Connexion
Abonnez-vous

Produits illégaux, addiction : l’Europe ouvre une procédure formelle contre Temu

Produits illégaux, addiction : l’Europe ouvre une procédure formelle contre Temu

Crédits : Pietro Naj-Oleari (CC-BY-4.0)

Le 31 octobre à 13h32

Nous en parlions pas plus tard que ce matin, c’est désormais officiel. La Commission européenne vient d’annoncer l’ouverture d’une « procédure formelle à l'encontre de Temu au titre de la législation sur les services numériques » (DSA). Pour rappel, Temu a été désignée comme une très grande plateforme en ligne (VLOP) le 31 mai 2024 et une demande d’information formelle (RFI) avait été envoyée par la Commission mi-octobre.

Dans son communiqué, la Commission explique que suite à des analyses préliminaires, elle lance une enquête sur des domaines « liés à la vente de produits illicites, à la conception potentiellement addictive du service, aux systèmes utilisés pour recommander des achats aux utilisateurs, ainsi qu'à l'accès aux données pour les chercheurs ».

L’enquête de la Commission se concentre sur « les systèmes mis en place par Temu pour limiter la vente de produits non conformes dans l'Union européenne », et notamment empêcher le retour de commerçants malhonnêtes sur sa plateforme.

Il est aussi question des risques liés à une addiction, notamment via des programmes de récompenses. En avril, la plateforme proposait, par exemple, d’acheter des données personnelles de ses clients pour 100 euros. La Commission veut ainsi vérifier « les systèmes mis en place par Temu pour atténuer les risques », car ces pratiques « pourraient avoir des conséquences négatives sur le bien-être physique et mental d'une personne ».

L’enquête veut aussi vérifier le respect des obligations sur la manière dont Temu a mis en place des recommandations de contenus et de produits aux utilisateurs. « Cela inclut l'obligation de divulguer les principaux paramètres utilisés dans les systèmes de recommandation de Temu et de fournir aux utilisateurs au moins une option facilement accessible qui ne repose pas sur le profilage ».

Enfin, dernier point, le respect de l'obligation de « donner aux chercheurs l'accès aux données accessibles au public de Temu ».

La Commission procède maintenant « en priorité à une enquête approfondie », sans présager de la conclusion qui sera donnée. Cette nouvelle étape permet à la Commission de prendre de nouvelles mesures, notamment l'adoption d'une décision de non-conformité si besoin. Elle rappelle qu’il n'existe aucun délai pour mettre fin à cette procédure formelle.

« Nous voulons nous assurer que Temu respecte la législation sur les services numériques. En particulier en veillant à ce que les produits vendus sur leur plateforme respectent les normes de l’UE et ne nuisent pas aux consommateurs », résume Margrethe Vestager (vice-présidente exécutive de la Commission).

Le 31 octobre à 13h32

Commentaires (16)

votre avatar
La Chine va encore hurler à la concurrence déloyale 😅.
votre avatar
Alors que quand il s'agit de spolier la propriété intellectuelle des autres, ça ne les dérange pas plus que ça, de l'artisanat AOP/AOC (fois gras...) jusqu'au software (Noyau Linux chez mediatek, notamment)
Et ne parlons pas du dumping, et des accords postaux qui sont clairement en notre défaveur...
votre avatar
La différence de netteté entre le premier plan et le reste donne l'impression d'une image trafiquée, non ?
votre avatar
Je dirais que tu n'as jamais fait de photo avec un vrai appareil. À vue de pif, on doit être à une ouverture autour de f/3.5 pour ce résultat.
votre avatar
Presque ! f/4 avec un téléobjectif bien lumineux à priori (159mm pour cette photo). Du matos de pro quoi.

C'est dispo dans les meta données avec la licence :D
votre avatar
Avec mon f/3.5 estimé à l'œil, je n'étais vraiment pas loin !

Pas forcément trop pro : si c'est f/4 à 159mm, mon bon vieux Sigma 70-300 acheté 110€ il y a 20 ans en est capable.
votre avatar
Sérieux ? :eeek2:
Parce que quand je regarde de nos jours, difficile de trouver un télé avec cette focale et une ouverture similaire sans taper dans les 4 chiffres. J'ai regardé chez Sigma et pas trouvé non plus.

J'ai un télé Nikkor 70-300mm en APS-C qui ouvre à f/4.5-5.6 et il était déjà à 600€. La version non stabilisée était moins chère, mais ça aurait été inutilisable (depuis je suis sur un Z5, le capteur est stabilisé contrairement au D5600 que j'utilisais). Mon objectif le plus lumineux est le 35mm à focale fixe de Nikkor (pas cher, choppé à 135€ pendant le COVID, il a bien grimpé, et excellent) qui ouvre à f/1.8.

Vient juste après le 24-70, celui du kit du Z5, en full frame donc, qui ouvre en f/4 constant. C'est mon chouchou en voyage, je l'adore.
votre avatar
Le marché des reflex a considérablement rétréci depuis 20 ans. Les prix ont fatalement augmenté maintenant que c'est un marché de niche, par rapport à l'époque où c'était un marché de masse.

Mais le Sigma 70-300 APO DG semble encore fabriqué 20 ans plus tard, et pas très cher :
https://www.sigma-photo.fr/objectifs-photo/43-apo-70-300mm-f4-56-dg-macro.html

Je n'avais pas précisé, mais évidemment à ce tarif : pas stabilisé.
votre avatar
Merci :yes:

Pas stabilisé, pas grave, désormais mon boîtier l'est :)
votre avatar
C'est le bokeh.
votre avatar
votre avatar
Quelle drôle d'idée de citer Radio Bolloré alors que ton site d'information préféré en a parlé.

Elle n'a qu'à se spécialiser dans la livraison d'autres produits illégaux et addictifs. Il paraît qu'il y a de la demande pour la livraison à domicile. :fumer:
votre avatar
Parce que dans ma revue de presse, je regarde tout ? :-/
Ex : La Croix n'en a pas parlé.
votre avatar
La Croix (31/10/2024)
votre avatar
Bah oui... mais c'est article sur la came... pas sur le fait que 43% du trafic de La Poste repose sur 3 clients :-/
votre avatar
Je suis le seul a ne pas connaître temu?

Produits illégaux, addiction : l’Europe ouvre une procédure formelle contre Temu

Fermer