RGPD : un classement Forbes sanctionné par la CNIL hongroise
Le 09 septembre 2020 à 08h45
2 min
Droit
Droit
L’équivalente hongroise de la CNIL a sanctionné Forbes à hauteur de 12 500 euros, au fil de deux décisions. Elle reproche au média d’avoir publié une liste des 50 Hongrois les plus riches sans respecter les principes du règlement général sur la protection des données, rapporte un billet du Comité européen pour la protection des données (Edpb ou European Data Protection Board).
Il est reproché au responsable de ce traitement de ne pas avoir effectué d’évaluation appropriée des intérêts légitimes (ceux de Forbes et du public, ceux des plaignants), outre de ne pas avoir informé les personnes désignées dans le classement. L’autorité lui reproche plus précisément de ne pas avoir traité les données « de manière licite, loyale et transparente », pour des finalités « déterminées, explicites et légitimes », de ne pas avoir fourni les informations nécessaires, ou encore d’avoir malmené les droits d’accès et d’opposition.
Outre le paiement de cette sanction administrative, l’éditeur est enjoint de corriger le tir, et notamment de respecter l’obligation de fournir cette information aux personnes désignées et de procéder à une balance des intérêts. La décision a été attaquée devant le tribunal de Budapest.
Le 09 septembre 2020 à 08h45
Commentaires (6)
Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.
Déjà abonné ? Se connecter
Abonnez-vousLe 09/09/2020 à 09h13
Combien des 50 sont des amis de Orban ?
Le 09/09/2020 à 10h01
Ca peut se décliner à l’infini. Combien des 50% des plus riches de {pays} sont des amis de {Trump,Macron…}
Le 09/09/2020 à 10h31
C’est une vraie menace pour Forbes vu qu’ils s’amusent à tout classer. Et si Bruce Wayne ne risque pas de les attaquer parce que Forbes le désigne Super héros le plus riche, cette décision hongroise pourrait donner des idées à Bettencourt par exemple.
Le 09/09/2020 à 13h20
En France la CNIL n’a aucune autorité en ce qui concerne le droit de l’édition où le droit d’informer prévaut je dirais.
Le 09/09/2020 à 14h43
Ce n’est pas si simple. Ce que l’on appelle improprement “le droit l’oubli” est de son ressort et s’applique à tout site WEB, donc aussi celui de Forbes qui publie régulièrement le classement des 50 premières fortunes de France. Elle pourrait très bien intervenir dans ce cas.
Elle pourrait même intervenir sur une version papier, qui résulte de par ce classement d’un traitement de données personnelles.
Après, il est fort possible que le droit à l’information l’emporte, mais elle peut être saisie d’un tel sujet et trancher.
Le 10/09/2020 à 07h00
Ok en France…. Admettons que la CNIL française n’ait pas les pouvoirs ou tranche en faveur de Forbes comme le suggère fred42… ça fait encore 25 CNIL qui peuvent s’emparer du sujet.