Pollusols  : « à Nantes, une étude inédite sur la pollution des sols »

Pollusols  : « à Nantes, une étude inédite sur la pollution des sols »

Pollusols  : « à Nantes, une étude inédite sur la pollution des sols »

Dans son journal, le CNRS revient sur les résultats de cette étude, où des scientifiques « ont travaillé durant cinq années sur les pollutions diffuses causées par les métaux (cuivre, plomb...), les radioéléments (uranium, tritium) ou encore les pesticides – des polluants que l’on retrouve pour certains jusque dans l’estuaire de la Loire ».

La région nantaise est passée à la loupe, avec un bilan inquiétant. Le Centre national pour la recherche scientifique précise qu’il s’agit d’un « enjeu majeur » car « les grandes métropoles lorgnent les friches industrielles et agricoles pour s’agrandir ». 

« Même si elles sont peu élevées, ces concentrations peuvent être problématiques pour l’environnement comme pour la santé humaine. On est sur de la toxicité chronique, avec un effet cumulatif dans le temps et une possible combinaison de polluants », explique le CNRS.

Ce dernier avance une solution pour les jardins partagés : « l’utilisation de plantes accumulatrices de plomb pour progressivement assainir les parcelles. C’est la méthode dite de phytoextraction. Certains végétaux, comme la moutarde brune, sont en effet de véritables “aspirateurs” à métaux ».

« On a cette pollution et on va devoir vivre avec », affirme Thierry Lebeau (spécialiste de la pollution des sols au Laboratoire de planétologie et géodynamique) en guise de conclusion. Il préconise d’adopter une approche adaptée à chaque situation : « Il s’agit de trouver des usages compatibles avec la qualité de chaque sol ».

 

Commentaires (17)


Ah c’est intéressant !



Par contre un élément m’a fait tiquer dans le contenu du rapport :




des mines d’uranium à ciel ouvert du côté de Guérande et de Clisson. Sans oublier les cinq centrales nucléaires toujours en activité




Comparer une mine d’uranium à ciel ouvert avec une centrale nucléaire avec une enceinte fermée et des vérifications régulières qu’il n’y a pas de fuite, c’est vraiment moche.



y’a pas de comparaisons. Ils disent juste que ce sont deux éléments pris en compte dans leurs études.




Ah c’est pour ça, bien vu !



Dans un cas c’est du tritium (radioactivité très faible, aucun risque) dans de l’autre de l’uranium (activité radioactive et chimique). Pour moi ça n’a pas grand’chose à voir.



Sans compter que dans certaines zones géographiques, le radon des vieilles maisons est bien plus dangereux.


Bonjour, le rapport m’a plutôt l’air de vouloir combiner les potentielles sources de contamination par thème.



Ensuite, l’uranium naturel est-il aussi dangereux/rayonne-t-il autant que l’uranium traité ? (à confirmer mais j’ai lu que non : ils sont différents, le naturel rayonnant beaucoup moins que l’uranium enrichi/ le déchet d’uranium appauvri).



Et est-on sûr et certain qu’aucune fuite n’est apparue dans ces 5 centrales nucléaires ? est-ce que les potentiels incidents “bien gérés” permettent de s’assurer que le sol n’a jamais été contaminé ? est-ce qu’aucun déchet dans les années ne s’est accumulé sur les sols ?



Je pense que c’est dans cette optique-là que le rapport mentionne uranium naturel et centrales nucléaires.



(quote:1852641:prog-amateur)
Ensuite, l’uranium naturel est-il aussi dangereux/rayonne-t-il autant que l’uranium traité ?




Pour moi le principal problème de l’uranium non enrichi (ou de l’appauvri) c’est sa toxicité chimique.



L’étude porte sur Nantes, c’est une zone avec un certain potentiel radon, bien plus dangereux que l’uranium au niveau de la radioactivité. https://www.pays-de-la-loire.ars.sante.fr/sites/default/files/2017-01/Carte%20potentiel%20radon.jpg


Merci pour la carte, ça interpelle de voir une proportion aussi grande de potentiel radon.



Merci pour ton retour, je suis aussi de ton avis. Du coup, ni centrale, ni potentiel radon ^^


La centrale du bugey à relargué du tritium qui s’est retrouvé dans l’eau potable des alentours il y a 1 ou 2 ans… comme toujours ils ont fait le signalement largement après coup, et leur message c’était que “de toute façon vous ne craignez rien, c’est LAAARGEMENT en dessous des normes”
Pour moi de l’eau potable ne devrait pas contenir de tritium, mais bon on va me dire que je suis un décroissant anti nucléaire défenseur du retour à la bougie…


Sujet intéressant. Pas facile de reconvertir d’anciens sites industriels en habitations.


Tu as tout à fait raison.



Les derniers commentaires (dont je fais partie) se sont focalisés sur la radioactivité qui est un sujet mineur, mais l’usine de plomb tétraéthyle, les « fuites » d’une décharge et la pollution au cuivre sont bien plus problématiques.



En soi ce n’est pas tellement l’habitation en elle-même (une dalle de béton épicétou©) que le jardin…


tpeg5stan

Tu as tout à fait raison.



Les derniers commentaires (dont je fais partie) se sont focalisés sur la radioactivité qui est un sujet mineur, mais l’usine de plomb tétraéthyle, les « fuites » d’une décharge et la pollution au cuivre sont bien plus problématiques.



En soi ce n’est pas tellement l’habitation en elle-même (une dalle de béton épicétou©) que le jardin…


D’autant plus que la pollution au cuivre est aussi générée par l’agriculture dite “biologique”. Autant dire qu’on n’est pas rendus !


anagrys

D’autant plus que la pollution au cuivre est aussi générée par l’agriculture dite “biologique”. Autant dire qu’on n’est pas rendus !


La fameuse “bouillie bordelaise” du label bio de l’Union européenne (Eurofeuille). L’article parle également de l’abrasion des plaquettes de frein et de la peinture des bateaux.



tpeg5stan a dit:


En soi ce n’est pas tellement l’habitation en elle-même (une dalle de béton épicétou©) que le jardin…




C’est un peu plus compliqué que ça. Personnellement, j’ai souvenir de séances de conseil municipal où les discussions de révision du PLU faisaient plus de détails. Par exemple, dans mon quartier, une station-essence a été reconvertie en immeuble d’habitation sauf la partie où se trouvaient les cuves (convertie en square). Autre exemple dans mon agglomération, une ancienne usine de fabrication de combustible nucléaire a été démantelée et a été reconvertie en centrale de chauffage urbain.



J’aime bien ton relativisme (le jardin est plus problématique que l’habitation en béton), mais c’est problématique quand même (même après dépollution et assainissement du lieu quand le coût en vaut la chandelle).



tpeg5stan a dit:


…une centrale nucléaire avec une enceinte fermée et des vérifications régulières qu’il n’y a pas de fuite



(quote:1852641:prog-amateur)
Et est-on sûr et certain qu’aucune fuite n’est apparue dans ces 5 centrales nucléaires ? est-ce que les potentiels incidents “bien gérés” permettent de s’assurer que le sol n’a jamais été contaminé ? est-ce qu’aucun déchet dans les années ne s’est accumulé sur les sols ?




Attention:
Une centrale contrôlée ne signifie pas qu’une centrale est sure.



Il y a quasiment toutes les semaines des fuites de gaz ou autres éléments radioactifs dans l’atmosphère, les sols ou les eaux de rivière: les contaminations des alentours des centrales sont régulièrement détectés/dénoncés mais comme la détection n’est jamais immédiate, les “enquêtes” ne permettent jamais de définir l’origine de la radioactivité (même si on se doute très bien de la source).



De façon plus générale, la sureté des centrales nucléaires est très problématique en France, avec de nombreux incidents sur les pompes dédiées au refroidissement et les circuits de secours associés. Le site de l’ASN recense d’ailleurs les incidents très récurrents des centrales mais sa classification des incidents ne permet pas de prendre en compte de la fréquence et l’importance de ceux-ci, l’ASN se contentant de constater s’il y a eu des conséquences néfastes.



Jusqu’à présent, on joue de beaucoup (beaucoup, beaucoup) de chance. Mais je m’inquièterais sérieusement si je devais habiter auprès d’une centrale.


l’ASN recense tous les incidents même mineurs, là où sur un autre site industriel, le chef de chantier aurait juste dit « ah oui, pas grave ».



Les « fuites de produits radioactifs toutes les semaines » ça m’étonnerait fort. On est pas dans les Simpsons à oublier une barre d’uranium phosphorescente dans ses poches.
Comme dit supra, le tritium c’est rien du tout.




Jusqu’à présent, on joue de beaucoup (beaucoup, beaucoup) de chance.




Mouais, il y a suffisamment de centrales nucléaires en opération depuis suffisamment d’années en Europe pour que s’il y avait des risques on l’eût su.


tpeg5stan

l’ASN recense tous les incidents même mineurs, là où sur un autre site industriel, le chef de chantier aurait juste dit « ah oui, pas grave ».



Les « fuites de produits radioactifs toutes les semaines » ça m’étonnerait fort. On est pas dans les Simpsons à oublier une barre d’uranium phosphorescente dans ses poches.
Comme dit supra, le tritium c’est rien du tout.




Jusqu’à présent, on joue de beaucoup (beaucoup, beaucoup) de chance.




Mouais, il y a suffisamment de centrales nucléaires en opération depuis suffisamment d’années en Europe pour que s’il y avait des risques on l’eût su.


Par contre la combustion de charbon rejette des composés radioactifs dans les fumées, mais là c’est pas dangereux, c’est pas une centrale nucléaire…
Si toutes les industries étaient surveillées comme le nucléaire, ce secteur serait le cadet des inquiétudes (hein la raffinerie d’à côté !)


mtaapc

Par contre la combustion de charbon rejette des composés radioactifs dans les fumées, mais là c’est pas dangereux, c’est pas une centrale nucléaire…
Si toutes les industries étaient surveillées comme le nucléaire, ce secteur serait le cadet des inquiétudes (hein la raffinerie d’à côté !)


Oui, y en a marre d’AZF, de Lubrizol… pourvu qu’on ait pas un genre de Fukushima dans la vallée du Rhône qui oblige les Parisiens à traverser la Suisse pour aller à Courchevel ou à St Tropez. On n’a pas encore tout perdu finalement.



(reply:1852932:prog-amateur)




Pour une carte de toute la France métropolitaine on a ça par exemple : https://www.echosciences-paca.fr/uploads/article/image/attachment/1005426676/xl_irsn_figure1-potentiel-radon-formations-geologiques.jpg (à peu près les zones de montagne).



En gros il est recommandé d’aérer les pièces dans lesquelles on vit et d’isoler l’habitation du sol/des roches. Et évidemment de ne pas fumer car les effets s’ajoutent.


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