Les eurodéputés réclament un droit à la déconnexion des télétravailleurs

Les eurodéputés réclament un droit à la déconnexion des télétravailleurs

Les eurodéputés réclament un droit à la déconnexion des télétravailleurs

Dans une résolution adoptée par le Parlement, les eurodéputés réclament de la Commission le dépôt d’une proposition visant à consacrer un droit à la déconnexion. Ce texte devrait « permettre à ceux qui travaillent avec des outils numériques de s’en déconnecter en dehors de leurs heures de travail ».  L’initiative « devrait également fixer des exigences minimales pour le travail à distance et préciser les conditions et les heures de travail, ainsi que les temps de repos ».

« Bien que le travail à domicile ait contribué à préserver l’emploi et les entreprises pendant la crise du COVID-19, la combinaison de longues heures de travail et d'exigences plus élevées a aussi pour conséquence une augmentation des cas d’anxiété, de dépression, de burnout et d’autres problèmes de santé mentale et physique ».

Pour le rapporteur Alex Agius Saliba, « nous ne pouvons pas abandonner des millions de travailleurs européens qui sont épuisés par la pression de la connexion permanente et de l’allongement des horaires de travail ». 

Toujours selon l’eurodéputé, « le moment est venu de nous tenir à leurs côtés et de leur donner ce qu’ils méritent: le droit à la déconnexion. C’est essentiel pour notre santé mentale et physique. Il est temps d’adapter les droits des travailleurs aux réalités de l’ère numérique. »

En France, ce droit, consacré en 2017, est organisé par le Code du travail, en son article L2242-17.

Commentaires (6)


Jamais pigé pourquoi il y avait ce besoin. Pour ceux payés à l’heure, pendant les heures de travail, on travaille, en dehors, on ne travaille pas, la loi a toujours été aussi simple que ça.



Pour ceux payés à la journée, déjà de base ce principe est bancal et donc toujours soumis à des abus, que ce soit à distance ou non, la problématique restera la même tant que ce principe idiot existera.


Oui, les abus prospèrent par une mauvaise connaissance du droit actuel, notamment côté employés. Sans compter le chantage à l’emploi et d’autres formes de pressions qui permettent de laisser passer certaines conditions qui ne devraient pas l’être.


Il y a une maladie en France (et surement d’autres pays j’imagine) à cause de laquelle les employés se sentent obligés de faire plus d’heures que ce qu’ils devraient faire.



Ceci entre autres à cause d’une certaine pression sociale (vous savez, l’abruti de service qui va vous sortir “bon après midi” quand vous partez à 17h ou “je sais quand il est 18h parce que tu t’en vas”) que l’employé va parfois inconsciemment s’infliger. J’ai vécu ça dans une boîte dans laquelle je me faisais fusiller du regard quand je partais aux horaires convenues. Par contre 10 minutes plus tard, toute cette bande de tocards (oui, j’ai une dent contre eux) se lève en synchronisation militaire. J’ai jamais compris l’intérêt.



Le pire était lorsque j’étais encore salarié en SSII. Dans laquelle il faut évidemment être à 100% pour le client et à 100% pour l’employeur (j’ai fait quasi toute ma carrière en régie)… Donc les petites demandes du genre animer des trucs pendant midi, les réunions le soir à 19h, etc, tout ceci bénévolement évidemment (et donc totalement illégal au regard des délais de repos entre deux prises de poste et des heures sup qui finissent par lulu). J’en ai eu ma claque, vive le freelancing.



Bref, c’est pas une loi qui changera ça comme tu l’as dis… Perso j’ai appris à ignorer ces abrutis et on se sent mieux au taff après ça.



Le souci est que cette maladie du présentéisme coûte cher aux entreprises (employés moins productifs car démotivés, fatigués, etc), mais elles ne s’en rendent pas compte.



Shobi a dit:


Sans compter le chantage à l’emploi et d’autres formes de pressions qui permettent de laisser passer certaines conditions qui ne devraient pas l’être.




Aucune loi ne règlera ce problème, puisque le principe est justement de te pousser à ne pas l’appliquer.


Dans ma boîte les accès à distance sont impossibles entre 19h et 7h ainsi que les samedi et dimanche. Sauf pour les fonctions de directions et certaines fonctions soumises à des astreintes.



Ce qui est marrant c’est que des collègues trouvaient cela contraignant alors que les bâtiments sont ouverts en général de 8h à 19h donc avec une amplitude horaire plus faible.


C’est pourtant simple pour ne pas être contacté en dehors des heures de travail suffit de couper les moyens de connexion ou bien activer des filtres et ignorer les appels en cas d’oubli de coupure.
Perso je ferme Teams et je suis tranquille.


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