Le fondateur et gérant du site Coco a été placé en garde à vue
Le 09 janvier à 09h19
2 min
Droit
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Isaac Steidl, qui gérait le site coco.gg, a été placé en garde à vue mardi 7 janvier par les gendarmes de la division des opérations (C3N) de l’Unité nationale cyber, selon Le Parisien. Le site a été fermé en juin 2024 par la gendarmerie nationale.
Il était entendu dans le cadre d'une enquête ouverte en décembre 2023 pour des soupçons de :
- fourniture d'une plateforme en ligne pour permettre une transaction illicite en bande organisée (passible de 10 ans d’emprisonnement et 500 000 euros d’amende),
- intermédiation ou séquestre, au moyen d’une plateforme en ligne, ayant pour objet de mettre en œuvre, dissimuler ou faciliter une transaction illicite en bande organisée (idem),
- infractions relatives à la pédocriminalité, au proxénétisme aggravé, au blanchiment aggravé, et à l’association de malfaiteurs en vue de commettre ces infractions.
Son site était connu, comme l'indiquait un communiqué du parquet de Paris à l'époque, depuis de nombreuses années comme étant un « facilitateur de commission de diverses infractions, notamment des actes de pédocriminalité, de proxénétisme, de prostitution, de viols, de vente de stupéfiants, de guet-apens, voire d’homicides » ciblant notamment des homosexuels, ou émanant de chasseurs autoproclamés de pédocriminels :
Le site a été cité récemment lors du procès des viols de Mazan. Dominique Pélicot utilisait coco.gg pour recruter les hommes qu'il invitait à violer son épouse sédatée dans un salon privé du site appelé « À son insu ».
Isaac Steidl s'est rendu de lui-même dans les locaux de la gendarmerie après convocation judiciaire, selon le Parisien. Le journal dresse le portrait d'un informaticien qui a ouvert sa plateforme dans les années 2000 après être sorti d'une école d'ingénieurs de Toulon.
Sa garde à vue peut durer jusqu’à 96 heures.
Le 09 janvier à 09h19
Commentaires (12)
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Modifié le 09/01/2025 à 15h55
Les blocages des sites torrents et autres piratages d'œuvres sont plus rapides.
Hier à 16h11
Hier à 16h27
Un site qui n'indispose ni la LFP, ni Canal/M6/TF1, ni une montagne d'ayant droit, ni quiconque ayant des intérêts financiers et des moyens de saisir l'autorité qui va bien, bref! un site qui n'est pas jugé comme potentiellement néfaste au pognon à se faire, même s'il est manifestement criminel ou dangereux, a une plus grande espérance de vie que dans le cas contraire.
Mais c'est un concept qui se vérifie au quotidien dans plein d'aspects de notre société, pas que dans le secteur des sites web. C'est quasiment un paradigme qui se résume comme suit: Business > la vie.
Pour ponctuellement inverser ce paradigme, il faut de la médiatisation et de l'émotion. À très forte dose. Dans le cas présent, le procès des viols de Mazan.
Modifié le 09/01/2025 à 17h19
C'est comme les trafics d'êtres humains ou de stupéfiants : quand la justice sanctionne localement, la boutique ouvre ailleurs. C'est le réseau international qu'il faut arrêter.
Hier à 17h40
Après, tout n'est sûrement pas comparable non plus, ne serait-ce que parce que blocage DNS et fermeture de site sont des choses différentes. Mais juste, mécaniquement, l'entité proche des ses sous est certainement plus réactive et plus diligente que... que qui déjà? La gendarmerie? Un procureur? Soit des gens sous le nez de qui passent sûrement trop de choses.
Je n'ai pas le sentiment que sans intérêt financier à la clé, hélas, nos systèmes soient très performants dans ce genre de situation. Parce que la loi et les budgets ne sont pas pensés pour ça.
(C'est un impression, un ressenti, du doigt mouillé, hein; j'accepte même d'être classé sur le sujet dans la case "avis de comptoir". Étayer ça un peu sérieusement demanderait une analyse de chercheur universitaire, ce que je ne suis absolument pas.)
Hier à 17h54
"La section financière et cyber de la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (JUNALCO) du parquet de Paris a retenu une nouvelle infraction issue de la loi n° 2023-22 du 24 janvier 2023 d’orientation et de programmation du ministère de l’intérieur (LOMPI) "
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