Europe : interdire de Parlement des lobbyistes de géants du Net si leur CEO refuse une audition ?
Le 25 septembre 2020 à 08h28
1 min
Droit
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C’est l’idée lancée par l’eurodéputée Stéphanie Yon-Courtin (Groupe Renew Europe), qui n’a donc pour le moment aucune portée légale.
« Refuser d'échanger avec les membres du Parlement européen, c'est insulter les 450 millions de consommateurs qu'ils représentent. Si les CEO des #GAFA refusaient cette invitation, je propose de supprimer l’accès à leurs lobbyistes au Parlement européen », explique-t-elle.
Le 25 septembre 2020 à 08h28
Commentaires (26)
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Abonnez-vousLe 25/09/2020 à 08h43
Plus simple, il suffit d’interdire toute forme de lobbying.
Le 25/09/2020 à 08h50
le lobbying c’est promouvoir ses positions (ou essayer de tirer la couette vers soi ), interdire le lobbying c’est donc supprimer la possibilité pour des organismes défendant des valeurs que tu jugeras positives d’essayer de proposer des choses. faut arreter de voir ca comme l’action des maychants, c’est neutre et tout le monde en fait (certains plus puissant que d’autre c’est sur).
Le 26/09/2020 à 07h04
C’est surtout une porte ouverte à la corruption, car le pouvoir que donne la masse financière dont disposent les plus grosses sociétés leur permettent :
1- d’être présent en tant que lobbyiste auprès des plus grandes instances Européenne, ce que ne peuvent pas se permettre bon nombre de société plus petites mais certainement plus innovantes,
2- de leur permettre d’être généreux envers les représentants qui les relaient à travers leurs différents pieds à terre dans les diverses paradis fiscaux mondiaux…
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Le 25/09/2020 à 09h18
“Refuser d’échanger avec les membres du Parlement européen, c’est insulter les 450 millions de consommateurs qu’ils représentent.”
Consommateur et pas citoyen donc…
Le 25/09/2020 à 13h01
Le terme est au contraire très bien choisi. Le GAFA est beaucoup plus réceptif au mot “consommateur” que “citoyen”.
Le 25/09/2020 à 13h53
Quand on parle des GAFAM, généralement on parle des données privées….j’achète rien chez Google, c’est plutôt eux qui me consomment.
Et c’est justement ce terme qui me dérange dans la bouche d’une député.
Le 25/09/2020 à 09h30
Ce n’est pas parce tout le monde le fait que c’est bien
Comme justement il semble assez délicat de définir le bon et le mauvais lobbying (rien ne me dit que ce que je juge positif est objectivement bon et utile).
Je suis sans doute naïf et utopiste mais je pense que si on interdisais purement et simplement tout lien entre politiques et entreprises on pourrait beaucoup y gagner en honnêteté politique et en efficacité au final pour tout le monde.
Si un politicien ne plus se servir de ses pouvoirs pour aider seulement ses copains, j’ai espoir (je me berce d’illusions probablement) que la politique redevienne une affaire de passionnés et pas juste une course à la rente à vie via les privilèges du privé qu’apporte le copinage.
Le 25/09/2020 à 09h38
Le problème est que les politiciens ont besoin d’avoir des liens avec des entreprises. En effet, ce n’est pas parce qu’ils sont politiciens qu’ils ont la science infuse. Donc, il est intéressant d’avoir du lobby pour leurs soumettre certain problème et montrer en quoi le changement est bon.
Toutefois, les lobbyistes, c’est comme des chasseurs de galinette cendrée, il y a du bon et du moins bon.
Le 25/09/2020 à 09h44
Bien sûr qu’un politicien n’a pas la science infuse sur tous les sujets (certains devraient d’ailleurs se le rappeler à eux mêmes) mais on pourrait faire appel à des experts d’un sujet donné sans que ça soit autant dirigé par des intérêts privés.
On pourrait par exemple (totalement au hasard et pas orienté bien sûr ) envisager une réforme du système de droits d’auteur non pas en demandant son avis à une entreprise qui ne vit qu’en parasitant le système, mais en réunissant un panel de spécialistes de ce domaine du droit beaucoup plus indépendants et venant de suffisamment d’horizons pour réduire au maximum la collusion (quitte à enquêter sur chaque pour les conflits d’intérêts potentiels). Oui ça alourdit beaucoup la machine mais si de meilleures décisions pour tout le monde peut en sortir ça me paraît pas si mauvais…
Mais encore une fois je me berce d’illusion, le lobbying existe, continuera d’exister et heureusement certains organismes s’en servent pour défendre le peuple et les faibles et pas juste pour s’arroger toute la richesse.
Le 26/09/2020 à 07h10
Cela peut se faire justement par des auditions ou des symposium non discriminatoires ouverts à tous et pas seulement à des acteurs économique ayant un pouvoir financier permettant de maintenir une infrastructure de lobbying à longueur d’année.
Le 25/09/2020 à 18h43
Ce lobbyisme là est fait dans un cadre légal.
Par exemple, que ça soit au niveau national ou européen, ça en me choque pas que les grands patrons de l’industrie aéronautique, qui représentent une industrie employant des millions d’emplois à forte valeur ajouté, exportatrice et stratégique, aient un canal de communication avec les politiques.
En fait ça serait même l’inverse qui me choquerait. Pour le reste, c’est au politique de prendre la meilleure décision en prenant en compte ou pas l’avis les lobbyistes.
Le 25/09/2020 à 09h37
L’UE est une Europe marchande (si ce n’était pas le cas, on n’aurait pas une Commission Européenne qui a plus de pouvoirs que le Parlement, tout en étant composée uniquement de non-élus). Ca t’étonne, du coup?
Le 25/09/2020 à 09h50
On a pareil en France. ^^
Quand les différents ministres parlent de consommateur, ça me répugne.
On est réduit qu’à acheter des trucs.
Le 25/09/2020 à 10h13
Sauf que dans dans une immense majorité de situations, les experts n’existent pas en dehors des intérêts privés. Imaginons que l’on veuille mettre en place de nouvelles normes d’isolation pour les habitations européennes. Où vas-tu trouver des experts qui ne travaillent pas dans le bâtiment ?
Certes tu pourras interroger la recherche publique mais elle n’aura qu’une réponse partielle, technique, et sera incapable de raisonner dans le contexte et les contraintes réelles (économiques, état de l’art …).
Et dans le cas qui nous intéresse, légiférer les GAFAM sans écouter leur version des faits (ce qui n’est pas équivalent à prendre leurs déclarations pour argent comptant) ça serait fermer les yeux sur la complexité réelle du monde et ouvrir la voie au populisme et à la législation “de bon sens qui n’en est en fait pas”.
Le 26/09/2020 à 07h22
Dans ton exemple du bâtiment, il n’y a pas que les industriels qui sont concernés, mais l’ensemble de la sous-traitance dépendant de cette industrie, les artisans qui n’ont pas forcément l’avis des industriels sur ces sujet alors qu’eux sont réellement sur le terrain par exemple mais seuls les premiers ont voix au chapitre, donc non ce n’est pas équilibré.
Quand aux GAFAM, c’est le sujet du jour, une audience au parlement comme le fait le parlement US d’ailleurs mais auprès duquel ils ne se permettent pas de se substituer…
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Le 25/09/2020 à 10h23
Et ça s’appelle … des lobbies ! Ça fonctionne en fait exactement comme tu le dis et ce n’est pas la source des problèmes sur les droits d’auteurs. Le problème vient du fait que le législateur décide de n’écouter que certains lobbies et pas d’autres. Pas parce que ce sont des lobbies, mais au pire par corruption au mieux par ce que ce sont des copains. Mais le lobbying n’est pas en cause.
Le 25/09/2020 à 11h14
Et c’est pour quand, interdire le parlement de l’UE quand les citoyens votent contre lui, comme les Français et Hollandais en 2005, les Grecs en 2015 ou les Anglais en 2016?
Le 25/09/2020 à 11h49
Faut dire que ce sont les mêmes de chaque côté, à qques nuances prêt (au niveau national - au moins en France - il y a une tendance népotique, alors qu’au niveau UE c’est idéologie débile ultra-libéraliste, dont ils sont particulièrement fiers d’ailleurs)…
Le 25/09/2020 à 15h27
T’aurais du lire la question en 2005 tu passerais moins pour un imbécile aujourd’hui
Le 25/09/2020 à 16h43
Sinon c’est quoi le contexte de l’information ?
Déjà, le lien vers le propos de l’eurodéputée : Twitter
Parce que l’article source uniquement son profil Piouteur, bonjour le bordel pour la retrouver sur ce site de merde !
Ensuite on a juste une réaction comme ça… Mais à quoi ? Quel est le contexte ? Pourquoi ? Où est l’info à laquelle elle réagi ?
Le 26/09/2020 à 12h30
En tout état de cause, je ne comprends pas cette approche idéologique qui consiste à dire que si un expert d’un sujet est écouté, alors il y aurait conflit d’intérêt.
C’est toute la perversité des discussions autour des organismes réglementaires sur les questions de santé (ansm, anses, EMA, OMS, …).
1/ Il n’est pas possible d’être “expert” sur un sujet, si l’on n’a pas travaillé dessus.
2/ Généralement les scientifiques ne travaillent pas bénévolement (ils ont une famille à nourrir), donc ils sont payés.
3/ Ce n’est pas parce qu’ils ont un jour travaillé pour un labo qu’ils ont perdu leur indépendance et leur liberté de jugement.
Il en va de même pour tous les corps de métiers et pour toutes les disciplines scientifiques et techniques. Il est nécessaire que le législateur puisse s’informer et poser des questions avant de prendre une décision qui impactera la société et l’économie pour plusieurs années voire plusieurs décennies.
L’Union Européenne impose de s’inscrire au “Transparency Register” et les informations contenues dans ce registre sont maintenues à-jour.
Les règles existent, elles sont appliquées (UE) et elles peuvent naturellement être améliorées.
Remarque
La pluralité des avis est cruciale !
Parfois l’avis “raisonnable” n’est pas entendu car il peut paraître “ennuyeux”.
En revanche, c’est souvent lorsque l’on entend les avis “moins raisonnables” que l’on prend conscience de la pertinence de l’avis “raisonnable”.
Le 26/09/2020 à 12h43
Il faut un peu sortir de l’idéologie binaire et plutôt essayer de comprendre qui fait quoi et comment cela fonctionne.
Je suis convaincu que ceux-là même qui sont contre les lobbys sont les mêmes qui se plaignent que leur point de vu n’est pas écouté ni défendu.
Il n’y a pas “deux poids, deux mesures”, il faut une approche unique et raisonnée, sans hésiter à l’améliorer si cela semble nécessaire.
Le 26/09/2020 à 12h53
Au plus tard depuis le départ des britanniques, je ne crois pas que “l’idéologie” de l’UE soit “ultra-libérale”.
Avant de crier “haro sur le baudet”, il faudrait procéder à une véritable revue sincère des textes européens et de leurs apports au quotidien.
Les apports positifs sont très nombreux. Évidemment, c’est comme la rubrique des faits divers dans les journaux, on ne parle pas des trains qui arrivent à l’heure mais plutôt des chiens écrasés.
Très franchement, les textes Européens ont beaucoup plus souvent été à l’avantage du citoyen et du consommateur que de nombreux textes législatifs français.
Une économie de marché “ouverte” (je n’aime pas le terme “ultra-libéral” qui est faux dans ce contexte) favorise la transparence au détriment du copinage.
Il n’y a qu’à voir ce qui s’est passé avec l’attribution de l’hébergement du e-Health Datahub français qui s’est passé hors de tout contrôle législatif et hors de tout appel d’offre ouvert.
Non seulement les règles françaises des marchés publics ont été bafouées mais également les règles européennes. J’attends avec impatience les évolutions de ce dossier.
Le 26/09/2020 à 13h04
Avant d’écrire n’importe quoi, il faudrait d’abord se renseigner sur le fonctionnement des institutions Européennes.
En résumé :
1/ La Commission est proposée par le conseil des chefs de gouvernement européens.
2/ Chaque candidat commissaire est auditionné par le Parlement Européen (directement élu par les citoyens européens) et le cas échéant peut être refusé (la France en sait quelque chose après la mésaventure de 2019)
3/ La Commission est mandatée par le conseil des chefs de gouvernement et travaille sous l’autorité des conseils des ministres européens concernés (économie, commerce, industrie, culture)
4/ La commission propose, les gouvernement approuvent … ou pas
5/ Les textes doivent être approuvés par le Parlement Européen (directement élu par les citoyens européens)
À moins de considérer que les gouvernements de chaque état membre ne sont pas démocratiques et que les élections du Parlement Européen ne sont pas non plus démocratiques, je ne vois pas où se situe le déficit (voire le déni) de démocratie que représente l’Union Européenne.
Qui plus est, le Parlement Européen est élu à la proportionnelle.
Le 26/09/2020 à 14h28
Va le dire aux fonctionnaires européens, vu que tu as l’air de le savoir mieux qu’eux. Parce que quand on leur demande, leur réponse est “oui notre idéologie est un libéralisme maximal, et c’est la meilleure.”
Le 28/09/2020 à 15h33
1/ Où cela est-il écrit ?
2/ Si les directives ne sont pas ou plus adaptées, elles peuvent être révisées, il suffit que les gouvernements le demandent ; cf. par exemple les règles de concurrence et anti-monopole qui ont déjà plusieurs fois posé problème lors de tentatives de fusion entre entreprises européennes.
La Commission / les Commissaires ne font qu’appliquer la législation Européenne en vigueur qui a été préalablement votée par les gouvernements des pays membres et le Parlement.