Sylfen et le CEA valident le Smart Energy Hub, un système hybride de stockage d’énergie
Le 29 mai 2018 à 08h35
2 min
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Une première démonstration a été réalisée par la société française Sylfen et le CEA, à Grenoble. Grâce à ce système, « l'énergie d'origine renouvelable produite sur un bâtiment est directement autoconsommée, et tout le surplus peut être stocké dans des batteries Li-ion et sous forme d'hydrogène » explique le Commissariat à l'Énergie atomique et aux Énergies alternatives.
Ensuite, de façon complètement réversible, le système restitue à l'utilisateur de l'électricité et de la chaleur quand il en a besoin, « soit en consommant l'hydrogène précédemment créé, soit, en complément, à partir du réseau de gaz naturel ».
Au cœur de cette « innovation française », un « système réversible d'électrolyse de l'eau et de pile à combustible à oxydes solides (rSOC) ». Il regroupe trois systèmes : un électrolyseur, une pile à hydrogène et cogénérateur gaz. Des détails techniques sont disponibles par ici.
« Nos systèmes vont permettre de créer partout dans le monde un approvisionnement énergétique fiable, flexible et à coût maîtrisé à partir de sources d'énergie renouvelables et locales » explique Nicolas Bardi, le président de Sylfen.
La société peut désormais passer la seconde avec l'industrialisation. En attendant, la prochaine étape à court terme est la livraison du démonstrateur à un grand partenaire industriel, dont le nom n'est pas précisé.
Le 29 mai 2018 à 08h35
Commentaires (11)
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Abonnez-vousLe 29/05/2018 à 07h37
hâte de voir ce système mis en place dans la vraie vie.
Le 29/05/2018 à 08h06
C’est très intéressant !
Après faut voir les rendements et l’empreinte écologique (terres rares, ce qui est recyclable ou pas, toussa toussa).
Le 29/05/2018 à 08h57
D’après les infos données :
Le 29/05/2018 à 09h33
Au sujet de la criticité des terres rares, le Lithium n’est pas vraiment un point de préoccupation, il est présent en abondance sur la croûte terrestre (et pas que en Chine, assez rare pour être souligné). Ce qui est préoccupant c’est la consommation des autres terres rares nécessaires à la fabrication des composants eux-même. Mais la question est bonne " />
Le 29/05/2018 à 09h35
C’est bien pour ça que je lève la question du type de Li-ion (le Cobalt est l’un des exemples plus problématiques que le Lithium).
Le 29/05/2018 à 14h09
Le 29/05/2018 à 14h31
C’est tout à fait pertinent sur la confusion terres rares / métaux rares. Ma remarque sur le monopole quasi exclusif de la Chine, qu’elle s’est construite méthodologiquement :
Le rendement des batteries au Lithium va également connaître un bon dans les années à venir avec les essais d’anodes/cathodes en graphène qui réduit énormément la résistance série d’une batterie, sans trop remettre en question la réaction chimique qui s’y produit.
Je ne connais pas encore Philippe Bihouix, j’irais voir, mais recommande de mon côté le livre “La guerre des métaux rares” de Guillaume Pitron, qui permet de comprendre les enjeux globaux des métaux rares et des terres rares.
Le 29/05/2018 à 15h59
Note que les terres rares sont une chose, mais il y a d’autres métaux dont les stocks les plus importants ne sont pas en Chine (cobalt, nickel, tantale, platine, palladium, et pas mal d’autres) et pour lesquels ça n’empêchera pas d’avoir des tensions en approvisionnement, pour de simples raisons de demande et de capacité de production/extraction.
Un extrait d’un article tout récent, plus vite lu qu’une conf d’1h30 http://www.socialter.fr/fr/module/99999672/644/tribune_philippe_bihouix__contre_… :
« terres rares en Chine, cobalt et tantale en République démocratique du Congo, lithium du triangle Chili - Bolivie - Argentine, étain en Malaisie et Indonésie… Sans compter que nous faisons un gâchis immense des ressources une fois extraites. Incorporés dans des produits à très faible durée de vie, de nombreux métaux des nouvelles technologies (terres rares, gallium, germanium, indium, tantale…) sont recyclés à moins de 1 % ! »
Plus loin : « un smartphone contient moins de 2 euros de métaux rares. » (je ne sais pas s’il parle des terres rares ou juste des métaux en général)
Il faudrait que je voie si je peux retrouver un graphique (vu dans une conf de Bihoux) sur la répartition des métaux dans la croute terrestre et leur abondance relative, corrélée à leur consommation rapportée au stock estimé, sur le 1er km de la croute terrestre. En cherchant “réserve de minerais” sur Google Images on a déjà des tableaux de Mendeleiev avec des couleurs selon les pénuries à venir.
Ici on voit que les terres rares ne font pas partie des métaux rares : Wikipedia target="_blank"> Wikipedia:Elemental_abundances_-_fr.svg
mais je n’ai pas trouvé le tableau en log / log avec en abscisse la consommation rapportée au stock.
Pour les batteries, quelque soit la technique, on connaît généralement l’optimum théorique (du fait de la réaction chimique de base, échange d’électron pour simplifier), je crois avoir lu que pour le lithium on était déjà au quart ou à la moitié du potentiel absolu. On est d’accord que faire “x 4” serait déjà beau (hypothèse optimiste), mais les progrès sont quand même limités par rapport à certains besoins (et coûts associés).
Le 29/05/2018 à 16h23
Donc les batterie Li-ion ça irait niveau ressources si je suis bien ?
La pile à combustion le rendement est pas terrible mais à la limite si ce n’était pas coûteux et compliqué à faire ça serait un moindre mal… ^^
Le 30/05/2018 à 07h49
Le 30/05/2018 à 17h28
Sauf erreur les piles à combustibles fonctionnant à partir d’hydrogène nécessitent des électrodes en platine, très rare et dont le coût est de fait prohibitif (raison pour laquelle cette source d’énergie est si peu utilisée), donc à moins qu’ils aient réussis à trouver un moyen de faire sans c’est surtout là que ça va coincer plus que sur le lithium des batteries.
Après je n’ai pas trouvé de précisions suffisante sur cette partie leur procédé donc je peut très bien me gourer