Dans le cadre du projet de loi sur l’alimentation, en débat depuis le début de la semaine à l’Assemblée nationale, différents députés ont déposé des amendements visant à rendre obligatoire l’installation de caméras de surveillance dans les abattoirs français. Ces élus reprennent en réalité des dispositions issues d’une proposition de loi qui n’avait pas eu le temps d’être définitivement adoptée sous la précédente majorité (voir notre article).
Les images ne pourraient officiellement servir qu’à des fins de protection animale, et non de surveillance des salariés, par exemple. Une crainte qui avait émise lors des débats de 2017.
Commentaires (20)
#1
L’idée est bonne, mais la conservation des images devrait se faire dans un délai plus long (6 mois à un an) pour que les contrôles soient effectifs. 1 mois, c’est beaucoup trop court.
On notera la surprise (enfin pas vraiment) de voir que la précédente proposition de loi soit passée à la trappe malgré l’arrivée de Macron.
Et J’ai malheureusement peur que ces amendements subissent le même sort que la quasi-totalité des amendements venant de l’opposition à lrem.
#2
J’approuve à 200% !
#3
Rajoutons la possibilité de streamer ça et de mettre un code barre sur chaque barquette permettant de voir l’abattage de l’animal dont on vient d’acheter la viande.
#4
« Les images ne pourraient officiellement servir qu’à des fins de protection animale, et non de surveillance des salariés, par exemple »
Bah bien sûr… Et qui est-ce qu’il y aura sur les images ? Les salariés.
C’est déjà sur eux que s’exerce la pression absurde de la fabrication de barbaque. Les mecs doivent tuer des bêtes, dans une ambiance morbide et une atmosphère nauséabonde et des conditions atroces, ça fait d’eux des psychopathes, ils dorment mal, font des burn-out / dépressions… et en plus on leur collerait des caméras ? La question de l’usage des image est secondaire, même si elles n’étaient pas allumées, elles sont là et ça suffit déjà pour exercer une pression psychologique sur eux.
Se faisant, on aborde pas du tout les vrais problèmes qui sont :
Réfléchissez plus, mesdames et messieurs les députés. C’est pour ça qu’on vous paye, bon sang !
#5
Et moi je veux des cameras obligatoire dans les bureaux d’élu pour voir s’ils travaillent vraiment + inspection de telephones / ordinateur pour etre sur qu’ils ne sont pas client “victime” de lobbying
#6
Le dernier point est certainement abordé dans d’autres discussions (il y avait le grenelle de l’alimentation par ex.), mais c’est un sujet tellement complexe que ça n’avancera que point par point à une vitesse très lente.
Il faut prendre en compte les envies des citoyens consommateurs, le conservatisme des multinationales qui ont fortement investies (ou la grande latence du système et des sous-traitants), la puissance de l’agroalimentaire français, la compréhension de la situation par une majorité d’élus, la disparition d’emplois, les stratégies électorales, …
Il y a les mêmes questions à se poser sur le milieu informatique/numérique également. Quand NXI met en avant des “bons plans” tech’ dont on connaît les conditions et conséquences de fabrication, on court tout de même les acheter, comme on regarde trop de vidéos de chatons (inutiles mais qui consomment de l’énergie).
Bref, c’est pas gagné.
Concernant le fait de filmer les salariés, est-ce que ce n’est pas justement un bien ? Dans le sens où il y aura des preuves des conditions de travail des salariés du secteur ?
Le consommateur ne sera t’il pas plus touché par les situations déplorables de personnes qu’il pourrait connaître que par l’assassinat d’animaux (qui est surtout une question philosophique [Tuer pour avoir des petits saucissons à l’apéro ou la victoire de l’homme pour le confort. Vous avez 2 heures.]) ?
#7
Les images ne pourraient officiellement servir qu’à des fins de
protection animale, et non de surveillance des salariés, par exemple.
Qu’en est-il dans les SSII ESN alors ? Ils fournissent de la viande, mais sont-ils considérés comme des abattoirs ?
#8
Allez: je vais répondre au troll: dans les SSII, t’es volontaire et tu en tires un bénéfice.
Dans un abattoir par contre…
#9
En mettre aux 2 endroits n’est pas incompatible :-)
#10
Je suis tout à fait d’accord avec votre propos.
Je doute très fortement que filmer les salariés leur soit bénéfique.
#11
#12
Les fléaux sociaux ne sont, peut-être, représentatifs que d’une part de la population qui s’exprime négativement.
Lire les tweets ou les commentaires des articles des médias nous fait croire que nous sommes entourés que de crétins conservateurs, intolérants et maldisants. Ils existent quand même mais sont-ils si nombreux ? Il me paraît que la majorité se tait (peut-être est-ce pire).
Ta dernière phrase me semble très juste.
#13
J’imagine que le but initial est louable et je reconnais que ça peut être une partie de la solution, de filmer les conditions de travail. Mais pour que ce soit utile sans être dommageable aux salariés, il faudrait que les images soient totalement inaccessibles aux employeurs.
Je vois mal comment cela pourrait être légalement et/ou techniquement faisable :x
#14
Z’ont vraiment que ça à foutre alors qu’il y a des sujets beaucoup plus importants et urgents à traiter.
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#15
Sympa cette société de la suspicion … on devrait arriver à trouver des pommes pourries dans tous les métiers, du coup il faudrait mettre une surveillance généralisée en place.
#16
Un fait divers = une loi
Un badbuzz = une loi
Un phénomène médiatique = une loi
etc.
#17
Et bien sûr seuls les propriétaires des abattoirs auront accès aux images en temps normal, et surtout pas les inspecteurs ou autres vétérinaires responsables du contrôle de ses abattoirs
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#18
#19
je mangerai quand meme mon steak :)
d’ailleurs mes poulets je les choisis vivants dans la ferme a cote de la maison et je les regarde se faire egorger (ca ne change pas le gout de la viande d’ailleurs).
#20
Moui, l’animal n’a pas vraiment “donné” sa vie, on la lui a ôtée. Sans ça, il aurait sans doute préféré continuer de vivre. Je trouve ça plutôt mieux de se poser la question du respect de l’animal et de critiquer la surconsommation et le gaspillage, note bien. Mais à tout prendre, dans la mesure où on n’a plus un besoin vital de consommer de la viande (depuis qu’on sait synthétiser la vitamine B12, seule absente d’un régime 100 % végétal), autant pousser la logique jusqu’à ne plus en consommer du tout, non ?