Désiste, prouve que tu existes ? La déclaration de candidature d’Éric Zemmour, sous forme de vidéo YouTube, avait été dénoncée notamment pour des reprises d’extraits sans autorisation.
Présent dans le clip, Jacques Attali a condamné une atteinte à son droit à l’image : « Sans mon autorisation vous utilisez, de manière malveillante, mon image pour prétendre que j’incarne une élite méprisant le peuple ».
Dans un courrier, publié dans la foulée sur son compte LinkedIn, il évoquait une atteinte grave à sa dignité, mettant en demeure le candidat de retirer son image de la vidéo. « En cas de refus de votre part ou d’absence de réponse je saisirai le juge compétent ».
La vidéo n’ayant pas été modifiée, Jacques Attali a mis en pratique ses menaces en réclamant dans une assignation datée du 8 décembre, « la suppression de son image de toute version du clip vidéo mis en ligne le 30 novembre 2021 sur le site YouTube », le tout sous astreinte de 10.000 euros par jour de retard.
Et en attendant cette suppression, il demandait à ce que le clip ne puisse plus être diffusé sur Internet. Autre vœu : que le candidat et l’association Reconquête ! prennent toutes les mesures nécessaires pour que tous les sites web qui diffuseraient encore le clip avec sa photographie « procèdent immédiatement à la substitution de la vidéo rectifiée ».
Jacques Attali demandait enfin la publication de l’ordonnance durant trois semaines sur la page YouTube du candidat Zemmour et sur la page d’accueil du site www.zemmour2022.fr.
En plus de solliciter la nullité de l’assignation et de dénoncer une demande dépourvue de fondement, Éric Zemmour a vu là une « procédure abusive », réclamant lui aussi de Jacques Attali 10 000 euros.
D'après nos informations, trois jours avant la décision du tribunal judiciaire de Paris, Jacques Attali a indiqué à la juridiction se désister de son instance et de son action. Le 10 janvier 2022, Éric Zemmour comme l’association Reconquête ! ont indiqué « accepter le désistement d’instance et d’action du demandeur et se désister de ses demandes ».
Aucune explication n'apparaît dans la décision. Suite naturelle, le tribunal judiciaire de Paris a rendu hier un jugement de désistement. La vidéo YouTube montre toujours le visage du plaignant.
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