Je me suis mal fait comprendre. Le marché du pétrole n’est pas comparable par nature à celui de l’oignon : le cours du pétrole est vital et a une influence extrêmement importante dans beaucoup de domaines. Le cours de l’oignon devrait être comparé à celui du piment, par exemple (comparaison avec produit similaire).
Certes mais je ne connais pas de MAT piment US avec un historique long. Le caractère “vital” plaide de toute manière pour une mise en MAT, ce qui est le cas (céréales, pétrole, gaz, etc).
white_tentacle a écrit :
Alors déjà, il va falloir sourcer un peu le 1. Ensuite, c’est un critère pertinent puisqu’il permet d’identifier l’origine des phénomènes observés : par exemple, la différence de volatilité observée est elle liée à la MAT ou à la différence de nombre de transactions sous-jacente ? Ce point est amha important dans la compréhension des phénomènes (plus que juste choisir la période qui convient bien à son discours).
C’est un point facile à évacuer : sans MAT les transactions sont limitées du fait du très petit nombre d’intermédiaires parce que le marché n’est pas liquide (il est physique), alors que dans l’autre cas c’est l’opposé. Typiquement, tu peux trouver jusqu’à 12 transactions entre le producteur et le client final sur le CBOT (moins en Europe, je crois).
white_tentacle a écrit :
« mêmes règles difficiles à déterminer » = on ne sait pas lesquelles c’est, mais promis, ce sont les mêmes :). Sérieusement, il faut admettre qu’on ne comprend pas grand chose à ces systèmes (tu peux rajouter la réponse immunitaire dans le tas, c’est assez fun aussi), et qu’il est complètement hypothétique d’en tirer des analyses pertinentes et encore plus des règles générales. Des phénomènes observés similaires peuvent trouver leurs explications dans des mécanismes radicalement différents.
Étudier les phénomènes non-linéaires n’est pas aisé, mais on commence à les découvrir et à les quantifier, et c’est tout l’intérêt de la théorie de les avoir discerné et rassemblé sous une même discipline d’étude pour indiquer leur ubiquité dans la nature.
Comme souvent, c’est ce que l’on voit. Ce que l’on ne voit pas, c’est le gain énorme par les vendeurs et pour Porsche (contrôle de la destinée de WV), ce qui représente plus que ce qu’ont potentiellement ‘perdu’ des hedge funds (s’ils ont été trop stupides pour ne pas se couvrir par ailleurs).
white_tentacle a écrit :
Sauf que tout ça ne fait pas consensus. Tu vas trouver des sources qui vont dans ton sens (principalement chez les orthodoxes), d’autres qui disent le contraire (principalement chez les hétérodoxes). C’est sur ce point que j’essaie d’attirer ton attention : affirmer cela avec autant de certitude que tu le fais est au minimum audacieux.
J’affirme avec la certitude mesurée de l’ex-scientifique que je suis, càd jusqu’à preuve du contraire, face à une position populaire intenable. C’est de la science théorique cutting-edge dont la valeur réside dans le niveau explicatif élevé fourni et la reconnaissance récente de la grande variété de ses systèmes. Ce n’est pas pour nier qu’on ne trouvera pas plus tard d’autres explications tout aussi convenables. Le lien en PDF que je donne plus haut sur l’étude des ses systèmes montre tout l’intérêt d’une approche nouvelle pour généraliser les caractéristiques et propriétés propres à leur classe.
Le
24/09/2015 à
10h
50
thorspark a écrit :
Tu ne sais pas ce que je vote donc tu es mal placé pour me taxer d’exemple chimiquement pur de co-responsable de ce système.
Je ne me permettrais pas pour ma part de porter un jugement sur ta personne , je préfère m’attaquer aux idées.
Quant à une pseudo incohérence dans mes propos, j’ai beau relire, je ne la vois pas. Des raccourcis certainement pour ne pas étendre un post sur 5 pages, là oui, mais tu fais exactement les mêmes raccourcis.
Je ne prétends pas réexpliquer tout l’historique qui nous a mené à la situation actuelle, ni ses causes profondes car il faudrait réexpliquer les fondations du système capitaliste, ce que de nombreux livres font très bien.
Et pour ce qui est de la recherche, je suis très bien instruit sur le sujet, merci de t’en inquiéter.
Enfin, pour ce qui traite du sujet du gouvernement US et de sa politique menée jusqu’à aujourd’hui, il est vain de croire qu’il est l’unique responsable du désastre. Certes il porte une part importante de la responsabilité, mais ne serait-ce qu’en regardant leur système électoral, on se rend rapidement compte que les décisions économiques sont en grande partie imposés par les sociétés privées qui financent les campagnes.
En France nous avons exactement les mêmes, et les lobbys ont les coudées franches pour faire passer de nombreux textes qui les arrangent, quel que soit le gouvernement en place.
Il s’avère qu’au final ce débat est inutile, puisque nous pensons la même chose sur le sujet avec une approche différente. Tu considères que le système fonctionne, en te plaçant du point de vue de ceux qui sont dépositaires du pouvoir (politiques et sociétés privées) et je considère qu’il échoue, parce que je me place du point de vue de tous les autres, qui subissent cette sorte de dictature et sont trop hébétés pour réagir, même si ça commence à craquer dans plusieurs coins du globe.
3/ Si tu ne recherches pas les causes réelles des évènements (c’est à dire autrement qu’en lisant la presse, écoutant la radio, ou pire regardant la TV), alors tu admets ta défaite contre le système de sociale-démocratie et il n’y a effectivement pas lieu de discuter.
4/ Même chose, les causes ne proviennent pas “des fondations du système capitaliste” mais de son dévoiement par le pouvoir politique et sa négation de ton propre pouvoir (dilution du vote, substitution de ton porte-monnaie, désinformation, etc).
5/ Et le système politique US a été mis en place par ? Les politiques US.
6/ Non bien au contraire, je considère qu’il ne fonctionne pas pour les principaux intéressés (nous) car on nous a dépossédé subtilement de nos degrés de liberté par délégation de cerveau et en échange de pacotilles, et il maintient le statu quo par des écrans de fumée tel que la peur du spéculateur, justement. D’où ma tirade sur l’incohérence.
Le
24/09/2015 à
10h
06
white_tentacle a écrit :
2 points :
le marché du pétrole n’est pas si volatil que ça
pour une comparaison honnête, il faudrait aussi comparer le nombre de transactions (en particulier, ce point pourrait peut-être expliquer dans le cas de l’oignon les différences entre les années 60 et 90).
1/ C’était aussi le but du graphique que de le montrer par comparaison…
2/ Le nombre de transactions est (par définition) biaisé à la baisse sans MAT et à la hausse dans un MAT. Donc ce n’est pas un critère pertinent.
white_tentacle a écrit :
Transposer les mécanismes à l’œuvre dans le vivant à l’économie humaine est un exercice extrêmement aléatoire. De plus, les crises dans le vivant peuvent elles aussi être extrêmement violentes (la fin de l’ère primaire, par exemple).
La théorie des systèmes permet de montrer les mêmes mécanismes sous-jacents et les mêmes réponses stimulées pour les mêmes types de systèmes quelque soit leur origine. L’économie, le cerveau, le climat sont tous des systèmes complexes obéissant aux mêmes règles, difficiles à déterminer certes parce que l’approche traditionnelle réductrice ne fonctionne pas (les propriétés du système émergent selon l’échelle de la structure).
white_tentacle a écrit :
Je ne suis pas sûr que tu te souviennes ce qu’il s’est passé à l’époque. Pour info, le volume de ventes à terme sur l’action VW a dépassé la quantité d’actions liquides sur le marché, entraînant un rachat frénétique de vendeurs à terme devant assurer leur vente et explosion temporaire du cours. Ça n’a rien à voir avec la situation de VW ou des constructeurs automobiles à l’époque, juste un effet néfaste lié à de la pure spéculation.
Je ne vois rien ici qui contredit mes explications précédentes : comme cela arrive souvent quand on tente de prédire le futur, les informations disponibles pour ont été soit insuffisantes, soit fausses soit non prises en compte (biais). La situation s’est décantée d’elle-même une fois ces dernières effectives et n’a rien couté à personne sauf aux participants. La montagne a accouché d’une souris.
white_tentacle a écrit :
La vente à terme fait sens pour le producteur de matière première : elle lui permet de s’assurer d’un prix de marché indépendant de fluctuations. De la même manière, l’achat à terme pour le consommateur final fait sens (même raison). Entre les deux, l’utilité de l’achat / vente à terme entre financiers purs (ou la vente à terme sur des produits financiers) est beaucoup plus discutable…
J’ai donné au-dessus des raisons de leur utilité économique (liquidité, information, réduction de l’incertitude, prévision).
Le
24/09/2015 à
09h
18
thorspark a écrit :
Hummmm … non.
Il ne sert à rien de remonter au sens premier du terme ou même au rôle des investisseurs tels qu’ils étaient prévus lors des débuts de la bourse, car si le terme est resté, le contexte a changé, de même que les objectifs et les motivations.
Quant à dire que c’est efficace, c’est pour le coup franchement faux, il n’y a qu’à regarder l’état de l’économie mondiale qui bien que plus riche qu’elle ne l’a jamais été, n’a jamais vu une telle proportion de personnes pauvres ou en état de famine à l’échelle mondiale. C’est bien la preuve que ce système ne fonctionne tout simplement pas.
Je veux bien te concéder que jusqu’au début des années 90, les spéculateurs pouvaient être comparés à des investisseurs puisqu’il prenaient effectivement des risques sur des sociétés/matières premières/… avec une vue sur le moyen/long terme et sur des perspectives d’évolution/croissance.
Ce n’est plus du tout le cas. 75% des transactions boursières aux USA se font maintenant sans intervention humaine (Trading Haute Fréquence) et le chiffre dépasse maintenant 50% en France. Ces transactions, faites à la milliseconde, ne tiennent absolument aucun compte du moyen/long terme, mais sont uniquement basées sur les variations à l’instant T des indices et autres valeurs boursières.
En gros, quand une personne physique prend une décision, qui peut ou pas être motivée par une vision à moyen terme, 3 autres décisions sont prises dans l’instant qui suit qui ne sont pas corrélées à cette vision mais à l’impact qu’elle a eu sur le marché.
Quand on voit que des techniques comme le Spoofing ne sont pas sanctionnées ou interdites, on ne peut qu’être méfiant devant le système boursier en général. Les subprimes en sont un autre exemple qui nous a coûté cher. Ce sont d’ailleurs exactement les mêmes qui ont fait regonfler la bulle financière au delà de ce qu’elle était en 2008 pour exploser de plus belle, comme cela se passe en chine actuellement.
Efficace ? Absolument pas. Je dirais plutôt que la bourse est devenue malgré elle le vecteur numéro 1 de la misère humaine, au profit d’un tout petit nombre, et sans aucun bénéfice pour l’économie réelle.
1/ Les objectifs sont exactement les mêmes qu’à l’origine et les 3 points que j’ai donné plus haut en sont l’interprétation moderne.
2/ Le système fonctionne effectivement très bien pour ceux qui sont au plus près des décisionnaires càd les politiques avec comme bras armés (ou comme épouvantail selon le moment) les banques centrales à leurs ordres et émettrices de fausse monnaie et enfin tout le système financier voulu par les politiques après décision politique US d’abandonner le standard or au début des années 70, et qui sont tous aux premières loges pour profiter des tombereaux d’argent produit à coût marginalement nul sur notre dos.
Mais ce n’est pas comme si je n’avais jamais dénoncé ce système pourri, mais revoté régulièrement par les mêmes (sans le savoir pour les moins hypocrites ou en tant que client-électeur pour les autres) qui le critique aussi et dont tu es un exemple chimiquement pur. " />
Ton exemple de subprimes est symptomatique de la superficialité avec laquelle on assène des pseudo-vérités de nos jours sans essayer de remonter aux causes originelles (la politique immobilière idéologique, électoraliste et imposée aux banques par les gouvernements US à l’égard des minorités incapable de rembourser).
Un peu plus de cohérence et de recherche serait un bon début.
Le
24/09/2015 à
08h
45
white_tentacle a écrit :
Oula, les analyses raisonnées en économie, bonne chance. Wikipedia donne des liens vers des articles qui défendent les deux hypothèses (grande stabilité du prix de l’oignon dans les années 60, grande volatilité dans les années 90).
Les ventes à terme, qui s’étalent dans le temps, peuvent contribuer à limiter la volatilité des cours, dans la mesure où la moitié des acteurs a des intérêts opposés à l’autre moitié, ce qui peut jouer un effet régulateur, mais à l’inverse on sait que ça peut provoquer d’énormes pics en cas de pénurie (cf le cours de volkswagen en 2008).
Sinon, c’est intellectuellement extrêmement malhonnête de présenter que quand il n’y a pas de vente/achat à terme, il n’y a pas de spéculation (ce que fait le premier lien que tu as donné, celui de l’adam smith institute). Ça montre bien un des problèmes de la discipline : les gens font des études et présentent leurs résultats de manière à ce qu’ils collent à leur idéologie.
Pour l’effet de la spéculation sur la stabilité des cours, là aussi les économistes s’opposent (la taxe Tobin est d’ailleurs née dans cette optique, limiter le nombre de transactions pour stabiliser les cours).
1/ Statistiquement, on peut tout faire dire à, et ne rien pouvoir conclure en ne comparant que 2 points (variabilités entre les années 60 et 90). Le graphique dans l’article est beaucoup moins trompeur puisqu’il représente une variation mensuelle comparée (et il aurait été parfaitement objectif si toutes les données disponibles avaient été utilisées).
2/ Les pics (de prix) sont transitoires et informent justement le marché d’une pénurie en incitant les agents à reporter leurs transactions afin d’étaler la disponibilité des ressources rares. De plus ce n’est pas comme si WV était la seule marque de voiture sur le marché.
3/ Et bien justement le graphique montre qu’en l’absence de MAT la volatilité est extrême comparé à un marché future réputé volatile dans l’imaginaire populaire. Cela ne veut pas dire que c’est systématiquement le cas dans un sens comme dans l’autre mais que moyenné sur une période suffisante comme aime le pratiquer les macro-économistes mainstream, inciter le marché à anticiper permet de limiter la volatilité.
4/ D’un point de vue général, limiter par contraintes les degrés de liberté d’un système complexe (CAS en anglais) diminue sa résilience, augmente sa susceptibilité aux stimuli exogènes (volatilité) et accroit la probabilité de chocs (changements de régime) soudains (voir ici et là pour des explications et exemples).
Le
24/09/2015 à
07h
58
thorspark a écrit :
Rien à voir.
L’agriculteur est le producteur et le détenteur du bien à la base. Il ne joue pas avec les marchandises des autres.
Le spéculateur boursier au contraire ne produit absolument rien d’autre que de l’argent sur du vent. Et son intention première est de faire de l’argent rapidement, rien d’autre.
Il n’y a rien de noble dans les spéculations boursières.
Spéculer, du latin speculare : observer, anticiper
L’un et l’autre font du management de risque (potentiellement rémunéré s’ils ont raison, à leur frais s’ils ont tord), c’est à dire qu’il retarde la pénurie pour ceux qui en ont le plus besoin en démotivant les achats de ceux qui peuvent attendre quand le marché est tendu, et l’inverse quand le marché est lourd.
Deuxièmement, les 2 fournissent des informations sur l’état du marché présent et future (sur des durées différentes), en incitant les agents en amont et en aval à s’adapter à la situation plutôt qu’à la subir, càd en incitant les producteurs à investir dans leur outil de production et les consommateurs à ralentir leur consommation.
Troisièmement, ils rendent liquide (au sens économique) des ressources qui ne le sont pas, en fournissant des ressources financières, en facilitant les échanges, en réduisant le temps d’adaptation, et en limitant les pertes physiques.
Comme dans tous les domaines, la perfection n’existe pas et un certain degré d’irrationalité due à l’incertitude et à des biais purement humains peut conduire à des situations non souhaitées : ces évènements ne justifient économiquement aucune intervention exogène amplificatrice de volatilité et systématiquement plus délétère à terme.
Conclusion : les investisseurs traditionnels (agriculteurs) ou financiers (spéculateurs, hedges) remplissent la même fonction économique (et donc sociale) sur des durées différentes et complémentaires d’information sur l’état d’un marché présent et des probabilités sur son état futur, permettant aux autres agents économiques d’anticiper leurs actions ou non-actions.
Ce n’est peut-être pas noble, mais c’est efficace.
Le
23/09/2015 à
21h
22
white_tentacle a écrit :
En l’occurence, d’après wikipedia sur le cas précis de l’oignon les avis sont partagés sur le bénéfice ou non de la vente à terme sur la stabilité du cours.
Rien de différent avec tout le reste, au final.
Je préfère les analyses raisonnées (théoriques, empiriques, phénoménologiques, etc) aux avis (surtout quand la source n’est pas fiable). Cf ma réponse précédente.
Le
23/09/2015 à
21h
10
Mimoza a écrit :
Forcément quand on choisi bien son exemple on trouve toujours ce qui nous intéresse. Mais c’est bien connu la bourse ne fait pas varié les prix de manière délirante même si la ressource existe un quantité suffisante " />
J’ai illustré le principe par un exemple, celui donné par l’article. Si tu veux en savoir plus sur un des rares consensus en économie, il y a des études empiriques et théoriques pour cela.
L’histoire des oignons est symptomatique dans son aberration : comparée à beaucoup d’autres, l’évolution de son cours est franchement chaotique (climatique) et montre empiriquement l’effet lisseur du trading à terme (que les ignares nomment généralement ‘spéculation’).
C’est donc une bonne nouvelle pour le bitcoin (reconnaissance) même si sur le fond cela ne change pas grand chose.
Donc selon toi, si on a pas de métriques pour mesurer le succès c’est forcément un échec ? Il faut se rendre compte du virage important pris par rapport aux méthodes traditionnelles, c’est encore jeune et on a effectivement pas encore suffisamment de recul pour émettre un jugement définitif.
Pour avoir testé Mes aides, c’est une très belle évolution, avec la simulation de quasiment toutes les aides de l’Etat (bourses étudiantes, RSA, CMU, ALS, etc.) dans un seul outil. Le tout sous licence libre, donc librement étudiable et réutilisable.
Avant, il fallait se farcir ceux de l’URSSAF, des impôts, de la CAF, etc.
On est qu’au début, et c’est tout de même très prometteur et rien ne justifie d’être aussi négatif. Compte tenu de la jeunesse de cette approche, on peut évidemment émettre des réserves.
Tu ne sembles pas avoir saisi mon point principal : comme ton exemple le montre bien, la finalité de ces réalisations est de redistribuer plus facilement encore aux clients finaux (en prévision de la prochaine échéance électorale) ce que l’on a extorqué illégitimement à ceux qui le méritent vraiment (les travailleurs).
Les méthodes utilisées pour ce faire ne servent qu’à faciliter l’escroquerie politique. Je ne vois pas en quoi s’extasier.
Le
22/09/2015 à
19h
53
ColinMaudry a écrit :
Tu te bases sur quelles informations pour être aussi négatif? De mon point de vue les startups d’Etat ont été moins coûteuses et plus efficaces que les plans quinquennaux. Voir Mes aides, marchés publics simplifiés, la base d’adresses nationale, et j’en oublie.
Ils ont intégré des méthodes de management/production entrepreneuriales modernes et décider de payer le talent à sa juste valeur, c’est un bon point.
Mais une méthode n’a jamais remplacé de la motivation et l’emploi d’une terminologie in the wind et un peu racoleuse n’implique nullement l’atteindre de l’objectif, surtout s’il est peu ambitieux. Aussi quel taux d’échec pour 1 mise en prod. réussie ? Quels critères objectifs pour mesurer cette dernière ? On ne sait pas.
In fine ce sont nos impôts qui financent ces micro-structures de bureaucratie avancée : une réussite ou un échec ne leur coute rien personnellement.
Le
22/09/2015 à
16h
26
start-ups d’État
Incubées avec nos impôts avant la naissance, dorlotées avec nos taxes après l’accouchement au forceps, assistées sur les fonds publics pour le développement, subventionnées pendant la croissance, sous perfusion étatique jusqu’à la mise à mort et finalement euthanasiées dans l’indifférence générale sauf de nos porte-monnaies. L’avenir s’annonce rose de déception avec notre argent.
Je ne gaufre jamais, c’est ton interprétation qui est parfois sujette aux écueils " />
Je reconnais mes erreurs quand je me trompe (c’est rare, d’accord) et adresse mes sincères félicitations quand les exemples fournis s’avèrent être des contre-exemples quasi-parfait (ce qui arrive fréquemment).
ActionFighter a écrit :
Il n’y a que toi pour y voir un tel glissement sémantique.
Les différentes parties étaient déjà pleinement conscientes des contraintes techniques qu’imposent le net et ses technos avant de poser le concept de neutralité.
La seule chose, c’est que les dérogations sont plus ou moins adaptées en fonction des contraintes techniques, même si j’avoue que le texte est suffisamment flou pour être interprétable de différentes manières concernant ces dérogations.
On va dire que les parties ont glissé sémantiquement par la force du marché : un “Internet ouvert” ne fait que décrire ce qu’il est déjà. S’ils respectent l’esprit de leur locution descriptive, les choses continueront comme elles l’auraient fait sans eux, et les couineuses de la sainte “neutralité” pourront aller se pendre avec leur câble Cat5e.
Le
22/09/2015 à
14h
54
ActionFighter a écrit :
Je ne sais pas pourquoi, je me doutais que tu ne serais pas d’accord " />
Tout au contraire, je reconnais avec joie que tu ne t’es littéralement pas gaufré cette fois-ci.
ActionFighter a écrit :
Je parle de la justice en tant que concept philosophique, pas d’institutions, ou d’ordre moral, parce que si l’on part par là, un mâle dominant foutant une trempe à un rival peut être considéré une forme de justice.
L’idée dérive du terrain, c’est justement mon point. Si on en vient à ces extrémités, le concept fumeux de “Neutralité du Net” a été recalé et remplacé par celui de “Internet ouvert” justement pour cette raison. Apparemment les ≓ parties ont compris les risques, une fois n’est pas coutume.
Le
22/09/2015 à
14h
39
Note : l’adjectif “analeptique” est déjà utilisé en pharmacologie. Lire “approche analepse” ci-dessus.
Le
22/09/2015 à
14h
32
ActionFighter a écrit :
En même temps, on ne va pas s’acharner à justifier la neutralité pour les quelques idéologues qui pensent qu’elle ne devrait pas exister " />
Ne serait-ce que le cas de YT illimité chez SFR, ça pose quand même un certain nombre de problèmes de discrimination et de concurrence (même si je sais pertinemment que tu n’accepteras pas l’argument, puisque le marché doit se réguler tout seul).
Les 3 premiers exemples n’en sont donc pas. Pour ton petit dernier, ta conclusion est magistrale, mes félicitations.
ActionFighter a écrit :
Le concept même de justice, et donc, de législation, n’existe pas techniquement ou ontologiquement sur le terrain. Pourtant, il me semble que ce soit loin d’être du vent.
Ce qui est historiquement faux puisque nombre de codes ont émergé au cours du temps pour écrire dans le marbre les solutions mutuellement satisfaisantes auxquelles étaient parvenues les parties, les conciliateurs, les juges ou les arbitres. Toute la différence qui existe entre l’approche analeptique et le constructivisme proleptique.
Le
22/09/2015 à
14h
16
ActionFighter a écrit :
C’est pourtant simple, tu as 3 exemples dans l’article.
Je n’en vois aucun qui a été pris pour justifier
ActionFighter a écrit :
C’est toi qui parle de légalisme.
Ce qui est complètement contradictoire avec ton discours, puisque selon toi, les problèmes de non-respect de la neutralité n’existent pas, et “Les FAI vont donc pouvoir continuer officiellement et légalement de proposer de la diversité techn(olog)ique selon les besoins de principaux intéressés : les clients. “.
Donc toujours selon toi, introduire une définition ne changera rien aux comportements.
J’entends par “légalisme” l’approche juridique de problématiques essentiellement techniques ou inexistantes (genre principe de précaution).
La neutralité n’existant techniquement ou ontologiquement pas sur le terrain, il ne peut y avoir de problème la concernant. Donc ta construction de mots s’effondre. Cf au-dessus pour l’inutilité de légiférer/réglementer sur du vent.
Le
22/09/2015 à
14h
05
WereWindle a écrit :
c’est ballot que tu sois pas en mesure de faire une réponse simple " />
Réponse que j’ai malgré tout, merci " />
Elle est juste avant ta réponse.
Le
22/09/2015 à
14h
02
ActionFighter a écrit :
Inexistant sur le terrain, c’est toi qui le dit.
J’avais déjà demandé un seul exemple sur les articles précédents, j’attends toujours.
ActionFighter a écrit :
Bien sûr que la neutralité est un concept plus idéologique que technique, puisqu’elle n’existe pas techniquement, tous les FAIs font plus de QoS. Ce n’est pas pour autant que la discrimination sur critère technique opérée actuellement efface tout intérêt du concept de neutralité.
Le légalisme détruit les fondements de la loi comme la sur-réglementation détruit les motivations à produire, comme la sur-fiscalisation sape les revenus fiscaux, etc. L’idée n’est pas très difficile à saisir.
Le
22/09/2015 à
13h
57
WereWindle a écrit :
je comprends pas du tout ce que tu veux dire… Si tu parles fibre/câble/xdsl/etc., il me semble que c’est hors sujet
Voudrais-tu expliciter ?
Tu n’as pas lu l’article ? Où vois-tu la neutralité spatio-temporellement pure, parfaite et absolue réclamée à cors et à cris par quelque irréductible jusqu’au-boutiste à la DLC auto-périmée ou autre ignare du même acabit ? Rien. On a tout juste une déclaration d’intention d’interdire une réalité inexistante, de graver dans le marbre ce que les FAI ou autres proposent déjà, tout en laissant la porte grande ouverte pour ce qu’ils pourraient proposer plus tard comme moyen de discrimination technique pour satisfaire des besoins particuliers.
Tout ça pour ça. Il y en a même qui vont crier à la victoire.
Le
22/09/2015 à
13h
40
ActionFighter a écrit :
Bref, le texte a le mérite d’exister, surtout s’il peut limiter certaines dérives commerciales, mais pour le moment, ça reste un peu confus et sujet à interprétation.
Ce qu’on remarque surtout, c’est l’acharnement légalistique à régler un problème inexistant sur le terrain. Mais ce n’est pas comme si les fumisteries intellectuelles de buzzwords non-sensiques colportées par des acharnés de l’égalitence briquée au jus de citron dataient d’hier.
Le
22/09/2015 à
13h
34
Et la discrimination techn(olog)ique explosa la neutralité idéologique en plein vol. Pas facile d’accepter la multitudes des besoins techniques réclamés par le terrain pour les monomères égalitaristes absolutistes.
Les FAI vont donc pouvoir continuer officiellement et légalement de proposer de la diversité techn(olog)ique selon les besoins de principaux intéressés : les clients.
Non, je ne suis ni hippie vivant dans la crasse, ni rentier. Je suis à mon compte et profite de l’argent public de l’administration où je travaille " />
Une manière comme une autre de récupérer ce qu’on extorque par ailleurs. Belle mentalité. " />
Le
22/09/2015 à
14h
20
ActionFighter a écrit :
Je taffe tout de même un peu entre deux commentaires " />
Et je suis presta, donc j’adapte mes horaires comme je veux, tant que je fais mon boulot " />
Ah ! tu n’a pas encore dépassé le stade f… you money. " />
Le
22/09/2015 à
14h
08
Déjà 15 commentaires aujourd’hui : ActionFighter glandouille sur NXI. " />
les communications [seront] instantanément détruites
Cela me fait songer à ce bon mot :
“La véracité n’a jamais figuré au nombre des vertus politiques, et le mensonge a toujours été considéré comme un moyen parfaitement justifié dans les affaires politiques.”
Hannah Arendt, 1951. Les origines du totalitarisme : le système totalitaire.
Mais il n’en reste pas moins qu’une économie peut manquer d’indépendance et subir la domination d’une autre.
Les facteurs qui conduisent à cet état de fait sont exogènes à l’économie (ie politiques). Aucun groupe d’individu ne possède zéro talent, aucun groupe d’individu ne possède aucun substrat naturel et donc aucun groupe d’individu est incapable de créer des ressources économiques et les échanger pour satisfaire ses besoins.
sr17 a écrit :
Il suffit d’observer le monde d’aujourd’hui pour comprendre que certains pays concentrent les entreprises gagnantes, les brevets et les richesses pendant que d’autres concentrent les problèmes, l’esclavagisme, l’exploitation sauvage des ressources.
Tous ces supposés ‘problèmes’ dérivent d’interférences (politiques) dans la sphère privée (économique) et des réponses fournies par les agents économiques pour les minimiser, les contourner ou en profiter. Cela n’a rien à voir avec l’économie, même si intuitivement aucun système ne permettra jamais l’égalitarisme absolu et outrancier exigé par certains dogmatiques obsessionnels et dans le même temps le respect des droits humains fondamentaux.
sr17 a écrit :
Le monde est aussi fait de pays qui ne jouent pas du tout le jeu des théories libérales, mais cherchent au contraire à en jouer pour mener des stratégie de domination économique.
Il y a autant de logique dans ta phrase que dans ton expression “indépendance économique” : soit ils en jouent, soit ils n’en jouent pas.
Le
19/09/2015 à
21h
08
sr17 a écrit :
Il suffit d’ouvrir un livre d’histoire pour comprendre que cela ne se vérifie pas.
Les idées sont toujours belles sur le papier. La réalité est malheureusement beaucoup plus compliquée.
Pourtant, ces penseurs du libéralisme n’ont pas complètement tort…dans la théorie. Sauf que le monde réel ne correspond pas du tout au laboratoire imaginaire idéal dans lequel leurs idées auraient une chance de fonctionner.
C’est un peu le même problème que le marxisme.
Et sans vouloir te vexer, en économie comme en politique, s’il suffisait simplement d’appliquer des idées toutes faites, cela se saurait depuis longtemps.
Tu n’a manifestement pas lu l’ouvrage qui est à l’opposé d’un recueil de théories ou de concepts abstraits mais décrit par l’observation (ce qu’on appellerait économétrie de nos jours) un système dans son milieu naturel (ce que tu nommes “réalité”).
Le livre en lui-même n’est en fait que la culmination d’un siècle d’observations et d’idées par d’autres auteurs et penseurs. Loin de n’avoir été qu’un “laboratoire imaginaire idéal”, son apport à l’économie et à la politique de son temps a été déterminant pour un changement de paradigme dans ces 2 domaines, et dont les effets nous parviennent encore aujourd’hui (mais pas pour tout le monde, apparemment).
Cela dit, il ne faut pas espérer qu’en lisant A. Smith on puisse régler les problèmes actuels d’un coup de baguette magique, mais si on pouvait déjà évacuer les mythes qu’il a torpillé il y a près d’un quart de millénaire, tel que celui d’“indépendance économique”, on aurait (un peu) avancé.
Le
19/09/2015 à
19h
47
sr17 a écrit :
c’est notre indépendance économique future qui en pâtira.
Ton anxiété oxymoresque d’“indépendance économique” a été réglée il y a environ 240 ans :
At one time, it was believed that importing more than was exported impoverished a nation because the difference between import and exports had to be paid in gold, and the loss of gold was seen as a loss of national wealth. However, as early as 1776, Adam Smith’s classic The Wealth of Nations argued that the real wealth of a nation consists of its goods and services, not its gold supply.
Too many people have yet to grasp the full implications of that, even in the twenty-first century. If the goods and services available to the American people are greater as a result of international trade, then Americans are wealthier, not poorer, regardless of whether there is a “deficit or a “surplus” in the international balance of trade.
L’algorithmique, même simple peut aussi servir a structurer sa pensée, “réfléchir” avant “d’agir” ce qui ne me parait pas forcement superflue quand je lis certain forum ou quand j’entends parler certaines personnes ! :)
Comme ton commentaire prescient le souligne, personne n’a daigné relever sa pertinence alors qu’il résume fort bien l’objectif affiché : apprendre à raisonner pour pouvoir agir sur son environnement, càd le maitriser plutôt que le subir, et donc responsabiliser plutôt qu’infantiliser. C’est un renversement de paradigme étonnant à l’EN.
Le
18/09/2015 à
14h
42
GeoOrw a écrit :
Je suis également très agréablement surpris par la justesse de ce propos : « S’ils ne le peuvent pas, alors ils seront simplement des consommateurs, des utilisateurs – et à un moment finalement des manipulés du système. Ils doivent en être eux-mêmes les maîtres ! C’est ce que nous voulons faire. »
Tu oublies les sophistes qui savent pertinemment qu’ils ont tort mais tentent de le cacher derrière un écran de fumée de rhétorique illogique et/ou de gros morceaux d’arguments tous plus fallacieux les uns que les autres. Mais je ne t’apprend rien.
La finalité de l’entreprise correspond à sa raison d’être. …
En système capitaliste, le but est l’obtention d’un profit maximal.
2ème lien :
Les finalités d’une entreprise traduisent sa vocation, sa raison d’être, les buts qu’elle s’est fixée dès sa création…
Parmi tous les buts qu’elle peut poursuivre, il en est qui nous paraissent essentiels … la recherche du profit
3ème lien :
La finalité principale de l’entreprise est de faire du bénéfice…
4ème lien : plan de Maxicours
5ème lien :
Quelle est la finalité économique fondamentale de l’entreprise?
La finalité d’une entreprise peut être définie comme sa raison d’être. C’est le but général qui justifie son existence.
Quelle que soit sa taille ou son activité, la finalité d’une entreprise, dans le système capitaliste, consiste à générer des profits.
Je n’aurais qu’un mot : oooups !
Le
19/09/2015 à
08h
48
HCoverd a écrit :
Je ne m’y ferai jamais … tu me pardonneras je l’espère !
Le meilleur remède est de s’informer. À ta décharge, il existe aussi la position opposée et aussi peu constructive qui voit dans l’entrepreneur un héros des temps moderne, alors que la réalité, sur le terrain, est bien plus pragmatique.
Le
19/09/2015 à
08h
41
brazomyna a écrit :
Pour nuancer la vision systématiquement binaire de tmtisfree, il y a des nuances entre “se faire du blé”, et “se faire le maximum de blé à tout prix”, tout comme ce n’est pas nécessairement la ‘raison d’être’ d’un entrepreneur, et rien ne dit que ce cas s’applique ici.
Elle est “binaire” parce qu’elle est logique dans son contexte, et non pas hors-sujet (à défaut d’utiliser un mot plus fort) comme tes 2 interventions :
1/ il n’a pas parlé de “se faire le maximum de blé à tout prix” mais du “mec (qui) ne veut qu’au final se faire du blé” ce que j’ai convenablement résumé en “se faire du blé” ;
2/ tu confonds finalité et motivation : la “raison d’être”, sa finalité donc, d’une entreprise et de l’entrepreneur est bien de “se faire du blé” mais ses motivations pour y parvenir peuvent répondre à d’autres critères subjectifs.
La nécessité “des nuances” n’a donc pour origine que ton imagination interprétative et interprétation imaginative, respectivement.
Le
18/09/2015 à
14h
35
HCoverd a écrit :
Le stéréotype du patron détestable … Le mec ne veut qu’au final se faire du blé ! point final.
C’est à vomir … " />
Le ton de son discours est à replacer dans son contexte, un parterre à convaincre, à rassurer ou à amuser avec une méthode qui choque/dérange dans le monde policé des affaires. En cela il est complètement dans son rôle de leader, de chasseur de tête ou d’amuseur de galerie.
“Se faire du blé” est la raison d’être des entrepreneurs et la justification finale de l’existence d’une entreprise : les patrons sont donc tous détestables, selon toi. Le stéréotype n’est pas là où tu crois.
Le
18/09/2015 à
14h
18
FunnyD a écrit :
la régle des 45 FDM n’est pas scrupuleusement respectée et loin de là. Ensuite imaginons SFR, ils payent leurs prestataires de services à 30JFM, tout se passe bien, Drahi arrive il dit, c’est fini, tout le monde à 60JN. Il reste dans les clous de la loi, mais les prestataires prennent cher.
Tout dépend du cadre des relations entre les parties. Les CGV sont par ex. modifiables unilatéralement sans préavis : la partie contractante peut ou non les accepter. Si le cadre est autre, il peut aussi être renégocié à l’initiative d’une des partie, ce qui arrive souvent après une vente.
Bref, les sous-traitants ou prestataires doivent s’attendre à voir renégocier leurs contrats : cela fait partie du jeu normal de la concurrence.
Le
18/09/2015 à
07h
55
IhazHedont a écrit :
Alors y’a un malentendu. Tu peux détailler ce que tu entends par “pantoufler toute la sainte journée” ? =)
Je suis sure que tu peux facilement faire preuve d’un peu imagination pour le savoir ! ;)
Le
18/09/2015 à
07h
21
IhazHedont a écrit :
Mais totalement, et je ne leur reproche rien. C’était surtout par rapport au commentaire que j’ai cité, qui poussait à croire que si on ne cherchait pas entreprendre, ou a spécialement construire quelque chose dans sa vie professionnelle, alors on ne “vivait pas”.
Chacun peut trouver son compte où bon lui semble, que ça soit professionnellement, ou bien dans sa sphère privée =)
Tu déformes mes propos : j’ai écris “que de pantoufler toute la sainte journée et oser appeler ça ‘vivre’.” Le “ça” fait logiquement référence à “pantoufler toute la sainte journée” et pas à autre chose qui t’arrange, alors qu’on est globalement sur la même longueur d’onde sur ce sujet.
C’est systématiquement la méthode de Samsung, voler les technologies, faire pourrir la situation au maximum pour que le procès n’ait plus aucun sens (voire que le concurrent coule et laisses tomber à cause des frais de procès)
Samsung ne fait que contourner habilement le protectionnisme US : on ne peut pas décemment appeler une “technologie” le fait de glisser un doigt pour ouvrir quelque chose, parce qu’à ce compte-là tout mouvement entrainant une action est brevetable, ce qui est parfaitement ridicule, le juge se contentant d’ailleurs de donner un avis personnel sur cette question qui n’a fait l’objet d’aucune étude empirique pour justifier cette décision d’appel qui n’a elle-même aucun impact et pourra être susceptible d’invalidation plus tard devant une plus haute juridiction.
Le ppc n’est pas le prix de référence: il faut bien faire la distinction. Le commerçant peut prendre ce prix comme référence, mais il doit fixer lui-même le prix de référence. C’est lui qui détermine le prix, et surtout pas le fournisseur.
Les amendes de la DGCCRF et de l’autorité de la concurrence sont une réalité. Personnellement, de toutes les entreprises où j’ai bossé, je n’en connais pas une seule qui n’a pas eu de visite d’un des deux.
C’est bien possible, mais mon expérience personnelle est à l’opposé : de tous les commerçants que je connais personnellement ou indirectement via plusieurs gros cabinets comptables sur le plan national (déontologiquement), aucun n’a jamais eu de visite et encore moins d’amende de ces 2 organismes. Par contre des contrôles fiscaux et sociaux ou des inspections ordinales, c’est plusieurs fois par an…
js2082 a écrit :
Quant à la législation française en retard d’une guerre, ça m’a fait sourire…
Les questions en la matière sont très nombreuses et les législateurs et tribunaux français ont justement énormément d’impact sur les décisions européennes.
La France dispose d’une certaine avance en la matière (depuis la date de libéralisation des prix en 1981 en fait" />) en raison de la particulière concentration de la distribution française (95% de la conso de biens courants détenus par 5 enseignes) qui a forcé nos députés à agir au-delà de la simple action européenne.
Faut pas croire, le sujet, ça fait 30 ans qu’on en parle, et je pense qu’on est pas prêt d’en avoir fini avec
Je t’invite à relire l’article précédent sur le sujet de M. Rees qui mentionne explicitement le retard français dans l’implémentation du droit EU :
Le site (CDiscount) avait attaqué cet arrêt devant la Cour de cassation, pensant que la législation française n’était pas conforme à la directive du 11 mai 2005 relative aux pratiques commerciales déloyales. La haute juridiction française a elle aussi eu un doute, transmettant la patate chaude aux juges européens.
Un droit français non en phase avec la législation européenne
Pour simplifier, le droit français sur les prix de référence en vigueur au moment des faits s’applique en toutes circonstances, alors que la directive européenne demande une évaluation au cas par cas, en interdisant dans le même temps aux États membres de prendre des mesures plus restrictives. C’est donc cette question très précise, mais diablement importante pour les cybercommerçants, qui a été tranchée mardi par la Cour de justice de l’Union européenne : une législation nationale peut-elle interdire par défaut les sites de e-commerce de ne pas faire apparaître les prix de référence lors de l’affichage de leur prix ?
Dans son ordonnance, le Tribunal, une des juridictions de la CJUE, va sans surprise décider que le droit français n’est pas dans les clous du droit européen. Il ne peut y avoir d’interdiction générale, mais une « évaluation au cas par cas permettant d’établir le caractère déloyal, des annonces de réduction de prix ». La messe a donc été dite, les juridictions françaises étant invitées à en tenir compte, en établissant préalablement que « ces dispositions poursuivent [bien] des finalités tenant à la protection des consommateurs », un autre critère qui permet de justifier l’application de la directive.
Note : correction de mon commentaire précédent où il faut lire “contravention” à la place de “convention”.
Le
18/09/2015 à
14h
05
eliumnick a écrit :
Oula ^^ On va dire que c’est le we et la fatigue qui s’accumule ^^
Pas vraiment, je trouve juste un peu ridicule de mettre en avant “la peur du gendarme” quand le même gendarme a très certainement dressé quantité de PV et “mis beaucoup d’amendes” en convention (!) avec la législation EU parce que celle locale est en retard d’une guerre.
Le
18/09/2015 à
13h
58
js2082 a écrit :
Nope.
Vu que le prix conseillé n’est pas forcément ton prix de vente usuel.
Évidemment , puisque c’est mon prix de référence. Ce qui implique que mon prix de vente étant plus bas, il représente bien une promo.
js2082 a écrit :
Vendre un produit moins cher que la concurrence ne signifie pas que ce produit est en promo.
Il n’est en promo que par rapport à ton prix de vente habituel.
Le prix de vente conseillé ne constitue pas un prix de vente minimum ou maximum au public (c’est strictement interdit).
Si tu n’arrives pas à définir ton prix de référence quand la DGCCRF te rend visite, ça signifie donc que ta promo n’est pas une promo. Peu importe si ton produit est moins cher que la concurrence, marquer promo quand ce n’en est pas est sanctionné: tu mens au consommateur en prétendant ce qui n’est pas, d’où l’amende..
Tu considères faussement que le seul prix de référence valable est le prix de vente habituel alors que rien n’y oblige (relire l’article : « librement déterminé par l’annonceur »). Comme indiqué (plusieurs fois), le prix de référence (libre) est le PPC du produit. Le prix indiqué, s’il lui est inférieur, est donc une promo.
Le
18/09/2015 à
11h
55
js2082 a écrit :
La “promo permanente” est une technique trompeuse, car ce n’est pas une promo: appliquer toujours le même prix à un produit ne constitue nullement une réduction de prix.
C’est une réduction de prix par rapport au prix de référence librement choisi, le PPC du produit seul.
js2082 a écrit :
Tu peux indiquer le prix public conseillé, et indiquer que ton produit est vendu moins cher que le prix public conseillé, oui.
Ce qui représente, par définition, une promotion.
js2082 a écrit :
Ecrire que cela est une promo alors que c’est le tarif que tu appliqueras tout le temps, non. Cela revient à une pratique commerciale trompeuse, car ton prix de référence n’est pas le prix conseillé mais ton prix que tu appliques en continu.
Le prix de référence est le PPC du produit seul, donc le prix du lot moins cher est bien en promo (permanente). Personne n’est d’ailleurs obligé d’écrire PROMO pour afficher un prix promotionnel. Un fond différencié (fluo, clignotant ou autre) est largement suffisant pour le suggérer.
js2082 a écrit :
Attention à ne pas jouer avec les termes: c’est très tentant de faire cela en matière commerciale, et c’est aussi pour cette raison que la DGCCRF met beaucoup d’amendes.
Maman, j’ai peur. La DGCCRF ne verbalisera personne si tu démontres (facilement) que ton prix affiché est inférieur au marché local même si le prix de référence n’est pas précisément défini pour la simple raison que le consommateur n’a pas été trompé.
Le
18/09/2015 à
10h
28
ZeHiro a écrit :
Qu’en est-t-il des site qui ont des prix fluctuant en fonction la demande (affichage de la page produit, achat effectué…), comment serait déterminé le prix réel?
C’est assez peu rependu, mais ça ne m’étonnerai pas que ce genre de pratique se généralise, à l’instar des pratiques de certaines compagnies aériennes.
Le prix en (quasi-)temps réel est l’avenir. Comme le flux tendu a révolutionné en amont le mode de production/distribution en abaissant (relativement) les coûts (augmentation productivité, compensation hausse de charges, etc), l’adaptation des prix au plus près de la demande permettra de les baisser (relativement au moins). Tout le monde devrait être gagnant (en moyenne et ceteris paribus).
Le
18/09/2015 à
10h
15
js2082 a écrit :
Prix réel = prix de vente habituellement effectué sur le produit hors promotions, hors période de soldes: prix de base quoi (enfin je pense, mais en l’absence de définition nette, rien n’est sur)
Un produit qui fait l’objet de “promotion” pendant plus de 2 mois n’est clairement plus en promotion.
C’est en réalité le prix normal du produit et le vendeur se sert du terme promotion pour faire croire à une réduction de prix inexistante.
C’est en cela que c’est une pratique trompeuse, et c’est en cela que les pros du secteur ont intérêt à faire gaffe.
A trop vouloir être borderline, ça finit par se retourner contre soi." />
Il est très courant de faire de la promo (en lot par ex.) au coup par coup en surstock (donc sur une période longue) et dans l’intervalle avoir zéro produit (technique dite de ‘promo permanente’). Comme le prix de référence sera (généralement) le prix public conseillé, et à moins de considérer les consommateurs comme mentalement déficients sur une base générale et permanente, je ne vois pas où ils pourraient être trompés puisque leur seule possibilité restera de payer systématiquement moins cher quand le produit sera proposé à la vente.
Le
18/09/2015 à
08h
17
ceci afin de ne pas dénaturer la notion du prix réel
Que veut dire ce charabia non défini ? Le seul prix qui existe est celui qui a permis de finaliser une transaction. Comment peut-on le “dénaturer” exactement, puisque les parties sont tombées d’accord ?
une annonce de réduction de prix sur un produit donné qui durerait 2 ou 3 mois consécutifs serait de nature à constituer une pratique commerciale trompeuse
C’est couramment pratiqué quand on négocie une quantité en excès du volume de vente habituel pour obtenir un prix d’appel à faible marge (typiquement placé en tête de gondole) et cela n’a rien de “trompeur” puisque le prix est normalement affiché et qu’il n’y a aucune obligation de spécifier la période de réduction ou la manière dont ce prix réduit a été négocié.
Ce ‘projet’ va être sérieusement retoqué par les professionnels.
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