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Revolut fait son mea culpa

Revolut fait son mea culpa

Le 05 mars 2019 à 09h37

« L'objectif de cette lettre ouverte n'est pas de trouver des excuses ou d'essayer de dénigrer les faits décrits dans l'article, mais d'admettre que nous n'avons pas toujours fait les choses correctement ».

C'est ainsi que Nik Storonsky, le PDG de Revolut, tente de calmer la tempête qui s'est abattue sur son entreprise, accusée de promouvoir une culture toxique auprès de ses employés, notamment en matière de temps de travail.

Le dirigeant ne cherche pas à minimiser les faits, mais assure que son entreprise a profondément changé entre les incidents décrits, qui auraient eu lieu il y a plus d'un an, et aujourd'hui. Si bien que le « turnover » serait passé sous la barre des 3 %.

Des progrès qui auraient été notamment permis par la mise en place d'études semestrielles sur le bien-être des employés et de nouveaux processus plus transparents pour l'évaluation des performances.  

Le 05 mars 2019 à 09h37

Commentaires (21)

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Question du jour : peut-on réussir dans le monde de l’entreprenariat en étant moral et éthique ?



Vous avez 42 minutes.

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A des années lumières de Monzo 😂

https://monzo.com/blog/2019/01/30/mental-health/

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Y’a un problème d’emblée dans l’article… Dès le début… Dans le titre : “How we manage mental health”. Est-ce que ça se « manage » vraiment, la santé mentale ? J’dirais que ça se respecte. Et quand j’lis le tas de conneries qui suit… j’ai la confirmation qu’elle est managée, chez Monzo.



On y parle des heures de travail brièvement, vers la fin : “We set flexible working hours”. Cool. Flexible pour qui ? Quid du surmenage ? Quid des méthodes de travail ? Que dalle.



Je m’énerve parce que putain… on vient pas au boulot pour soigner sa santé mentale… On vient au boulot pour travailler ! Et donc il faudrait déjà revoir ses objectifs et ses méthodes de travail et de « management » avant de prétendre se soucier du bien être de ses employés. Parce qu’un travailleur qui peut pas bosser comme il l’entend, qui est bridé par la connerie de sa hiérarchie, ou dont les objectifs n’ont aucun rapport avec son métier et ses qualifications, est mal parti pour être « bien ».



P.S. : J’sais pas comment ils bossent chez Monzo, j’trouve juste que l’article de blog démontre bien l’incapacité à comprendre ce qu’est le travail, et ce que le travailleur en attend. Du reste, il se peut qu’il y fasse bon travailler…

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Oui :) la solution est simple “contre pouvoir” quand tu met un dialogue social dans une entreprise (quelquesoit sa taille) tu relève ces points et tu peux te battre contre.



Sauf que 95% des sociétés voient le dialogue comme cher et inutile, donc ils se comportent en dictateur au service des seuls bénéfices (qu’ils ne redistribueront pas faut pas déconner) ….



Mais des exceptions existes même dans les grandes boites, c’est loin d’être parfait mais quand tu prend un exemple tout bête. Quand Peugeot traverse la période noire d’il y à 7 ans le nouveau boss (Tavares) demande aux syndicats et employé un accord de compétitivité. A la clé si ça marche des hausses de salaires, des primes, des avancées sociales.

La boite s’en sort et dégage maintenant un bénéfice conséquent ! Depuis 3 ans il vers des mega primes de performances pas que aux cadres, ni qu’aux actionnaires mais aux salariés (3200€ pour ceux payés entre 1x et 2x le smic) prime qui s’additionne à l’intéressement d’ailleurs. Ils ont stabilisés les conditions de travail, le rapport salariés/intérimaires a baissé et le dialogue social se fait intelligemment et dans une négociation et une écoute étonnante pour une boite de cette taille.

Pour l’année 2018 chez Peugeot l’enveloppe “primes salariés” sera plus grosse que celle pour les actionnaires ce qui est une sacrée victoire !

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M’enfin ! a écrit :



Question du jour : peut-on réussir dans le monde de l’entreprenariat #actuel# en étant moral et éthique ?




   Vous avez 42 minutes.







 



  Je suis un optimiste, dans le futur ce sera la norme pou réussir :fumer:

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secouss a écrit :



le rapport salariés/intérimaires a baissé



Il y a donc plus d’intérimaires ?

A moins que tu ne voulait dire le contraire <img data-src=" />


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Kevsler a écrit :



On y parle des heures de travail brièvement, vers la fin : “We set flexible working hours”. Cool. Flexible pour qui ?





Flexible pour le travailleur bien sûr. Par exemple, les 15 heures sup’ non payées que tu faisais chaque semaine, tu es maintenant libre de les faire aux horaires qui te conviennent (tant qu’elles sont faites).

Si ça c’est pas un progrès…


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M’enfin ! a écrit :



Question du jour : peut-on réussir dans le monde de l’entreprenariat en étant moral et éthique ?



Vous avez 42 minutes.





La meilleure manière pour le savoir : monte ta boîte, créé des emplois et reviens nous en parler.

En très bref, pourquoi ça serait impossible ? L’“entreprenariat”, c’est vaste - en France, on a environ 3 millions de “micro-entreprises” pour un total de… 3.140 millions d’entreprises.


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Hu hu… C’est subtile :p

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XXC a écrit :



Il y a donc plus d’intérimaires ?

A moins que tu ne voulait dire le contraire <img data-src=" />







Autant pour moi x) il y à moins d’intérimaire et plus de salariés, l’habitude de dire l’inverse qui laisse des traces.


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vampire7 a écrit :



Flexible pour le travailleur bien sûr. Par exemple, les 15 heures sup’ non payées que tu faisais chaque semaine&nbsp;jour, tu es maintenant libre de les faire aux horaires qui te conviennent (tant qu’elles sont faites).

Si ça c’est pas un progrès…



Fixed&nbsp;<img data-src=" />



Tout est une question d’échelle, tout comme leur turnover, sous les 3%, ce serait sur une semaine que ça ne m’étonnerais pas&nbsp;<img data-src=" />


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Kevsler a écrit :



Y’a un problème d’emblée dans l’article… Dès le début… Dans le titre : “How we manage mental health”. Est-ce que ça se « manage » vraiment, la santé mentale ? J’dirais que ça se respecte. Et quand j’lis le tas de conneries qui suit… j’ai la confirmation qu’elle est managée, chez Monzo.



On y parle des heures de travail brièvement, vers la fin : “We set flexible working hours”. Cool. Flexible pour qui ? Quid du surmenage ? Quid des méthodes de travail ? Que dalle.



Je m’énerve parce que putain… on vient pas au boulot pour soigner sa santé mentale… On vient au boulot pour travailler ! Et donc il faudrait déjà revoir ses objectifs et ses méthodes de travail et de « management » avant de prétendre se soucier du bien être de ses employés. Parce qu’un travailleur qui peut pas bosser comme il l’entend, qui est bridé par la connerie de sa hiérarchie, ou dont les objectifs n’ont aucun rapport avec son métier et ses qualifications, est mal parti pour être « bien ».



P.S. : J’sais pas comment ils bossent chez Monzo, j’trouve juste que l’article de blog démontre bien l’incapacité à comprendre ce qu’est le travail, et ce que le travailleur en attend. Du reste, il se peut qu’il y fasse bon travailler…







Attention à ne pas tout mélanger ! Déjà le verbe “to manage” en Anglais n’a pas toujours le sens que tu lui donnes. Ça peut en effet avoir affaire au management (tel qu’on l’entend en français), mais dans ce cas là, ça signifie plus “comment on gère la santé mentale”, mais pas dans le sens de gérer un employé, mais comment on fait avec les potentiels problèmes de santé mentale au jour le jour.



Le coup des horaires flexibles au Royaume-Uni, c’est plus un truc du genre ‘je m’en fous que tu arrives à 6h ou à midi, tant que le boulot est fait’, mais c’est vrai que ça et le télétravail, ce sont des concepts qui peuvent paraitre complètement extra-terrestre dans la grosse majorité des boites françaises. Je bosse en Écosse, et je peux te dire que mes collègues sont bien contents de pouvoir partir plus tôt pour aller chercher leurs enfants à la sortie de l’école, sans oublier le chef qui te demande de rentrer chez toi quand il part (après, t’es pas obligé de le faire non-plus. Perso, il m’est déjà arrivé de partir super tard du boulot parce qu’on a eu un gros incident de prod, et je suis pro donc je laisse pas mes collègues dans la merde (et puis je suis bien content qu’ils soient là quand j’ai besoin d’eux aussi), et puis de partir plus tôt un autre jour). En fait, beaucoup d’employeurs ne sont pas infantilisants comme l’expérience que j’ai pu avoir en France, et où le chef c’est le chef, et s’il te demande de sauter du pont, et ben il faut y aller.



Après, comme partout, y’a des boites à la con, comme Revolut, Amazon et Sports Direct, où ça marche en mode dictature (surtout dans les entrepôts pour les 2 derniers), et où on cherche à développer tes talents profiter de toi en te demandant d’effectuer des tâches qui ne correspondent pas à ton boulot (en France, comme je suis un garçon, on m’a demandé d’aider les mecs de l’entretien technique à déplacer des packs de carrelage en préparation des travaux qu’ils allaient faire dans une salle… Ou à réserver du matériel de sono… Alors que je bossais au service info, hein. Et on m’a bien fait comprendre que c’était mieux pour mon avancement de ne pas faire de vagues avec ça.).



Au Royaume-Uni, la période d’essai de base c’est 6 mois. Inconcevable en France, ça serait considéré comme de l’exploitation ! Et ici c’est tellement standard que certaines boites gardent cette période d’essai là pour des CDD de 9 mois. Et la raison pour laquelle les Britanniques ne sont pas dans la rue, c’est pas parce que ce sont des moutons dociles, mais parce qu’en général il faut vraiment faire le con pour ne pas arriver à la fin de sa période d’essai. La mentalité des employeurs est vraiment différente de ce qu’on rencontre généralement en France et les boites jouent le jeu, et je pense que c’est pour ça que les lois sont moins strictes.



La com’ de Monzo est raccord avec les expériences que j’ai eues jusqu’ici, où les employeurs sont sincèrement soucieux du bien être de leurs employés, parce que tout ce petit monde forme “une grande famille” et ton employeur fait partie de ta vie et tout le bullshit (n’empêche que c’est loin d’être faux, vu le temps qu’on passe à bosser au final), mais aussi parce qu’un empoyé heureux et qui se sent estimé par sa hiérarchie hésite moins à mettre les mains dans le cambouis et est plus productif - et est donc plus rentable, gagnant-gagnant.



Mais pour comprendre ça, il faut être ouvert d’esprit et comprendre que le monde et l’humanité ne s’arrêtent pas à la Manche.


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[Je ne peux pas éditer mon message ci-dessus]



J’ai oublié de préciser aussi que la santé mentale est un grand sujet de préoccupation chez les employeurs britanniques en ce moment - un peu comme les suicides au travail faisaient la une des quotidiens il y a quelques années en France. Alors certes, le billet de Monzo est un exercice de com’, mais ce qui me déplait, c’est que les 34 des posts précédents le torpillent alors que vous ne comprenez pas le contexte dans lequel il a été écrit, voire même ne comprenez pas le message lui-même.

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Plastivore a écrit :



Attention à ne pas tout mélanger ! Déjà le verbe “to manage” en Anglais n’a pas toujours le sens que tu lui donnes. Ça peut en effet avoir affaire au management (tel qu’on l’entend en français), mais dans ce cas là, ça signifie plus “comment on gère la santé mentale”







Je suis bien conscient de cette différence entre notre « manager » et leur “manage”.



C’est ce que JE critique dans mon message. C’est MON point de vue, et MON point de vue c’est que mes collègues ne sont pas ma famille [1], et que le travail ne peut pas rendre heureux [2], par définition (le bonheur sous contrat, faudra qu’on m’explique le concept), et que donc ce n’est pas à mon employeur de me rendre heureux [3]. Moi, ce n’est pas ce que je lui demande, c’est plus simple :





  1. Respecter les qualifications des gens. C’est pas mon rôle de faire office de psychologue LARACH [4] de dernière minute pour mes collègues parce que la hiérarchie les opprime (c.f. les mental health first aiders). Tu vois, par exemple, j’suis développeur, dans ma boîte… J’ai fait des études, j’ai de l’expérience dans ce domaine, j’ai travaillé dur pour en arriver au niveau de compétences que j’ai. Me demander de faire autre chose, ou d’être autre chose, c’est une insulte à mes qualifications, à mon savoir, et à mon expérience. [5]



  2. Respecter le travail des gens. Là j’suis plutôt raccord avec la vision anglosaxone qui va à l’encontre du présentéisme français qui… qui m’insupporte (même si, par opposition à la vision projet corporate, il a des bons côtés). Je ne vais pas travailler pour donner de mon temps, mais pour donner de mon savoir, de mes qualifications. J’suis prêt à donner plus de mon temps, même gratuitement (et je le fais), si on respecte ce que j’ai à apporter et ce que j’ai apporté à l’entreprise. Pour moi, le salaire n’est pas une gratification, c’est un paiement nécessaire à l’accession de mes compétences… j’attends donc un minimum de gratitude de la part de mon patron.



    Pour le bien être et le bonheur, j’me démerde.



    Voilà… Voilà… Si ça paraît être une critique de la mentalité d’entreprise anglosaxone… et bien c’est parce que c’en est une. J’vais pas me priver de critiquer un truc qui me fait gerber sous prétexte que “c’est leur culture”. Ça les empêche pas d’exister.



    ‘Fin bref. C’était sympa qu’on ai pu partager nos points de vue et discuter sans se traiter d’incultes.



    [1] Ce qui n’empêche pas d’avoir des relations cordiales, voire amicales. Chacun voit midi à sa porte, mais qu’on ne force pas les gens à « faire partie de la famille, » parce que c’est pervers au possible.



    [2] Encore une fois : mon point de vue.



    [3] Il a pas non plus à me pourrir la vie.



    [4] Ce qui ne veut pas dire que je dois à mes collègues les égards que j’attends d’eux.



    [5] Encore une fois : mon point de vue.


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Plastivore a écrit :



Au Royaume-Uni, la période d’essai de base c’est 6 mois. Inconcevable en France, ça serait considéré comme de l’exploitation ! Et ici c’est tellement standard que certaines boites gardent cette période d’essai là pour des CDD de 9 mois.







service-public.fr Service PublicPour les CDI on va dire que les apparences sont parfois trompeuses :

* ouvriers : 2 mois renouvelables (4 mois max)

* technicien : 3 mois renouvelables (6 mois max)

* cadre : 4 mois renouvelables (8 mois max)



<img data-src=" />



Par contre pour les CDD c’est maxi un mois en général, effectivement y’a une belle différence !


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“Culture toxique” ?

Moi je parlerais plutot d’exploitation.

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Plastivore a écrit :



En fait, beaucoup d’employeurs ne sont pas infantilisants comme l’expérience que j’ai pu avoir en France, et où le chef c’est le chef, et s’il te demande de sauter du pont, et ben il faut y aller







Macron, le fayot premier de la classe, résume très bien cette mentalité française : “A la sempiternel question - Qu’est-ce que le peuple? , le président répond : c’est ceux qu’il faut éduquer voir rééduquer , ceux qui sont réfractaires, qu’il faut guider, ceux qui se plaignent au lieu de se prendre en main et de se responsabiliser, ceux qui, trop souvent, ne sont rien.”



Voilà comment les grandes écoles élitistes françaises considèrent les travailleurs: du bétail <img data-src=" />


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Et encore… le bétail ne se plaint pas, et il est rarement réfractaire :p

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Kevsler a écrit :





  1. Respecter les qualifications des gens. C’est pas mon rôle de faire office de psychologue LARACH [4] de dernière minute pour mes collègues parce que la hiérarchie les opprime (c.f. les mental health first aiders). Tu vois, par exemple, j’suis développeur, dans ma boîte… J’ai fait des études, j’ai de l’expérience dans ce domaine, j’ai travaillé dur pour en arriver au niveau de compétences que j’ai. Me demander de faire autre chose, ou d’être autre chose, c’est une insulte à mes qualifications, à mon savoir, et à mon expérience. [5]







    J’admets avoir été très brut de décoffrage dans mon message, mais il faut quand même reconnaitre que tu n’y vas pas avec le dos de la cuillère non-plus ! Allez, pour faire avancer la discussion, je vais faire preuve d’un peu plus de courtoisie, promis ! <img data-src=" />



    Le coup de la boite qui se fait passer pour une grande famille, ça c’est clair que c’est du bullshit. Néanmoins, je suis triste pour toi que tu ne puisses pas concevoir qu’on puisse être heureux au travail. Perso, je suis épanoui et je m’éclate bien dans mon boulot. Alors OK, c’est comme l’argent, ça ne rend pas heureux en soi, mais ça fait partie d’un tout qui y contribue (on est quand même de meilleure humeur en rentrant chez soi le soir après une journée de boulot sympa au lieu d’un boulot pourri dans une boite qui n’a aucune estime pour sa force de travail). Et même sans ça, même si c’est sous couvert de bullshit à base de “on est une boite tro kikoulol avec des babyfoot à la cantoche, des Playstations et des Lay-Z Boys dans les salles de réunion, et multiculturels avec une salle de méditation/prière/repos (vécu !)”, tu admettras que c’est quand même moins chiant (à défaut d’être “bien”) de bosser dans une boite qui prend soin de ses employés et encourage une bonne atmosphère de travail. De ce point de vue, ce billet à un énorme mérite : si j’ai une offre d’emploi de la part de Monzo et une autre de la part de Revolut, je sais déjà où je vais !



    Le morceau de message que j’ai mis en citation montre que tu ne comprends pas vraiment de quoi il est question. C’est pas forcément un problème, je pense que je suppose que tu n’as simplement pas de référentiel du fait que tu n’as pas été exposé à la mentalité de travail britannique. Ici, dans les grandes boites, on a des Fire Marshalls et des First Aiders (secouristes) éparpillés un peu partout dans les étages. Donc, oui, un de mes collègues développeur assiste avec les évacuations et les exercices d’évacuation en cas d’incendie, et peut gérer des petits départs de feu. Un autre de mes collègues Business Analyst est secouriste et peut ainsi agir si quelqu’un a un petit accident au travail. Il me semble d’ailleurs qu’il y a des secouristes dans certaines boites en France. C’est sur une base de volontariat, et ces personnes reçoivent une formation payée par leur employeur (encore heureux !). Je ne pense pas que ça se ressente sur le bulletin de salaire, mais c’est un truc qui peut se mettre en avant sur un CV (le vontariat est extrêmement bien vu par les recruteurs - pas nécessairement parce que ça veut dire qu’ils pourront t’exploiter, mais parce que ça souligne une certaine initiative), et ce sont des compétences pratiques qui peuvent servir en dehors du boulot.



    Pour ce qui est des Mental First Aiders, personne n’est obligé de le devenir, ils font d’ailleurs le parallèle avec les secouristes “normaux” dans le billet. Quant au coup de mettre en place une formation vis-à-vis de la santé mentale, ça s’inscrit dans les cycles de formation de ce genre de boites (en général une fois par an, et une fois par trimestre dans le secteur bancaire pour des raisons de lutte contre la fraude et le blanchiment d’argent): on reçoit une fois par an des formations en ligne (genre 30 minutes) pour se mettre à jour avec les réglementations (fraude, harcèlement, whistleblowing, etc), et l’un des principaux modules est “health and safety” - le truc qui te dit comment régler ton siège, clavier et moniteur pour éviter le mal de dos, que si tu vois un truc qui traine par terre et que quelqu’un pourrait trébucher dessus ben ça coute rien de le retirer ou de le signaler à ton chef d’équipe si c’est pas possible - en gros un rappel de règles sanitaires et de savoir-vivre élémentaires et qui rappellent qu’on est tous un peu responsables de notre bien-être au travail, et qu’en contrepartie l’employeur doit donner les moyens à tous les employés de travailler dans un espace sain avec du matériel adapté. Ça peut paraitre con, mais je pense que tu conviendras avec moi qu’on a pas mal de congénères qui ont besoin de ce genre de rappels de règles de savoir-vivre, malheureusement.



    Ainsi, intégrer un chapitre sur la santé mentale aux formations existantes et inciter tout le monde à en discuter ne me parait pas malsain (surtout que les Britanniques sont très introvertis, ce qui a tendance à créer des tensions un peu partout), et franchement ça ne coûte pas grand chose - les mauvaises lanques diront surement, à tort ou à raison, que c’est une démarche économique. Mais là où je pense que tu te trompes réellement, c’est que tu as l’air de partir du principe que les problèmes de santé mentale proviennent forcément de l’entreprise. Déjà, je ne pense pas qu’une entreprise parte du principe qu’ils sont une cause de problèmes de santé mentale auprès de leurs employés - leurs avocats et leur service de presse mettront tout en œuvre pour démontrer le contraire, malgré l’évidence. Ces problèmes peuvent provenir de soucis avec ses collègues ou sa hiérarchie, certes, mais aussi et très souvent de problèmes personnels : maladie, perte d’un proche, séparation douloureuse, endettement… Et bien que tu ne penses pas que ça soit le rôle de ton employeur de t’aider en cas de dépression, je ne vois pas où est le problème s’il le propose. Après tout, c’est pas le rôle de mon employeur de me filer des réducs sur tout un tas de trucs, un package d’assurance et l’accès à un réseau médical plus complets que ce que j’ai déjà avec le NHS (qui pourtant est déjà pas mal du tout en Écosse), et de participer à ma retraite plus que ce à quoi la loi l’y oblige. Mais ça aide à ce que je me sente valorisé et ça participe indirectement à créer une bonne atmosphère de travail.



    Après, le boulot peut aussi être une source de problème bien sûr, que ce soient des soucis avec des collègues (et pas forcément la hiérarchie), ou un stress mal géré (vécu - et à ce moment là j’aurais bien aimé bosser au sein d’une plus grosse structure pour répartir le boulot et avoir accès au genre de ressources que propose Monzo). Et les raisons d’y remédier sont multiples : il y a bien sûr l’aspect économique “employé heureux = employé productif”, mais il y a aussi un aspect pratique dû au fait qu’un collègue en arrêt de travail dû à une dépression (ou une autre raison) met plus charge sur ses coéquipiers, et surtout l’aspect humain : si je vois qu’un collègue ne va pas bien, je ne vais pas le laisser se morfondre dans sa dépression (après, j’avoue, c’est ce que JE ferais, TU fais ce que tu veux, quitte à passer pour un égoïste), et pour ça je ne suis pas contre avoir quelques slides supplémentaires dans un powerpoint distribué annuellement pour m’aider à aborder les problèmes de santé mentale avec des collègues que je soupçonne d’en souffrir.



    Enfin, c’est un exercice de com, c’est sûr (autrement quel intérêt de poster ce billet sur un blog public ?). Ça participe à leur bonne image publique, mais peut aussi aider à faire pencher la balance pour de potentielles futures recrues qui hésiteraient entre Monzo et un autre employeur. Et mine de rien, la réputation joue beaucoup au recrutement : Amazon recrute pas mal à Édimbourg en ce moment (pour AWS), mais vu la réputation qu’ils se trainent (même dans les bureaux, c’est pas aussi mauvais que ce qui se passe dans les entrepôts, mais c’est pas la joie non plus à ce qui se dit), j’ai pas envie d’aller bosser chez eux, alors que les offres sur LinkedIn ont l’air assez alléchantes - et surtout que mon employeur actuel me chouchoute (ou à la limite fait semblant, mais au moins ça marche !)



    Mais de MON point de vue, le passage où tu expliques que c’est pas ton boulot (ce qui est vrai, je te l’accorde) sonne comme “Je suis développeur donc mes collègues peuvent tous crever sous mes yeux, j’en ai rien à battre parce que c’est pas mon job et me demander de les aider est une insulte à ma position”, et te fait passer pour un gros égoïste, surtout quand la démarche de Monzo repose sur du volontariat et n’est pas imposée aux employés. Malgré tout, et même si tu nous a bien fait comprendre que le travail est un moyen et pas une finalité, je pense que tu te ferais moins chier dans une boite comme Monzo qui fait au moins semblant de se préoccuper de ses employés, que chez Revolut qui combat une mauvaise publicité à coup de communiqués de presse (mais trop tard, ils ont une vieille réputation maintenant).



    En fait, je ne comprends pas pourquoi tu fais preuve d’autant de violence dans tes propos face à l’effort fait par une entreprise pour améliorer la qualité de vie de leurs employés, ne serait-ce que sur leur lieu de travail. Car même s’il s’agit d’un coup de com, ça démontre d’une volonté de l’entreprise que ses employés s’y sentent bien. Et même si tu penses qu’il n’est pas possible d’être heureux au travail, tu dois au moins reconnaitre qu’il est moins désagréable de bosser pour une boite qui essaie de prendre soin de ses employés que pour un gars qui fonctionne en mode dictateur.


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Kevsler a écrit :



Y’a un problème d’emblée dans l’article… Dès le début… Dans le titre : “How we manage mental health”. Est-ce que ça se « manage » vraiment, la santé mentale ? J’dirais que ça se respecte. Et quand j’lis le tas de conneries qui suit… j’ai la confirmation qu’elle est managée, chez Monzo.



On y parle des heures de travail brièvement, vers la fin : “We set flexible working hours”. Cool. Flexible pour qui ? Quid du surmenage ? Quid des méthodes de travail ? Que dalle.



Je m’énerve parce que putain… on vient pas au boulot pour soigner sa santé mentale… On vient au boulot pour travailler ! Et donc il faudrait déjà revoir ses objectifs et ses méthodes de travail et de « management » avant de prétendre se soucier du bien être de ses employés. Parce qu’un travailleur qui peut pas bosser comme il l’entend, qui est bridé par la connerie de sa hiérarchie, ou dont les objectifs n’ont aucun rapport avec son métier et ses qualifications, est mal parti pour être « bien ».



P.S. : J’sais pas comment ils bossent chez Monzo, j’trouve juste que l’article de blog démontre bien l’incapacité à comprendre ce qu’est le travail, et ce que le travailleur en attend. Du reste, il se peut qu’il y fasse bon travailler…









“manage” s’entend ici comme “faire avec” et pas “diriger”. N’essaies pas de lire l’article si tu comprends pas le titre…

Il s’agit d’une série de mesures pour tenter composer avec les personnes psychologiquement plus fragiles, je ne vois pas en quoi c’est de la “connerie managée”. Peu de boites peuvent se targuer d’une telle introspection, ils ne prétendent pas “comprendre ce qu’est le travail” comme tu fais si bien.


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T’étais pas obligé de me répondre. Franchement. Surtout si c’est pour n’avoir lu que ce message et ignoré les autres développements.

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