« Fake news santé » : l’Inserm publie un livre pour « une information scientifique rigoureuse et crédible »
Le 29 septembre 2021 à 08h11
2 min
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« Jeûner serait bon pour lutter contre le cancer, les stérilets rendraient stériles ou encore le VIH serait transmis par les piqûres de moustiques : dans le domaine de la santé, les fausses informations ont toujours existé », rappelle l’Institut national de la santé et de la recherche médicale.
Ces dernières années, les réseaux sociaux ont servi de caisse de résonance à certaines théories… et la crise sanitaire de la Covid-19 n’a rien arrangé. Avec les éditions Cherche midi, l’Inserm décline son label Canal Détox en livre.
« À travers une approche didactique et thématique, le recueil décortique près de 80 fausses informations en santé. Covid bien entendu, mais aussi alimentation, cancer, santé mentale, VIH… de nombreuses idées reçues sont battues en brèche, en s’appuyant sur les données scientifiques les plus récentes et sur l’expertise des chercheurs et chercheuses de l’Inserm ».
Il sera disponible dans les librairies à partir de demain. Amazon le propose à 14 euros en version brochée et 8,99 euros au format Kindle.
Le 29 septembre 2021 à 08h11
Commentaires (25)
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Abonnez-vousLe 29/09/2021 à 10h33
Tiens, encore un gars pour coller l’étiquette “fake news” à tout ce qu’il ne comprend pas…
Le “fact checking” est une nouvelle mode, et surtout une nouvelle forme d’obscurantisme.
Le 29/09/2021 à 10h46
Le 29/09/2021 à 11h10
Merci mais j’ai lu la brève avant d’y répondre.
“Données scientifiques”, c’est juste une expression pour dire que c’est indiscutable.
Le 29/09/2021 à 11h45
Non, ça veut dire que la discussion a déjà eu lieu par des personnes qui sont qualifiées dans leur domaine, qui ont passé du temps pour prouver leur théorie avec des méthodes rigoureuses et en se basant sur des faits. De plus ces travaux sont revérifiés par leurs pairs.
Il ne s’agit pas d’opinions et de jugements. Si tu veux discuter des données scientifiques, c’est possible, mais met toi à leur niveau.
Le 29/09/2021 à 11h48
Non, les données scientifiques ce sont des données obtenues par des recherches et études scientifiques publiées dans des revues scientifiques et revues par des pairs. Ici on parle de l’inserm, pas d’un sombre inconnu en blouse blanche en mal de reconnaissance.
Après, oui, ça peut aussi etre mal utilisé (notamment dans des pubs ou on voit parfois des trucs du genre : “prouvé scientifiquement sur 3 personnes”).
ça ne veut pas dire qu’il faut tout gober aveuglément bien entendu, d’autant que l’état des connaissances peut évoluer, mais vu les exemples cités, ça devrait aller.
Le 29/09/2021 à 12h02
Tout à fait, il y a des études bidons qui sont publiées par une marque juste pour promouvoir la même marque mais dont la conclusion est vraie sur l’expérience mais pas forcément vraie sur les conclusions marketing.
Exemple pour une brosse à dent, il peut être prouvé dans une expérience que telle forme de poil enlève plus de tarte sur un brossage bien particulier. Mais dans les faits ça ne prouve pas que vous aurez de plus belles dents.
Mais ici on ne parle pas de ce genre d’études.
Le 29/09/2021 à 12h59
Je suis de formation technique et scientifique. Et donc, je fais plutôt confiance aux études scientifiques.
Bon, vous le voyez venir, si je commence par ça, c’est que je vais dire le contraire après.
Pas tout à fait.
1- Les scandales sanitaires des dernières années et ceux plus anciens sur le tabac montrent que certains utilisent la méthode scientifique pour semer le doute et vendre leurs merdes.
2- Certains pays sont dans une démarche plus inclusive vis à vis de pratiques moins conventionnelles et qu’ils obtiennent des résultats (le jeûne en Allemagne, Suisse et ex-URSS, la sclérose en plaques en Suisse)
3- Pourquoi des “guérisons miraculeuses” ou singulières ne donnent pas lieu à des études scientifiques. Je connais personnellement une personne “condamnée” (3 mois à vivre) par la médecine qui a guéri de son cancer grâce à des thérapie alternatives. Je ne dis pas qu’il faut généraliser sa méthode à tout le monde, je demande juste qu’on étudie son cas, ainsi que d’autres, scientifiquement.
Le 29/09/2021 à 13h28
1- Tout à fait, d’où l’intérêt d’avoir une étude publique neutre à côté d’une étude privée d’agglomérat d’entreprises. Les scandales existent, on ne peut pas chercher la perfection tant que nous restons humains. L’histoire nous a appris des choses, à nous de chercher les bonnes études et de faire confiance à des organismes neutres. Dans le passé nous n’étions pas si regardant. Pour l’amiante et le tabac “on savait” depuis le début du XXème siècle mais c’était mis sous le tapis soit pour faire des ventes, soit pour les bénéfices du matériau parce que l’amiante c’est efficace et c’est pas cher. Aujourd’hui on est plus sensibilisé à ce genre de pratique et il y a plus d’organismes derrière, plus de gens et de médias scientifiques qui vont fouiller.
2- C’est très bien s’il y a des résultats. Si c’est concluant ça doit être comme le reste, il faut retester derrière pour confirmer l’étude pour qu’elle ne soit plus isolée.
3- Difficile d’étudier un cas miraculé car il est souvent seul. Et difficile d’être sur que la thérapie alternative ait sauvé votre connaissance. Peut être que ça l’a aidé, peut être que c’est autre chose.
Le 29/09/2021 à 23h19
Je sors d’un traitement de 5 ans.
Le médicament était autorisé depuis 16 ans quand j’ai commencé.
En 2020, il a été interdit, donc retiré du droit de prescription.
Mais je l’ai pris pendant 4 ans…
Donc plutôt d’accord avec toi.
Le 29/09/2021 à 12h47
Je me disais exactement l’inverse.
Quant à se dire que “si c’est l’inserm, ça doit être sérieux”, c’est le niveau de réflexion que j’avais quand j’étais gamin.
Les “données scientifiques” montrent que l’hydroxychloroquine et l’ivermectine sont efficaces contre le covid. Elles montrent aussi exactement l’inverse. Et c’est pareil pour des milliers de choses. Sans esprit critique, lire une étude n’a aucun intérêt.
Il n’y a rien de plus douteux qu’un livre qui prétend apporter la vérité. Rien de tel pour que les gens éteignent leur cerveau. On ne sait même pas combien de personnes se sont penché sur chaque “fake news”. Et même s’il y en a plusieurs, si elles prennent toutes la même source d’information, ça ne fait que déplacer le problème.
Le 29/09/2021 à 12h56
Tout à fait, il y a des études qui sortent et ne sont pas encore vérifiées dont les médias s’emparent pour faire des polémiques. Ces publications sont douteuses sur leur méthodes (dont ivermectine et chloroquine):
-etc
C’est pour ça qu’une étude doit être vérifiée et reproduite X fois. Et là on a un consensus scientifique. Croire une étude qui est sorti la veille n’est pas malin juste parce que c’est une étude. Mais dès lors qu’il y a consensus au sein de la communauté scientifique, le citoyen moyen peut faire confiance.
Le 29/09/2021 à 13h06
Mais il y a consensus à partir de combien d’études ?
S’il y a autant d’études qui disent une chose que d’autres qui disent le contraire, certains vont quand même parler de consensus, dans le sens qui les arrange (avec par exemple l’ivermectine).
Alors même la notion de consensus, c’est sacrément arbitraire.
Le 29/09/2021 à 13h20
L’ivermectine, c’est plus une histoire politique et de laboratoire pour en produire plus. Il y a donc eu beaucoup de publications scientifiques et non scientifiques avec des biais pour servir des intérêts ou des croyances.
Cf l’histoire https://www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/desinformation-et-croyance-comment-l-engouement-autour-de-l-ivermectine-s-est-propage_2159215.html
Tout ce qu’on peut dire c’est que si ça faisait des miracles il y aurait pas hésitation.
Je n’ai pas de chiffres précis pour le consens, c’est juste une majorité écrasante sur l’autre. Exemple : la majorité est d’accord pour dire que le tabac n’apporte pas de bénéfice sur la santé à long terme.
Le 29/09/2021 à 13h30
ok, tu as une vision plus haut niveau que je ne pensais…
A l’inserm travaillent tout un tas de scientifiques qui fournissent un travail sérieux (on va pas faire la biographie de chacun, et à ma connaissance, pas de grosse foirade dans leurs publications…), donc oui à priori ils savent interpréter leurs sources, participer à des études et dans les exemples cités on trouve des trucs assez basiques niveau discussions de comptoir, donc “faciles” à démontrer (on est pas dans le truc ultra spécifique pour lequel on a encore du mal à pouvoir démontrer la theorie expérience à l’appui).
Les données scientifiques sont une chose, mais c’est (aussi) leur interprétations qui compte. Pour reprendre ton exemple sur l’hydroxychloroquine, je sais pas si tu as lu les deux premières études venues de marseille, mais je l’ai fait et même en étant pas épidémiologiste il est flagrant de voir les problèmes méthodologiques des ces études ainsi que leur résultats ne sont statistiquement pas probant du tout. Donc une étude qui montre que l’HCQ aide à guérir du covid sur l’humain, non, je n’en ai pas vu (dans une boite de pétri et à des doses de cheval, la, effectivement, c’est aussi efficace qu’une balle de fusil, mais est-ce que ça à le moindre interet?)
Pour ton dernier paragraphe, dans l’absolu, oui, mais ce que je voulais dire, c’est que ce n’est justement pas seulement “un livre” (sous entendu sorti de nul part), mais bien une production issue de chercheurs de l’inserm, manifestement à l’appui d’un certain nombre de données pertinentes. Donc encore une fois, ce n’est pas une raison de tout gober tel quel, mais on peut estimer partir sur un assez bon niveau de confiance et donc espérer apprendre des choses intéressantes.
Désolé de ne pas avoir détaillé plus mon premier post, j’espère que c’est plus clair.
Le 29/09/2021 à 13h37
A partir du moment où une série d’études (combien ? ça dépend du type d’études [théorique, simu, expérimentales et de leur combinaison]) finissent par converger sur une explication que la communauté acceptera.
A titre d’exemple, dans ma communauté (ionosphère et couplages EM), il a fallu une bonne dizaine d’années pour qu’un consensus soit trouvé sur un phénomène physique. Après que le consensus fut accepté, il y a eu 1 ou 2 articles qui ont tenté de démontrer le contraire dans l’année suivante puis plus rien. Les chercheurs en questions ont alors accepté qu’ils s’étaient trompé (en soit ce n’est pas un mal) et ils sont passés à autres choses.
Bref, ça peut aller de quelques mois à quelques années.
Parce que la convergence n’est pas encore atteinte. (Modulo que le débat scientifique ne soit pas parasité par 1. scientifique douteux (et je reste très polie) 2. par les médias de masses/merdes qui font perdre du temps aux scientifiques).
Arbitraire, pas vraiment. Le consensus c’est quand la convergence cesse au sein du milieu scientifique/académique. Soit par 1. Il n’y a pas de nouvelles études remettent en considération la “solution” actuelle 2. Soit tout est parfaitement compris et expliqué jusqu’à la prochaine découverte/expérience qui démontrera le contraire
Le 29/09/2021 à 13h44
+10. Jamais compris (hormis par corruption) comment un tel papier avait pu passer le peer-review.
Le 29/09/2021 à 13h53
publié dans une revue de copain (ou même une revue ou il a des interets…), il n’y a donc pas vraiment eu de review (en tout cas avant publication). D’ailleurs je crois que ces études n’ont même pas été rétractées (mais j’ai pas tout suivi).
Après, une bonne revue, ce n’est pas toujours facile ni absolument complet dans un temps impartit avant publication (d’ou la possibilité de rétracter une étude). Mais bon, sur cet exemple, c’était un peu gros.
Le 29/09/2021 à 13h50
Est-ce qu’il y a besoin de préciser qu’il est disponible chez Amazon ? Il est sûrement disponible dans n’importe quelle bonne librairie non ?! Le géant de la distribution en ligne n’a pas besoin de publicité supplémentaire je pense (surtout qu’une news y est déjà consacré aujourd’hui).
Le 29/09/2021 à 14h49
Se baser sur le fait que les articles scientifiques sont relus par d’autres scientifiques pour considérer que ces articles sont fiables, alors que les reviewers sont anonymes, la bonne blague. A partir du moment où il y anonymat des relecteurs, la relecture ne vaut rien.
Le 29/09/2021 à 15h09
Et quid de l’anonymat des auteurs lorsqu’un journal pratique une relecture en double aveugle ? ça vaut que dalle également ?
En quoi connaître les reviewers amène à une meilleur fiabilité ?
Le 29/09/2021 à 15h58
ce n’est pas forcément anonyme, mais de toutes façons, oui, ce n’est que de la relecture. Ce qui compte vraiment c’est que l’étude puisse etre reproduite et que les résultats soient corroborées par le plus d’études possible.
Une étude c’est bien, mais c’est qu’un début. Quand tu commence à avoir des méta analyses qui pointent toutes dans la même direction et que la grande majorités des experts du domaine s’entendent sur la conclusion, la, on peut parler de consensus et avoir un bon niveau de confiance.
Le 29/09/2021 à 19h19
Non. Aucune étude sérieuse n’a prouvé un début d’efficacité. Ou alors à des doses létales pour nous…
Quand on publie chez les potes qui n’ont rien à foutre de faire une revue sérieuse, absolument tout peut passer!
Le 29/09/2021 à 20h55
Mais qui va acheter ce livre ?
Le 30/09/2021 à 08h52
chère, la fausse bonne idée:
les gens qui trouvent ces exemples stupides n’achèteront pas le bouquin (j’ai pas besoin)
les gens qui croient ces exemples n’achèteront pas le bouquin (encore de la propagande coviste)
Le 30/09/2021 à 10h26
Évidemment, si on appelle “étude sérieuse” des trucs comme Recovery…