Protection des lanceurs d'alerte : le Sénat en embuscade

Protection des lanceurs d’alerte : le Sénat en embuscade

Protection des lanceurs d'alerte : le Sénat en embuscade

Le Sénat est « pressé de détricoter la proposition de loi progressiste votée par l’Assemblée nationale pour renforcer la protection des lanceurs d’alerte », décrypte Mediapart. 

Des amendements « préoccupants » y seraient en effet poussés par divers lobbies, dont celui des industries agroalimentaires, ainsi que par le ministère des armées, qui chercherait à élargir au-delà du secret-défense les domaines qui sont exclus du régime de l’alerte.

Si les ONG, associations et syndicats rassemblés autour de la Maison des lanceurs d'alerte s'étaient félicités de l'adoption par l'Assemblée de la proposition de loi visant à transposer la directive européenne afférente, elles craignent par contre son passage au Sénat.

Mediapart évoque ainsi un mail adressé par l’Association bretonne des entreprises agroalimentaires à de nombreux sénateurs en vue de torpiller la proposition de loi, accompagné d'« une note blanche leur proposant des amendements soigneusement bichonnés par leurs soins ».

De plus, et « selon de très bonnes sources », le ministère des armées pourrait lui aussi profiter du débat au Sénat pour chercher à remplacer l’exclusion de l’alerte prévu pour le « secret-défense » par une exclusion plus large portant sur la « sécurité nationale ». 

Or, explique un juriste, « C’est d’autant plus dangereux qu’en droit français, la notion de sécurité nationale est très large et mal définie. C’est extrêmement large et des pans entiers seraient exclus du régime de l’alerte. Plus d’alerte sur Thales, Lafarge et les fleurons de l’industrie avec une telle exclusion. » 

Commentaires (5)


Que ce soit dans les grandes sociétés ou dans l’administation il n’existe pas d’alternative aux lanceurs d’alertes pour que le public (qui reste, in fine, le financeur des ces structures, que ce soit par les achats ou par les impôts) disposent d’informations effectives sur le fonctionnement interne .



Les lanceurs d’alertes devraient être les plus protégés des citoyens. Quitte à, ensuite, les inculper pour calomnie si d’aventure l’enquête révèle que ce qu’ils ont dénoncé était faux.


Ce qui est inquiétant c’est de supposer un danger alors que la permission du lacunaire ou du partiel est déjà acceptée par les parlementaires. Sénateurs ou Députés.



Sans compter que la sécurité de la Nation est déjà garantie par ni plus ni moins que le code pénal…
Les fifty shades of fifty years c’est dans la télé (de mémoire…), mais j’imagine qu’après les intoxications au monoxyde le méthane fait des ravages en Bretagne… en plus du Kouign Amann évidement.


Le Sénat, une assemblée de (très) vieux parlementaires de droite, toujours prêts à saboter l’avancement des projets du gouvernement 😁


c’est, souvent, ainsi que ça se passe (hélas) !!!
on a un 1er jet audacieux, puis : ‘on rogne, rogne’…. :mad:



  1. Une proposition de loi est faite par les parlementaires, pas le gouvernement.

  2. Le Sénat n’a que peu de pouvoir sur une loi, l’Assemblée nationale ayant le dernier mot.

  3. Pourquoi mettre en avant l’âge des sénateurs alors que la raison de leur “détricotage” est que l’opposition y est majoritaire et non pas leur âge ?


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