Fin de partie pour Getir et Gorillas
Le 21 juillet 2023 à 06h47
2 min
Économie
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Le tribunal de commerce de Paris a prononcé le 19 juillet la liquidation de deux acteurs de la livraison rapide (aussi appelé « Quick commerce ») : Getir et sa filiale Gorillas, qu'elle avait rachetée en 2022. Toutes deux vont fermer leurs portes en France.
La décision entraînera la suppression de 1 300 emplois, alors que les deux entreprises fonctionnaient avec des livreurs embauchés en CDI.
C’est un revers de plus pour un secteur qui, après une croissance fulgurante à la faveur des confinements, a dû composer avec une évolution réglementaire et un contexte économique moins favorable. En décidant que les « dark stores », ces magasins où les produits étaient entreposés en attendant les commandes en ligne de la clientèle, étaient des entrepôts, le gouvernement a permis la régulation de leurs activités par les mairies, voire la fermeture de certains espaces.
Si le décret n’est entré en application que le 1er juillet, le groupe a préparé son départ bien plus tôt, laissant des salariés « écœurés » de se voir abandonnés « aussi cruellement » par l’actionnaire, selon les mots de Johann Tchissambou, délégué syndical CFDT de Getir France.
Le 21 juillet 2023 à 06h47
Commentaires (9)
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Abonnez-vousLe 21/07/2023 à 09h58
Ils auraient certainement pu trouver un autre modèle, mais bon c’était sûrement plus simple de tout fermer plutôt que d’investir. Il manquerait plus qu’on doive dépenser de l’argent pour en gagner !
Le 21/07/2023 à 14h59
Les investisseurs sont frileux actuellement.
Ils ne mettent plus des millions dans des start up qui font des pertes abissales et qui trouveront (peut-être) un business model qui tient la route dans des années.
PS : sauf si ça concerne l’IA, là les millions coulent toujours à flot
Le 21/07/2023 à 12h08
Face à la concurrence déloyale des esclavagistes modernes façon uber, les sociétés un peu plus réglo n’ont aucune chance à mon avis.
Et c’est pareil pour les colis.
Le 21/07/2023 à 13h18
Comme disait Coluche, « quand on pense qu’il suffirait de ne pas les acheter pour que ça ne se vende plus ! ».
Le 21/07/2023 à 21h03
Comme quoi Coluche ne disait pas que des trucs intelligents. Évidemment que si quelque chose est vendu, donc autorisé à la vente, il sera acheté (le gros du travail/temps de réflexion, entre vente/achat, est bien sûr du côté conception/production/vente, pas du côté achat), et évidemment que le critère de comparaison entre concurrents sera le plus immédiat (comparaison des deux nombres affichés, à savoir les prix) plutôt que de laisser chaque consommateur mener des enquêtes fouillées pour savoir si on ne se tirerait pas une balle dans le pied sociétalement à long terme (et en se tirant une balle dans le pied à court terme en payant plus cher).
Donc pour la liberté d’achat mais contre la liberté de fabriquer/vendre n’importe quoi. Un service de livraison avec des esclaves modernes, ça doit être interdit. Il faut inverser complètement la phrase ultra-libérale de Coluche.
Le 22/07/2023 à 14h20
Coluche était plus fin. Il ne disait pas
Il suffirait de ne pas acheter pour que ça ne se vende pas
MAIS
Il suffirait de ne pas acheter pour que ça ne se vende plus
YouTube
Le 23/07/2023 à 10h40
Tu mets la vidéo mais toujours pas la citation exacte. Même le titre de la vidéo n’est pas foutu de le faire.
“Quand on pense qu’il suffirait que les gens arrêtent de les acheter pour que ça [ne] se vende plus”
C’est encore pire, comme si “les gens” étaient une entité, qui commençait et arrêtait quelque chose. Alors qu’un acte d’achat c’est individuel et instantané (même s’il y a des phénomènes de ruées), ce n’est pas un truc qui démarre puis s’arrête, soit on a acheté, soit non. Ce qui démarre et s’arrête, c’est la vente, soit la disponibilité à l’achat.
Je maintiens donc, si un achat est jugé néfaste, il faut donc empêcher la disponibilité à l’achat.
Le 21/07/2023 à 15h39
C’est exactement ça, j’hallucine quand je vois tous les midi tous ces donneurs d’organes en puissance foncer dans tous les sens sur leurs vélos/scooters au mépris des règles du code de la route pour livrer leur bouffe aux feignasses pas foutu de se bouger le cul pour aller la cherche eux mêmes tout ça pour gagner une misère.
Forcément s’il fallait payer un véritable service en règle avec de vrais employés déclarés et des véhicules de livraison dédiés et payés par la boite au lieu d’utiliser des sans papiers en vélib ce serait nettement plus cher et ça marcherait beaucoup moins bien … (et là les feignasses se bougeraient peut être le gras)
Et effectivement pareil pour les colis, la plupart des livreurs que je vois passer par chez moi tout “transporteur” confondus (et c’est presque systématique pour les livraison Amazon du WE) c’est des mecs qui utilisent le fourgon du boulot pour se faire un petit extra une fois leur boulot principal terminé (enfin j’imagine) et gagner une misère.
Le 21/07/2023 à 17h27
Pour Getir, chaipas, ch’connais pas ce rappeur, mais reconnaissez au moins que cette condamnation, c’est quand même dommage pour Gorillaz !