Telegram n’aurait pas aidé le renseignement français à déjouer des attentats
Le 04 septembre 2024 à 16h58
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Droit
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Pour sa défense, Pavel Durov avait affirmé avoir ouvert un canal de communication officiel avec la DGSI dans le cadre de la lutte antiterroriste, « avec hot-line et adresse mail dédiée en cas de risque de mort imminente », ce qui lui aurait permis de « déjouer plusieurs attentats ».
Or, relève Le Canard Enchaîné dans son édition du 4 septembre, « d'après les infos du Palmipède, si nos contre-espions ont bel et bien pris contact avec le boss de Telegram dans le cadre de la lutte antiterroriste, ils n'ont jamais réussi à obtenir une quelconque coopération avec lui ».
Un contre-espion qui avait « eu à traiter le dossier » raconte au Canard que « vu que la messagerie nous avait envoyé balader », alors qu'elle était devenue le canal de communication privilégié des djihadistes, « on avait demandé aux services russes de récupérer le contenu de certains échanges chiffrés », avant de préciser :
« Mais ils nous avaient répondu qu'eux-mêmes n'y arrivaient pas car Dourov n'en faisait qu'à sa tête ».
Durov ayant par ailleurs laissé une partie de ses serveurs en Russie, « offrant ainsi au FSB et consorts la possibilité d'y fourrer le nez », la DGSI aurait par ailleurs réussi, « à force de tirer la sonnette d'alarme », à obtenir que l'usage de Telegram, « comme celui de WhatsApp et Signal, soit interdit aux membres du gouvernement et de la haute administration », en novembre 2023.
Or, c'est précisément en novembre 2023 que le bureau de la Première ministre avait publié une circulaire à destination des ministres, secrétaires d'État, ainsi que les membres et directeurs de cabinets ministériels, les enjoignant à désinstaller en urgence toutes les solutions de messageries instantanées courantes au profit d’une seule, Olvid.
À l'époque, Matignon avait précisé au Canard que « ces consignes ne concernent que les téléphones des cabinets fournis par l'État, et lorsqu'il s'agit d'une communication entre ministres et cabinets ». « Ce qui n'empêche pas Macron de continuer à blablater sur le canal russe », conclut Le Palmipède dans son édition du jour.
Le 04 septembre 2024 à 16h58
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