Il sera bientôt impossible pour les médias d'État russes d'utiliser leurs comptes Facebook, Instagram, Threads et WhatsApp. Le groupe de Mark Zuckerberg a décidé de leur interdire l'utilisation de ses outils dans les prochains jours. Meta se justifie en affirmant que ces médias ont utilisé des tactiques trompeuses pour mener des opérations d'influence secrètes en ligne, explique Reuters.
« Après mûre réflexion, nous avons étendu notre action contre les médias d'État russes : Rossiya Segodnya, RT et d'autres entités apparentées sont désormais interdites d'accès à nos applications dans le monde entier en raison de leurs activités d'ingérence étrangère », explique Meta dans un communiqué envoyé à l'agence de presse.
Vendredi 13 septembre, les États-Unis, le Canada et le Royaume-Uni avaient accusé le média russe RT d'agir directement pour les services secrets russes. Les trois pays annonçaient vouloir prendre des sanctions supplémentaires contre le système de désinformation mis en place par la Russie à travers le monde. Le gouvernement de Joe Biden a notamment visé financièrement les responsables de RT comme sa rédactrice en chef, Margarita Simonyan et de deux de ses adjoints.
Le secrétaire d'État des États-Unis, Antony Blinken affirmait : « l'armement russe de désinformation pour subvertir et polariser les sociétés libres et ouvertes s'étend à toutes les parties du monde ».
Margarita Simonyan a notamment répondu aux accusations de collectes de fonds en soutien aux militaires russes en Ukraine : « nous le faisons ouvertement, idiots ».
Début septembre, le département de la Justice américain a annoncé avoir découvert (PDF) que deux employés de RT ont payé 10 millions de dollars pour influencer un média américain. Sans qu'il ne le cite nommément, Tenet Media est bien au centre de l'opération d'influence.
Les éditorialistes Tim Pool, Dave Rubin, Benny Johnson de ce média d'extrême droite pro-Trump ont reconnu, explique CNN, avoir touché cet argent et se disent victimes de l'opération. Ils ne comptent pas, pour l'instant, rendre l'argent. Selon Tim Pool, le montant payé (100 000 dollars par vidéo) serait proche d'offres similaires que ces influenceurs d'extrême droite ont déjà reçues.
Commentaires (7)
#1
Dans les deux cas, c'est une entreprise qui vend ses service en Russie.
Historique des modifications :
Posté le 17/09/2024 à 09h37
Pourquoi on a demandé à la Société Générale de partir de Russie mais pas à Meta d'arrêter de travailler avec la Russie. Quelle est la différence ?
Dans les deux cas, c'est une entreprise qui vend ses service dans un pays "ennemi".
#1.1
Si c'est l'Europe, elle a bien interdit à tous donc à Meta de diffuser les RT et autres Sputnik dans l'UE.
Mais l'UE ne peut pas imposer de sanction aux entreprises établies en dehors de son territoire.
Si "on" est autre chose, il faut préciser ton propos.
#1.2
#2
Historique des modifications :
Posté le 17/09/2024 à 10h05
J'espère que la sword est bien aiguisé
#2.1
#3
Source
La Russie, comme tous les états totalitaires et/ou les groupes extrémistes politiques, détourne les outils mis à disposition dans les états démocratiques contre eux. Parfois il y a des retours de baton.
#3.1