Ces derniers jours, certains membres du forum 18 - 25 de Jeuxvideo.com se sont fait « remarquer », en harcelant et menaçant la journaliste Nadia Daam après une chronique sur Europe 1 où elle défendait les deux créateurs du « numéro anti-relous », eux aussi harcelés et menacés.
Une attitude qui a largement indigné, mais qui n'a malheureusement rien de nouveau, les polémiques autour de cette section du forum étant nombreuses ces dernières années. Pour autant, Webedia, propriétaire du site consacré aux jeux vidéo, continue de défendre sa position en indiquant que ses équipes modèrent, et en assurant qu'une coopération avec les autorités est mise en place lorsque cela est nécessaire.
Mais voilà, Marlène Schiappa, Secrétaire d'État chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, est montée au créneau ce vendredi. Webedia a alors diffusé une première position transmise à l'AFP, dans laquelle le groupe précise avoir supprimé tous les contenus relatifs à cette affaire et doublé ses effectifs internes de modération, sans en préciser le nombre. Rappelons que ce sont surtout près de 400 volontaires bénévoles qui assurent ce travail au quotidien.
Cela n'a pas suffi, et sur Twitter une campagne #Balancetonforum visant cette fois les annonceurs de Webedia a été organisée en plein week-end de la Paris Games Week, certains ayant rapidement répondu leur retrait. De quoi inciter le groupe à publier un second communiqué, mis en ligne sur son site cette fois, dans lequel il « annonce qu’il s’associera aux procédures judiciaires qui sont ou qui seront engagées ».
Mais au passage il « dénonce les hashtags apparus en cette fin de semaine à l’initiative de certains internautes sur Twitter, qui interpellent les annonceurs du site jeuxvideo.com, ainsi que la pression exercée par certains pour obtenir une réaction de leur part. Ces messages, dénigrant pour certains, diffamatoires et injurieux pour d’autres, créent une confusion inacceptable et impliquent injustement les valeurs du Groupe ».
Véronique Morali, présidente du directoire de Webedia, se déclare de son côté « totalement solidaire de toutes les actions qui sont et seront engagées pour préserver la libre parole des femmes et protéger leur intégrité physique et morale », mettant en avant ses engagements sur ce terrain, mais « ne peux accepter les amalgames qui sont faits aujourd’hui par certains observateurs, qui, par ignorance ou malveillance, portent atteinte à la dignité et aux valeurs qui sont les miennes et celles de Webedia ».
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