Google ne répondra plus aux demandes légales de géolocalisation inversée
Le 18 décembre 2023 à 06h21
2 min
Droit
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Un employé de Google a confirmé à Forbes que la conservation de l'historique des positions de Google Maps sur les terminaux de ses utilisateurs allait permettre à l'entreprise de ne plus répondre aux « mandats de géolocalisation » (geofence en anglais) des services de police.
Ces requêtes, également appelées recherches de géolocalisation inversée, permettaient aux forces de l'ordre d'obtenir de Google la liste des personnes s'étant géolocalisés à proximité d'un point donné.
« Ces mandats sont dangereux », explique écrit Jennifer Lynch, avocate à l'Electronic Frontier Foundation : « ils menacent la vie privée et la liberté car non seulement ils fournissent à la police des données sensibles sur des individus, mais ils pourraient également transformer des innocents en suspects ».
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Cette décision intervient quelques jours seulement après que la Cour d'appel du quatrième circuit des États-Unis, en Virginie, où il a été demandé d'évaluer la légalité fondamentale des mandats de geofence, précise Forbes.
Google avait signalé en 2021 que les mandats de geofence représentaient 25 % de tous les mandats qu'il recevait chaque année de la part des autorités états-uniennes. Leur volume avait triplé entre fin 2018 et fin 2019, pour atteindre 3 000 mandats en un seul trimestre.
Apple avait déclaré plus tôt cette année avoir reçu, elle aussi, de telles demandes de géolocalisation, mais qu'elle ne pouvait pas fournir de données en raison de la manière dont elle protège la localisation des utilisateurs, souligne Forbes.
Le 18 décembre 2023 à 06h21
Commentaires (18)
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Abonnez-vousLe 18/12/2023 à 07h23
Le 18/12/2023 à 09h24
Le 18/12/2023 à 17h18
Le 21/12/2023 à 22h04
Avec les géolocalisations de ses abonnées, ce sont des données qui valent de l'or avec pas mal de prédiction possible.
Il y a quelques années, Google s'était fait épingler parce que la géolocalisation était désactivée mais les coordonnées étaient toujours envoyé sur les serveurs Google. Un expert réseau avait pu le découvrir par hasard. Google a admis et a donné comme excuse bidon que c'était pour améliorer l'expérience utilisateur de son Google Maps.
Non clairement, Google a plus à perdre à ne pas stocker chez lui les coordonnées. J'ai quelques doutes qu'il ne stockera plus chez lui.
Le 22/12/2023 à 09h23
Et puis on voit que la nouvelle tendance sera de déporter le ciblage directement sur le device, ça commence à arriver dans Chrome notamment.
D'ici quelques versions d'Android, ça sera sûrement l'appareil qui parlera avec la régie pour lui dire "T'as pas une pub pour un cycliste parisien, consommateur de baguettes et qui achète des bérets et des marinières ?" et qui recevra la pub adaptée.
Le 28/12/2023 à 23h57
Pourquoi parles t-on de téléphone dégoogolisé avec un système spécial sans les Google Apps comme par exemple grapheneOS, /e/, qui permettrait de limiter au maximum les appels vers les serveurs Google.
Pourquoi lorsque je vais sur un site internet, bien souvent, j'ai un popup Google me demandant de me connecter avec un compte Google ? Cela ne démontre t-il que bien au contraire que Google cherche par tous les moyens à profiler ?
Tant que les gouvernements ne mettent pas un hola, je pense que les jours tracking des données par le biais de ses multiples services avec regroupement (Google Auto, TV, Chrome, Google Search par défaut sur les iPhone, ....) sont bien au contraire loin d'être comptés.
Le 03/01/2024 à 09h18
La disparition des cookies tiers dans Chrome, la monétisation de services précédemment gratuits (notamment les API Maps depuis 6 ou 7 ans, le stockage inclus avec un compte Google qui stagne pour pousser à prendre Google One, la fin de l'illimité Google Photos avec les Pixel...), c'est destiné à chercher des sources de revenues qui pourront remplacer à terme les pertes sur les données qu'ils ne pourront plus collecter (en tout cas pas sous la forme actuelle).
Et ça ne m'étonnerait pas que l'IA ait un grand rôle à jouer dans ce changement de modèle économique, en tout cas Microsoft a déjà intégré une notion de "crédits" avec ses fonctions Copilot, je l'ai déjà croisé dans Paint sur le "Cocréateur"...
Le 13/01/2024 à 00h26
L'idée est que les annonceurs n'aient plus des données utilisateurs mais uniquement des statistiques de catégories d'utilisateurs.
Mais qui va ranger les utilisateurs dans une case, dans une catéguorie ? est ce que cela va être une entité autonome ?
J'ai plus l'impression que c'est du green washing, essayer de se donner une bonne image auprès du grand public et viser les annonceurs comme les grands méchants. Alors que le problème est toujours le même, on donne toutes nos infos à une même société, on même tous ses oeufs dans le même panier.
Ils proposent toujours des stockages extrêmement important par rapport à la concurrence. Rien n'empĉhe de récolter des infos sur les petites formules gratuites de 25Go ;)
Il y a de très forte chance en effet que Google va essayer d'imposer son IA qui va lui permettre de générer des recettes.
Tu as pu lire que Microsoft mettait de l'IA dans Paint. Pour ma part, j'ai pu lire sur Clubic, qu'il y en aurait sur le simple Notepad. Et que sur le prochain WIndows 12, il y aurait un flou entre le stockage local et cloud. On ne saurait pas réellement si on stocke en local ou non.
De mon point de vue, l'avenir est l'IA et le cloud, et là, c'est le jackpot en terme de récupération des données.
Le 18/12/2023 à 10h13
Le 18/12/2023 à 12h26
Le 21/12/2023 à 21h56
Le 18/12/2023 à 12h48
Dans le sens où initialement : on a bien des caméras dans toute une ville et un flic peut demander l'ensemble des immats qui transitent à tel endroit sur tel créneau.
Donc demander les tels dans x rayon à y moment ... c'est juste le moyen de "transport" qui change mais la méthode et le rayon d'intervention est le même.
Le 18/12/2023 à 13h19
Parce que effectivement, c'est aussi problématique pour la vie privée.
Le 18/12/2023 à 15h44
Et à ma connaissance les caméras dans la rue, bien que souvent gérées par des organismes privés, sont quand même gérées par l'État, et sous sa responsabilité. Ce n'est pas le cas avec la géoloc de Google.
Le 18/12/2023 à 18h34
Sans aller jusqu'à la géo-localisation, les autorités peuvent elles demander aux opérateurs téléphoniques l'ensemble des SIM qui correspondent (via bornage) par exemple à l'itinéraire d'un suspect reconstitué sur la base d'autres indications?
Le 19/12/2023 à 19h52
Le 19/12/2023 à 22h46
Modifié le 21/12/2023 à 09h29
Si on peut obtenir la liste des appels sur la même borne, on peut multiplier les bornes... Après, est-ce que c'est limité aux appels ou est-ce qu'on peut juste savoir qu'un appareil était là, je sais pas trop.