Étrange ou prévisible alliance de la tech et du politique ? Le gouverneur républicain de Floride Ron DeSantis a annoncé sa candidature à la campagne présidentielle américaine de 2024 dans une conversation diffusée en streaming, sur Twitter, avec le patron de la plateforme.
C’était du moins la théorie. En pratique, ce lancement a viré au fiasco technique et le réseau social « n’a pu assurer techniquement cette retransmission pendant près d’une demi-heure, ouvrant la voie à une avalanche de sarcasmes en ligne », explique Le Monde.
Peu avant minuit, Elon Musk partage le lien du Space comme prévu, mais impossible de s’y connecter pour bon nombre de personnes. Quelques minutes plus tard, tout rentre dans l’ordre… mais Ron DeSantis n’est pas là. « Il y a un nombre énorme de personnes, les serveurs sont saturés », indique Elon Musk. Pour certains, c’est une conséquence prévisible des licenciements massifs du réseau social.
« Après un long silence, le milliardaire tente de souhaiter la bienvenue au gouverneur de Floride, mais les serveurs de Twitter n’y arrivent pas, avec de l’écho et des coupures. Musk arrête les frais après 21 minutes puis relance un nouvel espace depuis le compte de David Sacks, un homme d’affaires républicain qui joue les modérateurs pour l’occasion », explique 20 Minutes.
Ron DeSantis annonce enfin sa candidature, « mais il y a trois fois moins de personnes pour l’écouter », précisent nos confrères. Il « a lu une déclaration de candidature sans émotion aucune, comme on court sur un quai de gare, promettant de conduire un "grand retour de l’Amérique" », ajoute Le Monde.
Si les propos du fondateur de SpaceX sont de plus en plus marqués à la droite de la droite, l’annonce place aussi le tycoon de la tech du côté de la frange de droite dure, autoproclamée « anti woke » (ou anti-combats pour la justice sociale), de l’échiquier politique américain.
Il apporte d’ailleurs un soutien évident à DeSantis, note Le Monde, alors que les financiers traditionnels du parti républicain se montrent relativement lassés par la logique de guerre culturelle dans laquelle celui-ci s’inscrit.
Selon NBC, Musk a expliqué à plusieurs reprises ne pas croire à la probabilité que Donald Trump remporte à nouveau le siège de Président des États-Unis.
Pour l’entrepreneur, la discussion est aussi une occasion de placer Twitter en concurrent des médias classiques, ainsi que celle d’attirer le feu des projecteurs, alors qu’il mentionne depuis plusieurs semaines le lancement de formats vidéo plus longs.
L’ancien animateur de Fox News Tucker Carlson, marqué à l’extrême droite, a par ailleurs déclaré qu’il relancerait une version de son ancienne émission sur Twitter, selon The Information. Musk a déclaré plus tard ne pas avoir signé de contrat spécifique avec Carlson.
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