Le Centre national des études spatiales explique que « c’est une étape cruciale avant la mise en service du nouveau lanceur Ariane 6 », dont le vol inaugural est toujours prévu pour la fin de l’année.
Cet ultime essai sera réalisé « dans le courant de l’été 2020. Le moteur P120C des boosters d’Ariane 6 passera son dernier essai de qualification (QM2) au Banc d’Essai des Accélérateurs à Poudre (BEAP) de Kourou ».
« La particularité de ce matériel, le plus gros moteur monolithique au monde (3,4 m de diamètre et 13,50 m de haut), est d’être commun à Ariane 6 et à Vega-C, ce dernier étant une évolution du Vega actuel qui décollera pour la première fois à la fin de l’année », ajoute le Centre.
Le P120C a déjà passé les tests Development Motor (DM) et Qualification Motor 1 (QM1). Le QM2 combinera « le moteur avec l’avionique, les chaînes pyrotechniques d’allumage, la jupe arrière et les principes d’accrochages d’Ariane 6 ».
« Cet essai, qui simulera les conditions réelles d’un vol, donnera lieu à plus de 600 mesures permettant de vérifier le fonctionnement du moteur et de toutes les structures adjacentes : pressions, températures, accélérations, vibrations, mesures d’effort… ».
Les mesures seront alors analysées et vérifiées, puis les pièces du moteur « démontées et expertisées par les industriels, afin de prononcer la Ground Qualification Revue (GQR) qualifiant le P120C pour Ariane 6 ».
Commentaires (13)
#1
La chaine pyrotechnique doit être d’une complexité démente ! Réussir à gérer l’acheminement de la poudre sur un tel diamètre, chapeau !
#2
un tir statique en bref,
il va y avoir une sacrée fumée :-)
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J’attends le test “j’explose sur le pas de tir” " />
#5
j’avoue que je ne comprend pas forcément ton poste.
Car en gros, comme l’a signalé Azerty38, un propulseur à propergol solide, c’est techniquement assez simple : un cylindre de propergol solide percé d’un trou dans sa longueur, on allume le propergol dans ce trou, et paf, c’est partie, ça brule de intérieur vers l’extérieur.
Tu parles peut-être au niveau de la fabrication ? parce que là, je ne sais pas comment c’est fabriqué. Le fait que ce soit de l’ergol qui ne demande qu’à prendre feu ne doit pas forcément aider.
#6
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Oui enfin le premier tir d’Ariane 5, ils l’ont pas fait à vide mais avec une charge qui coûtait bonbon et ça a fait boum
#9
A mon humble avis, le risque devait être assumé, financièrement ça devait se tenir.
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#12
En effet c’est simulé à l’onera :
https://www.onera.fr/fr/dmpe/unites-de-recherche
https://www.onera.fr/fr/actualites/recompense-academique-pour-cedre-grand-logici…
Et leur simul envoient du pâté franchement ^^
Pour le nettoyage des pas de tir c’est un défi en effet l’Hydrazine est une belle saloperie, de mémoire Ariane 5 relâche de l’acide chlorhydrique et de l’alumine sur son pas de tir (et dans le nuage blanc qui se forme à l’allumage)
La quantité est loin d’être négligeable selon le CNES, par lancement ; Gaz chlorhydrique (44,9 tonnes) / Alumine (74,5 tonnes) / Monoxyde de carbone et dioxyde de carbone (59,9 tonnes)
http://www.cnes-csg.fr/automne_modules_files/standard/public/p10257_f145fdb971b0…
#13
Même récemment, le lanceur léger Néo-zélandais Electron, en parfait état de marche, auto-détruit à cause d’une perte de télémétrie due à un rapport signal/bruit trop faible et l’oubli du… code de redondance cyclique.
Et puisque qu’on parle de Mars, planète maudite, le Climate Orbiter qui s’est viandé à cause d’une confusion entre système métrique et impérial. La boulette à 300 millions.
Ça doit être rageant.