendant 3 ans, d’avoir des hauts et des bas dans ton activité et de constater qu’au final en lissant sur 3 ans, tu t’es versé 30 % en rémunération (feuille d’impôt à l’appui) de ce que tu gagnais comme salarié.
En essayant de nous faire pleurer, tu oublies juste de préciser que les 30% de rémunération, c’est parce que tu investis massivement sur ta boîte et donc de l’enrichir, boîte que tu détiens et qui devient du patrimoine.
Bref, tu essayes de nous faire pleurer sur le fait qu’en choisissant de rediriger une partie de ton capital sous forme de patrimoine entreprenarial plutôt que de liquidités, c’est pô juste parce que tu peux pas en plus toucher un max de cash à côté.
C’est comme moi, c’est dégueulasse, quand je décide d’acheter un ordi à 1500 boules, personne veut me donner 1500 boules comme ça cadeau pour compenser. Trop injuste. :(
Le
01/03/2017 à
16h
22
odoc a écrit :
pour info, les prof ne sont pas en vacance l’été mais subissent une mise en disposition automatique. Bien qu’ils soient payés sur 12 mois, le salaire est calculé sur 10 mois.
Ceci est une légende urbaine. Les profs reçoivent bien douze fois, entièrement, le salaire prévu par les grilles de rémunération des fonctionnaires d’État de catégorie A. La raison pour laquelle ils gagnent moins d’argent que la plupart des autres fonctionnaires de catégorie A est que les profs bénéficient de très peu de primes, comparativement aux autres corps de la fonction publique où les primes peuvent représenter une part importante du revenu mensuel.
J’ai vécu avec 1100€ dans 17m² dans Paris avec un loyer à 650€ pendant mon stage de 6 mois… Je te dirais même que mon compte épargne était plus rempli à la fin qu’au début. Alors oui, avec 1000€ en province c’est tout à fait réalisable, sachant que pour un loyer moins cher, tu as beaucoup plus grand et un jardin.
Après tu as peut être passé tes années d’études dans les bars aux frais de papa-maman, mais pas moi ;)
Heu… dans le fin fond du trou du cul du monde peut-être, mais dans ce cas il te faut la voiture, l’assurance, l’essence et l’entretien, ce qui représente un coût significatif. Sinon dans n’importe quelle grande ville ou ville moyenne, pour 650€ t’as un 2 pièces avec peut-être un balcon.
En tout cas, je sais pas comment tu faisais mais ça me paraît difficilement réalisable. Si on prend une base de 1100€ - 650 de loyer et avoir une voiture, il faut compter :
1100€ - 650 = 450
électricité/gaz/chauffage (50€ si le logement est petit et/ou très bien isolé) = 400
internet/mobile = 365
assurance voiture = 280 si ton assurance est pas trop gourmande
assurance logement = 265
mutuelle = 240 (là encore, si pas trop gourmande)
un plein par mois (pour être gentil) = 180
la bouffe, l’INPES estime que pour manger équilibré le strict minimum c’est 3,5€/personne/jour donc 3.5 * 30 = reste 75
l’entretien de la voiture, 250€/an me paraît être un minimum (certaines années c’est moins mais certaines ce sera beaucoup plus) = 54
la redevance, réparti sur un an = 40
les habits, on va dire que y a pas besoin de grand chose, disons 10€/mois = 30
Taxe d’habitation, il faut compter grosso-merdo un mois de loyer par an de mon expérience, réparti sur 12 mois ça t’amène à -24€ (à 1100€/mois t’en es pas exonéré a priori)
frais bancaires + cotisation carte (à ce niveau de revenu tu peux te gratter pour les banques en ligne) = -31€
Et on n’a pas encore commencé à parler loisirs, culture, épargne, remplacement des équipements informatique/portable/électroménager, menus travaux (plombier, électricien…), coût pour s’équiper, produits d’hygiène/cosmétique et autres menus objets (sacs poubelles, ampoules, piles), timbres, médicaments non-remboursés (surtout qu’avec une mutuelle à 25€ c’est pas ouf), lunettes, et on est parti du principe que ton loyer comprenait déjà l’eau, la taxe ordures ménagères et les charges de copro. On part aussi du principe qu’ayant la voiture, tu n’as besoin de 0€ de transports en commun (mais que tu te contentes quand-même d’un seul plein par mois).
Alors peut-être je me trompe hein, mais mon petit doigt me dit qu’à 450€/mois, tu avais :
peu ou pas d’assurance à payer
pas eu besoin de t’équiper
peu ou pas de dépenses d’entretien de voiture
que tu as acheté peu de fringues dans l’intervalle
peu ou pas de dépenses de santé, notamment que tu t’es pas acheté de lunettes sur tes fonds propres dans l’intervalle
que tu avais déjà la voiture, ou pas de voiture
que tu es évidemment pas parti en vacances, ni n’a tellement voyagé
que tu n’as pas payé d’impôt ni de redevance pendant ces 6 mois
Et là effectivement c’est jouable. Sauf que c’est pas généralisable à tout le monde et sur le long terme.
À 1000€/mois dans une ville moyenne on peut s’en sortir sur le long terme, à condition de pas avoir de voiture et un loyer pas trop gourmand. Sinon, on se retrouve forcément dans la panade à long terme quand une tuile nous tombe dessus. Trop de coûts incompressibles, pas assez de possibilité d’épargner.
Le
26/01/2017 à
15h
13
indyiv a écrit :
Effectivement dans certaines situations (difficulté de trouver mieux qu’un emploi a mi temps au smic horaire) il sera totalement ridicule de preferer galérer que de toucher le Revenu Universel.
Le truc, c’est que tu choisis pas entre l’un et l’autre. Tu choisis entre juste l’un, ou les deux en même temps. Parce que le revenu universel, tu continues à le toucher même si tu trouves un taf à côté. Là est l’intérêt de la chose. Avec le revenu universel, tu survis. Ensuite, tu taffes pour te payer les extras qui rendent la vie un peu plus sympa.
jinge a écrit :
à 750€ tu n’as pas d’impôts. A la campagne ou petite ville, tu fais 250€ de revenus au black (tu loues une chambre, des petits travaux d’aide à droite à gauche, un dépannage informatique, …) et tu te retrouves à 1000€/mois. Largement de quoi vivre!
Ouais ‘fin de base déjà si tu commences à calculer en partant du principe que tu vas frauder ça fausse un peu l’équation. Dans le genre, tu peux même t’en sortir pour 0€ si tu squattes un logement et que tu voles ta bouffe dans les magasins. Mais rappelons que le travail au noir est aussi illégal que le reste.
Et franchement, même en province, non avec 1000€ tu es pas “large”.
jinge a écrit :
J’ai vécu des années étudiant avec 700€/mois et je m’en suis bien sorti, je pouvais même mettre un peu de coté. Donc avec 100% de temps libre et un micro revenu supplémentaire il y a de quoi vivre! Après peut être pas de vie de famille, mais tu t’en sors quand même bien.
Heu ouais j’ai aussi été étudiant, je pense que tu réalises pas certaines choses :
Tu payais combien pour les transports ? Oublie pas que t’auras pas la réduc’ étudiante là. Ce sera plein tarif. À supposer qu’il y ait des transports performants puisque tu parlais de petite ville ou de la campagne… attention à pas dépendre de la voiture. En tant qu’étudiant je suppose que tu avais pas de voiture dont tu devais payer assurance, entretien, essence etc., je me trompe ?
Tu avais combien de m² pour ton logement ? Tu le payais combien ?
Tu payais combien ta mutuelle ? Ton assurance logement c’est toi qui la payait ou papa-maman ?
La facture d’électricité c’était compris dans ton logement ou pas ? Et si non, combien tu payais ? Au fait, tu as conscience qu’en vivant toute la journée chez toi, ta facture de chauffage va significativement augmenter par rapport à l’époque fac ?
Tu avais quoi comme équipement style frigo, congélateur, etc. ? Tu les as payé avec tes sous ou c’est papa-maman qui te les ont donné pour ton emménagement ? Tu pourrais vivre avec le même niveau d’équipement aujourd’hui ? Et si ton frigo te lâche tu le remplaces comment ? T’as provisionné les sous pour ce genre d’imprévus ?
Tu payais quoi comme taxe d’habitation ? Tu payais ta redevance ?
etc.
Fais le calcul, en réalisant tout ce que tu payais pas - ou moins cher - en tant qu’étudiant, et aussi quels sacrifices de niveau de vie tu faisais parce que t’étais jeune et que tu t’en foutais… Tu vas voir, même avec 1000 balles, on fait pas de miracles…
Le
26/01/2017 à
15h
01
sscrit a écrit :
coucou
les impôts locaux sont indexé sur les revenus " />. je suis proprio -> pas de crédit, pas de loyer, mes enfants ont moins de 18 ans et ne sont pas éligible au revenu universel. la taxe foncière ? il y a des condition dans les quelle tu ne la paye plus je peux en faire partie facilement.
pour l’eau c’est un service universel, les conseil regionaux et mairie paye les factures des personnes qui ne peuvent pas le faire. l’électricité pareil, tarif social de l’électricité.
si Hamon mets le RU a 750€, je reste a la maison ! et avec la prime de rupture conventionnelle je m’achète une cheminée !
Tu idéalises totalement la situation des personnes aux minimas sociaux. Tu rêves tout debout si tu crois que dès que tu passes sous un seuil de revenu “tout est gratuit YOLO c’est cool”. Le tarif social de l’électricité, c’est 10 ou 15% de réduction sur ta facture, rien de plus. Les collectivités qui payent tes factures en retard, c’est après t’être battu, avoir passé 4 commissions, t’être fait sermonner à chaque fois, avoir subi des réductions de débit ou des coupures, et avoir accepté un plan d’échelonnement de ta dette. Et à condition que tu sois effectivement en incapacité réelle de payer. C’est pas un truc qui est offert automatiquement à quiconque vit aux minimas sociaux, loin, très loin de là. Les impôts locaux, bien qu’indexés sur les revenus, ne sont pas nuls. Et ainsi de suite.
Alors à la vérité, oui, si tu es proprio et sans crédit, à 750€ tu commences à pouvoir vivre, surtout en province, mais sans extra, tu vas vite t’en rendre compte. Le jour où ton frigo te lâche, tu vas vite t’apercevoir que tes économies vont fondre comme neige au soleil pour le remplacer et que ton livret va être très lent à se reconstituer, parce que 750€ ça laisse pas beaucoup de marges (pour une personne seule, ~200€ de factures mensuelles, ~300 Euros de bouffe, ~100€ sorties/loisirs/habillement, ~30€ transports [à condition d’abandonner tout espoir d’avoir une voiture parce que ça coûte], + les dépenses de santé, de banque [ah oui à 750€ tu peux oublier les banques en ligne gratuites] etc.)
Le
23/01/2017 à
23h
25
ActionFighter a écrit :
Je crois qu’il y en a qui s’emballent beaucoup concernant la robotisation.
Un point qui est très peu évoqué par les partisans du revenu universel, qui prennent souvent comme argument l’automatisation, c’est la question des ressources nécessaires, et donc des matières premières et de son commerce.
Si l’automatisation permet effectivement de mécaniser certains travaux dont des boulots pénibles, les matières premières utilisées ne sont déjà pas inépuisables, et pour l’instant pas énormément recyclées, ou dans des conditions désastreuses, et proviennent pour beaucoup de filières capitalistes néo-coloniales, profitant de bas prix en s’arrangeant avec le pouvoir local. Les terres rares, qui portent bien leur nom, sont déjà l’objet d’un combat économique et social acharnées dans les pays où elles sont exploitées, il ne me semble pas judicieux de compter sur ça pour assurer une quelconque libération des individus.
Évoquer l’automatisation massive pour promouvoir un changement de paradigme économique uniquement en France n’a de pas sens. Cela reviendrait à continuer à s’appuyer sur l’exploitation d’autrui pour continuer à vivre “pénard” dans une économie mondialisée. Un changement de paradigme économique réellement progressiste ne peut pas se faire sans sortir du productivisme, et sans volonté de se débarrasser du caractère spoliateur du capitalisme mondialisé. Et le meilleur moyen pour moi se trouve dans la socialisation du marché du travail allié à une forte décroissance.
Le truc, c’est qu’il y a pas que les tâches manuelles qui s’automatisent à grande vitesse. Les taxis et VTC sont en passe d’être remplacés par les voitures autonomes, les traducteurs seront probablement remplacés dans 15 ans par de la Machine Translation devenue vraiment efficace, on arrive même à programmer des ordinateurs à écrire des articles de news quasiment aussi bien qu’une dépêche AFP… et puis la compta, le classement, les RH, tout ça ce sont des tâches qui vont s’automatiser. Il restera sûrement un ou deux humains derrière pour surveiller tout ça, mais là où t’as aujourd’hui un service d’une boîte qui fait bouffer 30 personnes, demain elle en fera bouffer que deux. Avec le deep learning, beaucoup de professions intellectuelles sont aussi menacées.
Cela consommera relativement peu de ressources (un peu d’énergie, mais peut-être même moins que celle consommée par un humain qui bosse devant son PC) et étend le problème bien au delà de la question des ouvriers et balayeurs.
Le
23/01/2017 à
23h
20
gjdass a écrit :
Je veux pas faire mon méchant capitaliste/libéraliste de base mais on est pas déjà le pays le plus imposé d’Europe,
On se bat entre la première et la troisième place en général, avec la Belgique et le Danemark. En général on est deuxième derrière de le Danemark.
gjdass a écrit :
avec la meilleurs couverture santé (et la plus chère par la même occasion), avec les droits au chômage parmi les plus “cléments”, avec le plus d’aides sociales cumulées existantes (je ne dis pas qu’elles sont efficaces, juste qu’on en a tellement qu’un ayant droit ne sait même plus à quoi il a droit) ?
Pas tant que ça. Notre système est généreux mais pas significativement plus que la moyenne. Ce qui coûte cher chez nous c’est que :
La santé est comptabilisée comme public ce qui n’est pas le cas partout, mais en même temps pas étatisée (on a une couverture santé étatisée mais la médecine est libérale).
L’éducation nationale française coûte extrêmement cher pour tout un tas de raisons
On a une des plus grosses armées d’Europe, voire la plus grosse.
gjdass a écrit :
Je sais pas si c’est vérifié mais j’ai vu dans “la rubrique de l’éco” d’une chaine TV ce matin que dans sa version la plus aboutie (= tout le monde), le revenu universel couterait 400 Milliards d’euros par an, soit 20 points de PIB. Je suis pas un économiste reconnu mais faut arrêter le crack quand même … On peut déjà plus assumer financièrement notre régime actuel qu’ils veulent en rajouter à coup de tractopelle.
Ça dépend comment on compte (à combien on met le revenu, est-ce que les mineurs y ont droit, etc.), mais en gros à la louche oui ça coûte quelques centaines de milliards d’euros. C’est infinançable en gardant grosso-modo le même système de financement de l’État. L’idée d’augmenter un peu la TVA par-ci, un peu la CSG par là, de faire des économies sur les autres prestations sociales et sur la gestion, c’est assez illusoire. La seule solution est de revoir de façon très radicale le système d’imposition.
La proposition qui a le plus de sens à mon avis, c’est celle de la grosse flat tax s’ajoutant au reste. Une flat tax à 50% sur l’ensemble des revenus sauf ceux du revenu universel, en plus des IR déjà en place à l’heure actuelle, suffirait à financer un revenu universel de 1000€/mois/adulte et 200€/mois/mineur.
Une flat tax à 50% en plus du reste, ça paraît gigantesque… mais ne pas oublier que tous les adultes toucherait 1000€ de plus par mois, ce qui laisse plus de marge pour payer ses autres impôts. Une famille de deux adultes + deux enfants, c’est 28800€ de plus par an qui leur revient (non-imposables, ceux-là). Ça laisse de la marge pour payer ses impôts, même augmentés significativement !
Une simulation a été faite et il apparaît que les 80% les moins riches de la population verraient leurs revenus augmenter (beaucoup pour les plus pauvres, très peu pour les plus proches de 80%). 8 personnes sur 10 y gagneraient. Restent les 20% les plus riches qui y perdraient effectivement, là encore pas tous de la même manière : en moyenne seulement 5,5% de perte pour les gens situés au neuvième décile (les gens qui sont entre les 80 et les 90% les plus riches), mais jusqu’à ~30% pour les 1% les plus riches et même ~44% de perte pour les 0,1% les plus riches.
Évidemment, cela ne marche que si les 1% les plus riches ne s’exilent pas fiscalement… là est la difficulté.
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Il y a quelques années, le milieu de gamme se payait entre 200 et 300 Euros… les prix ont été multipliés par 2,5 en quelques années.
Je comptais me prendre une 2070… à ce tarif là, certainement pas. Je veux bien être pris pour un con mais jusqu’à un certain point seulement. On a sa dignité.
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La branche mémoire de Toshiba ça inclut les disques durs ? Parce que de mémoire, lors du rachat d’HGST, WD avait déjà été obligé de vendre une part non-négligeable des lignes de fabrication de disques durs d’HGST à Toshiba pour que le rachat soit autorisé par les régulateurs internationaux. Si WD rachète la branche mémoire de Toshiba et que ça inclut les disques durs, ça risque de pas passer chez les régulateurs…
Poussée par le e-commerce, Chronopost va livrer le dimanche
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Le 05/09/2017 à 15h 00
Le 05/09/2017 à 14h 58
Le 05/09/2017 à 14h 28
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Le 05/09/2017 à 12h 20
Le 05/09/2017 à 12h 15
Le 05/09/2017 à 12h 01
Le 04/09/2017 à 17h 12
Tiens une question à tous ceux qui se réjouissent de voir Chronopost le dimanche “sur la base du volontariat”, une question.
Vous vous êtes jamais demandés pourquoi les livreurs Chronopost, une fois sur deux ils sonnent même pas chez vous, ils lâchent un avis de passage et se barrent en courant en faisant mine que vous étiez pas là ?
La réponse est simple : parce qu’ils sont payés une journée de 7 heures, mais que leur tournée, ils auraient besoin de 9 heures pour la faire correctement en entier. Du coup, trois choix s’offrent à eux :
La réalité du monde du travail dans une boîte comme celle des sous-traitants standard de Chronopost, c’est celle-là.
Et dans ces circonstances, vous croyez vraiment que pour le travail de dimanche et leur jour de congé dans la semaine, on va leur demander leur avis et se contenter des vrais volontaires qui adorent ça ?
Le 04/09/2017 à 16h 47
Le 04/09/2017 à 15h 48
Le 04/09/2017 à 15h 29
Le 04/09/2017 à 15h 01
Le 04/09/2017 à 13h 35
Le 04/09/2017 à 13h 32
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La licence globale n’a plus la cote chez les artistes-interprètes
21/03/2017
Le 21/03/2017 à 11h 52
J’y vois un refus des idées de Le Pen bien plus qu’un refus de l’idée de la licence globale.
Cela dit, ces débats sont un peu d’arrière-garde de nos jours maintenant que tout le monde récupère sa musique à peu près à volonté sans pirater via Youtube, Spotify, Deezer etc. Le temps du p2p paraît loin.
Sinon, on voit que globalement les idées floues qui n’engagent à rien ont la côte, alors que les idées concrètes dont on connait exactement les effets, pas trop. Sans doute parce que dans les premières, on projette un peu ce qu’on veut y voir et ça reste un peu porteur d’espoir, alors que les idées concrètes on a vite fait de se dire “mouaip, c’pas ça qui va changer ma vie”.
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