Mastodon aurait refusé des investissements pour rester sans but lucratif
Le 03 janvier 2023 à 06h14
1 min
Économie
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Selon le Financial Times, Eugen Rochko, le PDG de Mastodon gGmbH et fondateur du logiciel libre du même nom, aurait refusé plus de cinq offres d’investissement de « centaines de milliers de dollars » venant de sociétés de capital-risque de la Silicon Valley ces derniers mois. Mais il les aurait toutes refusées pour protéger le statut « sans but lucratif » du projet, gGmbH étant justement un statut de société à but non lucratif en Allemagne.
Rochko a assuré au Financial Times que ce statut était « intouchable », expliquant que celui-ci faisait partie de l’attrait de Mastodon, tout comme les possibilités de différents choix de modération selon les serveurs du réseau social. « Mastodon ne se transformera pas en tout ce que vous détestez de Twitter », a déclaré Rochko au journal américain.
Le 03 janvier 2023 à 06h14
Commentaires (15)
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Abonnez-vousLe 03/01/2023 à 06h41
Résiste, prouve que tu existe …. :)
Le 03/01/2023 à 07h29
Disons que c’est plutôt là qu’on voit la puissance du monde associatif et des associations à but non-lucratif…
Vous imaginez si d’un coup, Bolloré pouvait investir dans RSF et devenir actionnaire majoritaire ?
Le 03/01/2023 à 08h30
C’est ça la grosse différence entre un produit libre disponible pour tous que chacun peut auto héberger s’il l’entend et un produit centralisé propulsé par une entreprise qui peut se faire racheter et changer de ligne directrice.
Le modèle économique de Mastodon, c’est l’hébergement d’instances. Ca représente une charge non négligeable et c’est assez tendu vu le faible nombre d’acteurs sur le marché (mastodon.host n’accepte plus de nouveaux comptes). Quant aux instances elles-même, leur financement repose principalement sur les donations.
Le 03/01/2023 à 08h57
C’est surtout que la propriété du code est répartie entre les contributeurs plutôt que détenue par une entité centrale. Là où certains projets exigent une cession de propriété des contributeurs, Mastodon laisse chaque contributeur propriétaire de son code, rendant un changement de licence ou un rachat du code dans son ensemble beaucoup plus difficile.
C’est à se demander si ces fonds d’investissement on fait la moindre recherche avant de mettre de l’argent sur la table.
Le 03/01/2023 à 09h03
Tu as des exemples de tels projets ? Pas juste une incitation comme le fait la FSF, mais une exigence.
Dans ces projets, il ne doit pas y avoir de contributeurs français puisque la loi française interdit la cession des droits moraux.
Le 03/01/2023 à 09h05
S’il y a un marché en ce moment avec Mastodon, c’est dans la création d’instances. Mais pour devenir riche, il vaut mieux vendre de la 5G en exploitant un réseau 2G/3G… ou collecter des données personnelles en faisant gratuitement scroller ses utilisateurs sur un écran tactile (on scrolle sur Mastodon, mais avouez qu’on scrolle utile et pas pour lire la prochaine débilité qui provoque des réactions).
Le 03/01/2023 à 09h16
Faute de pouvoir lire la source, perso je n’émettrai pas d’avis vu qu’il n’y a aucune info de contexte dans la brève de NXI.
Le 03/01/2023 à 09h24
Des tas… à commencer par … tous les projets sous double licence où tu peux prendre une licence non-libre.
Un exemple récent, c’est MongoDB Inc. qui a carrément cessé de publier le logiciel éponyme sous licence libre.
Dans ce cas ils te demandent juste le droit de distribuer sous n’importe quelle licence sans limitation en volume.
Le 03/01/2023 à 09h39
La licence de MongoDB n’est pas libre depuis 2018. Avant, elle était AGPL.
Je posais évidement la question pour des licences libres.
Toute licence libre de type BSD permet de faire cela, il est donc inutile de céder ses droits pour cela.
Le 03/01/2023 à 10h12
Si mongodb a pu passer en non-libre c’est justement parcequ’ils ont exigé, du temps ou c’était libre, la cession de droits de la part des contributeurs. Pareil pour ElasticSearch.
Ensuite, il ne faut pas confondre la licence de distribution d’un logiciel avec les éventuels Contributor Licence Agreement. Les CLA sont chose courante et assurent que le contributeur autorise la publication de ses changements avec une licence cohérente avec le code du projet (très important si la licence n’est pas copyleft). De nombreux projets refuseront tout pull request si tu n’as pas accepté le CLA.
Certains CLA demandent de réattribuer la propriété du code à une entité, ou de permettre à cette dernière de changer la licence.
Le 03/01/2023 à 09h35
Ce qui est pas totalement, déconnant quand tu postes quelque chose sur un site dans le but de le distribuer sans limitation en volume, bah ils te demandent juste le droit de le faire. Après on peut imaginer des gardes-fou pour en limiter les dérive. Le droit moral sert un peut à ça peut-être ?
Le 03/01/2023 à 09h56
Il y a une paire d’année j’avais contribué à owncloud, j’avais dû accepter un cession totale de propriété intellectuelle avec un genre de contrat, c’était super lourd comme processs. Tout ça pour une PR de 10 lignes.
Le 03/01/2023 à 09h58
Merci.
Le 03/01/2023 à 14h11
« Mastodon ne se transformera pas en tout ce que vous détestez de Twitter »
Trop tard Eugen, à cause de ton attitude de petit tyran irrespectueux.
Le 03/01/2023 à 16h20
Ah. Mastodon fait des bénéfices ?