Google, Facebook, Microsoft, premières cibles de la société des Droits Voisins de la Presse

Google, Facebook, Microsoft, premières cibles de la société des Droits Voisins de la Presse

Google, Facebook, Microsoft, premières cibles de la société des Droits Voisins de la Presse

Le Point ne cache pas sa colère à l’issue de ses négociations avec Google. La firme, déjà condamnée à 500 millions d’euros par l’Autorité de la concurrence pour ne pas avoir respecté plusieurs de ses injonctions, « nous propose désormais - à la presse magazine, donc au Point - environ sept fois moins que ce qu'elle avait mis sur la table lors des premières discussions ! Oui, sept fois moins ! Alors que, dans le même intervalle, ses bénéfices ont plus que doublé (dans le monde, mais en France probablement aussi)… Autant dire un bras d'honneur ».

Au même moment, la société des Droits Voisins de la Presse (DVP) est officiellement née hier.  Son président, Jean-Marie Cavada voit dans cet avènement « une étape décisive pour la reconnaissance effective d’un juste partage de la valeur entre les éditeurs et agences de presse et les nouveaux acteurs du numérique qui jusqu’à présent profitaient de manière indue des contenus produits par la presse ». 

L’ensemble des services en ligne, qui reproduisent ou communiquent au public d’une manière ou d’une autre des articles de presse, en totalité ou par extraits, sont appelés à négocier et si possible payer pour ces utilisations. Peu importe leurs formes. Sites, moteurs, plateformes, réseaux sociaux, … le spectre frôle l’infini. 

« Ce nouvel organisme de gestion collective s’adressera immédiatement à Google, Facebook, Microsoft, ainsi qu’à l’ensemble des redevables des droits voisins pour une mise en œuvre effective de la loi française votée il y a maintenant plus de deux ans » assure Jean-Marie Cavada, celui qui avait défendu bec et ongles cette reconnaissance lorsqu’il était eurodéputé, en plein débats sur la directive droit d’auteur de 2019. 

« La gestion de la société des DVP sera assurée par la Sacem » rappelle-t-il, dans un fil Twitter. La composition de cette DVP, détaillée par la SACEM

  • Jean-Marie Cavada, personnalité qualifiée
  • Le Point, représenté par François Claverie
  • Prisma Media, représenté par Claire Leost
  • CMI France, représentée par Valérie Salomon
  • Les Éditions Maréchal - Le Canard Enchaîné, représenté par Nicolas Brimo
  • Infopro Digital, représenté par Isabelle André
  • Société générale de Presse, représentée par Laurent Bérard-Quélin
  • La Lettre du musicien, représentée par Marie Hédin-Christophe
  • Brief.me, représenté par Laurent Mauriac
  • Altice Media, représenté par Arthur Dreyfuss
  • France Télévisions, représentée par Delphine Ernotte Cunci
  • L’Équipe, représentée par Laurent Prud’homme
  • Mind Media, représenté par Emmanuel Parody
  • Max PPP, représenté par Christophe Mansier
  • Dioranews, représenté par Rémi Duval
  • AFP, représentée par Christophe Walter-Petit

Commentaires (11)


Tiens, NextINpact n’y est pas encore ? :francais:


Depuis plusieurs semaines le Point abreuve ses lecteurs de plaidoyers pro domo et contre le méchant Google. Quand c’est un édito ça peut passer. Mais certaines fois sous prétexte d’articles neutres ils font passer des torchons puants de mauvaise foi et de corporatisme. C’est clairement plus du journalisme. Enfin AMA.



Suspense : est-ce que JM Cavada va -encore- figurer cette semaine dans le baromètre du Point (eu égard aux services rendus)


Un peu décu de voir le Canard Enchaîné dans le lot. Je comptais me prendre un abonnement chez eux l’an prochain, du coup il y a de fortes chances que ca ne se fasse pas.


C’est surtout très étrange de les retrouver là dedans.



Comment ils pourraient réclamer de l’argent pour les droits voisins sachant qu’aucun moteur de recherche ne sais mettre de lien vers leurs articles de presse car … il n’y a pas d’article indexé (la version web du canard étant un espère ce PDF avec un lecteur spécial)




Moi, c’est que ça va être la SACEM qui va gérer ça.




C’est le cas pour quasi toutes les entreprise de gestion des droits, ils sous traitent à la SACEM.
Ça permet d’avoir aucun vraie employé chez eux et surtout de permettre a la SACEM et ses sous-structure de prendre des beaux frais de fonctionnemnet


Ce qui vous fait tiquer, c’est que tel ou tel journal soit présent ou pas.
Moi, c’est que ça va être la SACEM qui va gérer ça.



Arcy a dit:


Ce qui vous fait tiquer, c’est que tel ou tel journal soit présent ou pas. Moi, c’est que ça va être la SACEM qui va gérer ça.




C’aurait été que ce ne soit pas eux qui gèrent ca qui m’aurait étonné…


L’hypocrisie habituelle de la part des sociétés de journalisme. Comparer Google à un gangster, sérieusement




Nous avons tous vu cela cent fois dans des westerns, ou des films de gangsters : le bandit offre à sa pauvre victime de racheter sa terre ou son commerce pour une bouchée de pain et, à la protestation de celle-ci, baisse encore son prix




En l’occurrence le bandit c’est celui qui vole l’argent de mes impôts pour faire son business, aka Le Point et tous les autres (sauf le Canard enchaîné)



Si Dieu n’avait pas voulu qu’ils soient tondus, il ne les aurait pas faits moutons




Si Dieu n’avait pas voulu que les principaux journaux soient en déficit chronique et exploitent leurs journalistes et pigistes, il ne les aurait pas créés ?



Arcy a dit:


Ce qui vous fait tiquer, c’est que tel ou tel journal soit présent ou pas. Moi, c’est que ça va être la SACEM qui va gérer ça.




Toute la presse accorde ses violons pour être au diapason. Ca a été parfaitement orchestré, réglé comme du papier à musique… dans la plus parfaite discrétion, sans tambour ni trompette.



C’est donc logique que la SACEM entre dans la danse.


:dix:



v1nce a dit:


Depuis plusieurs semaines le Point abreuve ses lecteurs de plaidoyers pro domo et contre le méchant Google. Quand c’est un édito ça peut passer. Mais certaines fois sous prétexte d’articles neutres ils font passer des torchons puants de mauvaise foi et de corporatisme. C’est clairement plus du journalisme. Enfin AMA.



Suspense : est-ce que JM Cavada va -encore- figurer cette semaine dans le baromètre du Point (eu égard aux services rendus)




Encore un édito anti-Google cette semaine.
Pas de JM Cavada “en forme” mais à la place une responsable de la SACEM…


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