Avant-hier, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, promettait d'attaquer les deux géants du Net pour des pratiques commerciales abusives.
Les conditions imposées aux développeurs d'applications, avec une commission importante et un partage de certaines données, ne passent plus à Bercy, dont l'intérêt soudain pour ces boutiques suit un rapport de l'Arcep sur le sujet.
Au Figaro, Google répond qu'avec 1 000 téléchargements d'applications par seconde, il contribue directement à l'économie numérique et à la santé des jeunes pousses. Le groupe se dit aussi conforme au droit fiscal français.
Apple met en avant le milliard d'euros que des développeurs français auraient gagné via l'App Store, en réfutant toute collecte indue de données. Circulez, il n'y a rien à voir.
Commentaires (23)
#1
La réponse classique : ça crée de l’emploi alors laissez-nous faire ce que l’on veut…
#2
En bref : laissez nous faire, on sait faire. On dirait la réponse d’une agence immobilière qui s’occupe de syndic - gestion locative - locations - transactions - promotion immobilière (et tout service annexe). Et qui prétend que ça lui permet de proposer le meilleur service au meilleur prix avec une efficacité optimale. On nage en plein déni d’intérêt des tiers (clients, partenaires commerciaux, etc).
#3
Surtout que 1000 applications téléchargées par secondes, ça ne signifie rien par rapport à la contribution…
#4
Un dev indé français qui va gagner 1500€ par mois en vendant des apps avec le coup des 30% il ne lui restera plus que 1005€ et une fois siphonné des impôts il lui restera moins qu’un combo APL + RSA. De l’autre côté il n’est pas normal que apple récupère 495€ et ne paye absolument rien la dessus.
#5
+1
Le milliard c’est après la coupe de 30% ? Dans ce cas là on devrait mettre en avant les 430 millions qu’Apple empoche.
#6
on peut faire un parallèle avec les agriculteurs et les grandes surfaces, ou encore avec la distribution du lait, non?
#7
Ou mieux une analogie bagnolesque avec les constructeurs auto et leurs sous-traitants
" />
#8
Apple met en avant le milliard d’euros que des développeurs français auraient gagné via l’App Store
Doit t’on comprendre que sans l’Apple Store il ne se vendrait pas d’applications ?
Rappelons quand même qu’il se vendait des applications sur smartphones bien avant qu’il existe des “stores” en ligne.
Si le store d’Apple n’existait pas, il existerait de manière certaine d’autres boutiques en ligne qui auraient vendu ces applications. Et auraient peut être pris moins de marge…
Et c’est la que se situe le problème. Apple vends des smartphones mais impose ensuite à ces acheteurs de passer par son store. Un peu comme si Renault imposait à ses clients d’acheter leur essence chez Renault.
Pour moi, il faut d’urgence :
(1) Rétablir la liberté de commerce : D’autres vendeurs que Apple doivent pouvoir vendre des applications sur les Smartphones Apple.
(2) Supprimer le lien entre la vente d’un smartphone et la mise en avant de fait de la boutique du constructeur : Les stores d’Apple et de Google ne doivent en aucun cas être préinstallés sur les smartphones vendus sans proposer d’alternatives. Cela a l’image de ce qui avait été fait pour lutter contre l’hégémonie d’internet explorer de Microsoft. D’ailleurs, la présence d’un store pré installé dans Windows devrait être sanctionné pour les mêmes motifs : En aucun cas la position dominante d’un Os ne devrait pouvoir être utilisée pour créer l’hégémonie sur la vente de logiciels.
D’autres exemples sont également concernés, par exemple les consoles de jeu.
(3) Permettre à d’autres fabricants d’os d’exister : Aucun verrouillage par DRM ne doit interdire l’installation d’un Os alternatif. Le matériel devrait en outre être documenté pour permettre la libre concurrence des systèmes d’exploitation qui est supprimée de fait par les stratégies d’obfuscation des spécifications matérielles.
#9
Accusés de pratiques abusives, Apple et Google répondent qu’ils font vivre un écosystème
Euh… ce ne serait pas plutôt l’inverse ? Cet écosystème fait vivre Apple et Google.
Je les imagines plus en tant que parasites en situation de monopole, qu’en tant que mécènes altruistes et généreux.
#10
C’est marrant, il me semblait que Windows Phone était mort en partie parce qu’il n’y avait pas assez d’applications.
Qui fait vivre qui ???
#11
#12
Steam ne gratte absolument rien. Tu peux générer tes propres clés et les vendre sur ton site, Steam ne percevra rien du tout. Les 30% que Steam gratte c’est uniquement si c’est vendu par l’intermédiaire de la boutique Steam.
Tu retrouves ça dans le principe des widgets pour le Humble Store :
Et là c’est juste le Humble Store qui gratte 5% et Steam rien du tout.
Ou alors tu peux vendre tout toi-même, mais c’est à toi de gérer tout le système de vente (banques, TVA par pays, fraude à la CB…)
#13
#14
Avant-hier, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, promettait d’attaquer les deux géants du Net pour des pratiques commerciales abusives.
Cachez cette fraude fiscale que je ne saurais voir…
#15
Oui
#16
Documentation Steamworks > Features > Steam Keys
Overview
For any of your products on Steam, you can generate keys to enable customers to redeem your product on Steam. Keys can be generated for any packages on Steam, including base products, DLC or free Demos.
There is no fee to generate keys on Steam, but we ask that partners use the service judiciously. In general, if you give keys away in bulk, expect that somebody else than you will make money from your product.
NOTE: Steam Keys are intended to help partners run their other physical and digital businesses by matching offers that exist on Steam. It’s important that Steam customers are treated fairly and that offers using keys are materially consistent with offers on Steam. It is not okay to sell keys for products that aren’t also available for sale on Steam at the same time. Make sure Steam customers are getting a fair offer relative to any other stores where you distribute Steam keys, especially at launch.
Pour être exact, il faut que ce qu’offre tes clés soit disponible également dans la boutique Steam pour n’importe quel autre utilisateur de Steam.
Il me semble aussi qu’il faut payer une certaine somme au départ pour adhérer au programme Steamworks et pouvoir publier ses jeux/logiciels/vidéos. De mémoire c’est une centaine d’euros, mais j’ai pas réussi à retrouver la source.
#17
Trouvé !
Steam App Fee
Overview
Whether you are completing the Steam Direct signup process or are already an established Steamworks developer, you can now simply pay a \(100 USD (or equivalent) fee for each new app you wish to distribute on Steam. Read below for details on how it works.
Donc en fait c'est 100\) pour chaque nouvelle application.
#18
#19
Non. Sur une fraude à la CB tu as tout dans l’os. Les clés Steam sont dans la nature, des tiers se font du fric sur l’ensemble de ton boulot et tu reçois 0 paiements. La banque ne te rembourse que dalle, au contraire elle te retire tout l’argent que tu as perçu avec toutes les emmerdes qui suivent derrière.
Aspyr, un spécialiste des portages de jeux Linux et Mac, a finalement fermé sa boutique GameAgent à cause des fraudes à la CB et tout le boulot à gérer derrière, malgré le fait que sans ça, la boutique marchait très bien.
Voir les commentaires d’un des devs sur reddit :
GameAgent (Aspyr’s Store) is shutting down
Tu as aussi tous les problèmes liés aux fiscalités des différents pays. Gérer tout ça toi-même si t’es indépendant, c’est pas 30% que ça va te coûter.
Par contre si tu es capable de tout gérer toi-même (fraude et fisc), tu peux te faire ton business de clés, monter ta petite boutique et utiliser tout l’écosystème de Steam sans que Valve ne trouve quoi que ce soit à redire, bien au contraire.
C’est exactement ce que font des studios de dev comme Feral Interactive et Paradox Interactive, ou encore le Humble Store, Games Republic, Fanatical et autres revendeurs de clés qui ont passé des accords avec les studios de dev.
#20
(j’ai oublié de te citer)
#21
#22