Ce télescope sera équipé d’un miroir principal de 39 m et sera le plus grand au monde en lumière visible et infrarouge, affirme l’Observatoire Européen Austral.
« La construction de ce projet techniquement complexe progresse à un bon rythme, l'ELT ayant franchi la barre des 50 % d'achèvement », ajoute l’ESO. Les travaux de terrassement ont débuté il y a neuf ans déjà. Le télescope se trouve pour rappel au sommet du Cerro Armazones, dans le désert chilien d'Atacama.
Il est prévu de commencer les observations en 2028 : « l'ELT de l'ESO s'attaquera à des questions de l'astronomie telles que : Sommes-nous seuls dans l'Univers ? Les lois de la physique sont-elles universelles ? Comment les premières étoiles et galaxies se sont-elles formées ? Il changera radicalement ce que nous savons de notre Univers et nous amènera à repenser notre place dans le cosmos ».
Commentaires (24)
#1
Rocky 4 aussi l’a fait. Pourtant, il n’y avait pas Extremely dans son titre.
#2
Heureux d’apprendre que de tels projets peuvent encore avancer dans notre monde actuel.
#3
Mais une telle construction, n’est-elle pas déjà rendue caduque par ce que le téléscope James Webb peut produire ? Et plus particulièrement dans un contexte où les constellations Starlink and Co rendent les observations depuis le sol de plus en plus compliquées.
#3.1
Et bien non, ces deux observatoires se complètent.
Le JWST a un miroir de 6m de diamètre et observe dans l’infrarouge. Il est dans l’espace et a donc pleinement sa performance de résolution angulaire mais qui reste faible.
Mais l’ELT avec son miroir de 39m, une observation dans le visible et l’infrarouge aura une résolution inégalée grace à l’optique adaptative. Les instruments scientifiques que le télescope embarquera seront aussi plus complexes, permettant d’avoir des données plus précises ect.
Bref les astronomes se serviront des deux et chacun apporte sont lot d’information pour comprendre l’univers.
Pour ce qui est de starlink, le champs de vue du telecope est faible, ce n’est donc pas ce genre de télescope qui sera le plus impacté par les constellations de satellite.
#3.2
Merci pour ces éclaircissements !
#4
Je n’ai pas l’impression que répondre à “Sommes-nous seuls dans l’Univers ?” soit de l’astronomie.
#5
Et ben si on détecte une exoplanète avec une atmosphère contenant de l’O2 cela pourrait y repondre
#6
Si la Terre est vraiment la seule planète de l’Univers (et pas de la Voie Lactée, mais bien l’Univers entier) a avoir été capable de produire des êtres vivants simples et complexes, dans ce cas c’est même plus quelque chose de rare : c’est clairement un bug.
La question posée par l’ESO fait un peu pompeuse. Pour moi la question n’est pas de savoir si la vie existe ailleurs, c’est où est-elle. Car de mon point de vue, c’est clairement impossible que ce phénomène n’ait eu lieu que sur cette planète vis à vis du milliard d’autres “Terres” possibles.
#6.1
Sommes-nous seuls dans l’Univers ? Les lois de la physique sont-elles universelles ? Comment les premières étoiles et galaxies se sont-elles formées ? Il changera radicalement ce que nous savons de notre Univers et nous amènera à repenser notre place dans le cosmos, gnagnagna….
…histoire de dire que “oui, vous avez bien raison ma bonne dame, ça va être for-mi-dable !”
…Mais en réalité, les choses sont horriblement compliquées et le travail au quotidien sur ce type d’engin pharaonique n’a plus grand chose à voir avec “sommes-nous seuls…” mais plus à voir avec le recueil et l’analyse de quantités véritablement astronomiques de données, de calcul physique intensif pur et dur et de millions de graphiques absolument hideux et indigestes dont même ta grand-mère ne voudrait pas dans son ragoût !
Et pour en revenir à l’argument bateau, même en prenant l’hypothèse la plus optimiste - il existe de la vie autre part - il y a un problème que l’on ne réalise pas vraiment, mais qu’il serait bon de tenir compte afin de rester les pieds sur Terre :
Le problème principal des rares exoplanètes détectées qui seraient éventuellement candidates au “jeu de la vie” … c’est qu’elles sont incroyablement, faramineusement, impossiblement…. loin !
Donc même si jamais un jour on arrive à recueillir des données sur une exoplanète allant dans le sens de la présence de vie organique sur son sol, on ne pourra jamais y aller ou même y envoyer un engin quelconque pour vérifier, parce qu’il y a des limites physiques dans l’univers, et ces limites - telles que la vitesse de la lumière - nous font dire qu’il est impossible, dans un temps humainement acceptable et avec un budget raisonnable, d’aller les explorer d’une quelconque façon.
On ne pourra très certainement jamais “communiquer” avec elles, on ne pourra jamais que les observer de très très loin, et très difficilement, vu les maigres radiations lumineuses qu’elles émettent, et donc vraisemblablement ça se fera de façon indirecte, par calcul gravitationnel et relevé spectrographique.
On ne verra certainement jamais une “photo” d’une hypothétique civilisation “E.T. téléphone maison avec Bouygues télécon” !
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…
….Sauf, peut-être, dans quatre milliards d’années, lorsque la galaxie d’Andromède “fusionnera” avec la Voie Lactée, qui sait si à ce moment-là, par le hasard des choses, nous ne nous retrouverons pas à “proximité” (toutes proportions gardées) d’une - ou même plusieurs, allons-y Ernest, on n’est pas à ça près - planète.s déjà habitée.es ?
#7
(edit: je n’avais pas vu la réponse d’Optrolight, elle est plus détaillée que la mienne)
#8
Et si elles sont suffisamment loin, elles n’existent peut-être même plus au moment où on les voit.
#9
En tout cas, ça ne rebute pas un certain mégalo :
Elon Musk lance la start-up xAI pour « comprendre la nature de l’univers » Excusez du peu ! (20mn, 13/07/23)
#10
L’argument: c’est loin donc peut importe. Hum alors il ne faut plus faire d’astronomie ? Par nature les objets d’études sont, pour la plupart, inaccessibles. Même si demain on a de fortes indices sur l’existence d’autres formes de vies ce sera une grande avancées dans nos connaissances. C’est un but en soit.
Pour les exoplanètes on a peine détecter 5000 exoplanètes en 30 ans. C’est avec de nouveaux outils qu’à chaque fois la connaissance progresse encore plus comme avec l’arrivé du télescope spatial Kepler. On est passé à la détection d’exoplanètes gazeuses très proches de leur étoiles à des systèmes multiplanetaires avec des planètes rocheuses. Avec des télé si Copé terrestre il y a même des observations directes. J’ai donc hâte de voir ce que ça va donner avec ce télescope et le Web.
Les plus éloignées détectées sont autour de 25 000 années lumières. Il est donc plus probables quelles existent encore
#11
(à priori)
#12
Tu pars du principe que nos connaissances et technologies actuelles définissent des limites absolues infranchissables.
Qui sait dans 1000 ans si nos connaissances et notre technologie ne nous permettrons pas d’atteindre des zones de l’espace-temps qui nous paraissent inaccessible dans l’état actuel de ce que l’on sait ?
#12.1
Parce qu’avant les 1000 prochaines années, l’humanité … :
Quand on scie sa propre branche ce n’est pas la peine de faire des plans sur la comète :)
Note : je ne te réponds pas spécialement qu’à toi, c’est juste les “1000 ans” qui m’ont fait réagir ^^
#13
Je parlais du point de vue de nous, les gens moyennement moyens, qui ne verront certainement jamais de résultat “concret” tel que la photo d’un extraterrestre, ou d’une cité extraterrestre, ou… tout ce genre de choses que l’on peut juste imaginer, ou lire dans des romans, mais qu’à cause de la distance - énorme - et de la proximité avec une étoile, nous ne pourrons jamais avoir que des photos floues et des relevés indirects qui ne parleront pas autant au grand public - dont je fais partie - qu’à un.e scientifique pour qui ces relevés sont comparables à une mine d’or.
Et là je part encore une fois sur l’hypothèse la plus optimiste (et aussi la plus bateau, parce que mal formulée) : il existe une autre vie intelligente quelque part. Hypothèse que l’on peut contester et discuter à loisir…
…
La seule manière que nos auteurs préférés ont imaginé pour espérer franchir ces incroyables distances, ce sont des vaisseaux spatiaux quasi-perpétuels à l’intérieur desquels plusieurs générations d’humains (des milliers !) se succéderaient dans l’espoir d’atteindre une planète habitable, à la condition très très optimiste bien sûr qu’ils ne s’entretuent pas, ne sabotent pas leur habitat, et ne sombrent pas dans l’ignorance et la bêtise la plus totale, et ne perdent jamais de vue leur objectif premier…
A lire : Bernard Werber “Le Papillon des Étoiles” qui reprends exactement ce sujet.
Mais il existe une autre hypothèse pour permettre à des humains de parcourir d’incommensurables distances : trouver un procédé pour nous rendre (quasi) immortels. Le problème de cette solution, ce serait une sclérose quasi-totale de la micro-société qui embarquerait à bord d’un hypothétique vaisseau interstellaire, qui pourrait sombrer dans la dépression, pour finalement s’auto-saborder…
Nous ne sommes, me semble-t-il, pas faits pour être immortels…
…
…
Si tu défends des intérêts particuliers, cela entraîne que tu vas forcément orienter ta recherche dans un sens ou dans un autre, au détriment de l’objectivité : regarde comment toutes les recherches indépendantes autour des OGM ont été attaquées, censurées, où complètement détournées de leurs objectifs…
Autre exemple : tout ce qui tourne autour des pesticides, comme le Chlordécone, et du Glyphosate.
Perso je crois que comme les scientifiques l’ont toujours fait, la coopération internationale donne d’excellent résultats dont nous pouvons tous profiter, indirectement ou même directement.
Je crois aussi qu’en vérité, au fond, les (vrais) scientifiques n’ont jamais vraiment adhéré à cette histoire ridicule de frontières, de clochers et d’intérêts particuliers…
#14
Impossible de le savoir, il ne faut jamais dire jamais en science, les choses impossibles ne le sont toujours qu’en fonction de nos connaissances actuelles. C’est comme dire que sans eau liquide, pas de vie, c’est juste qu’on ne connaît pas et on ne conçoit pas d’organisme vivant n’ayant pas besoin d’eau, ça ne veut pas dire qu’ils n’existent pas.
Non, il y a tous ceux qui imaginent de déformer l’espace-temps, de plein de manières différentes, pour contourner la limite suscitée. C’est d’ailleurs la majorité, sans doute parce que c’est le plus facile plutôt que parce que c’est le plus vraisemblable, à moins de vouloir que le voyage spatial soit le coeur de leur histoire comme dans le livre que tu as cité.
#14.1
Tu veux parler des trous de vers, ou trous blancs, et autres tunnels quantiques, pour l’instant essentiellement théoriques ? Effectivement, ce sont des idées séduisantes, à creuser…
Il y a même eu un auteur de SF (impossible de me rappeler qui) qui a émit l’idée d’exploiter l’effet EPR (Einstein-Podolsky-Rosen) pour non seulement communiquer instantanément (ce n’est pas la seule personne ayant émis cette idée), mais aussi… téléporter des gens !
Mais autant l’expérience de pensée est intéressante, autant cela pose - me semble-t-il, l’ignorant que je suis peux facilement se tromper - des problèmes théoriques, éthiques et pratiques épineux. Parce que si l’on utilisait cet effet (ce paradoxe) EPR, cela reviendrait plus ou moins à… dupliquer des gens (copier toutes les particules qui les constituent, les appairer avec d’autres particules à l’autre bout de l’espace, dans le but de les reproduire) …?
Concernant nos amis E.T., il y a quelques années j’avais lu un article qui parlait d’une thèse - très sérieuse - d’exobiologie, comme quoi une forme de vie basée sur le silicium serait possible, et même pratiquement envisageable. Dans ce cas effectivement, les règles et conditions habituelles de “la vie telle que nous la connaissons” ne s’appliquent plus, notamment la présence obligatoire d’eau.
#15
Il y en a plusieurs, mais c’est un pont d’Einstein-Rosen (ou trou de ver) pas le paradoxe Einstein-Podolsky-Rosen.
#16
Je parle du sub-espace, bulk, hyper-espace, vitesse de distorsion, repliement d’espace, par l’utilisation de machines, d’artefacts extra-terrestres, d’êtres vivants stellaires, ou autre sniffage de sécrétion de vers géants vivant sur une planète désertique… Tout théorique bien sûr, plus ou moins basé sur les théories auxquelles tu fais référence, on est dans la SF…
Communiquer c’est déjà une partie de la téléportation. Pour ma part je ne crois pas que si la téléportation existe un jour, ce sera en déplaçant de la matière. Je pense que ce sera une photocopie passant par un canal de communication classique, où la matière à l’arrivée est reconstituée et n’est pas celle du départ.
A mon sens c’est la capacité de scan au départ et surtout de reconstitution à l’arrivée qui manque actuellement pour créer un téléporteur, pas la capacité de transfert qui n’a aucunement besoin d’être quantique ni d’aller plus vite que la lumière pour être intéressante, juste d’avoir un débit suffisant. Ca permettrait déjà d’aller rapidement n’importe où dans le système solaire.
Ce serait l’évolution ultime d’un scanner 3D connecté à une imprimante 3D. Et il faudrait aussi disposer d’une réserve de matière suffisante à l’arrivée pour procéder à la reconstitution, réserve qui pourrait provenir de la désintégration de ce qui a voyagé en sens inverse.
Et si on veut téléporter des gens suivant ce principe, oui ça fait un peu flipper déjà par le procédé de désintégration/reconstitution et le fait qu’on n’est plus vraiment “le même” à l’arrivée, et ensuite car il y a possibilité de dupliquer des gens en zappant la phase désintégration, ou de les stocker pour les reconstituer plus tard et autant de fois qu’on veut, et donc de les rendre éternels.
#17
Je crois qu’il veut plutôt parler d’utiliser l’intrication quantique pour “appairer” une personne existante à des particules situées ailleurs, ou de copier son état vers des particules déjà appairées à d’autres, et ainsi avoir 2 fois la même personne existante à 2 endroits différents mais qui reste une seule personne quand-même car les 2 entités s’influencent l’une l’autre en permanence de part l’intrication.
Ca revient à vivre 2 vies simultanément pour une seule personne, plutôt qu’un clone qui une fois créé continuerait sa vie séparément de l’original. C’est effectivement assez rigolo à imaginer.
#17.1
Il y a eu une expérience d’Alain Aspect qui a prouvé que le paradoxe EPR peut être vérifié en pratique.
Ce qui me fascine, c’est que tout se passe comme si ces deux particules ne faisaient plus qu’une, chacune étant le miroir de l’autre. C’est pour cela que je me suis permis de parler de “clone”, mais pour être plus exact il faudrait dire “clone inversé” ou “clone-miroir”…
Ce qui, dans l’hypothèse ou “on” pourrait utiliser ce paradoxe pour téléporter un humain, pourrait poser des problèmes éthiques sans fin… Cela correspondrait - comme le dit Indonemus - à un clonage à 100 % d’un être humain complet, ce qui - pour combien de temps ? - est interdit par les comités d’éthiques Européens.
Autre problème : admettons que le clone - la copie appairée qui se trouve à l’autre bout de la galaxie - se déplace, ou fait toutes sortes d’actions impossibles à réaliser sur Terre, dans les conditions normales de gravité…. L’original, resté sur Terre, va répliquer tous les mouvements, les déplacements (…les pensées ? les sensations ? Pourquoi pas ?) de son clone… à l’envers !!!
Un bon moyen de se retrouver (littéralement)… face à un mur ! Un mur qui existerait sur Terre, mais pas à l’endroit où le clone a été reconstitué !
L’inverse est tout à fait envisageable : admettons que c’est l’original Terrien qui commande les mouvements de son clone… il devra tout faire à l’envers, en tenant compte des obstacles que l’autre rencontre… grôsseuh katastrôpheuh en vue !
A choisir, je préfère encore Star Trek…
#18
Justement, 1000 ans c’est plutôt long à l’échelle humaine, impossible de savoir ce qui va se passer (on ne sait déjà pas à 30 ans). Rien n’assure que les choses vont mal se passer, et que si elles se passent mal, il n’y aura pas un nouveau départ ensuite et une ré-évolution technologique, sûrement différente. Il suffit de voir l’évolution technologiques des 1000 dernières années et se dire qu’une partie de ces connaissances subsisteront évitant de repartir de 0.
Et je ne crois pas à une extinction totale, il faudrait un évènement soudain et cataclysmique qui rendrait inhabitable la planète entière d’un seul coup, et le changement climatique est trop graduel, modéré et localisé pour ça. Et même, aucune extinction de masse n’a jamais éteint toutes les espèces, et l’humain est plutôt du genre débrouillard.