#Le brief du 27 septembre 2024

Pegasus : débouté par la Justice française, le Maroc pourrait attaquer la France à la CEDH

Pegasus : débouté par la Justice française, le Maroc pourrait attaquer la France à la CEDHNSO Group

Le 27 septembre 2024 à 17h10

La Cour de cassation a rejeté les 13 pourvois qu'avait intentés le Maroc à l'encontre de six médias français, rapporte L'Informé, confirmant une information du Desk marocain. L'avocat Alexandre Archambault relève de son côté que les 13 pourvois sont consultables sur le site web de la Cour de cassation.

Ces six médias avaient relayé les accusations du Projet Pegasus, du nom de code donné à l'enquête journalistique coordonnée par l'ONG Forbidden Stories et consacrée aux (soi-disant) « 50 000 cibles potentielles » de 15 États clients du logiciel espion de la société israélienne NSO.

Si le consortium n'avait, à l'époque, identifié que 1 000 des 50 000 détenteurs de ces numéros de téléphones seulement, y figuraient nombre de défenseurs des droits humains, journalistes et responsables politiques.

Le MondeMediapartFrance InfoFrance InterFrance Culture et l’Humanité étaient plus particulièrement accusés d'avoir relaté dans 13 articles le fait le Maroc était le client de NSO ayant visé les cibles potentielles françaises, dont les téléphones de 14 ministres de l’époque, du Premier ministre Edouard Philippe, et du président Emmanuel Macron, entre 2018 et 2021.

« Le royaume du Maroc ira jusqu’au bout de sa démarche, tant il est offusqué par la mise en cause de ses services de renseignement. Nous étudions toutes les voies de recours », a expliqué à L'informé l’avocat de Rabat, maître Olivier Baratelli, laissant entendre qu'il envisagerait un recours auprès de la Cour européenne des droits de l’homme.

Une démarche jugée « cocasse si une telle procédure de la part du Maroc devait survenir », ironise Simon Foreman, l’avocat d’Amnesty International à l’origine des révélations du Projet Pegasus. Le royaume chérifien est classé à la 129ᵉ position (sur 180) du classement mondial de la liberté de la presse de l'ONG Reporters sans frontières (RSF).

Le 27 septembre 2024 à 17h10

Pegasus : débouté par la Justice française, le Maroc pourrait attaquer la France à la CEDH

Meta stockait des mots de passe en clair et écope de 91 millions d’euros d’amende

Meta stockait des mots de passe en clair et écope de 91 millions d’euros d’amendePhoto de Dima Solomin sur Unsplash

Le 27 septembre 2024 à 14h55

La Data Protection Commission, équivalent irlandaise de la CNIL, vient de prononcer une sanction de 91 millions d’euros contre Meta. La société avait reconnu avoir stocké des millions de mots de passe Facebook et Instagram en clair.

Que s’était-il passé ? Des mots de passe se sont retrouvés dans des zones de l’infrastructure de Meta qui n’avaient pas été conçues pour gérer des données aussi sensibles. On ne sait pas exactement comment ces informations y ont atterri. Un « examen de routine » au sein de l’entreprise avait révélé leur présence, leur accumulation entre 2012 et 2019 ainsi que leur disponibilité en clair. Plus de 20 000 employés de Meta étaient théoriquement capables d’y accéder à l’époque.

La DPC liste ainsi les infractions au RGPD :

  • Article 33, paragraphe 1 : la violation des données n’a pas été signalée
  • Article 33, paragraphe 5 : la violation n’a pas été documentée
  • Article 5, paragraphe 1 : défaut de sécurisation (mesures techniques et organisationnelles) sur les données dans un traitement non autorisé
  • Article 32, paragraphe 1 : défaut de sécurisation, Meta n’ayant pas assuré la confidentialité permanente des mots de passe

En plus de ces points, la DPC note que Meta n’a pas averti les personnes concernées que leur mot de passe était accessible en clair pendant des années.

« Il est largement admis que les mots de passe des utilisateurs ne devraient pas être stockés en clair, compte tenu des risques d'abus qui découlent de l'accès à ces données par des personnes. Il faut garder à l'esprit que les mots de passe examinés dans cette affaire sont particulièrement sensibles, car ils permettraient d'accéder aux comptes de médias sociaux des utilisateurs », a indiqué Graham Doyle, commissaire adjoint de la DPC.

La commission irlandaise indique que Meta a collaboré activement à l’enquête ouverte en 2019. Comme l’indique Reuters, la sanction vient s’ajouter aux autres en Europe, Meta cumulant aujourd’hui 2,5 milliards d’euros en amendes diverses.

Le 27 septembre 2024 à 14h55

Meta stockait des mots de passe en clair et écope de 91 millions d’euros d’amende

Blackstone va investir 12 milliards d’euros dans un centre de données IA au Royaume-Uni

Blackstone va investir 12 milliards d’euros dans un centre de données IA au Royaume-Uni

Le 27 septembre 2024 à 14h36

Le fonds américain Blackstone a négocié avec le gouvernement britannique les conditions d'un investissement record. D'après un communiqué du 10, Downing Street, Blackstone s'est en effet engagé à mettre quelque 10 milliards de livres sur la table, soit environ 12 milliards d'euros, pour la construction d'un gigantesque centre de données à Blyth, dans le Northumberland, au nord-est de l'Angleterre.

Cet investissement doit, selon le gouvernement britannique, déboucher sur la création du plus grand centre de données dédié à l'IA d'Europe, avec 4 000 emplois induits, dont 1 200 mobilisés pendant la phase de construction du site. Blackstone ne donne à ce stade aucune information précise quant aux caractéristiques techniques du futur site, dont le choix ne doit cependant rien au hasard.

Blyth, petite commune d'une région rurale, devait en effet accueillir la « giga factory » de BritishVolt, une startup britannique fondée en 2019 qui prévoyait d'y produire jusqu'à 30 GWh de batteries pour voiture électrique par an, et dont les ambitions se sont heurtées à des difficultés de financement. Le terrain pressenti, d'une surface de 95 hectares et sélectionné en raison de sa proximité avec des sources de production d'énergie renouvelable, devait, dans le contexte de l'accord en cours de négociation, être racheté par le fonds Blackstone pour 110 millions de livres (132 millions d'euros).

Keir Stamer, Premier ministre du Royaume-Uni, voit dans cet accord un signe de la dynamique commerciale entre son pays et les États-Unis, sur fond de concurrence accrue des pays européens en matière d'attractivité pour les investisseurs étrangers. Il y voit également l'occasion de propulser le Royaume-Uni à la première place européenne en matière d'infrastructures dédiées à l'intelligence artificielle.

« Cet accord (…) va permettre la création du plus grand centre de données dédié à l’IA d’Europe, renforçant les capacités de pointe du Royaume-Uni dans le secteur de l'IA et stimulant la croissance de la communauté locale », affirme-t-il dans un communiqué.

Le 27 septembre 2024 à 14h36

Blackstone va investir 12 milliards d’euros dans un centre de données IA au Royaume-Uni

Un terminal Starlink aurait été découvert par l’Ukraine sur un drone russe

Un terminal Starlink aurait été découvert par l’Ukraine sur un drone russe

Le 27 septembre 2024 à 14h27

Selon le média ukrainien Defense Express et repris par Newsweek, la Russie aurait installé des terminaux Starlink sur ses drones Shahed de conception iranienne.

L'armée ukrainienne a indiqué mercredi dernier avoir intercepté 28 des 32 drones Shahed-136 lancés par la Russie dans la nuit de mardi à mercredi. Defense Express affirme que l'un d'entre eux était équipé d'un terminal Starlink.

Interrogées par Newsweek, les forces ukrainiennes n'ont pas voulu aborder le sujet, confirmant seulement qu'elles analysaient les cibles abattues.

L'histoire ne dit pas si Starlink compte cette utilisation dans les 4 millions d'utilisateurs qu'elle a revendiqués récemment.

Le 27 septembre 2024 à 14h27

Un terminal Starlink aurait été découvert par l’Ukraine sur un drone russe

Starlink revendique 4 millions d’utilisateurs

Le 27 septembre 2024 à 10h19

Starlink, la filiale dédiée à l'accès à Internet par satellite de SpaceX, a annoncé sur X avoir franchi cette semaine le cap des quatre millions d'utilisateurs, quatre ans après le lancement de ses premières offres commerciales.

L'opérateur, qui revendique une présence dans plus de 100 pays, aurait ainsi engrangé un million de nouveaux utilisateurs depuis le 20 mai dernier, date à laquelle il célébrait le franchissement de la barre des 3 millions.

Starlink a pour mémoire débuté ses activités, en bêta, en octobre 2020. Le seuil du premier million d'utilisateurs a été annoncé en décembre 2022, tandis que les deux millions ont officiellement été franchis en septembre 2023.

S'il est prompt à souligner l'accélération de la croissance de son parc d'utilisateurs, Starlink ne précise pas la ventilation entre clients individuels, particuliers ou entreprises, et marchés indirects, à l'image des accords que passe l'opérateur avec les compagnies aériennes.

La filiale de SpaceX vient ainsi d'annoncer coup sur coup deux contrats de premier plan, avec United Airlines, puis avec Air France, qui prévoit d'exploiter la constellation Starlink pour déployer, dès 2025 et sur l'ensemble de sa flotte, un WiFi rapide et gratuit.

Starlink opère aujourd'hui une constellation de plus de 6 000 satellites, dont la fabrication, le déploiement et la gestion occuperaient quelque 3 000 personnes parmi les 13 000 employés de SpaceX. Mais quel est le poids économique réel de cette activité de fourniture d'accès à Internet, considérée par les analyses comme l'un des carburants financiers de SpaceX ? L'entreprise n'étant pas tenue de publier ses comptes, les commentateurs en sont réduits aux conjectures.

En mai dernier, le cabinet Quilty Space, spécialisé dans les études de marché relatives au spatial, estimait que Starlink pourrait engranger jusqu'à 6,6 milliards de dollars de chiffre d'affaires en 2024. L'opérateur, détenu par Elon Musk, dépasserait ainsi l'ensemble qui doit découler de la fusion engagée entre SES et Intelsat, dont le chiffre d'affaires combiné serait, selon les prévisions de Quilty Space, de l'ordre de 4,1 milliards de dollars sur l'année.

Starlink s'appuie sur un réseau de stations terrestres, dont l'une est située près de Bordeaux - crédit Next

Le 27 septembre 2024 à 10h19

Starlink revendique 4 millions d’utilisateurs

Raycast, lanceur bien connu pour macOS, va se doter d’une version Windows

Le 27 septembre 2024 à 09h59

Raycast est un lanceur s’étant fait une jolie réputation sur macOS. Fonctionnant à la manière d’un Spotlight, il consiste en une fenêtre appelée par un raccourci clavier et dans laquelle on écrit ce que l’on souhaite.

L’application prend tout son sens grâce à son système d’extensions. On peut dès lors l’appeler pour tout et n’importe quoi : contrôler une application, générer des mots de passe, tuer un processus, chercher dans les onglets d’un navigateur, piloter Spotify, gérer les extensions de Visual Studio Code, trouver des informations dans Slack, lancer une traduction dans Google Translate…

Raycast dispose d’une offre Pro disponible à 8 dollars par mois et incluant tout ce qui touche à l’IA. On peut ainsi interroger ChatGPT, mais également créer des flux d’automatisation. L’abonnement déverrouille d’autres fonctions, comme la synchronisation entre les machines et les thèmes personnalisés.

Or, l’éditeur vient d’annoncer deux nouvelles significatives. D’une part, une levée de fonds de 30 millions de dollars (série B). D’autre part, l’arrivée de Raycast sur deux nouvelles plateformes : iOS et surtout Windows. Cette dernière devrait avoir les mêmes capacités que sur macOS. La version mobile pour iOS pose davantage question, au point d’ailleurs que l’éditeur cherche des retours sur ce qu’une telle version devrait signifier pour ses utilisateurs.

Dans l’annonce, on peut s’inscrire sur liste d’attente pour chacune de ces versions. Elles sont prévues pour 2025, sans plus de détails pour l’instant.

Le 27 septembre 2024 à 09h59

Raycast, lanceur bien connu pour macOS, va se doter d’une version Windows

Explosion de bipeurs au Liban : la Norvège a lancé un avis de recherche international

Le 27 septembre 2024 à 08h57

Le média public norvégien NRK explique que la police criminelle norvégienne (Kripos) a lancé un avis de recherche international à propos d'une personne qui serait impliquée dans l'explosion des bipeurs au Liban. Celle-ci a causé au moins douze morts et près de 2 800 blessés et a été attribuée à Israël, qui ne l'a pas revendiquée.

Selon Reuters, la personne en question serait Rinson Jose, une personne de nationalité norvégienne. Il aurait disparu lors d'un voyage aux États-Unis la semaine dernière.

L'agence de presse explique qu'en 2022, il aurait ouvert une entreprise en Bulgarie qui serait impliquée dans la chaine d'approvisionnement des bipeurs. Les autorités bulgares ont enquêté, mais n'ont pas trouvé de preuve que les bipeurs en question ont été fabriqués ou exportés depuis leur pays.

Samedi dernier, le média indien The Hindu évoquait déjà une enquête de la police indienne sur Rinson Jose, originaire du pays, mais l'ayant quitté il y a une dizaine d'années.

Comme elles ne le considèrent plus comme Indien, les autorités du pays n'ont pas lancé d'action en justice ou d'enquête officielle contre lui.

Le 27 septembre 2024 à 08h57

Explosion de bipeurs au Liban : la Norvège a lancé un avis de recherche international

Partage de compte : Disney+ applique la recette de Netflix

Le 27 septembre 2024 à 08h36

Disney part en guerre contre le partage des comptes et le manque à gagner qu’il génère. Le géant du loisir n’est pas allé chercher loin sa source d’inspiration : Netflix. Elle a simplement attendu que les plâtres soient essuyés. Et le résultat est à la hauteur, puisque non seulement le nombre d’abonnés n’a pas baissé, mais les finances de Netflix s’en portent mieux.

La chasse au partage va fonctionner de la même manière sur Disney+. Ce dernier considère ainsi qu’il y a le foyer familial, au sein duquel fonctionne l’abonnement, et c’est tout. Les membres d’une même famille doivent utiliser le service dans ce lieu.

Et si un membre vit ailleurs ? Il faut payer un Extra, soit 4,99 euros par mois supplémentaires pour un compte Disney+ Standard avec publicité ou 5,99 euros pour un compte Standard ou Premium. Mais il n’y a de la place que pour un seul membre Extra par compte, et c’est la personne titulaire du compte Disney+ qui règle la facture. L’Extra pourra décider plus tard de détacher son compte pour le basculer dans une formule classique et indépendante, aux tarifs habituels.

Ce changement n’est pas reflété encore sur la page française des tarifs au moment où nous écrivons ces lignes. On peut le voir en revanche sur d’autres pages de pays de l’Europe, comme en Allemagne ou en Espagne. Les États-Unis, le Canada sont également concernés, entre autres.

Le 27 septembre 2024 à 08h36

Partage de compte : Disney+ applique la recette de Netflix

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