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Atos fait valider son plan de sauvegarde accélérée

Le 24 octobre à 10h51

L'épilogue des déboires financiers d'Atos est encore loin, mais le conseil d'administration de l'entreprise peut se targuer d'avoir réussi à faire valider son plan de sauvegarde accélérée. Suite à l'audience programmée devant le tribunal de commerce de Nanterre le 15 octobre dernier, le groupe de services informatiques vient en effet d'annoncer que la cour avait rendu un arrêté favorable à sa proposition.

Placée sous la houlette d'un administrateur judiciaire, la mise en œuvre doit intervenir entre novembre 2024 et janvier 2025. Sa bonne exécution reste toutefois conditionnée à l'approbation de l'Autorité des marchés financiers (AMF), dans la mesure où le plan prévoit l'émission de nouveaux titres.

Selon les modalités de ce plan de sauvegarde accéléré, Atos devrait donc procéder à la conversion en capital de 2,9 milliards d'euros de dettes, et lever entre 1,5 et 1,675 milliard d'euros de nouveaux financements, à la fois auprès de ses créanciers et des marchés, avec un droit préférentiel de souscription (DPS) accordé à ses actionnaires petits porteurs.

« Cette étape importante garantit la pérennité des activités d’Atos dans le meilleur intérêt de nos employés et de nos clients, et permet de projeter le Groupe sereinement vers une nouvelle page de son histoire », affirme dans un communiqué Philippe Salle, récemment nommé président du conseil d'administration d'Atos.

Une activité en baisse

Concomitante à l'arrêt du tribunal, la publication des résultats financiers d'Atos pour le troisième trimestre 2024 fait état d'une activité en berne. Le groupe annonce ainsi un chiffre d'affaires de 2,3 milliards d'euros sur le trimestre, en baisse de 4,4 % sur un an, alors même que le groupe perçoit encore, du côté de sa branche Tech Foundations, les retombées positives de ses contributions aux Jeux Olympiques de Paris. Ces dernières se voient toutefois « contrebalancées par les résiliations de contrats dans la région Amériques et par des réductions de périmètres contractuels et de volumes précédemment établies dans la région Europe du Nord & APAC », indique le groupe.

Au-delà du réalisé, ce sont surtout les prises de commande qui risquent d'alarmer les marchés. Celles-ci s'établissent à 1,526 milliard d'euros sur le trimestre, réparties à hauteur de 794 millions d'euros pour Eviden et 733 millions d'euros pour Tech Foundations.

« Le ratio de prise de commandes sur chiffres d’affaires du Groupe s’est élevé à 66% au troisième trimestre 2024, en baisse par rapport à 84% au troisième trimestre 2023, reflétant le ralentissement des conditions de marché et les reports dans l’attribution de contrats, les clients attendant la finalisation du plan de refinancement du Groupe », commente Atos, qui dit toutefois s'attendre à une activité commerciale « plus forte » dans les prochains mois, et avance un carnet de commandes total de 14,7 milliards d'euros (1,4 année de chiffre d'affaires) à fin septembre.

Atos indique par ailleurs que son effectif se montait à 82 211 employés à fin septembre, soit une réduction de l'ordre de 10% par rapport à fin juin. « À la suite de la fin de certains contrats en Amériques et au Royaume-Uni, le Groupe a transféré environ 4 900 employés vers de nouveaux prestataires. En excluant ces transferts, les effectifs ont diminué d’environ - 5% », précise le groupe, selon qui son taux d'attrition sur les neuf premiers mois de l'année est « en ligne avec les niveaux historiques ».

Le 24 octobre à 10h51

Commentaires (2)

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Ce dessin! :bravo:

J'aurais bien vu un panier percé à la place du pot d'or au pied de l'arc en ciel, en complément.
C'est dans ces phases là qu'on voit que les modèles économiques (autant de l'entreprise que dans l'état) ne tiennent pas la route. Le dessin est en effet bien d'à propos.

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