Moins de 0,5 % des crypto-actifs relèvent de transactions illicites
Le 24 janvier 2023 à 06h17
2 min
Internet
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« Bonne nouvelle : le ransomware a moins rapporté en 2022 qu’en 2021 », titre LeMagIT. Le dernier rapport de suivi des flux financiers après paiements de rançons de Chainalysis montre en effet des gains en recul de 40,3 % en 2022 par rapport à 2021 :
« Selon la dernière édition du Crypto Crime Report de Chainalysis, les cyberattaques avec rançongiciel ont rapporté près de 457 millions de dollars aux cybercriminels, en 2022. C’est un peu plus de 40 % de moins qu’en 2021. Ces exactions avaient alors rapporté près de 766 millions de dollars. »
Kim Grauer, directeur de recherche chez Chainalysis, souligne cela dit qu’il ne faut pas voir là le signe d’une baisse d’agressivité des attaquants : « la baisse des revenus des cyber attaquants n’est pas liée à une baisse du nombre d’attaques, mais probablement à la réticence croissante des victimes à payer les rançons. Cette réticence est la conséquence de plusieurs facteurs, notamment l’utilisation plus étendue de solutions permettant de sauvegarder et/ou récupérer ses données et qui atténuent l’impact des attaques, mais aussi la crainte d’enfreindre les réglementations gouvernementales interdisant le paiement de rançons à des organisations potentiellement affiliées à des pays et des groupes sanctionnés ».
Cette chute résulte aussi de la propre chute du cours du bitcoin, passé de près de 48 000 dollars fin décembre 2021 à 16 520 dollars fin 2022, soit - 66 %. Chainalysis estime par ailleurs que le montant total des crypto-actifs illicites est passé de 18 à 20 milliards de dollars entre 2021 et 2022, résultant, principalement, du fait que 44 % d'entre eux provenaient en 2022 d'activités associées à des entités sanctionnées par les autorités américaines, qui ont explosé l'an passé.
Chainalysis relevait en effet que « les volumes de transactions ont chuté dans toutes les autres catégories plus conventionnelles de crimes liés aux crypto-monnaies, à l'exception des fonds volés, qui ont augmenté de 7 % d'une année sur l'autre ».
De plus, et au total, « la part de toutes les activités de crypto-monnaie associées à des activités illicites a augmenté pour la première fois depuis 2019, passant de 0,12 % en 2021 à 0,24 % en 2022 », contre 0.43 % en 2020, et 1.90 % en 2019.
Le 24 janvier 2023 à 06h17
Commentaires (30)
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Abonnez-vousLe 24/01/2023 à 07h10
Comment est-il possible de faire des statistiques sur le type de transactions (illicites vs légales) ?
Je pensais que, comme la crypto anonymisant les transactions de bout en bout, il était impossible de tracer les acheteurs et les vendeurs
Le 24/01/2023 à 07h59
Ils utilisent les statisticiens qui gèrent les chiffres de la copie privée
( désolé pas pu m’empécher )
Le 24/01/2023 à 09h46
Le 24/01/2023 à 09h02
En survolant ce qu’ils racontent, ils se basent sur une liste de destinataires connus pour leur illégalité. Autant dire que c’est largement sous-évalué, mais que ça fait plaisir à tout ceux qui poussent les cryptomonnaies.
”[…]hitting an all-time high of $20.1 billion. We have to stress that this is a lower bound estimate — our measure of illicit transaction volume is sure to grow over time as we identify new addresses associated with illicit activity[…]”
Le 24/01/2023 à 11h27
Non, la plupart des blockchains sont publiques (notamment Bitcoin) et n’anonymisent pas les transactions, par contre on ne sait pas forcément qui se cache derrière les adresses d’expédition et de réception.
Le 24/01/2023 à 18h14
au meme titre que les auditeurs d’un gros groupe international avaient déterminé la part d’actifs sales vs actifs totaux des grandes banques helvétiques :
Archive.org
Le 24/01/2023 à 21h57
la crypto (en tout cas le bitcoin) n’anonymise pas les transactions (elles sont même visibles publiquement et chaque portefeuille est visible avec chaque transaction qu’il a effectué*) mais seulement les propriétaires des portefeuilles.
Et c’est pas trop dur de relier une identité à un portefeuille si on a les moyens…
*example: https://www.blockchain.com/explorer/addresses/btc/1FUfyPE3exyzos92AdBeiijBKbdLYkwvZF
Le 24/01/2023 à 07h41
Au Hazard une extrapolation statistique à partir du témoignage de victimes…
Le 24/01/2023 à 09h47
Si on retire les transactions liées à la spéculation le pourcentage monte à combien ?
Si je prends cette source (qui ne m’inspire pas confiance j’avoue) on était à 98,7% de transactions spéculatives (en 2019)
Donc avec 0.5% (38% du non-spéculatif) de transactions pour les ransomware, ça laisse 0,8% des transactions pour :
J’espère que mon commentaire sera démonté, car ça ne m’aide pas à apprécier la crypto
Le 24/01/2023 à 10h10
Leur source semble fiable, donc considérons que les chiffres sont corrects ou sont au moins du bon ordre de grandeur.
Cela prouve que les crypto-monnaies ne sont pas pas des monnaies. Et cela confirme que l’on ne peut pas les utiliser à grande échelle pour la vie de tous les jours.
Ta mise en perspective est intéressante parce qu’elle rend met en évidence que les transactions à des fins marchandes avec ces monnaies sont fortement (je ne peux pas dire majoritairement avec ces seuls chiffres) illégales.
Et désolé de ne pas avoir démonté ton commentaire. Pour moi, c’est plutôt une qualité de ne pas apprécier les cryptos.
Le 24/01/2023 à 18h17
presse citron est une agence de pub…
Le 24/01/2023 à 18h37
Ils ne font que reprendre une info de https://www.chainalysis.com/ en 2019 (reprise par d’autres médias).
Donc faut voir si chainalysis est fiable.
Ce n’est pas simple de trouver des sources à ce sujet et je ne veux pas y passer plus de temps que nécessaire.
Mon argument reste que si on retire les transactions spéculatives le 0,7% devient beaucoup plus important.
Le 25/01/2023 à 15h50
Non, je crois que tu fais une erreur de compréhension. Quand tu parles de “transactions spéculatives”, cela n’a rien à voir avec une transaction telle que mesurée et analysée par Chainanalysis. C’est le même mot, mais ça n’a aucun rapport.
Chainanalysis analyse les transactions sur la blockchain qui est publique pour la trèèès grande majorité des cryptomonnaies (on ne peut pas en dire autant des livres comptables des entreprises, Etats, etc. mais c’est un autre débat). Ces transactions sont de vrais échanges de cryptomonnaies d’un point A vers un point B.
Les “transactions spéculatives” - comme tu dis - n’ont rien à voir. Elles ne sont pas inscrites dans la Blockchain. Elles ont lieu sur des sites de type Coinbase. Acheter du BTC sur Coinbase, puis le revendre, puis le re-racheter, puis le re-revendre ou même l’échanger contre une autre crypto et répéter ce cycle autant de fois que tu veux dans le but de spéculern’engendre AUCUNE transaction sur la blockchain.
En conclusion, ta mise en perspective est erronée à cause de cette confusion sur le terme.
Enfin, oui il s’agit de monnaie. Un pays a déjà fait du BTC sa monnaie nationale et je crois que c’est en Nouvelle-Zélande (je sais plus, mais en Océanie) que l’on peut demander à ce que son salaire soit versé en cryptomonnaie. Des sites l’acceptent comme moyen de paiement. Bref, c’est une monnaie, même si cela en fait suer certains (yo Christine, ça glisse ?)
ARTE a une série sur le Bitcoin. C’est plutôt bien fait. Ca donne une bonne idée de ce qu’est le BTC et ce pourquoi il a été fait (et non, désolé le but n’est pas de pouvoir financer le marché de la drogue et des armes).
Le 24/01/2023 à 19h49
Vous êtes au courant que concernant la spéculation c’est les même proportions pour les monnaie fiat hein ?
Le 25/01/2023 à 09h11
Les mêmes proportions pour la spéculation sur les monnaies elles-mêmes ?
Je veux bien une source de ce scoop.
Le 25/01/2023 à 07h12
Par “anonymiser” (j’ai mal choisi le mot je suppose alors) je pensais précisément à la possibilité d’identifier (autrement dit “savoir qui se cache derrière”) expéditeur et/ou récepteur, prérequis que j’imaginais nécessaire pour catégoriser comme illicite ou pas la transaction.
Le 25/01/2023 à 21h31
Mais encore ?
Oui, ça n’empêche pas la spéculation. A achète au prix X et vend à B au prix Y, c’est de la spéculation et il y un échange. Accessoirement c’est ma définition de transaction spéculative.
Source ?
Car je vois ici que ce n’est valable qu’entre les comptes coinbase
Je n’ai pas l’impression que binance fonctionne hors block chain, mais j’ai pas trouvé de source.
En conclusion tu n’as même pas essayé de m’expliquer cette confusion que tu assumes.
Jamais dit le contraire (enfin, pas sous cet article en tout cas).
Mais heureusement c’est certainement une erreur de ta part, ce serait malhonnête de faire croire que quelqu’un a dit quelque chose pour pouvoir le corriger. Et ce serait stupide quand la conversation est par écrit.
Le but du BTC je connais et franchement je m’en fou.
Ce qui m’importe c’est ce qui en est fait réellement.
Ma question reste la même, si on retire toutes les transactions “inutiles” (déplacement entre 2 walletts de la même personne, mixing, …) que vaut réellement ce 0,7% de transaction globale ?
Mais je t’en prie, explique moi que j’ai mal compris.
Le 26/01/2023 à 02h35
Ce que Yoms t’explique, c’est le principe même du Forex.
Cette spéculation-là (= acheter du BTC quand son cours est au plus bas, revendre quand son cours est au plus haut…) est beaucoup plus efficace et rentable que celle que tu décris dans ton message.
Lorsque tu achètes du BTC auprès d’un organisme financier, cette transaction n’apparait pas sur la blockchain, parce que ce n’est pas une transaction entre utilisateurs de Bitcoins, mais un achat de Bitcoins auprès d’une entité commerciale, qui te fournit une facture, comme si tu achetait un aspirateur.
Le 26/01/2023 à 17h35
Non, je ne vais pas t’expliquer davantage car dès le début de ta réponse, le ton est donné et il est plutôt vindicatif.
J’ai fait 2 paragraphes distincts pour t’expliquer les 2 cas de “transaction” et ta réponse a été “En conclusion tu n’as même pas essayé de m’expliquer”. Waouh… A la rigueur, si tu avais écrit “je n’ai pas compris tes explications”, j’aurais bien essayé d’expliquer différemment.
Mais vu que tu “t’en fous” de ce qu’est BTC, inutile de continuer plus en avant cet échange.
Le 26/01/2023 à 19h39
Tu as raison, il ne vaut mieux pas creuser et répondre à ses questions, tu pourrais perdre tes certitudes.
Il a très bien compris les 2 points que tu expliquais, mais comme tu as dit toi-même que “Chainanalysis analyse les transactions sur la blockchain”, il ne comprend pas et moi non plus pourquoi à partir de là les transactions hors blockchain seraient incluses dans sa statistique sur les transactions spéculatives.
On est tous d’accord pour dire qu’une partie des échanges de bitcoin se fait en dehors de la blockchain, mais c’est hors sujet par rapport à l’affirmation de Chainanalysis qui s’appuie sur l’analyse de la blockchain uniquement et en plus, on n’a pas de statistique sur la part des échanges spéculatifs hors blockchain.
Le 26/01/2023 à 20h39
42 n’est malheureusement pas la réponse à tout, pas celle qui pourrait me faire “perdre mes convictions”.
Non, cela n’a pas été compris. Car la confusion vient du fait que transactions et volume d’échange (dont il est question dans l’article source “presse-citron” qu’ils citent) sont deux choses complètement différentes. L’article n’est pas vraiment faux, mais ça jongle un peu entre les 2 termes. Le mot “transaction” est confondu avec “volume d’échange”. Ce dernier peut se faire sans la moindre transaction blockchain. Et ceci sans même parler du fait qu’au sein des volumes d’échange, il faut faire des différences majeures (spot, inverse perp, etc.) qui changent le regard porté sur ces résultats.
Mais encore une fois, avec des réponses plus sympathiques j’aurais répondu avec plaisir plus en détails.
Le 26/01/2023 à 08h57
J’ai bien compris. Mais j’ai demandé des sources car ça ne semble pas être le cas partout.
Et surtout, il dit lui même que
Donc, les transactions “Forex” ne sont pas prises en comptes dans cette conversation et dans mes calculs.
Ah …peut être que le soucis c’est qu’il n’est pas clair que me source sur les 98,7% de transactions spéculative c’est Chainanalysis (en 2019)
Pour aller plus loin, mon point est que parler de pourcentage de transactions illicite quand les transactions sont dominées par de la spéculation n’a pas de sens.
Le pourcentage variera plus en fonction du nombre de transactions spéculatives qu’en fonction du nombre de transactions illicite.
Le 26/01/2023 à 17h37
Le 26/01/2023 à 19h22
( :Pardon-pour-le-HS:
C’est une revanche (imaginaire) pour la trahison et l’assassinat, par le fou Robespierre, de l’ambigu Danton… Qui n’était pas un petit angelot lui-même !
P.S. Une émission géniale à écouter : ICI. /Pardon-pour-le-HS:)
Le 26/01/2023 à 20h54
Ajouté à ma liste d’écoute, j’aime bien les podcasts de France Inter/Culture. Celui sur la mythologie grecque (Quand les Dieux rôdaient sur la Terre) diffusé en ce moment est top ! (sorry HS)
Le 26/01/2023 à 22h36
C’est quoi une transaction spéculative ?
Bon courage pour définir la spéculation, car ça touche n’importe quelle activité qui consiste à acheter et à revendre, tel un importateur ou la plupart des commerçants. Avec ce genre de raisonnement, acheter un appartement ou une maison c’est de la spéculation car on pense qu’on va pouvoir la revendre plus cher le jour où on déménage.
C’est quoi la spéculation sur les monnaies ?
Le 26/01/2023 à 22h56
Tu peux rechercher un peu par toi même ?
Wikipedia
https://www.lepatrimoscope.com/comment-speculer-sur-les-devises/
Et quelqu’un a parlé du forex plus haut : https://www.planeteforex.com/les-bonnes-pratiques-pour-speculer-sur-les-devises (je ne dis pas que tout est correct sur ce site mais qu’il montre que ça existe)
Et spéculer, c’est plutôt une opération sur le court terme, donc ton exemple d’achat immobilier est nul. Déjà qu’entre les frais de mutations et les honoraires de l’agence, il va falloir attendre un moment avant de rentrer dans ces frais là.
Quand tu achètes un bien immobilier, c’est avant tout soit pour l’habiter soit pour le louer. Les seuls cas où tu achètes pour revendre rapidement, c’est quand tu es marchand de bien, et c’est un métier qui n’a pas grand chose à voir avec la spéculation.
Le 26/01/2023 à 22h48
Acheter et revendre, le but étant de revendre plus cher que ce que l’on a acheté.
Le 26/01/2023 à 23h11
En gros c’est être commerçant, et j’oublie des activités.
Qui a dit que c’était du court terme ? Il y a des gens qui achètent en espérant revendre plus cher dans longtemps.
Et dans un marché (inhabituellement) haussier depuis 20 ans, un partie des achats est faite en pensant faire une plus-value à la revente. Dans un marché baissier c’est différent (comme entre 1991 et 1998, que j’ai connu dommage je n’ai pas acheté en 1998).
C’est pourtant ce qu’on peut qualifier de spéculation.
Le terme spéculation est aussi synonyme de faire des hypothèses ; par exemple dans la phrase « Ces déclarations nous inquiètent, mais nous ne voulons pas spéculer sur ce qui s’est passé ».
Je réagis aussi parce que dans l’esprit de certain, la spéculation c’est mal (quand par “spéculation” on parle de jouer sur des hausses ou des baisses de valeurs mobilières).
Le 27/01/2023 à 01h22
Oui, mais le commerçant peut apporter une plus value, sélection du produit (expertise), mise en avant (boutique), …
La spéculation n’apporte pas de plus value.
J’ai hésité à mettre la définition car j’ai parfois du mal être suffisamment précis sur internet
Je pense que le fait que ce soit fondé sur les fluctuations du marché est important.
La spéculation est une activité parasite dans le sens où elle n’apporte pas de plus value.
L’achat d’une maison peut être spéculative, mais il peut également y avoir une plus value.
Si j’achète une maison et que je veux la vendre plus cher sans y faire de travaux ou l’habiter je pense qu’on peut parler de spéculation.
Si j’achète une maison, que j’y fais des travaux de rénovation ou que je la loue en l’entretenant c’est différent. Il y a une composante spéculative mais il y a également une plus value.
(la plus value n’est pas forcément financière).
Dans le cas des cryptos si j’achète et que je revend il n’y a pas de plus value possible (du moins je n’en vois pas).
C’est un peu la même chose pour les scalpeurs, ils ne font qu’apporter de la rareté à la marchandise, je ne considère pas ça comme de la plus value.
Pour moi la spéculation, sans apport de plus value autre que la rareté, c’est mal (c’est un peu plus nuancé que ça, mais sur les cryptos en particulier j’ai du mal à voir un point bénéfique à la spéculation)