Panne Orange sur les numéros d’urgence : l’AOTA émet des propositions et demande un « véritable » retour d’expérience

Panne Orange sur les numéros d’urgence : l’AOTA émet des propositions et demande un « véritable » retour d’expérience

Panne Orange sur les numéros d’urgence : l’AOTA émet des propositions et demande un « véritable » retour d’expérience

L’Association des Opérateurs Télécoms Alternatifs rappelle que « cet incident majeur, reconnu comme tel par Orange, n’est pas sans rappeler un précédent incident similaire, heureusement sans impact sur les appels d’urgence, en mai 2018 ». L’AOTA avait alors demandé aux pouvoirs publics un retour d’expérience.

Aujourd’hui, après l’important couac chez Orange, elle « réitère sa proposition, restée sans réponse de la part des pouvoirs publics et de l’ARCEP, de disposer d’un véritable retour d’expérience ». Selon l’association, « ces retours sont essentiels dans la relation entre opérateurs et participent à la compréhension des incidents puis permettent à la communauté des opérateurs de mieux s’organiser pour améliorer la résilience de leurs infrastructures ».

De plus, l’AOTA explique que « Orange continue d’occuper une place centrale dans l’interconnexion des différents réseaux, si bien qu’un dysfonctionnement chez Orange peut très vite impacter l’ensemble de la chaine ». Elle demande donc aux pouvoirs publics « d’intervenir auprès d’Orange afin que cette dernière fasse preuve d’un meilleur niveau d’information des opérateurs ».

Parmi les propositions, il y a la création d’une « entité commune aux opérateurs » pour la gestion des numéros d’urgence. L’AOTA ajoute que « la France ne pourra plus longtemps faire l’économie d’une réforme du système d’acheminement des appels d’urgence qui reste encore basé sur une départementalisation des acheminements, au prix d’une sensibilité très forte au moindre aléa ».

Commentaires (11)



acheminement des appels d’urgence qui reste encore basé sur une départementalisation des acheminements




Les pompiers sont départementalisés.
Le SAMU est départementalisé.
La police est départementalisée.


En même temps, s’il faut que des pompiers de Paris interviennent à Marseille, tu as intérêt à ce que se soit pour un chat coincé dans un arbre.


Altair31

En même temps, s’il faut que des pompiers de Paris interviennent à Marseille, tu as intérêt à ce que se soit pour un chat coincé dans un arbre.


On est bien d’accord, et justement la départementalisation des acheminements a tout son sens, quand l’AOTA semble dire que c’est une bêtise.



Quand on n’a aucun argument, on en invente. Tout ce qu’ils veulent c’est de la thune (publique) et sont prêts à raconter n’importe quoi pour ça.


En quoi consistent ces fameux “retours d’expérience” ? Je ne vois pas ce qu’ils peuvent dire mis à part “bon bah on pouvait plus joindre les urgences avec les numéros courts, c’était la merde” ?


Une fois le constat fait et les causes explicitées, il y a des préconisations pour renforcer les procédures et limité la probabilité d’un incident similaire à l’avenir.



L’AOTA ajoute que « la France ne pourra plus longtemps faire l’économie d’une réforme du système d’acheminement des appels d’urgence qui reste encore basé sur une départementalisation des acheminements, au prix d’une sensibilité très forte au moindre aléa »




Il faut tout centraliser à Paris… de préférence dans le bureau du président ou du 1er ministre.



D’ailleurs le 1er ministre a commencé sa formation.



Cumbalero a dit:


Les pompiers sont départementalisés. Le SAMU est départementalisé. La police est départementalisée.




Tout à fait d’accord !



Parmi l’ensemble des critères à respecter pour une infrastructure résiliente la départementalisation des appels d’urgence est un très bon exemple.



D’ailleurs si cette départementalisation était réellement effective je suis étonné que la défaillance d’un (ou plusieurs) équipement(s) chez Orange puisse perturber l’ensemble du pays … (la Réunion aussi pour rappel) …



Du peu dont j’ai entendu parler de certaines personnes du SAMU, les appels sont directement redirigés par l’opérateur vers le CTA de la même région.



Si l’enquête interne d’Orange vient à sortir au public ça pourrait-être intéressant d’en apprendre d’avantage sur les points techniques et protocole de ces appels d’urgence.


Bah les serveurs sont régionalisés et peuvent prendre le relais si un autre tombe. Mais la ils sont tous tombés…



(quote:1877768:127.0.0.1)
Il faut tout centraliser à Paris… de préférence dans le bureau du président ou du 1er ministre.



D’ailleurs le 1er ministre a commencé sa formation.




Y’a même Manuel Valls qui arrive en renfort d’Espagne :bravo:



SomeDudeOnTheInternet a dit:


En quoi consistent ces fameux “retours d’expérience” ? […], c‘était la merde” ?




Commencer par définir le “ce” : les incidents étant toujours multi-facteurs, quels sont les facteurs techniques, procédural, humains, organisationnels (etc.) qui, en alignant la réalisation du risque de leur défaut, ont abouti à cette situation ?



Ensuite, pour chacun des éléments, proposer des solutions pérennes de façon à réduire le risque de nouvelle occurrence :




  • en cas d’erreur, identifier les causes et éviter qu’elle puisse de nouveau survenir

  • en cas de défaillance d’équipement, assurer sa redondance

  • en cas de processus non-suivis, ajouter des garde-fous



Orange a montre de manière récurrence qu’il n’est pas un opérateur de confiance : défaut de maintenance de ses lignes téléphone/cuivre dans les coins les moins rentables peur eux, obstruction à la concurrence tout en bénéficiant de prérogatives généreuses à titre gracieux (par exemple les services d’urgence), déliquescence de ses infrastructures, utilisation de technologies/équipements obsolètes ou peu/pas maintenus.



L’AOTA rappelle simplement qu’Orange n’est pas une nécessité, et que les atouts dont ils disposent résultent d’une distorsion de la concurrence, soit en ayant récupéré les atouts de France Télécom, soit en se faisant attribuer gracieusement des droits et des contrats au détriment des autres acteurs.
La France a fait le choix de privatiser sont opérateur national, dont acte : le système de marché & la concurrence devraient être respectés, ce qui n’est pas le cas.



L’AOTA rappelle aussi que cet incident était prévisible, et s’est réalisé… et souhaiterait, que pour une fois, le fait qu’Orange fasse n’importe quoi ait des conséquences positives pour ses concurrents.
L’espoir fait vivre…




Cumbalero a dit:


Les pompiers sont départementalisés. Le SAMU est départementalisé. La police est départementalisée.




Peut-être au niveau de leurs opérations à eux.
D’un point de vue Internet, le réseau français est très centralisé du fait des POP des IX, avec les collectes remontant tôt ou tard en région parisienne. Les appels fonctionnant de nos jours majoritairement en VoIP, n’y aurait-il pas un lien ?



Il serait intéressant d’avoir un retour d’expérience précis d’Orange permettant de comprendre comment la collecte/l’acheminement des appels d’urgences sont réalisés, mais le fait que la défaillance d’un équipement unique, tel qu’Orange le décrit, ait produit cette situation, montre qu’il semblerait que ce trafic soit nationalisé à un moment ou à un autre.
Ce serait donc un Single Point of Failure à corriger de toute urgence… et il y a certainement tout plein d’autres surprises à découvrir dans leur gestion des-dits appels d’urgence.



Tout le sérieux d’un opérateur fonctionnant comme un enfant gâté depuis des décennies sans conséquence…



Berbe a dit:



Peut-être au niveau de leurs opérations à eux. D’un point de vue Internet, le réseau français est très centralisé




Le RTC ne l’est pas et il est toujours en service.
Par ailleurs, mon propos était de dire que l’argument de l’AOTA sur le fait que le routage des appels vers les services d’urgence est départemental, ce qui est une aberration à leurs yeux, ne tenait pas.


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