L’abandon de l’architecture i686 n’est pas pour tout de suite, mais on lui apporte tranquillement son vestiaire. L’équipe de développement de Fedora a ainsi annoncé que les mainteneurs de paquets devraient arrêter de proposer des versions i686 à compter de Fedora 37, prévu pour la fin de l’année.
Le raisonnement est simple : cette maintenance consomme beaucoup de temps et de ressources, pour une architecture presque disparue, l’immense majorité du parc étant en x86_64 depuis longtemps.
Cette volonté comporte pour l’instant une exception. Pas question en effet d’appliquer cette règle aux paquets sur lesquels d’autres se basent pour fonctionner.
Mais même ainsi, le nombre de paquets 32 bits devrait fortement chuter.
Commentaires (14)
#1
C’est courageux de l’admettre. C’est également du bon sens car les machines encore en 32 bits sont anciennes et ne sont de fait plus capables de suivre les évolutions des principales distributions.
Perso, je pense que le support du 32 bits a plus de sens sur une distribution Raspberry Pi os que sur une distribution de premier plan comme fedora, Ubuntu ou autre
#2
“lui apporter son vestiaire” c’est une expression ?
#3
Il y aura sûrement un barbu pour faire un fork juste pour garder le 32 bits
#4
Canonical n’a pas arrêté les 32bits depuis quelques versions d’ailleurs ? Il me semble qu’ils ont fait parti des premiers et que ça a fait couler du pixel.
#5
Pour ceux qui veulent absolument du 32 bits il restera toujours LFS
#6
Fais dodo le 32 bits
#7
Cela reste problématique sur les machines à base d’arm 32, notamment les pis & co, car je crois qu’il existe une distribution fedo dédiée.
En tant qu’utilisateur (heureux) de fedora, ce qui m’inquiète (peut être à tort) c’est le support des appli 32 bits via wine. J’espère qu’ils prennent ce paramètre en compte.
#7.1
Attention, i686 <> arm
L’arm 32 n’est pas abandonné, et ne sera pas obsolète avant un moment.
#7.2
Dans le lien de la source :
Cela semble donc être un abandon progressif pour éviter une rupture brutale.
#8
Joto, bonsoir et merci de la précision.
Effectivement, je n’avais pas bien lu :-/
Par contre si la version arm 32 bits est elle maintenue, la maintenance et la cohérence vis à vis de la 64 bits va être plus compliquée.
Pour ma part, sur arm, je suis sur du debian, et je n’ai jamais testé fedora dessus. Avoir des anciennes versions de paquets ne me dérange pas :-)
#9
Sebgf, bonsoir et merci.
Effectivement, je n’avais pas lu le lien pourtant présent sur Ni :
“For example, installing the Steam client (steam.i686), Wine, or other applications that require 32-bit compatibility libraries should still be possible, and not fail due to broken dependencies”
#10
Et Gentoo.
#11
le gros pb va être wine : le 32 bits est omniprésent en “.exe”.
Et un wine 64 ne lance pas les exe 32bits.
Vestiaire au sens ce qu’on a laissé au vestiaire (la pièce ou meuble). Traduction, on ne t’a pas encore dit de partir, mais on vient de voir avec les affaires que tu avais laissées au vestiaire en arrivant.
#12
Faut croire. La seule fois où je l’ai entendue, c’était dans la scène initiale du film L’aile ou la cuisse (quand de Funès se déguise en mémé pour surveiller son propre inspecteur parti incognito évaluer un restaurant pour la prochaine édition de son guide, mais qui est dénoncé au patron).
« Le vestiaire du 5 ! »
Sinon, Fedora aura attendu, avant de lâcher le 32 bits (hors-multilib, justement pour Wine et les jeux vidéo) ! La plupart des autres distributions l’ont fait au cours de 2017, soit il y a 5 ans. Et rien ne dit que Debian, Gentoo ou autres LFS resteront compatibles avec cette architecture encore longtemps à leur tour.
Si on oublie les netbooks de 2007-2012, faut quand même se rappeler que tous les PC x86 ont des CPU 64 bits depuis 2004 (AMD) ou 2005 (Intel). Au bout de 18 ans, faut se dire que oui, le 32 bits a plus que vécu et qu’il est temps de laisser tomber (qui utilise encore quotidiennement des PC de plus de 15 ans compatibles 32 bits seulement ? Les miens datent de 2009, mais ont un CPU 64 bits, et tournent sur des Arch 64 bits).