Grève des signatures au journal Les Échos
Le 28 mars 2023 à 05h37
2 min
Internet
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Suite à la mise sur la touche de son directeur, Nicolas Barré, la rédaction des Échos a décidé en fin de semaine dernière de faire une grève des signatures, c'est-à-dire de continuer à publier leurs articles, mais sans y apposer leur nom. La Société des journalistes du journal a communiqué sur les réseaux sociaux jeudi en affirmant la détermination des journalistes « à faire respecter l'indépendance de la rédaction ».
« Nous ne sommes pas dupes » affirme-t-elle, « le communiqué de la direction du groupe annonçant le départ de Nicolas Barré de son poste de directeur de la rédaction des Échos ne peut masquer la réalité qui est celle de son éviction brutale par l'actionnaire avec les garanties d'indépendance négociées âprement au moment du rachat des Échos par LVMH en 2007 ».
Selon ces garanties, la révocation du directeur de la rédaction doit être d'abord approuvée par la majorité du conseil de surveillance du journal. Mais ici, Nicolas Barré n'a pas été révoqué mais a été changé de poste, ce qui permet à la direction de contourner ses engagements.
Selon l'Informé, ce serait la publication d'une critique positive du livre d'Erik Orsenna sur Vincent Bolloré qui serait à l'origine de la disgrâce de Nicolas Barré. Une interview croisée de l'auteur du livre avec la PDG de Veolia, Estelle Brachlianoff aurait aussi été annulée. Le nom de François Vidal, actuel directeur délégué de la rédaction, circulerait pour remplacer Nicolas Barré, selon Libération.
Le 28 mars 2023 à 05h37
Commentaires (14)
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Abonnez-vousLe 28/03/2023 à 06h07
Ou plutôt de requalifier le « harcèlement » latent des signatures… dira-t-on au confessional.
Pourtant, les engagements d’être dieu-machine ça coûte quand même bien cher dans la savane… dira-t-on dans l’isoloir.
Le 28/03/2023 à 06h41
Un media détenu par Bolloré n’est plus un média d’information mais un outil de propagande.
Le 28/03/2023 à 06h53
Les Echos est détenu par Bernard Arnault (en photo sur l’article de L’Informé).
Le 28/03/2023 à 06h57
Ne pas signer les articles pendant 24 heures : est-ce que l’actionnaire en a quelque chose à faire ? - il y a peut-être des noms “bankable” parmi les journalistes ?
Le 28/03/2023 à 07h07
Du coup quel rapport avec son avis sur un bouquin qui parle de Vincent Bolloré ?
Cela voudrait dire que le gars a de l’influence même sur les journaux qu’il ne détient pas ?
Le 28/03/2023 à 07h12
Désolé, je n’ai pas accès à l’article de L’Informé, mais j’imagine que la PDG de Veolia, Estelle Brachlianoff, et surtout Erik Orsenna que je connais mieux, sont plutôt critiques par rapport à quelques intérêts ou opinions (d’où les pressions de l’actionnaire).
Le 28/03/2023 à 07h14
Autant pour moi
Mais alors pourquoi l’éviction par rapport à une critique positivie du livre d’Orsena ?
Le 28/03/2023 à 09h16
C’est écrit dans l’article de L’Informé. En gros, le bouquin est un panflet sur Bolloré et BA aurait intérêt à le ménager (plus d’infos dans l’article). 😉
Le 28/03/2023 à 09h23
Je me pose la même question.
Pour moi la signature c’est pour dire qui est responsable pas pour vendre l’article.
Généralement je me fiche de qui écrit, ce qui est important c’est ce qui est écrit.
C’est peut être juste pour faire parler.
Le 28/03/2023 à 09h31
C’est peut-être pour mettre en avant l’unité de la rédaction face à la révocation de son directeur sans concertation avec la rédaction. Les journalistes travaillent en collectif dans une rédaction.
Le 28/03/2023 à 09h32
pamphlet
Le 28/03/2023 à 13h54
Oui et non.
Car.
Hache tag et indépendance sont sur un bateau.
Aussi
« # » tombe à l’eau avec l’eau du bain.
Je propose de changer de formats et de relire (pour la dernière fois) :
A la recherche des iles perdues.
Le 28/03/2023 à 14h42
Le 28/03/2023 à 15h11