Le communiqué explique qu’il « couvrira de nombreux aspects de l'activité de Carrefour, de la communication interne à l'expérience des employés, en passant par la relation client, la publicité numérique et la digitalisation des prospectus, la communication locale et le social commerce ».
Du côté des services de Meta, Facebook, Instagram, WhatsApp, Messenger et Workplace seront utilisés. Le but est d’aider « Carrefour à construire le futur de son environnement mobile » et « le développement de son offre d'e-catalogue ». Workplace sera déployé aux 320 000 employés de Carrefour et la réalité virtuelle sera utilisée pour former les employés. Neuf pays sont concernés : France, Italie, Espagne, Roumanie, Pologne, Belgique, Taiwan, Argentine et Brésil.
Pas un mot par contre dans le communiqué de Carrefour sur le respect de la vie privée et/ou la question des données personnelles, alors que Facebook est au centre de plusieurs affaires sur ces sujets.
Cette annonce a été faite dans le cadre du Digital Day qui était l’occasion pour l’enseigne de présenter « sa stratégie digitale à horizon 2026 ainsi que les objectifs de création de valeur associés ». La société souhaite « tripler sa GMV (Gross Merchandise Value) e-commerce à horizon 2026, pour atteindre 10 milliards d’euros. Le Groupe prévoit également que le digital contribue pour 600 millions d’euros additionnels au résultat opérationnel courant (ROC) en 2026 par rapport à 2021 ».
Les investissements dans le « digital » vont augmenter de 50 % entre 2022 et 2026, avec un plan de 3 milliards d’euros. Enfin, Carrefour veut atteindre la « neutralité carbone de ses activités e-commerce à horizon 2030 ».
Commentaires (18)
#1
D’après d’autres sources, la publicité ciblée fera partie de l’accord :/
Est-ce une première en France qu’une (grosse) chaîne de magasins passe par Facebook pour cibler ses clients ?
#1.1
Absolument toutes les enseignes le font depuis des années
#1.2
C’est même marqué dans l’article ;)
#1.3
Une première de s’associer avec FB et cie je sais pas mais les gros acteurs de la distribution n’ont pas attendu les GAFAM pour faire du profiling sauvage de leurs clients par tous les moyens possibles et imaginables
#2
Traduction :
#3
Ah ouais…
Donc une boite du CAC40 n’est même pas foutu de rester indépendante au niveau de son SI…incroyable.
#3.1
euh… je pense que c’est le cas d’une grosse partie
#4
Cela viens souvent de directeurs pour qui l’informatique coute cher et chez les GAFAM c’est “facile” et cela marche.
Le nombre d’échec de projet de truc qui fonctionnaient correctement et qui deviennent des four en passant chez CapGémini/Atos etc c’est dans la même veine.
#5
“la digitalisation des prospectus” ouah bientôt des prospectus en forme de doigts
Sinon, c’est ça, les gros groupes essayent d’être présents sur tous les “buzzwords” à la mode. En ce moment c’est meta, tiktok, et demain ça sera autre chose…..
Mais voyez l’avantage : votre panier de courses virtuel arrivera instantanément dans votre habitat virtuel ! mieux que la livraison en 15 min !
#5.1
Non rien à voir, un catalogue digital c’est un catalogue où tu peux tourner les pages sans t’humecter le doigt.
#6
Pour avoir workplace au boulot, bah… c’est de la merde.
Tant au niveau technique (ca tout le monde le sait) que sur l’evolution de la communication interne.
Très peu de finesse permise, articles potentiellement intéressants noyés dans des flots de conneries dont tout le monde se fout, système de filtrage merdique. Mais le pire c’est que rien d’un tant soit peu critique, même un chouia, même juste pas critique mais relativisant, ne peut par essence être exprimé sur ce genre de plateforme.
#7
Encore une société soumis à une multinationale américaine au détriment des français
#7.1
Oui, enfin surtout à cause de ses patrons vieux-cons-qui-ne-comprennent-rien.
Je vois bien chez mon employeur. Les personnes qui chapeautent les projets d’informatisation son chaque fois des directeurs âgés qui savent à peine comment allumer un ordinateur. Et on se demande pourquoi ça avance si lentement et si mal. Dans le meilleur des cas, on aboutit à une usine à gaz qui fonctionne plus ou moins, et dans le pire le projet finit par capoter après de lourdes dépenses au regard de l’envergure du projet.
#8
On pourra préparer un chariot virtuel en 3D? J’ai hâte d’envoyer les gamins faire les courses :)
#9
J’allais le dire, le profiling a toujours fait partie du business model bien avant l’arrivée de FB et compagnie.
#10
Il y a une différence entre faire du profiling en interne et le sous traiter à des sociétés étrangères plus connues pour leurs scandales que la qualité de leurs technologies
#11
Entre la rue de la Naïveté et le Boulevard Candide CE carrefour est un véritable western : les veaux se libèrent de la bétaillère et virtualisent les cowboys.
Le meta promet d’être virtuel. Mais sinon ce sera toujours la guerre des prix avec du vrai ketchup de cultivateur. Bon apétit, truands.
#12
« sa stratégie digitale à horizon 2026 »
Je me disais bien que Carrefour nous faisait un doigt depuis longtemps…