Dark web : lourdes peines de prison pour l’hébergeur CyberBunker
Le 16 décembre 2021 à 08h53
2 min
Droit
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Sept hommes et une femme ont été condamnés lundi à des peines « inhabituellement élevées » en Allemagne pour avoir exploité un centre informatique et de données pour des clients criminels dans un ancien bunker de l'OTAN, raconte Der Spiegel.
Les accusés avaient dit aux clients que leur « Cyberbunker » hébergeaient tout, à l'exception du matériel pédopornographique et du terrorisme, et leur garantissaient l'anonymat et une protection étendue, « à l'épreuve des balles ». Deux d'entre eux étaient d'importantes places de marché du darknet : Wall Street Market et Fraudsters.
Le principal accusé néerlandais, Herman X., a été condamné à cinq ans et neuf mois de prison. Six autres accusés ont été condamnés à des peines allant de deux ans et quatre mois à quatre ans et trois mois de prison. Le huitième accusé à un an de prison avec sursis. Le tribunal a acquitté tous les accusés de l'allégation de complicité d'environ 250 000 crimes qui auraient été commis sur les pages hébergées.
650 agents de police avaient été impliqués dans l'enquête, qui dura cinq ans et demi et déboucha sur la saisie de 403 serveurs et deux millions de gigaoctets de données confisquées.
Le 16 décembre 2021 à 08h53
Commentaires (12)
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Abonnez-vousLe 16/12/2021 à 09h17
650 contre 1… me voilà bien protégé sur l’internette…
Le 16/12/2021 à 10h50
Hello, à mon avis ce sont des organisations qui semblent très complexes et calées sur leurs sujets, face à des agents de polices, certes probablement qualifiés mais peut-être plus polyvalents.
Ce qui me surprend dans cette affaire, c’est la faculté d’avoir exploité un ancien bunker de l’OTAN. J’ai du mal à comprendre si :
Enfin bref, d’un côté des gens aident des criminels, et de l’autre côté, c’est l’OTAN, donc je ne compte pas les pleurer non plus.
Le 16/12/2021 à 11h05
A mon sens il n’y a aucune différence notable entre des problèmes de maths et leur théorème.
Chacun ne fait qu’incarner l’une de ces postures pour lesquelles la catharsis publique a déjà, sans qu’on lui demande sa place, choisi d’ester : par voie mercantile ou judiciaire.
Pouvant donc renverser (c’est même l’objet de la loi pour la confiance numérique) ce rapport bien innocent du 1 contre 650 me fait assez peur quant aux conséquences supposées de quelques citoyens tout aussi “ambivalents”.
Un bon indice d’équivalence est le temps d’enquète vs durée de détention… c’est sidérant si ce n’est une coïncidence.
Le 16/12/2021 à 11h16
Pour le bunker, à mon avis, c’est juste qu’ils ont racheté un ancien bunker de l’OTAN.
Le 16/12/2021 à 12h09
Le 16/12/2021 à 13h05
Merci à vous pour ces précisions, si je comprends bien c’était donc devenue une propriété privée, pas liée à l’OTAN, du coup le fait que cette histoire ait pu se passer sans que l’OTAN n’en sache rien devient logique.
Le 16/12/2021 à 12h40
“deux millions de gigaoctets de données”
Le million de gigaoctets, nouvelle unité de mesure du SI ?
Le 16/12/2021 à 13h03
Le petaoctet n’est pas forcément connu par tout le monde. Mais ok ils auraient pu parler de 2000 To…
Le 16/12/2021 à 13h44
En effet, en lisant l’article source chez SPIEGEL, le bunker (le terrain) a été racheté 450.000€. Je me demande quelle garantie Herman X. a fourni pour obtenir un prêt de ce montant
Le 16/12/2021 à 14h11
On était en 2012⁄2013 si ma mémoire est bonne et c’était pratiquement la fin pour Megaupload. Pleins de gens se sont lancés là-dedans à ce moment là et trouver des financement là-dessus ne posait aucun problème vis à vis des banques vu la pub qu’il y avait derrière.
Le 16/12/2021 à 15h31
Oui, je comprends. Mais pour débloquer 450.000€, il fallait un beau business plan, tu ne crois pas ? Surtout qu’il n’y avait pas que cette acquisition là, j’imagine. Tout l’infra, salariés, etc. Je vois mal le gars jouer franco: “Vous savez, c’est pour très trucs pas très legit, en fait. Mais attention pas de pedo ou de terrorisme, hein !” Maintenant, rien n’empêche le gars d’avoir dit des bobards. Mais bon, je serai le financier, j’attendrais plus de garanties que des belles paroles. Et surtout, j’analyserai le dossier fourni. Enfin, ça c’est ptet que j’ai un peu de conscience morale. Il est possible que le financier lui n’ait vu que ROI. D’où ma maigre tentative sarcastique précédente. Je me dis que parfois, c’est bien “trop facile” d’entreprendre des démarches à mauvaise fin.
Le 16/12/2021 à 13h55
Et oui c’est comme ca dans la presse non spécialisée. Tu t’attendais quand même pas à ce que NXI y connaisse quoique ce soit en informatique non ?