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Aux États-Unis, la croissance des data centers pourrait perturber le réseau électrique

Le 30 décembre 2024 à 16h39

Plus des trois quarts des foyers américains subissant les plus grosses altérations de courant électrique se trouvent dans un rayon de moins de 50 miles (80 km) de data centers.

En croisant les données de 770 000 détecteurs domestiques collectées par Whisker Labs avec celles de la société société DC Byte, Bloomberg constate que plus de la moitié des logements qui subissent les pires distorsions sont situées à moins de 20 miles (32 km) d’une activité « significative » de centres de données.

Une mauvaise gestion des courants électriques peut avoir des effets très concrets : faire chauffer les équipements électroniques ou faire vibrer les moteurs de réfrigérateurs ou de climatiseurs. Comme le souligne Bloomberg, les distorsions de courants harmoniques sont surtout une mesure parmi d’autres de la qualité de l’approvisionnement en électricité. Avec de brusques creux et pics, les risques d’étincelles, voire de feu, augmentent.

Or, aux États-Unis, la consommation électrique est restée plus ou moins la même pendant des décennies, tandis qu’elle pourrait augmenter de 16 % dans les cinq prochaines années sous la pression du développement des intelligences artificielles génératives. Sans amélioration de l’infrastructure, les risques associés aux altérations de courant risquent de se renforcer.

Parmi les autres facteurs susceptibles d’expliquer ces variations de problématiques, le média liste le déploiement de véhicules électriques ou le recours à des sources comme l’énergie solaire.

Interrogés par le média économique, les fournisseurs Exelon et Dominion Energy contestent les résultats obtenus par Whisker Labs. Chez Bloom Energy Corporation, le directeur commercial Aman Joshi appelle à étudier le phénomène plus en profondeur dans la mesure où « aucun réseau n’a été construit pour absorber les fluctuations » que l’expansion de l’intelligence artificielle risque de créer.

Si les zones rurales subissent le même type de problématiques, Chicago et Dallas comptent parmi les villes les plus touchées par les distorsions de courants. La zone où la corrélation entre problématiques d’approvisionnement et proximité avec des data centers est la plus évidente se situe en Virginie du Nord, dans la région quelquefois qualifiée d’« allée des data centers ».

Le 30 décembre 2024 à 16h39

Commentaires (13)

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tandis qu’elle pourrait augmenter de 16 % dans les cinq prochaines années sous la pression du développement des intelligences artificielles génératives.
L'article de bloomberg pointe les 'data-center' et pas les IA génératives. Mais comme le terme 'data-center' est devenu un fourretout ce n'est pas clair si l'augmentation en énergie provient d'un besoin en "stockage de data", en "calcul sur les data" pour la création du modèle, ou en "génération de résultat" à partir d'un prompt.

Pour la génération de résultat, je croyais que l'objectif à terme c'était de faire tourner les IA génératives en local sur nos ordinateurs équipés de NPU. Mais j'ai sans doute rien compris à la vision complexe de ces grandes multinationales qui veulent construire des réacteurs nucléaires.
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Moi, je n'arrive toujours pas à comprendre comment un phénomène de bulle que l'on nous a annoncé ici (bulle qui va donc éclater) pourrait mener à une telle augmentation dans 5 ans.
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alors ça, c'est facile, c'est comme pour les politiques. la fuite en l'avant:
"on a trop investi, il FAUT que ce soit rentable par n'importe quel moyen"

c'est comme ça qu'au final, on se retrouve avec de l'IA partout ou on en a pas demandé...
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Et ça va durer au moins 5 ans ? Ça m'étonnerait que les investisseurs croient au père noël ! S'ils n'ont rien dans leurs souliers , ils vont arrêter de jeter de l'argent par les fenêtres.
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C'est exactement la définition d'une bulle

Bulle Internet
Beaucoup d'entreprises technologiques réalisaient de bonnes affaires, mais les investisseurs ont largement exagéré l'importance du « très long terme » dans leurs estimations, et négligé de calculer que certaines des sociétés consommaient trop vite leur capital pour espérer atteindre un jour le point d'équilibre.
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L'explosion de la bulle de l'IA était prévue en juillet pour dans 12 à 18 mois par Goldman Sachs, ce qui fait donc maintenant entre 6 et 13 mois.

Donc beaucoup moins que les 5 ans dont on parle ici.
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Cela va être comme la bulle dot com dans les années 2000, il va falloir retirer ses billes au bon moment.
Pour le moment, il y a encore la crainte de rater le coche et les gens mettent leurs billes sur NVIDIA, Google, Microsoft et dans une moindre mesure Apple. Il s'agit de la psychologie des marchés. Et difficile de prédire quand cela va s'arrêter.
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C'est le principe d'une bulle : on sait qu'elle va finir par éclater, mais chacun essaie d'en tirer le maximum avant qu'elle ne le fasse.
Parfois en se mettant la tête dans le sable pour ne pas voir qu'elle va le faire.
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Ça leur permettra de rénover leur réseau éléctrique. Forte consommation et énergie intermittente, c'est le cocktail idéal pour se retrouver dans le noir.
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J'ignore la situation exacte aux USA, mais en France, au sortir de la WWII, EDF avait surdimensionné le réseau (100% de marge, en particulier au niveau des transformateurs et disjoncteurs) et cela s'est avéré payant sur le long terme.

De ce que je sais, c'est que le réseau électrique US est dans un tel état qu'il a déjà été à l'origine d'incendies majeurs.
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vive l'énergie libre !!
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Pour les USA, ll y a pt être surtout un sous investissment dans les outils de productions pour favoriser les profits maximum à court termes.

Je me rappelle du scandale Enron. il y a quelques années :
fr.wikipedia.org Wikipedia

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