Des opérateurs réclament une action de l'Arcep sur IPv6

Des opérateurs réclament une action de l’Arcep sur IPv6

Des opérateurs réclament une action de l'Arcep sur IPv6

L'Association des opérateurs télécom alternatifs (AOTA) interpelle une nouvelle fois le régulateur, cette fois sur la pénurie d'adresses IPv4. Pour ces petits acteurs, la situation profiterait aux grands opérateurs.

Leurs concurrents régionaux auraient de plus en plus de mal à fournir des lots d'adresses IPv4 dédiées à chaque client, n'ayant pas les réserves d'adresses des plus grands acteurs. L'AOTA estime également que ces derniers peuvent s'alimenter sur le marché gris, où des sociétés commercialisent leurs réserves inutilisées.

Cela mènerait à des limites concrètes pour des sociétés ayant d'importants besoins en adresses (par exemple pour l'Internet des objets), alors que la qualité de service en IPv6 ne serait pas toujours aussi bonne que sur l'ancien protocole.

L'association réclame à l'Arcep un observatoire régulier du marché, et la création d'un comité d'experts IPv6 avec les opérateurs. Surtout, elle demande un contrôle strict de la compatibilité avec IPv6 de l'ensemble des acteurs des réseaux, des terminaux aux services, en passant par les équipements télécoms.

Depuis le début d'année, les terminaux vendus dans l'Hexagone doivent être compatibles avec le « nouveau » protocole. Comme le reconnaissait l'Arcep, ce n'est pourtant pas le maillon limitant aujourd'hui, alors que Free et Orange affichent à peine un tiers d'utilisation d'IPv6 sur leurs réseaux.

Commentaires (22)


Nintendo vend des terminaux qui ne supportent pas l’IPv6 (comme la Switch), est-ce encore légal ?


il y a un marché gris d’adresses IP ? <img data-src=" />


C’est à vérifier pour la Switch (je suis quasi sûr d’avoir vu une adresse IPv6 sur la mienne), mais comme écrit dans la brève, il n’est plus permis de vendre des terminaux incompatibles depuis le 1er janvier. Cela grâce à un amendement de la regrettée Corinne Erhel à la loi Macron. La majorité des équipements terminaux est déjà compatible, le souci se situe plutôt au niveau d’Internet (opérateurs, transitaires et services en ligne) en fait.


Et l’IPv6 chez les gros FAI seraient souvent traités par dessus la jambe:

http://www.zdnet.fr/blogs/infra-net/qualite-de-service-ipv6-un-mauvais-exemple-c…








jb18v a écrit :



il y a un marché gris d’adresses IP ? <img data-src=" />





Forcément. Vu les lots attribués et non exploités, certaines société ont préféré les revendre. Mais c’est pas un marché noir non plus.



M’enfin l’IPv6, depuis le temps que ça traine… Mais je comprends mieux maintenant, avec le lobbying qui peut se cacher derrière c’est plus aussi étonnant. Cela dit beaucoup d’entreprises ne sont absolument pas prêtes (la mienne en premier avec un FAI “pro”, qui ne nous fourni même pas d’IPv6 et qui héberge des sites web sur des serveurs non configurés pour l’IPv6)









Gnppn a écrit :



C’est à vérifier pour la Switch (je suis quasi sûr d’avoir vu une adresse IPv6 sur la mienne), mais comme écrit dans la brève, il n’est plus permis de vendre des terminaux incompatibles depuis le 1er janvier. Cela grâce à un amendement de la regrettée Corinne Erhel à la loi Macron. La majorité des équipements terminaux est déjà compatible, le souci se situe plutôt au niveau d’Internet (opérateurs, transitaires et services en ligne) en fait.





A voir si ce n’est pas comme pour les voitures avec le e-Call… A savoir que les nouveaux produits lancés après le 1er janvier doivent intégrer l’IPv6, mais ceux déjà lancés peuvent attendre un renouvellement. Car après une petite recherche Google, le cas de l’IPv6 sur la Switch semble effectivement être un problème.



Mais bon sur la Switch, ça nécessitera sûrement juste une mise à jour logiciel (encore faut-il qu’ils se préoccupent du souci).



Effectivement, ce sont les nouveaux équipements mis en vente : “tout nouvel équipement terminal […] destiné à la vente ou à la location sur le territoire français doit être compatible avec la norme IPV6”.


Je savais même pas que le changement d’IP affectait les qualités de services. C’est le protocole lui même, ou l’infra/implémentation qui pose soucis?


C’est une question d’infra. Le parcours d’un internaute vers un service en IPv6 n’est pas forcément le même qu’en IPv4, donc il arrive que ce chemin soit moins efficace. On risque de le constater encore plus dans les prochaines années, si toute les maillons de la chaine ne suivent pas le mouvement.


Comme dit dans le commentaire précédent, serait-il possible d’avoir plus d’informations sur ces problèmes de qualité de services inhérent à IPv6 ?



Du routage moins performant à cause du changement de protocol ?


Moi j’attends un jour d’avoir un bloc IPv6, rien que parce que j’auto-héberge plusieurs services et que mon port 443 est déjà utilisé <img data-src=" />


Il faut une date d’expiration claire pour que ça bouge je suppose. Ou alors une véritable pénurie globale empêchant un opérateur d’avoir de nouveaux abonnés ?


Le protocole a 23 ans. Cherche où peut être le problème <img data-src=" />


Tant que ça marche, pourquoi changer ? Essayez donc de convaincre un comité d’investissement de passer à l’ip v6, aucun ROI, et comme aucune loi n’y contraint.


+1. D’autant que tout les acteurs ont les yeux rivés sur le RGPD… Alors un changement ‘purement technologique’ quand ‘ça marche’ <img data-src=" />…








spidermoon a écrit :



Tant que ça marche, pourquoi changer ? Essayez donc de convaincre un comité d’investissement de passer à l’ip v6, aucun ROI, et comme aucune loi n’y contraint.





Tout à fait. A part l’auto hébergement, l’IPv6 n’a pas d’intérêt en tant que tel.

A part la Hadopi ? (s’ils sont compatibles)









Kazer2.0 a écrit :



Moi j’attends un jour d’avoir un bloc IPv6, rien que parce que j’auto-héberge plusieurs services et que mon port 443 est déjà utilisé <img data-src=" />







C’est pas spécialement sexy, mais un reverse proxy peut répondre à ce besoin en attendant.









Cacao a écrit :



Il faut une date d’expiration claire pour que ça bouge je suppose. Ou alors une véritable pénurie globale empêchant un opérateur d’avoir de nouveaux abonnés ?





Le problème étant que ce seront (c’est déjà) les plus petits acteurs du domaine qui seront les plus emmerdés : Les gros acteurs n’ont non seulement pas de problèmes actuellement, mais aussi les moyens de lobbying et financier pour faire pression sur les acteurs de la régulation (en Europe : RIPE) pour changer les règles : Leur intérêt est donc que rien ne change, et qu’il ne reste qu’une petite poignée de très gros acteurs plutôt qu’une myriade de petits.



Même des acteurs nationaux ont des soucis : Regarde Free qui, en zone non dense, partage une IPv4 entre 4 abonnés.

(Et je parle pas des CG-NAT). D’ailleurs, outre le problème de l’impossibilité d’hébergement, il y a aussi le “problème” de l’identification des abonnés… (bon, j’admets que ce problème, à titre perso, m’en touche une sans faire bouger l’autre).

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&nbsp;Pour l’IPv6 , même si les FAI on fait des progrès il reste de sacrés zones d’ombre:



* Free: Certaines freebox (crystal, comme chez moi) savent pas diffuser autre chose qu’un /64 - du coup ça complique les choses en cas de sous-réseaux (bon j’admets que c’est un problème anecdotique, mais typiquement ça complique une utilisation pro)



* Bouygues en zone étendue (c’est comme ça qu’ils appellent les zones où ils achètent le service à Orange plutôt que de dégrouper eux-même) , là c’est pas non plus activé.



Dans mon cas j’ai dû prendre un autre fournisseur d’IPv6 , et monter un tunnel ipip.

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Une discussion intéressante sur le sujet :https://lafibre.info/ipv6/ipv4-kill-day/

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psn00ps a écrit :



Tout à fait. A part l’auto hébergement, l’IPv6 n’a pas d’intérêt en tant que tel.

A part la Hadopi ? (s’ils sont compatibles)





Comme je le disais il y a le problème de l’identification en cas d’IPv4 partagé (en IPv6 , il suffi d’enregistrer le préfixe, il est unique par abonné).



Mais au delà de ça, quand on parle de manque d’intérêt on parle de qui ? Parce que , oui, les clients finaux ne voient quasi pas la différence (moi si j’avais pas l’extension SixorNot dans Firefox je le verrais jamais), et les gros hébergeurs non plus, ces derniers ont même intérêt à ce qu’IPv6 n’arrive pas pour leur permettre une plus grosse concentration et surtout exclure de potentiel nouveaux entrants.



Ceux qui vont y trouver préjudice ce sont les petits acteurs , hébergeurs ou FAI (Suffi de voir comment ça râle sur VideoFutur / Coriolis et autres qui fournissent des IPv4 privés à leurs abonnés, mais comment pourraient-ils faire ?).

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Je me demande de plus en plus s’il ne serait pas également réalisable d’obliger les opérateurs de datacenter à proposer gratos le support de l’IPv6 s’ils proposent déjà l’IPv4 (ou une autre formulation légale qui tient la route), et que tous les hébergeurs et « gros » sites soient compatibles aussi.


J’vais look le bousin, jamais cherché plus que ça non plus.



Par contre ils pourraient filer un bloc ipV6 quand même hein, vu comment on nous “vend” la chose avec le smarthome et compagnie <img data-src=" />


Il me semble que les opérateurs qui ont l’IPV6 fournissent bien un bloc de plusieurs adresses fixes.


ah ? Va falloir que je look chez Orange Fibre comment mettre en place le bousin si c’est le cas.


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