Visa va supprimer 1 400 emplois
Le 31 octobre à 08h36
1 min
Économie
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Selon le Wall Street Journal, l'entreprise de gestion de paiement planifie de restructurer ses activités internationales et de supprimer 1 400 postes (employés ou sous-traitants) avant la fin de l'année.
Les salariés ont appris la nouvelle la semaine dernière via une annonce interne. Plus d'un tiers des postes (environ 1 000) devraient concerner des emplois du secteur technologique, le reste devrait être réparti sur le service commercial et celui des partenariats numériques internationaux. Les licenciements ont déjà commencé la semaine dernière.
Le journal américain rappelle que Visa a plus de 30 000 employés dans le monde.
Interrogé par le Wall Street Journal, Visa a déclaré qu'elle évoluait en permanence pour servir au mieux ses clients et soutenir sa croissance, « ce qui peut entraîner la suppression de certaines fonctions ». Elle affirme s'attendre à embaucher davantage les prochaines années.
Le 31 octobre à 08h36
Commentaires (20)
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Abonnez-vousLe 31/10/2024 à 09h18
Le 31/10/2024 à 10h05
puteboisLe 31/10/2024 à 11h46
Ceci dit beaucoup de boites font ça cycliquement , et non des moindres (Airbus, ...) :
"C'est la crise, on vire des gens , et surtout on renouvelle pas des S/T qui bossent pourtant depuis des années".
Et quelques mois après, parfois en catimini, on les reprends (tout en braillant au "manque de personnel" , "les jeunes veulent pas bosser", etc) => Pour moi c'est "juste" un rapport de force visant à faire baisser les coûts de personnel. Le medef en avait parlé il y a quelques semaine (que les "vieux" étaient trop chers et que les jeunes trop inexpérimentés... ils aimeraient bien trouver les "perles rares" qui ont toute l'expérience voulue , immédiatement opérationels, payés comme des juniors... bref le rêve mouillé des patrons depuis que le monde est monde.
Le 31/10/2024 à 11h58
Par ailleurs les directions des grosses entreprises ont des visions macro et non micro de leurs dépenses or quand ces dernières deviennent trop importantes il faut bien un moyen de réduire, comme en déclenchant un audit par l'intermédiaire du management d'identifier les gens pas assez rentables.
C'est loin de toujours produire les résultats attendus mais ce n'est pas illogique.
Pour l'avoir vécu dans 2 boîtes différentes (dont 1 cette année), je constate tout de même que le management a plutôt bien identifié les personnes dans des postes d'apparence utiles mais fournissant finalement peu de valeur ajoutée.
Le 31/10/2024 à 14h44
Le 01/11/2024 à 08h25
Une entreprise qui fonctionne ne peut pas durablement laisser un top management inefficace.
Et on ne sait souvent pas la réalité de ces postes sans les avoir pratiqués, la pression, les dilemmes, la solitude face aux problèmes, les solutions qui impliquent de s’exposer…
Tout n’est pas tout noir ou tout blanc.
Le 01/11/2024 à 11h11
Le 01/11/2024 à 14h07
(Fais gaffe, retourne toi vite, je crois que tu as un truc sur la nuque )
Le 01/11/2024 à 22h31
Le 02/11/2024 à 11h34
Une entreprise ça fait des erreurs. Et notamment dans sa gestion des ressources humaines.
Mauvais recrutement (pas la bonne personne pour le job) mauvaise affectation (pas la bonne place pour la personne) par exemple. C’est pas toujours facile.
D’autre part, une personne c’est pas une machine avec des critères techniques bien précis, un SAV fournisseur, et une durée d’amortissement comptable bien définie. Certaines ont été des maillons forts pendant un moment, puis deviennent, sinon des maillons faibles (ça peut arriver), du moins des maillons qui ont moins d’impact.
Notamment parce que derrière une personne il y a une vie, et ses accidents, plus ou moins graves, changements de priorité, de la maladie, de l’épuisement, une perte de sens, un « connard » ou une « connasse » à la maison qui n’en peut plus que l’autre donne tout à la « boîte » et néglige sa famille, des saletés de gosses qui nécessitent par moment qu’on s’occupe un peu plus d’eux, des parents qui vieillissent et se mettent à déconner, demandant à leur tour plus d’attention etc.
Bref, tout ce qui fait que la dynamique chez la plupart des humains suit une courbe plus accidentée que joliment lisse et régulière.
Souvent, pendant des années, la « boîte » a encouragé l’aspect « on est une grande famille, on donne tout » à coup de tape dans le dos, de management par l’affect et tout le toutim. Parce que les performances, pour de l’humain, ça marche aussi à ce gazole. On était content que Popaul se décarcasse comme un damné, et avec un apparent plaisir en plus.
Alors oui Popaul ce n’est pas toujours celui qui a sorti la mise de départ et pris des risques personnels à créer l’entreprise. Il n’avait peut être pas les couilles, la vision, le capital personnel peu importe. Néanmoins sans ces Popauls il n’y aurait pas eu grand chose non plus.
Prendre une photo à un moment t et en tirer des conclusions visant à extirper la mauvaise graisse « non productive » c’est une méthode couramment employée. Des fois parce qu’il n’y a plus le choix car la survie en dépend. Des fois moins.
Ce que j’essaye de dire, avec trop de mots et de façon maladroite, c’est - on l’a souvent suriné - qu’une entreprise, ce n’est pas que des capitaux et un P&L : c’est aussi une « aventure humaine ». Il me semble bon de le rappeler, et de nuancer le seul prisme froid de la « productivité ». Productivité qui est un facteur parmi d’autres, et de surcroît pas toujours facile à mesurer sauf à prendre des raccourcis parfois tellement imbéciles qu’ils confinent à l’abject.
Le 02/11/2024 à 12h02
Sur la dynamique des humains je ne dis pas le contraire non plus, mais in fine il revient à l'employeur d'évaluer son employé sur une période +/- longue pour des objectifs +/- définis. Je ne dis pas que c'est facile, beaucoup de critères peuvent entrer en jeu comme par exemple une anticipation future d'activité, mais c'est nécessaire pour garder la boîte en vie, et encore une fois toutes les entreprises le font sinon au bout d'un moment c'est tribunal de commerce.
Ensuite pour le fait qu'il y a une vie derrière un humain, oui évidemment, mais ce n'est pas le sujet de l'entreprise. C'est un sujet social qui appartient à la collectivité.
Une entreprise n'a qu'un seul objectif : le profit, et dans cette recherche de profit elle peut contracter avec un humain pour une recherche de compétence en échange d'une rémunération.
Enfin, pour l'histoire de "on est une famille", "donnez le meilleur de vous-mêmes" etc. Bien naïf - et malheureux - celui qui n'a pas compris ce qu'est le monde professionnel et son rapport intrinsèque de subordination.
En tant qu'humain :
- je contracte avec une entreprise pour donner du temps et de la compétence en échange d'une rémunération voire éventuellement des avantages en nature
- j'accepte le rapport de subordination (sinon je peux aussi créer ma propre entreprise pour ne plus avoir un/des chef(s) mais un/des client(s))
- je me limite à ce pour quoi je suis payé cf le contrat, si mon employeur m'en demande plus je demande un avantage (récupération, complément de revenu etc.), celui qui se donne à fond parce que son employeur lui demande de travailler en dehors des heures ou le week-end accepte de travailler gratuitement et c'est son problème
- je change de métier/branche/entreprise/lieu si j'estime que le contrat m'est devenu trop défavorable (souffrance dans le travail, rémunération estimée trop faible, conditions estimées mauvaises)
Pour information, à titre personnel j'ai changé plusieurs fois d'entreprise et une fois de métier, je suis salarié et par ailleurs possède également une entreprise.
Le 02/11/2024 à 19h04
A commencer par ça : le profit n’est pas le seul but d’une entreprise. Le profit est une des conditions à la pérennité d’une entreprise. Un moyen. Pas forcément une fin en soi. En tout cas pas la seule.
Tiens, ça fait partie des exceptions - à cette échelle - mais j’ai eu pour cliente une vieille entreprise Française du luxe qui ne fait plus de profit depuis des années. Opérationnellement déficitaire. Elle tient debout par le renflouement financier de son actionnaire principal (asiatique) qui est un amoureux de la marque. Curieux non?
Beaucoup d’entrepreneurs ont (heureusement) tenté l’aventure à d’autres but que de s’enrichir personnellement, de simplement tenir un business prospère, d’entretenir leur égo. Ou d’être leur propre patron (ce qu’ils sont rarement dès que les choses deviennent un tantinet sérieuses et que du capital externe est insufflé). Il y a bien d’autres dimensions possibles derrière un business. La passion du fondateur, celle du capitaine, a besoin de la passion d’autres pour matérialiser les objectifs qui vont souvent au delà de l’aspect financier. Et elle se nourrie de l’entrain des autres pour les réaliser. Dont ces putains d’autres humains qu’elle rémunère mensuellement pour leurs « talents ».
Le côté purement contractuel entre une structure employeur et son employé ne saurait être le seul lien qui puisse se tisser. Il est nécessaire juridiquement mais pas absolu. Je veux bien croire que pour certains, se lever le matin et passer le tiers de son temps a minima à travailler pour l’entreprise qui les emploie ne consiste qu’à pouvoir bouffer ou payer un vélo à l’ainé pour son anniversaire. Mais c’est négliger la quête de sens, bien plus large, qui sous-tend la plupart d’entre nous. Et qui à mon humble avis est non seulement souhaitable, mais nécessaire si l’on veut faire autre chose que réduire nos actions à l’utilitaire - passer toute notre vie à se fatiguer juste pour « garnir le frigo ».
L’engagement des uns et des autres, la conviction, le sentiment d’œuvrer à améliorer les choses, et pas seulement pour soi, c’est un moteur majeur qui devrait être mieux reconnu. Ça peut être jugé comme de la naïveté dans un monde supposément Darwinien garni de requins avides. Mais ce serait alors également avoir une vision étriquée de l’entreprenariat et de ses motivations. Celle qui fait lever les yeux au ciel quand elle est utilisée par certains lors de conflits sociaux où les « patrons » sont forcément des enfoirés qui exploitent éhontément leurs employés à l’unique fin de s’enrichir.
L’entreprise ne vit pas en dehors de la société. Elle est une composante de la société. Et sans la société elle n’est rien. C’est une structure certes la plupart du temps privée mais sociale et partie prenante de la collectivité. L’humain est nécessairement un de ses sujets. Ne serait ce que parce qu’elle en a besoin, qu’il soit devant ou derrière le comptoir. Sans aller jusqu’à être une association de bienfaisance, elle doit composer avec et par moments se souvenir qu’elle ne serait pas grand chose sans lui. En particulier ceux qu’elle a embarqué dans son sillage, dans sa belle aventure. Qui ne sont pas des machines. Qui ne sont pas sans faille. Qui méritent peut être autre chose que d’être mis au rebut dès qu’ils ne sont plus assez productifs, selon des critères parfois un peu lapidaires, sortis d’une analyse à la 6-4-2.
Elle a ses prérogatives, matérielles, financières et opérationnelles, des outils de mesure et de gestion, des activités de production de biens ou de services. Des objectifs de rentabilité plus ou moins élevés. Certains tout à fait nécessaires. Mais elle a aussi un rôle et des motivations plus étendus. Créer de la richesse pour « créer de la richesse », croître parce qu’il faut croître, ça me semble une vision étroite et parcellaire, un objectif qui se mord la queue, vide de sens et qui plus est, a toutes les chances de mener à la déroute un jour ou l’autre quand il n’y a plus que ça comme carburant.
Le 02/11/2024 à 20h58
Le 05/11/2024 à 10h39
Kodak est aussi un bon (contre) exemple.
Le 02/11/2024 à 20h47
Mais si on a inventé et qu’on autorise la création de ces structures, ce n’est pas que parce qu’on s’est dit qu’enrichir des entrepreneurs c’est super cool mais surtout parce que l’on pense collectivement que les entreprises sont aussi positives pour la société : elles lui apportent des biens et des services mais permettent aussi aux individus de s’enrichir (moins mais quand même) en créant des emplois.
Maintenant oui la situation que tu décris est logique du point de vue de l’entreprise qui en effet n’a pour objectif que le profit, mais il n’est pas non plus délirant de penser que l’on est en droit d’en attendre plus des entreprises. Et c’est d’ailleurs pour ça qu’en France on protège les salariés (même si c’est de moins en moins vrai) : on considère que les entreprises ont le devoir d’assurer le train de vie de leurs employés et que donc employer quelqu’un est un engagement sur le long terme. Si ça ne leur convient pas, elles peuvent payer des prestataires externes / free-lance. Mais ça coûte plus de pognon.
Modifié le 04/11/2024 à 10h19
Fixed
La théorie du ruissellement, c'est dépassé et ça ne marche jamais : ce n'est pas parce que l'entreprise et ses actionnaires s'enrichissent, que les employés peuvent soudainement faire construire une piscine en marbre avec palmiers et cactus (s'il vous plaît) dans leur appart loué du 40e étage...
Le 04/11/2024 à 11h27
Il faudrait peut-être sortir de l'idée "patron = B. Arnault" (ou Bolloré, ou n'importe quel "riche" qu'on adore détester en France), en réalité, patron = Ferd (et encore, je ne sais pas quel est l'effectif de ses boîtes mais il est peut-être dans la catégorie "gros patrons" s'il a plus de 10 salariés), patron = le type chez qui tu achètes ton pain, le mec qui va monter sur ton toit pour réparer ta goutière... En France en 2021 il y avait 3.6 millions d'entreprises. 150000 comptaient plus d'un employé, 277 en comptaient plus de 500 (source : INSEE).
Les "patrons" qu'on aime détester sont une fraction de ces 277...
Modifié le 04/11/2024 à 11h41
Le 31/10/2024 à 16h37
Le 31/10/2024 à 23h31