Sylfen et le CEA valident le Smart Energy Hub, un système hybride de stockage d'énergie

Sylfen et le CEA valident le Smart Energy Hub, un système hybride de stockage d’énergie

Sylfen et le CEA valident le Smart Energy Hub, un système hybride de stockage d'énergie

Une première démonstration a été réalisée par la société française Sylfen et le CEA, à Grenoble. Grâce à ce système, « l'énergie d'origine renouvelable produite sur un bâtiment est directement autoconsommée, et tout le surplus peut être stocké dans des batteries Li-ion et sous forme d'hydrogène » explique le Commissariat à l'Énergie atomique et aux Énergies alternatives.

Ensuite, de façon complètement réversible, le système restitue à l'utilisateur de l'électricité et de la chaleur quand il en a besoin, « soit en consommant l'hydrogène précédemment créé, soit, en complément, à partir du réseau de gaz naturel ».

Au cœur de cette « innovation française », un « système réversible d'électrolyse de l'eau et de pile à combustible à oxydes solides (rSOC) ». Il regroupe trois systèmes : un électrolyseur, une pile à hydrogène et cogénérateur gaz. Des détails techniques sont disponibles par ici.

« Nos systèmes vont permettre de créer partout dans le monde un approvisionnement énergétique fiable, flexible et à coût maîtrisé à partir de sources d'énergie renouvelables et locales » explique Nicolas Bardi, le président de Sylfen.

La société peut désormais passer la seconde avec l'industrialisation. En attendant, la prochaine étape à court terme est la livraison du démonstrateur à un grand partenaire industriel, dont le nom n'est pas précisé.

Commentaires (11)


hâte de voir ce système mis en place dans la vraie vie.


C’est très intéressant !

Après faut voir les rendements et l’empreinte écologique (terres rares, ce qui est recyclable ou pas, toussa toussa).


D’après les infos données :





  • Rendement pourri (électricité -> hydrogène) mais peut-être uniquement pour ce qui ne peut pas être stocké dans les batteries.

  • Utilisation de terres rares (batteries de type Li-ion) mais manque de détails (quel type de Li-ion ?)




Au sujet de la criticité des terres rares, le Lithium n’est pas vraiment un point de préoccupation, il est présent en abondance sur la croûte terrestre (et pas que en Chine, assez rare pour être souligné). Ce qui est préoccupant c’est la consommation des autres terres rares nécessaires à la fabrication des composants eux-même. Mais la question est bonne <img data-src=" />


C’est bien pour ça que je lève la question du type de Li-ion (le Cobalt est l’un des exemples plus problématiques que le Lithium).








Pilipooop a écrit :



Après faut voir les rendements et l’empreinte écologique (terres rares, ce qui est recyclable ou pas, toussa toussa).









triton a écrit :



D’après les infos données :





  • Rendement pourri (électricité -&gt; hydrogène) mais peut-être uniquement pour ce qui ne peut pas être stocké dans les batteries.

  • Utilisation de terres rares (batteries de type Li-ion) mais manque de détails (quel type de Li-ion ?)









    Nozalys a écrit :



    Au sujet de la criticité des terres rares, le Lithium n’est pas vraiment un point de préoccupation, il est présent en abondance sur la croûte terrestre (et pas que en Chine, assez rare pour être souligné). Ce qui est préoccupant c’est la consommation des autres terres rares nécessaires à la fabrication des composants eux-même. Mais la question est bonne <img data-src=" />





    Une précision parce qu’énormément de gens font la confusion : les terres rares ne font pas partie des minerais/métaux rares (ou dont on craint une pénurie proche), le nom est trompeur. Je vous renvoie aux publications et conférences d’un Philippe Bihouix si vous voulez en savoir plus.



    Le Lithium n’est pas une terre rare, cf le tableau périodique des éléments. Et je ne pige pas le “pas que en Chine, assez rare” pour le Lithium. Il y a effectivement des minerais/métaux dont on craint la pénurie à moyen terme (ou le coût très élevé), même avec une consommation faible dans l’absolu par rapport à d’autres (j’ai un trou sur l’exemple type).



    PS : à propos de rendement de l’électrolyse, j’ai lu dans un numéro de La Recherche ces derniers mois qu’une piste de recherche avec des cellules à une certaine température (plutôt 400 degrés, de mémoire) permettait d’augmenter sensiblement le rendement, par rapport à une production d’hydrogène en conditions ambiantes.



C’est tout à fait pertinent sur la confusion terres rares / métaux rares. Ma remarque sur le monopole quasi exclusif de la Chine, qu’elle s’est construite méthodologiquement :





  • Géologiquement, la Chine possède les sols les plus riche sur la majorité des terres rares

  • Les compagnies d’extractions en Chine ne se préoccupent absolument pas des enjeux environnementaux, et polluent énormément, ce qui permet à la Chine d’exporter bien moins cher que n’importe quel autre pays voulant faire de même avec plus de considérations environnementales

  • La Chine s’est accaparé une grande partie des autres compagnies d’extractions dans les autres pays à travers le globe, pour étouffer la concurrence réelle

  • Et maintenant, en plus de posséder 95% de la filière, elle croît énormément sur la transformation et donc la vente de produits finis (composants / électronique / batteries) qui rapportent plus que de ne vendre que le matériau brut

  • Bref, s’il y a de l’électronique (et pas que) en jeu, on ne peut pas contourner la Chine.







    Le rendement des batteries au Lithium va également connaître un bon dans les années à venir avec les essais d’anodes/cathodes en graphène qui réduit énormément la résistance série d’une batterie, sans trop remettre en question la réaction chimique qui s’y produit.



    Je ne connais pas encore Philippe Bihouix, j’irais voir, mais recommande de mon côté le livre “La guerre des métaux rares” de Guillaume Pitron, qui permet de comprendre les enjeux globaux des métaux rares et des terres rares.


Note que les terres rares sont une chose, mais il y a d’autres métaux dont les stocks les plus importants ne sont pas en Chine (cobalt, nickel, tantale, platine, palladium, et pas mal d’autres) et pour lesquels ça n’empêchera pas d’avoir des tensions en approvisionnement, pour de simples raisons de demande et de capacité de production/extraction.



Un extrait d’un article tout récent, plus vite lu qu’une conf d’1h30 http://www.socialter.fr/fr/module/99999672/644/tribune_philippe_bihouix__contre_… :

« terres rares en Chine, cobalt et tantale en République démocratique du Congo, lithium du triangle Chili - Bolivie - Argentine, étain en Malaisie et Indonésie… Sans compter que nous faisons un gâchis immense des ressources une fois extraites. Incorporés dans des produits à très faible durée de vie, de nombreux métaux des nouvelles technologies (terres rares, gallium, germanium, indium, tantale…) sont recyclés à moins de 1 % ! »



Plus loin : « un smartphone contient moins de 2 euros de métaux rares. » (je ne sais pas s’il parle des terres rares ou juste des métaux en général)



Il faudrait que je voie si je peux retrouver un graphique (vu dans une conf de Bihoux) sur la répartition des métaux dans la croute terrestre et leur abondance relative, corrélée à leur consommation rapportée au stock estimé, sur le 1er km de la croute terrestre. En cherchant “réserve de minerais” sur Google Images on a déjà des tableaux de Mendeleiev avec des couleurs selon les pénuries à venir.



Ici on voit que les terres rares ne font pas partie des métaux rares :https://fr.wikipedia.org/wiki/Abondance_des_%C3%A9l%C3%A9ments_dans_la_cro%C3%BB…:Elemental_abundances_-_fr.svg

mais je n’ai pas trouvé le tableau en log / log avec en abscisse la consommation rapportée au stock.



Pour les batteries, quelque soit la technique, on connaît généralement l’optimum théorique (du fait de la réaction chimique de base, échange d’électron pour simplifier), je crois avoir lu que pour le lithium on était déjà au quart ou à la moitié du potentiel absolu. On est d’accord que faire “x 4” serait déjà beau (hypothèse optimiste), mais les progrès sont quand même limités par rapport à certains besoins (et coûts associés).


Donc les batterie Li-ion ça irait niveau ressources si je suis bien ?



La pile à combustion le rendement est pas terrible mais à la limite si ce n’était pas coûteux et compliqué à faire ça serait un moindre mal… ^^








OlivierJ a écrit :



Plus loin : « un smartphone contient moins de 2 euros de métaux rares. » (je ne sais pas s’il parle des terres rares ou juste des métaux en général)



Il faudrait que je voie si je peux retrouver un graphique […]





Les 2 euros dans un smartphone, c’est bel et bien tous les métaux rares compris (chrome, germanium, indium, etc.) qui sont aussi utilisés pour les alliages de métaux, les matériaux composites et les traitements de surface.



Dans le bouquin dont je parlait, il y a une quinzaines de graphiques en annexe avec toutes ces données (pénuries, taux de recyclage, pays producteurs/importateurs, etc.). Le graphique qui m’a le plus surpris est un graphique qui projette la pénurie d’une vingtaine de métaux rares pour 2 rythmes de croissances: l’actuel, et 10x plus vite que l’actuel. De mémoire, on rencontrera les premières pénuries graves dans moins de 20 ans.



Sauf erreur les piles à combustibles fonctionnant à partir d’hydrogène nécessitent des électrodes en platine, très rare et dont le coût est de fait prohibitif (raison pour laquelle cette source d’énergie est si peu utilisée), donc à moins qu’ils aient réussis à trouver un moyen de faire sans c’est surtout là que ça va coincer plus que sur le lithium des batteries.



Après je n’ai pas trouvé de précisions suffisante sur cette partie leur procédé donc je peut très bien me gourer


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